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El G.
3 abonnés
55 critiques
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5,0
Publiée le 18 janvier 2021
Un documentaire de notoriété publique et fort salutaire au partis pris esthétique original(le procès est retranscrit à l'écran par de beaux crayonnés en noir et blanc dus à Oerd) .1963,Afrique du sud:l'apartheid,régime ségrégationniste,bat son plein,une poignée d'hommes se rebellent contre cet état de fait et fomente des opérations de sabotage afin de faire vaciller le régime;neuf hommes sont arrêtés puis jugés pour conspiration contre l'Etat,ils risquent la peine de mort...Les réalisateurs compilent des heures d'enregistrement(le procès n'était pas filmé) et d'interviews(dont celles marquantes des avocats et du fils du procureur Yatar) et nous livrent un magnifique réquisitoire contre l'intoléranceet un plaidoyer pour les droits de l'homme.On en ressort rincés.Quant le courage des uns a changé le cours de l'histoire...
Précision importante : j'ai regardé ce documentaire dans sa version de 52 minutes, soit moitié moins que celle sortie au cinéma il y a un an. J'imagine que les témoignages sont en conséquents nettement moins longs et donc a priori moins riches, sans pour autant remettre en cause la qualité de ce qui est proposé ici. Sur un événement que je connaissais très mal (le procès de Nelson Mandela et ses compagnons), Nicolas Champeaux et Gilles Porte ont eu la brillante idée d'imaginer des scènes (aucune image n'a été filmée à l'époque, ne reste que le son de l'audience, soit l'essentiel!) spoiler: animées pour décrire les moments forts, avec beaucoup de personnalité et d'imagination, leur donnant, parfois, une dimension oppressante. Il y a ainsi un bel équilibre entre ces descriptions visuelles et ce que nous offre les prises de parole des camarades de route de Mandela (ceux toujours vivants, du moins), ne racontant, certes, rien d'incroyable, au fond, mais ne serait-ce que par leur vécu, leur émotion lorsqu'ils se remémorent tous ces souvenirs à travers l'audience, offrant quelque chose de très intense, très vrai, et pour cause. L'apartheid est un sujet éminemment sensible, et le vivre comme ça, « au plus près », à travers ce procès, est une expérience forte, parfois émouvante. Si vous avez l'occasion, je ne saurais, logiquement, que vous suggérer de voir ce documentaire dans son montage intégral. Dans le cas contraire, cette petite heure ne sera pas de trop concernant une page historique particulièrement sombre (sans mauvais jeu de mots!!!). Salutaire.
On n'a pas appris énormément en sortant de la salle... Les témoignages ne concordent pas bien avec les images d'archives, même si les propos sont sensés. L'ennui par contre est bien là. Le docu est long et mal découpé.
C'est une belle idée que d'exploiter les pistes audio du procès de Mandela et de ses compagnons de lutte dans un documentaire qui se révèle aussi poignant qu'important. Ses créateurs nous offrent ainsi une fenêtre sur l'un des événements historiques les plus marquants des 50 dernières années en alliant avec justesse les images d'archive, les témoignages des protagonistes encore en vie ainsi que les séquences illustrées. Ainsi, l'idée d'ajouter des scènes de dessin animé pour illustrer les documentaires est de plus en plus reprise ces dernières années et, même si je suis sensible au procédé, je trouve tout de même dommage que les dessins soient réduis ici à une fonction purement illustrative. C'est surement le point qui me gêne avec cette oeuvre, elle est un peu trop didactique et ne prend finalement que très peu d'hauteur sur son sujet en évitant toute analyse de fond. C'est un parti-pris qui peut se justifier mais qui m'a personnellement frustré, notamment lors du récit de la fin du procès que j'ai trouvé expéditif et peu claire. "Le procès contre Mandela et les autres" n'en demeure pas moins un documentaire passionnant et émouvant qui a le mérite de mettre en avant des héros trop souvent oubliés.
Très bon film documentaire sur le procès de Mandela 1963-1964, très bien réfléchi, les images d’animation sont excelentes et les interviews complémentent parfaitement les enregistrements audio ✊� ��🎞
Vous souhaitez réaliser un documentaire sur un procès qui s'est déroulé sur 9 mois, d'octobre 1963 à juin 1964 et vous n'avez aucune image d'archives de ce procès. Par contre, vous disposez de 256 heures d'archives sonores. Que faire ? Nicolas Champeaux et Gilles Porte apportent une très belle réponse en utilisant au maximum ces archives sonores, en faisant donc appel à un mélange de restitution du procès sous forme d'animation en ... noir et blanc (dues à Oerd Van Cuijlenborg), d'images des protagonistes du procès toujours vivants au moment du tournage, avocats et conjointes compris-e-s, écoutant des extraits de la bande sonore, et en ajoutant des interviews récentes de ces mêmes protagonistes et de leur descendance ainsi que des images d'archives venant d'Afrique du Sud ou de l'ONU et datant de l'époque du procès. Le résultat est d'une grande intelligence, passionnant, parfaitement équilibré et particulièrement émouvant. On retient cette tirade de Mandela qu'on entend à deux reprises : « Toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J'ai combattu contre la domination blanche et j'ai combattu contre la domination noire. J'ai chéri l'idéal d'une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C'est un idéal pour lequel j'espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir ». Mais on constate une fois de plus que, si la figure de Mandela a toujours été mise en avant par l'ANC, il était très bien entouré dans le juste combat mené contre l'Apartheid. Quant à la dernière image du film, elle est tout simplement géniale : on y voit Andrew Mlangeni, un des condamnés survivants, face à un écran de télévision sur lequel figure Donald Trump. D'autant plus génial que, peu avant, on a pu remarquer le comportement "faux-cul" des Etats-Unis à l'ONU, en 1964, s'opposant au procès alors que, chez eux, la ségrégation raciale est toujours d'actualité.
Le 11 juillet 1963, la quasi-totalité des dirigeants de l'ANC (African National Congress) sont arrêtés à Rivonia dans la banlieue de Johannesburg. Ils sont jugés entre octobre 1963 et juin 1964 devant la haute Cour du Transvaal à Pretoria. Pour les huit inculpés, accusés de conspirer contre la sûreté de l’État, et au premier chef pour leur leader Nelson Mandela, la condamnation à mort semble certaine.
S'il n'existe aucune image du procès de Rivonia, l'intégralité des débats a été enregistrée, notamment le long discours - de près de quatre heures - de Nelson Mandela avec lequel le leader noir est entré dans l'Histoire. Les bandes sonores représentant plus de deux cent cinquante heures d'enregistrements moisissaient dans les archives sud-africaines. C'est grâce à un procédé d'invention française, l'archéophone de Henri Chamoux, qu'elles ont été décryptées et restaurées.
Pour accompagner ces enregistrements sonores, les co-réalisateurs Nicolas Champeaux et Gilles Porte utilisent deux techniques. Le premier, classique, est d'interviewer les survivants du procès et leurs proches : les accusés Andrew Mlangeni, Ahmed Kathrada et Daniel Goldberg, la femme de Nelson Mandela, le fils de Walter Sisulu, le fils du procureur Percy Yutar. Le second est plus original même si son usage se développe : ils ont demandé au dessinateur Oerd van Cuijlenborg d'illustrer les scènes d'époque.
On découvre ainsi une page méconnue de l'Histoire de l'Apartheid. Sans doute l'injustice de ce régime nous était-elle déjà connue ; mais la résistance des mouvements anti-apartheid nous l'était moins comme le courage de ses leaders avant leur incarcération au bagne de Robben Island. Cet oubli est réparé grâce au documentaire aussi instructif qu'émouvant de Nicolas Champeaux et Gilles Porte.
on pourrait se permettre de ne mettre que 4 sur 5 mais non car le film n'est pas qu'un film il fait appel à plusieurs entités à plusieurs dextérités dans le cinéma. Ce n 'est ni un film d'école ni un film historique. Ce film est inclassable! Ce sont les films que je préfère. Tout comme le Labyrinthe de Pan ou encore des films comme le Transperce-neige vous avez accès à quelque chose de moderne mais ancien, bouleversant mais nouveau. En bref quelque chose qui présente un avantage pour le cinéphile.
L'histoire est sublime, le film est paresseux. On ne comprend pas bien au début l'enjeu du film. L'absence de réelle mise en scène et d'écriture condamne le film à n'être que le vecteur scolaire de cette histoire fondamentale.
Vu ce soir en avant première à Rouen avec l'un des deux réalisateurs, Gilles Porte. À partir des seules bandes sons du procès Mandela (et des autres...) les deux réalisateurs réussissent l'exploit de nous tenir en haleine en mélant animations, interviews de personnages historiques et images d'archives et d'aujourd'hui. Un magnifique travail qui sert la mémoire des grands, les lycées toutes classes confondues, les mouvements anti-apartheid et sociaux. A n'en pas douter, un film promis à de nombreux prix.
Comment faire un film documentaire lorsque les archives ne sont que sonores ? Nicolas Champeaux et Gilles Porte ont réussi le pari de réaliser un projet passionnant de retransmission et d’explication du Procès Rivonia. C’est à la fin de ce procès historique qui s’est déroulé d’octobre 1963 à juin 1964 devant la Cour Suprême de Pretoria, la capitale administrative de l'Afrique du Sud, que Nelson Mandela et sept compagnons de la lutte anti-apartheid ont été condamnés au bagne à vie. Plus de 230 heures d’enregistrements sonores sont alors inscrites au Registre Mémoire du Monde de l’Unesco en 2007. Le documentaire « L’Etat contre Mandela et les autres » nous offre l’occasion de vivre au plus près le premier plaidoyer de Nelson Mandela qui a déclaré vouer sa vie à la lutte du peuple africain en se battant contre la domination blanche et contre la domination noire tout en chérissant une société libre et démocratique où chacun puisse vivre en harmonie avec des chances égales. Malgré un montage quelconque, ce film est nécessaire et devrait être inscrit au programme scolaire des lycéens, notamment pour sa conclusion pessimiste des Etats-Unis en montrant la passation de pouvoir d’Obama à Trump. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Gilles Porte et Nicolas Champeaux (ancien correspondant de RFI à Johannesburg) ont fait appel au dessinateur Oerd qui a chapeauté une équipe de dix animateurs. Chacun produisait une minute par semaine. Des dessins au fusain, parfois abstraits et énigmatiques, permettent de laisser place à l’imaginaire face à la nuit de l’apartheid. Les accusés ont commis des actes de sabotage visant les infrastructures pour ne pas faire de victimes, ce que Mandela présente comme une action non-violente par opposition à la guérilla, au terrorisme et à la révolution. Ils savent que la pendaison les attend et font du procès un acte politique, avec une stratégie qui fait leur force : leur solidarité autour de Mandela, leur porte-parole. Accusés de terrorisme, ils sauront démontrer leur humanité. Ils écoutent aujourd’hui des extraits et réagissent devant la caméra, encore sous l’émotion... Passionnant !