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ChauvelCinema
18 abonnés
579 critiques
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3,0
Publiée le 12 juillet 2019
Toujours très réservé quant aux derniers films de Clint Eastwood, j'ai été agréablement surpris par "La Mule". Loin d'être le thriller d'action que l'on pourrait attendre, notamment en voyant la bande-annonce, le cinéaste propose un road movie original (qui plus est tiré d'une histoire vraie) qui ne paye pas mine, mais se montre très efficace avec à la fois du mélo et du suspense. On s'incline surtout devant la performance exquise de Clint Eastwood, toujours bon pied bon oeil malgré ses 88 ans (on a souvent peur que son coeur lâche à tout instant quand même !). Quel dommage néanmoins qu'il n'ait pu s'empêcher ses sorties racistes et xénophobes (oui c'est son personnage mais il semble aimer cette caractéristique...).
S'il était encore nécessaire de le faire, Clint Eastwood marque encore plus de son empreinte le cinéma en étant une fois de plus capable, à 88 ans, de réaliser et aussi de jouer dans une oeuvre d'une telle qualité. L'amour, l'ambition, la famille, l’égoïsme, la rédemption, ses thème préférés sont tous réunis et il nous livre un film plus personnel qu'il n'y parait, limite testamentaire. Ce n'est pas son meilleur film, le scénario est assez simpliste mais quel bonheur de le retrouver, une fois de plus...
Jamais un film de cartel n'avait dégagé une telle tendresse. Étonnant. Ce vieux bougre de Clint a une présence magnétique. Son personnage est magnifique. i
"La Mule" est certainement le meilleur film d'Eastwood depuis Gran Torino. Son personnage principal haut en couleur, porteur d'une dynamique comique très efficace et son interprétation par Eastwood lui-même y sont pour beaucoup.
S'acheminant vers ses 90 ans qui lui entrouvrent la porte menant au record de longévité du réalisateur portugais Manuel de Oliveira mort en 2015 et encore actif à 104 ans (il réalisa 14 films après ses 89 ans), Clint Eastwood lui aussi très actif (19 films réalisés depuis l'âge de 70 ans) passe une nouvelle fois derrière la caméra mais aussi devant pour "La mule", film au ton doux-amer inspiré de la vie de Leo Sharp, vétéran de la Seconde Guerre Mondiale qui après une longue carrière d'horticulteur achevée suite à des déboires financiers s'était reconverti en "mule" pour un célèbre trafiquant de drogue mexicain. L'âge certain de Leo Sharp au moment des faits transforma le traditionnel "go fast" en "go slow" ce qui ne manqua pas de berner tous les services de police, permettant à celui devenu "El Tata" de transporter sur tout le territoire américain des quantités record de cocaïne. Ayant exactement l'âge de Leo Sharp au moment des faits, il n'en fallait pas plus pour décider Clint Eastwood à endosser le rôle d'Earl Stone, lui qui avait pourtant annoncé sa retraite d'acteur à la sortie de "Gran Torino" en 2008. C'est Nick Schenk déjà auteur du scénario de "Gran Torino" qui se charge d'adapter cette histoire tout à la fois cocasse et sordide à partir d'un article paru dans le New York Time Magazine. Le résultat plutôt fidèle à la réalité des faits bénéficie bien sûr de l'œil acéré d'Eastwood qui amène à lui le personnage pour mettre en relief l'insatiable envie de vivre qui habite l'ancien G.I malgré les vicissitudes d'une vie l'ayant vu ruiner ses relations familiales et sentimentales pour n'avoir jamais penser qu'à lui et qui le voit désormais convoyer de la drogue afin d'expier son parcours égotique en commettant quelques bonnes actions grâce à de l'argent sale qui contribue à envoyer des flopées de gamins vers l'enfer de la drogue . Ce dernier aspect est largement éludé par le scénario pour laisser place à l'exploitation facile mais aussi très habile de l'amusement né du décalage entre le vieillard inoffensif et les trafiquants bluffés par les exploits d'El Tata qui déjoue le plus naïvement du monde tous les pièges censés lui barrer la route. Plutôt crépusculaire dans les derniers rôles titres qu'il nous à offerts de "La dernière cible" (1986) à "Gran Torino" en passant par "Impitoyable" (1992) et "Million Dollar Baby" (2004), Eastwood se veut ici résolument optimiste et un brin goguenard, n'hésitant pas à s'auto-parodier en surplombant avec un recul certain son imposante filmographie qui le classe désormais dans le clan des réalisateurs mais aussi des acteurs les plus importants de son temps. Nul doute que la décision de Leo Sharp une fois arrêté d'assumer son sort plutôt que de laisser ses avocats plaider la sénilité de leur client a fortement aidé Eastwood à entrer en empathie avec le personnage. Cette symbiose se ressent à l'écran à travers la photographie aux tons chauds d'Yves Bélanger et les dialogues souvent caustiques mis dans la bouche d'Earl Stone. Cela suffit grandement à notre bonheur même si "La Mule" plutôt consensuel et prévisible n'est pas à classer parmi les réussites majeures du réalisateur (Breezy", "Josey Wales hors-la-loi", "Bronco Billy", "Pale Rider", "Impitoyable", "Sur la route de Madison", "Million Dollar Baby") qui compte désormais 39 films à son compteur. Soyons sûrs qu'il a encore d'autres choses à nous dire.
Alors que les films de Clint Eastwood ne m'ont plus vraiment emballé depuis "Invictus" sorti il y a déjà dix ans en dehors de son très bon "Sully", son dernier long-métrage m'intéressait même si je craignais un nouveau discours réactionnaire, ambigu à l'image de son "American sniper" mais j'ai découvert là un bon thriller basé sur un fait divers plutôt surprenant et par conséquent assez sombre. En centrant son intrigue sur un vieil homme qui, accablé de créances, devient transporteur de drogue pour un cartel mexicain, le réalisateur américain livre là une oeuvre qui s'avère touchante en abordant des thèmes comme la famille, le poids des erreurs, la culpabilité ou la rédemption tout en dressant une peinture contemporaine âpre, sans concessions des Etats-Unis. Un ensemble intéressant mais s'agit-il d'une dénonciation ou d'une justification du climat conservateur actuel ?
Et oui, une fois de plus le maître cinéaste Clint Eastwood a réussi à me faire dresser les poils avec une histoire trouvée dans un journal entre son jogging et sa séance d'aqua-rodéo.
Cet art de faire d'une histoire en apparence un peu ennuyante et diverse une véritable leçon de vie me fascine vraiment, son style est gravé dans chaque plan. Tout ce qu'il nous montre raconte quelque chose, avec son personnage qui a toujours sa façon de voir les choses, c'est un cinéma qui est arrivé à maturité depuis bien longtemps et qui arrive à nous montrer ce qui compte vraiment, les choses les plus importantes de la vie, la famille, le temps, la légèreté qu'il faut avoir sur le quotidien, il fait passer des messages tellement beaux et tellement forts mais en plus avec une réalisation splendide, le plein d'humour, des musiques choisies à la perfection, un dosage de l'intrigue qui arrive à faire passer le temps à une vitesse folle.
Pas grand chose à dire de plus, je ne me lasserai jamais de ce que Clint nous propose et il nous livre une fois de plus une pépite dont il a le secret.
La première mise en scène de Clint Eastwood a près de 50 ans et force est de reconnaître que la star octogénaire sait y faire en vieux routard du métier. Se remettant de nouveau en scène après "Gran Torino", l'acteur trouve à nouveau un rôle à sa mesure, taillé pour lui, car même faible et vieillissant, Clint incarne des personnages qui ne se laissent pas faire. Mise en scène solide à défaut d'être inventives, personnages secondaires bien campés et formidablement interprétés, dialogues constamment justes, un peu d'humour, pas mal d'action et beaucoup d'émotion, difficile de résister au nouveau cocktail de Clint Eastwood, séduisant à défaut d'être étonnant.
Du Clint Eastwood, comme d'habitude la patte y est. Le story-telling est excellent de chez excellent, le jeu d'Eastwood est magnifique, Cooper bon comme à son habitude. Un bon film.
De et avec Clint Eastwood, un très bon film qui raconte comment se faire de l'argent facile jusqu'à en dépasser les limites et en payer le prix fort. Tout est bien géré dans ce film : le rythme, l'histoire, le jeu d'acteur. J'ai vraiment apprécié humainement ce que dégage ce vieux bonhomme qui reconnait ses erreurs et place la famille au premier rang : sans elle, on est rien. Un beau message de conclusion. Un film presque parfait à voir.
Après l'improbable 15h17 pour Paris, œuvre la plus maladroite et la moins pertinente de sa filmographie, on nous promettait le retour du Clint Eastwood enthousiasmant de Gran Torino ou Million Dollar Baby. Et voilà-t-il pas qu'on se retrouve avec celui plan-plan de Sur la route de Madison, jouant sur la facilité du message à double portée personnage/vie réelle. On comprend bien les intentions de ce grand humaniste, attaché aux valeurs traditionnelles mais pris dans le tourbillon d'un milieu l'ayant obligé à délaisser trop souvent sa famille. L'article ayant servi de base pour servir cette histoire (en partie) vraie d'Earl Stone est un simple prétexte, ne vous attendez pas à une immersion dans le milieu des cartels par un citoyen lambda, le film ne traite pas du sujet. Aussi peut-on déplorer les fausses pistes de bandes-annonces à la limite de la malhonnêteté. Lorsqu'on met en exergue le passage d'un flic demandant à un passeur de drogue d'ouvrir son coffre, on vend une certaine tension, or la dite scène s'avère dérisoire. La seule lecture dominante est celle du conflit familial, intention renforcée par la présence à l'écran de la fille d'Eastwood...dans le rôle de la fille d'Earl Stone. Ce personnage de vieux charmeur, pince-sans-rire, bon samaritain des associations cartitatives, n'est pas sans intérêt, le problème réside dans ses actions : répétitives, sans véritable gradation, sans finesse lors du virage vers une portée dramatique. Le choix de se concentrer en parallèle sur l'agent Bates est une ficelle illusoire, son impact est mineur, ne comporte même pas une confrontation digne de ce nom. C'est seulement au moment du procès d'Earl que ressort la dimension sacrificielle, l'autoflagellation d'un homme voulant mieux finir sa vie qu'il ne l'a vécu. Assiste-t-on à l'ultime film du cow-boy préféré de l'Amérique ? Ça y ressemble terriblement, et c'est hélas bien loin de répondre aux attentes suscitées par un tel événement.
Dernier film en date de Clint Eastwood, La Mule marque le retour de l'acteur après plusieurs années d'absence devant la caméra. Autant le dire, la Mule est un chef d'oeuvre. On retrouve un Clint au sommet de son art avec un style proche de ce qu'on a pu avoir dans Gran Torino. La réalisation est parfaite, les acteurs le sont également. On a des moments dramatiques qui sont suivis de moments d'humour comme on a l'habitude d'en voir chez Clint. La mise en scène est excellente, on ne s'ennuie pas 2 secondes. La bande-son est également de très bonne facture. Il n'y a rien à jeter, ce film est juste parfait. Largement un des meilleurs films de l'année.
Film très bien réalisé, comme toujours avec Clint Eastwood. Ca fait plaisir d'ailleurs de le voir aussi retourner devant la caméra, il faut dire que c'était un rôle pour lui. L'ambiance et le casting sont bons. Le scénario qui n'est autre qu'une histoire vraie, est intéressant, ça change des histoires habituelles sur le trafic de drogues. Bien que j'ai trouvé que cela manquait un peu de contenu par moment, étant habitué aux films de cet univers, c'est vrai qu'il dénote. Je n'ai pas mis la note maximum à cause d'un manque de profondeur de la partie cartel. spoiler: Dommage d'ailleurs qu'on ne voit pas plus Andy Garcia, il apporte ce petit plus de ce côté de l'histoire, les autres sont assez fades. Mais j'ai bien sur passé un bon moment. Je recommande !
Le retour de Mr EASTWOOD à la réalisation est toujours un plaisir non dissimulé de par la qualité de ses précédents films. On ne va pas s'étendre ici, ce n'est clairement, pour moi, pas son meilleur film. Acteur, réalisateur; le Mr possède ici et encore la double casquette et cela est respectable mais l'histoire, le déroulement de celle ci, même si c'est assez fou, m'est un peu passée à coté. Le film est assez long pour ce qui nous est proposé. La réalisation est bien, mais simple, le personnage principal est bien développé, même trop (je pense à la scène avec le couple en panne, non nécessaire) et finalement la fin arrive, évidente et sans surprise. Donc, pour moi, film mineur dans la filmo du réalisateur mais toujours un grand respect pour le Mr.