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Christian Wacrenier
18 abonnés
33 critiques
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2,5
Publiée le 6 mai 2019
J'ai vécu en Bulgarie et je sais que pour vivre simplement à l'époque du communisme il fallait accepter l'idée que toute personne rencontrée tout ami pouvait être malgré sa volonté interrogé par la police politique. La réalisatrice mène une enquête sur son pays d'origine et avec opiniâtreté interroge le passé de ses parents. Elle utilise pour le faire toutes les méthodes que nous offre la technologie et devient elle-même ce qu'elle veut débusquer. Elle aurait fait une parfaite enquêtrice dénonciatrice au service de la Stasi. Par rapport à ses parents, n'y a t-il pas d'autres moyens d'obtenir la "vérité", simplement par l'amour et la confiance? On sait quand l'autre cache quelque chose, on le sent. On peut l'interroger alors avec bienveillance et arriver à cette fameuse vérité. Il se trouve que lorsque je vivais en Bulgarie j'étais ami avec beaucoup d'artistes et je savais qu'ils étaient interrogés à mon sujet. Certains me l'ont fait entendre, d'autres l'ont tu car ils savaient que je savais. Le film donne une impression de malaise. C'est parce qu'il est avant tout narcissique. Le narcissisme étant un ingrédient fécond de la création, nul doute que cette réalisatrice nous donnera d'autres films.spoiler: Sur le passé sexuel de ses parents par exemple.
La nana est vexante, limite insupportable. Tout est moche dans ce film. Pourquoi à la place de juger la vie de ses parents elle ne trouve pas un job? Car réalisatrice.... comment dire? C'est raté.
Je met une étoile pour les images d'archives et pour les pauvres parents qui ont du subir cette torture qu'elle nous inflige aussi.... elle fait sa pseudo-psychanalyse en plein délire narcissique (en profitant d'un séjour en Bulgarie pour passer son permis moins cher) et cela, à part 1h de blabla soporifique, ne nous mène nulle part et on apprend pas grande chose.... A quoi bon sortir ce machin en salle et faire perdre du temps aux gens ? un passage sur arte aurait suffit, avec la possibilité de faire le ménage ou la cuisine en même temps....
Un documentaire subjectif plutôt intéressant dans lequel l'accès et l'exhumation du passé des aïeux demeure désormais possible, où la vérité est brutale et où chacun devra faire son propre examen de conscience... 🎬🎬🎬
Bojina Panayotova est née en Bulgarie. Ses parents ont émigré en France à la chute du Mur alors qu’elle avait huit ans seulement. Elle y a étudié la philosophie à l’École normale supérieure et le cinéma à la Femis. Elle vit aujourd’hui à cheval entre ces deux pays. Dans "Je vois rouge", Bojina Panayotova enquête sur ses parents, rejetons de la nomenklatura bulgare, qu’elle suspecte d’avoir collaboré, sciemment ou pas, avec la police secrète.
"Je vois rouge" se présente comme un documentaire politique qui prend pour prétexte l’ouverture des archives et la recherche d’un lourd secret de famille pour raconter l’histoire de la Bulgarie contemporaine et de son passé qui ne passe pas. Mais il ne se résume pas à cette seule dimension-là. Car si ce documentaire se déroule en Bulgarie et lève le voile sur les techniques de recrutement – assez rudimentaires – de la police secrète et les accommodements inévitables de la population pour améliorer un quotidien bien austère, l’essentiel n’est pas là.
Le vrai sujet de "Je vois rouge" est ailleurs. Il interroge l’éthique du filmeur. Bojina a-t-elle le droit de demander des comptes à ses parents ? A-t-elle le droit d’en faire un film ? Son comportement ne reproduit-il pas celui même des communistes qui niaient le droit à la vie privée ?
Utilisant toutes sortes de matériaux (photos de famille, discussions sur Skype filmées en "split screen", images volées…), "Je vois rouge" a pour fil directeur les démarches entreprises par la réalisatrice aux archives bulgares pour y mettre la main sur le dossier de ses parents, parfois avec leur accord, parfois à leur insu. Mais, son intérêt provient moins des découvertes qu’elle y fera – au demeurant bien anodines – que de la confrontation avec ses parents aujourd’hui séparés. Son père, qu’elle ne voit jamais sinon par Skype, s’énerve vite de l’entêtement de sa fille. Sa mère est plus aidante et accepte de déterrer avec elle son passé.
Dans sa quête, Bojina Panayotova, qui n’hésite pas à se mettre en scène, est tour à tour désarmante et horripilante. On partage sa curiosité. On est gêné par son entêtement. Mais, dans tous les cas, on est touché par sa démarche.
Un documentaire d’un genre nouveau qui à rebrousse-poil reprend le cours d’une histoire écartée. Un passé jamais accompli, en jachère perpétuelle jusqu’au jour où Bojina, fille de communistes revient sur ce naguère qu’elle ignore, celui de ses parents dans son enfance communiste. Elle se souvient vaguement du bonheur alentour, de quelques privilèges qu’elle ne savait pas nommer , de la nomenklatura qu’elle ignorait alors. Et si son papa et sa maman avaient bénéficié de quelques avantages dans le cadre de services rendus à la nation. Ca la turlupine au point de remettre des mots sur cette histoire, des images et voir comment les uns et les autres fonctionnaient Ca s’appelle un film, un documentaire très exactement, exaltant par la nature même de son procédé Des photos d’avant, d’après, des vidéos familiales -ou pas- d’époque … Bojina Panayotova chamboule l’ordre d’une mise en scène pour illustrer le fouillis et la complexité. Remarquable Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Que d'intelligence et de finesse dans ce documentaire ! La réalisatrice, pleine de malice part, caméra au poing sur les traces de son histoire et avec cette trame c'est un pan de l'Histoire avec un grand H qu'elle nous propose de défricher ensemble et aussi l'histoire intime de chaque enfant vis à vis de ses parents... Le film prend alors l'allure d'un road movie affectif, d'un thriller familial sur fond de chute du mur. C'est absolument passionnant, drôle et rafraichissant ! Et aux détracteurs du film qui accuse sa réalisatrice Bojina Panayotova de trahir les siens je répondrais : un peu de hauteur et de recul mesdames et messieurs ! C'est du cinéma avant tout et ça Bojina le sait mieux que quiconque. Le cinéma est son arme et sa défense et elle se met en danger autant qu'elle remet en question ses parents. Il y a aussi de la douceur et de l'écoute, du respect et de l'amour dans Je vois rouge !
Ce film me mets profondément mal a l'aise, génération gatée, protégée qui se permet de juger ses parents et de les mettre en pâture sans aucune vergogne à la vindicte populaire.Que sais t elle cette belle jeune fille de ce qu'elle aurait fait dans le meme contexte ? Qu'apporte t elle de plus dans cette histoire? Désolée, mais votre egocentrisme , toujours devant camera, est lamentable.Qu'avez vous prouver au final, hormis blesser vos proches, que l'humain est faillible, belle démonstration . Les justifications de la fin ne justifie rien de ce massacre familial. Ta generation doit effectivement se confronter au passé, mais , en y impliquant les siens alors que tu n'as rien vecu de leur passé? Juge? De quel droit? J'ai eu honte pour toi quand ta mere te demandant d'eteindre la camera tu as gardé le son, alors toi qui trahis les siens qui pense tu aurais tu trahi à cette epoque ? J'ai honte pour toi.
Je vois rouge c’est un documentaire sur le passé d’un pus du bloc communiste. Le passé de ces satellites de l’ex URSS, dérange encore nombre d’intellectuels et met en route de créations les plus variées. Tandis que les cinéastes roumain ont choisi plutôt la fiction pour montrer le passé rouge de leur partie, la réalisation d’une cinéaste française (forme dans une grande école de cinéma LAFEMIS) s’approprie de son pays d’origine en nous accompagnant dans une investigation pas facile. Pour son enquête, le pont de départ, c’est sa propre famille. En utilisant les moyens techniques d’époque, elle pousse son regard vers de nouvelles sources qu’elle utilise afin de construire une conversation cinématographique contemporaine. La connotation du titre, comme la réalisatrice elle même l’avoue, parle de situations gênantes, comme enquêter sur les siens, le passé d’un pays où les privilèges faisaient parti des personnes avec de postes clés dans la nomenclature d’un pays rouge. Dont son grand père ou des parents, lesquelles ont été pris pour « cible » par leur propre fille. Non, le film n’est pas là pour nous montrer le jugement, mais à l’inverse pour bien nous faire comprendre la différence entre deux générations. C’est un style panoramique sur un pays où l’on ne sait pas grand chose et dont le mystère règne encore, comme dans la plupart de pays du bloc communiste. C’est un documentaire à voir.
Entre simplicité du dispositif et complexité dans l’histoire, la quête de la vérité quant aux parents de Bojina Panayotova, jeune réalisatrice brillante, en ce qui concerne la police secrète sous la Bulgarie communiste, fait un merveilleux documentaire qui fait penser à un réel film d’espionnage, voire même au Thriller, tant la tension accroît au fur et à mesure du récit. En mixant images d’archives, plans à la caméra ou même splitscreens à l’iPhone, Bojina Panayotova réinvente le cinéma, dépeignant le tableau d’une période qui peut paraître très enfouie dans l’Histoire à première vue, mais qui s’avère n’être pas tellement oubliée par les bulgares de nos jours.
Ce film secoue tous les tabous dans la recherche d’une vérité historique, morale, politique. Mais la vérité est une affaire de style, disait Oscard Wilde dans le Déclin du mensonge. A un deuxième niveau, c’est cela que montre implicitement la réalisatrice : en mettant en doute sa propre démarche, le film nous conduit in fine avec modestie à une autre vérité, celle de donner la liberté au spectateur de s’identifier aux points de vue de tous les personnages. Autrement dit il nous conduit à réfléchir sur la vérité de l’art.
Le tout est servi dans une orchestration de plusieurs genres, du documentaire à la fiction, du film intimiste à la comédie. A voir absolument !
Ce film est une incroyable aventure, surprenante aussi bien dans le fond que dans la forme! Il creuse avec finesse et profondeur la question de la transmission entre les générations. Plutôt que d’avoir un seul point de vue, qui consisterait à porter un jugement, le film propose une vraie polyphonie : le point de vue de la fille et celui des parents, le point de vue de la réalisatrice et celui des personnages. Sa plus grande force est de proposer un récit immersif, haletant, et en même temps une réflexivité sur sa propre démarche. Quelle jouissance de suivre l’enquête, de vouloir à tout prix connaître la suite, et en même temps de réfléchir au film en train de se faire! Loin des préjugés et du manichéisme, c’est un geste libre qui invite à l’amour, à la réconciliation, et à la création!
Un vilain petit film égotiste qui utilise les pires méthodes de l'espionnage, de la manipulation du chantage affectif pour dénoncer justement ces méthodes du temps du communisme. La demoiselle se balade avec mini caméra smartphone ou enregistreur pour piéger ses victimes. On est mal à l'aise du début à la fin et on se dit que les parents malmenés sont bien patients et bien maso pour répondre à cette pseudo enquête sans risque et sans attrait.
Reportage à charge, decontextualisé, malaisant, impudique et j'en passe. Moi même issu de ces milieux, j'éteins la télé en colère contre cette pseudo reporter
Certes, nous sommes dans un pays ou la liberté d 'expression domine, certes chaque humain ressent les choses différemment.. mais de grâce respectons les autres et l'Histoire, même si celle-ci n 'est pas belle.....Je ne juge pas la qualité de réalisatrice de Bojina mais son humanité et son intelligence.......... Je vois rouge en effet.......arrivée en France par des moyens détournés, fuyant le régime de l'époque, et bien intégrée depuis en France, je n 'ai pu résister et me suis précipitée dès la sortie de ce film dans ma ville. Une amie, dont l'ex-mari est russe, m’accompagnait..Nous avons souffert l'une et l'autre pendant toute la durée de ce soi-disant documentaire. Mon amie en sortant, avant de s'effonder en pleurs m'a dit "mais moi aussi je me suis demandé si mon mari ne rapportait pas des choses sur moi, il a eu son visa tellement facilement ! mais pourtant il m'a aimée dis, tu crois ? " et moi en larmes aussi de lui répondre: "mais avais-t-on le choix ? pouvais-t-on ne pas manipuler, ne pas être manipulée? comment survivre?" IL ne faut pas oublier, mais de là à forcer un public à être voyeur comme on ne peut que l'être dans ce film, sans jamais replacer le contexte , sans décortiquer les mécanismes en place, en se focalisant sur l'humain sans tenir compte du système autour, c'est abject.