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Ekiatech
7 abonnés
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4,0
Publiée le 10 février 2020
La peur de l'inconnue est l'une des plus terrifiantes. Au premier retentissement des coups de feu, l’incompréhension nous imprègne, les questions fusent, mais on ne sait rien. Est-ce des pétards ? Est-ce un entrainement ? Est-ce un acte terroriste ? Combien sont-ils ? Qui sont-ils ? Des interrogations importantes à se poser pour comprendre le sens de cet acte, et agir en conséquence, mais l'une vient plus rapidement en tête : Comment survivre ? De nombreuses "stratégies" se présentent à nous, se cacher ? On devient une cible facile. Courir ? Idem. Difficile de faire les bons choix dans une situation pareille, où notre irrationalité prend le dessus, on s'imagine tout et son contraire. Situation irrespirable, assourdissante, stressante, inconcevable. On ne réfléchit plus, notre instinct de survie prend le dessus, pour le meilleur comme pour le pire. Utoya, 22 juillet retranscrit cet évènement épouvantable qui a eu lieu sur la petite île d'Utoya en Norvège. 72minutes d'horreur s'abat sur l'île d'Utoya, la durée exacte de l'acte terroriste que le film décide de montrer en un plan séquence glaçant.
L'Homme est cet être vivant le plus inhumain qui existe, capable de tuer des dizaines et des dizaines d'innocents, sans réelles raisons. Utoya, 22 Juillet montre l'atrocité de ces actes, dans un film cauchemardesque, et pourtant cet évènement a bien eu lieu, le 22 Juillet 2011 causant la mort de 77 personnes.
Un film coup de poing qui nous place du point de vue des victimes en plan séquence sur la durée réelle de l'attaque!la réalisation est tellement maitrisée qu'on ressent la pression et l'horreur qu'on vécue ces jeunes presque comme si on y était,c'est parfois très dur donc faut pas regarder ce film quand on est pas très bien dans sa tête.En tout cas c'est une véritable réussite et c'est très percutant,ça marque!Le seul point négatif spoiler: est le message politique à la fin avec le danger de l'"extreme droite" qui monte partout en europe comme la peste brune,c'est ridicule!surtout quand on voit le contexte d'aujourd'hui ce genre de faits sont archis minoritaires ,l'islamisme de nos jours est loin en tête des horreurs et a bien plus de beaux jours devant lui que l'"extreme droite"qui est désigné par les médias quand ça leur chante sans réelle signification,aprés c'est mon avis. Donc à part ce point la le film sait marquer les esprits et choqué le téléspectateur.4/5
Une immersion totale en temps réel dans l'horreur vécue par quelques centaines de norvégiens ce 22 juillet 2011 sur la petite île d'utøya. On est de suite happé par ce style documentaire et par la force de ce drame. Intense et haletant.
Film assez stressant, sur cet acte terroriste profèré en Norvège, le film est très simple, centré sur l'actrice principale dommage qu'on en sache pas plus sur le tueur.
Une excellente retranscription de la tuerie de masse du 22 juillet 2011 du terroriste d'extrême droite Anders Breivik. Après des images réelles des explosions d' Oslo, on épouse le regard de ces jeunes faisant du camping sur leur île d'Utoyah. Les comédiens sont excellents, notamment l'héroïne Kaja qu'on suit tout au long du film. On ne voit jamais vraiment Anders Breivik mais les coups de feu du fusil à pompe sont stressants. Il faut croire que les attaques sont reproduites en temps réel (72mn). Le plus surprenant : tout a été filmé sans coupures, en un seul plan (près d1h30 tout de même), à se demander comment le réalisateur a fait pour filmer aussi bien et sans le moindre faux-pas des acteurs.
C'est un film très difficile à regarder relatant un des faits les plus tragiques de l'histoire de la Norvège. La performance est vraiment présente tout au long du film avec plusieurs temps forts : - le début de l'attaque - la mort d'une fille que l'actrice principale de connaissait pas - le rebondissement final. (spoiler: la mort de l'actrice principale ) et aussi avec des acteurs vraiment convainquant alors qu'ils sont tous débutants.
Je pense que les deux films qui ont été fait sur Utoya à la même période ( celui-ci et le très bon :"un 22 Juillet") sont complémentaires. Le second raconte l'avant et l'après de l'attaque et la reconstruction morale des victimes. Il est important je pense pour bien comprendre ce film et la tragédie qui a frappé ce pays de regarder les deux films. Par exemple, ce film n'insiste pas assez (pendant le film en tout cas) sur l'incompétence des forces armées norvégiennes. Quand on a vu l'autre film, celui-ci prend un autre sens. Mais c'est un sentiment personnel.
En résumé, le film est très bon, des acteurs talentueux, des angles de caméra bien trouvés, le son est vraiment omniprésent. Mais c'est difficile à regarder, il faut être accroché.
Erik Poppe nous fait vivre cet effroyable 22 Juillet 2011 dans un plan séquence particulièrement éprouvant qui nous permet de mettre un doux visage sue ces adolescent assassinés, tout en soulevant des questions politiques de la montée inquiétante de l’ultranationalisme en Europe ou ailleurs. Voir également sur Netflix "Un 22 Juillet", film plus complet et minutieusement documenté sur ces évènements tragiques.
Je n’écris jamais de critique mais il me fallait faire une exception aujourd’hui. Je suis encore bouleversé par ce film alors que cela fait déjà quelques heures que je ne l’ai vu. Ce plan séquence interminable nous met directement dans la peau des victimes de cet attentat monstrueux. Dés le début du film, on se sent mal à l’aise à l’idée de ce qui va arriver, on se pose des questions sur ce qu’il va advenir de nous, on ne sait pas, on est là, on regarde, on ressent et on attend, on attend la fin de ces coups de feu interminables. On se dit que les secours vont arriver, que cela va cesser, que cela fait déjà une éternité que cela dure …
Et ce n’est surement qu’un soupçon de ce qu’on pu ressentir les victimes ce jour là.
Le film arrive à nous faire ressentir cela. Le parti pris du réalisateur, à savoir, nous mettre dans les yeux d’une des victimes, est complément réussi ici. Tellement, que j’ai été obligé de me tourner pour voir les sièges à coté de moi pour être sur que je n’ étais pas sur l’île au moment des faits ( première séance de la journée, salle quasi-vide). Erik Pope a donc réussi un coup de maitre avec ce plan séquence en temps réel impressionnant ! Cela change complètement de ce qu’on voit d’habitude ( point de vue du criminel ou alternance de point de vue entre victime et criminel). Il nous met directement et totalement dans la peau d’une victime et on n’a pas d'autre choix que de subir. Je pense que ce film rend hommage aux victimes, d’une certaine manière. Il est certainement très difficile à regarder mais je pense qu’il doit être montrer.
Le cinema c’est aussi ça, nous faire vivre les choses, si tenter que le savoir n’est pas suffisant pour élever les consciences. Ce film est là pour ça, et c’est des aspects j’attends le plus du cinema. Merci pour ce film.
Ce film pose problème. Imaginons qu’un cinéaste filme pendant une heure la tuerie du Bataclan du seul point de vue d’une victime : les coups de feu, les corps qui s’écroulent, la panique….sans aucune référence. Même si c’est bien fait (ce qui est le cas de UTOYA) la question se poserait : quel intérêt ? Soyons clair : si le film n’indiquait pas au générique qu’il s’agit d’une sorte de «reconstitution » du drame intervenu sur l’île d’UTOYA, on penserait à un « revival » un peu malin lorgnant vers le BLAIRWICH PROJECT. Donc à chacun de se faire sa propre idée.
Ils s'apprêtent à fêter leur révolte sur une Ile norvégienne qui deviendra tristement célèbre. Ils sont jeunes, enthousiastes, remplis d'espoir et pas forcément tous présents ici pour des raisons militantes. Mais peu importe ! Pourvu que jeunesse se passe ! Mais une explosion vient de retentir près du Parlement à Oslo et les esprits sont préoccupés. En fait, ils vont vivre le pire des cauchemars, à savoir une tuerie inimaginable par un ou plusieurs hommes armés qui vont tuer sans pitié, à la façon d'un spectaculaire film d'horreur. "Utoya, 22 juillet" n'est pas un documentaire ou un docufiction sur l'horreur de ce massacre du 22 juillet 2011, perpétué par un militant d'extrême droite. C'est d'abord un récit sur une jeunesse qui voit son innocence bafouer par un crime dont on ne parvient jamais à saisir l'origine et l'étendue. Parfois une ombre surgit. On croit reconnaître un tueur fou. Mais l'image est brève. On voit surtout des enfants courir à travers la forêt pour échapper à la tuerie.
Il faut saluer une mise en scène tout à fait stupéfiante. En effet, le réalisateur a pour ambition de retracer en quasi temps réel la tuerie à partir d'un seul plan séquence. La caméra, tenue sur l'épaule du cadreur, concentre le récit autour de la jeune militante Kaja, venue avec sa jeune sœur sur l'Ile. Elle ne quitte jamais la jeune héroïne que l'on voit traverser la forêt, se terrer dans la terre, sangloter ou tenter de sauver des victimes. On ne peut s'empêcher de penser au travail incroyable de direction d'acteurs, à commencer par les figurants qui ne font pas un seul faux pas. En ce sens, "Utoya, 22 juillet" constitue un exercice de cinéma absolument bluffant qui emporte le spectateur dans les torpeurs émotionnels de cette jeunesse norvégienne.
Film très difficile. On sait ce que l'on va voir mais il est complexe d'assister à une telle folie sans se demander l'objectif du réalisateur (comme du spectateur !)? Témoignage ? Voyeurisme ? Dénonciation du mal ? Le film surprend par son approche viscérale, avec une seule vision et des plans serrés qui ne montrent rien du carnage et de la violence. Elle est bien présente mais uniquement dans les yeux et le souffle de peur de cette jeune fille qui veut survivre. Car c'est un vrai survival, où tout et rien ne se passe, juste une réalité de 72 minutes que tous ces jeunes ont vécu et doivent encore revivre en boucle. C'est donc brutal et sans appel. Le tueur se rappelle au spectateur par les coups de fusil, monstrueux de force et de détermination. Ce qui est intéressant c'est le parcours chez cette jeune, sa soeur, le jeune homme qu'elle rencontre au début...Ce que l'horreur réveille ou non chez eux, entre curage, lâcheté, paradoxes, lucidité, folie. Je ne m'attendais donc pas à une telle version. Pour moi, il me manque la suite, l'avant, le pourquoi (on va dire). C'est donc une vision trop intense et brute pour moi qui ne m'a pas non pas intéressée, mais convaincue dans sa démarche et son sens. La fin laisse KO. Le monde ne tourne décidément pas rond. Hommage aux victimes du terrorisme.
le film est une réussite technique , un plan séquence et donc actions se déroule en temps réel.l' actrice n'en fait pas des tonnes, pas de politique sur les sentiments, peur, pensée de ces jeunes pris pour cible sans savoir pourquoi,. poignant sans être larmoyants
C'est un film bien réalisé et qui nous plonge au plus prêt d'une attaque terroriste, sur ce sujet c'est ce que j'ai vu de plus réaliste et l'on se pose la question, comment aurions nous réagis dans ce type de situation ? Les jeunes acteurs sont parfait, la réalisation a essayé d'être au plus proche de la réalité sans tomber dans le sensationnalisme. Il n'y a qu'une chose qui me dérange dans ce film, c'est dans les textes explicatifs à la fin du film qui fait un amalgame scandaleux entre l'acte terroriste qui est au centre du sujet du film et la progression électoral des partis politiques protectionnistes et souverainistes. Il est possible d'être en désaccord politique avec les euro-septiques comme Salvini, Orban, Marine Le Pen ect... mais c'est odieux de faire un parallèle, un argument politique avec ce drame. Donc bon film sur un sujet grave, mais qui fini par une propagande malsaine qui est nuisible pour son réalisateur et le film lui même.
Vertigineux ! Brutal ! Immersif ! Techniquement, ce film constitue à lui seul un exploit : un seul et magnifique plan séquence, caméra à l'épaule (façon Rosetta des frères Dardenne), qui virevolte au plus près d'une jeune actrice de 20 ans, au charisme indéniable. On se sauve, on se cache, on rampe avec elle. S'ajoute à cela un jeu d'acteurs parfait, d'un naturel et d'une simplicité épurés, et vous avez là le film "coup de poing" de cette fin d'année.
Poppe a choisi le point de vue d'une victime sans jamais montrer le visage de l'assassin. C'est d'un réalisme brutal, très éprouvant. Les coups de feu résonnent puissamment sans interruption, cela semble interminable. Le fait que cela soit filmé en temps réel rend l'attaque encore plus terrifiante. La menace invisible, les visages terrifiés de ces adolescents - et enfants- pris au piège sur cette île nous glacent le sang On pense de suite à "Elephant" de Gus Van Sant avec la caméra qui suit un personnage de dos dans un long plan séquence. Poppe filme la boue, un moustique qui se pose sur un bras puis la caméra vacille, tremble, tombe comme les images d'un reporter de guerre. C'est brillamment réalisé et interprété, on ressort tout de même bousculé par l'expérience en se disant que ce film serait impossible à montrer aux survivants et aux proches des victimes.