OSS 117 : ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE
Réalisé par Nicolas Bedos avec Jean Dujardin, Pierre Niney, Fatou Ndiaye, Natacha Lindinger, et Wladimir Yordanoff.
Genre : comédie d’aventure, film d’espionnage. Durée : 1h56
Synopsis : 1981. Après s’être échappé d’une prison soviétique, le meilleur agent Français Hubert Bonisseur dit Oss 117 est envoyé en Afrique pour aider un dirigeant dictatorial à stopper une rébellion communiste, mais également à retrouver un autre agent français, Serge, le très prometteur Oss 1001.
Mon avis : J’attendais de pied ferme ce troisième opus. Après « Le Caire Nid d’espions » et « Rio ne répond plus », il était difficile d’atteindre le niveau des deux premiers films de la saga. Et pourtant… Nicolas Bedos se révèle digne successeur de Michel Hazanavicius avec ce film aussi irrévérencieux et politiquement incorrect que ses prédécesseurs.
Là où le premier volet rendait hommage aux films d’Aldred Hitchcock dans sa mise en scène, et aux James Bond de Sean Connery (« Un peu de Sean, beaucoup de connerie », disait Dujardin), le deuxième ayant un côté très Jean-Paul Belmondo, ce troisième film est le parfait pastiche du James Bond des années 80, avec un générique rappelant les films de Roger Moore. Nous pouvons voir également l’amour de Bedos pour les classiques du cinéma des années 80 comme Indianna Jones (pour la scène d’ouverture), et aussi Crocodile Dundee.
L’intrigue est toujours signée du même scénariste que les deux premiers films. L’humour noir est toujours de mise, avec peut-être moins de punchlines, mais des comiques de situation inattendus (panne sexuelle, attaque de crocodile…). La valeur ajoutée pour le scénario est la patte « Bedos », éternel défenseur de l’humour libre. Il critique habilement la société actuelle, lorsque Hubert claque les fesses de secrétaires en arrivant au bureau, et lâche un « MeToo » à un personnage. Donc non, Oss 117 n’a pas changé. Il est toujours aussi idiot, raciste, sexiste… Mais il a perdu de sa superbe. Il a vieilli, il est has-been, et impuissant. Il est confronté au jeune agent Oss 1001, qui représente une nouvelle génération d’espions, une nouvelle génération tout simplement. Le monde a changé, mais Hubert non.
Côté casting, meilleur point du film, Jean Dujardin est toujours aussi à l’aise et attachant dans la peau de ce sacré Hubert ! Ce n’est plus un jeune homme qui joue les vieux espions, mais un homme mûr qui joue les vieux cons. Pierre Niney apporte beaucoup d’humour et de fraîcheur à la saga, mais aussi de la profondeur au personnage d’Oss, levant le voile ainsi sur certains aspects des plus enfouis de notre espion national. Fatou Ndiaye est aussi magnifique que dangereuse dans la peau de leader de la rébellion.
Points forts :
Casting
Scénario
Réalisation
Musique
Générique d’ouverture
Fin ouverte
Points négatifs :
Peut-être trop peu de « punchlines »
Enquête et enjeux trop faible (c’était déjà le cas dans Rio)
Et… On attend le quatre !
Conclusion :
Pour finir, je ne suis absolument pas déçu de ce film. Il deviendra aussi culte que les deux autres avec le temps. J’espère qu’il y aura un quatrième volet (peut-être en URSS 🤞🏽) et que Nicolas Bedos rempilera avec Pierre Niney, Fatou Ndiaye et bien sûr Jean Dujardin, car comme Hubert le dit si bien à la fin : « Ils pourront inventer tous les matricules qu’ils voudront, les 1001, 1002, 1003, 1004… Une chose est sûre : Oss 117 lui, sera toujours là ! »
Ma note : 4/5