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    La Mule
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    815 critiques spectateurs

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    Dandure
    Dandure

    174 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 janvier 2019
    Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: toi aussi, compte le nombre de Eastwood au générique.
    La bande-annonce semblait promettre un thriller avec un jeu du chat et de la souris entre Clint Eastwood et Bradley Cooper. Il n'en est rien. Pour ce duel au sommet, il faudra repasser. D'ailleurs les quelques scènes entre agents des stups (Cooper et Fishburne) tournent vite en rond. "Il me faut des écoutes chef! - Ok, allez-y", "Il me faut un hélico, chef - Ok, allons-y", "Il me faut du temps, chef - Ok, faisons ça". Si le film tient dans sa durée, c'est grâce au choc désopilant des cultures entre un vieillard jovial et tête de mule et les membres criminels d'un cartel mexicain. Papy joue à GTA. Lui aussi aime l'argent facile, le luxe, les femmes et le grosse bagnoles. Toutefois, si Gran Torino montrait la révolte d'un homme, la mule, dans son confortable pick-up est un peu plus pépère. Pas de grande démonstration mais le rappel que la vie peut être douce à qui sait en profiter en bonne intelligence doublée d'une histoire de rédemption beaucoup plus intime. Car la mule est inspirée d'une histoire vraie : celle de Clint Eastwood, acteur et réalisateur plus souvent sur les plateaux que parmi les siens. Une belle façon de se faire (un peu) pardonner.
    Pasthen
    Pasthen

    61 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mars 2019
    Suivre la vie d'Earl Stone (basé sur une histoire vraie) sur une courte période nous en apprends beaucoup sur lui, voir ce vieil homme faire la mule pour un cartel de drogue reste surprenant. Ce drame n'est pas le meilleur film de Clint Eastwood en terme d'intensité et d'action mais son jeu proche de la perfection fait de "The Mule", un film agréable à regarder même s'il ne restera pas longtemps dans les mémoires.
    Eselce
    Eselce

    1 429 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mai 2019
    Traque d'une mule du cartel de drogue. L'histoire est incroyable, la mule ayant 80-90 ans ! Il conduit sans lunettes et ne se fait pas contrôler. Je suis légèrement déçu quant au final dans lequel on ne sait pas vraiment ce que deviennent les autres personnages. Le déroulé est bon, mais le manque de tension est là. Le film est très tranquille, avec un rythme doux. Je passe un bon moment, tout en m'attendant à plus d'action et de suspens. Mais bien ficelé tout de même et le fait divers donnait déjà un bon scénario à la clef.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 208 abonnés 4 193 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2019
    S'acheminant vers ses 90 ans qui lui entrouvrent la porte menant au record de longévité du réalisateur portugais Manuel de Oliveira mort en 2015 et encore actif à 104 ans (il réalisa 14 films après ses 89 ans), Clint Eastwood lui aussi très actif (19 films réalisés depuis l'âge de 70 ans) passe une nouvelle fois derrière la caméra mais aussi devant pour "La mule", film au ton doux-amer inspiré de la vie de Leo Sharp, vétéran de la Seconde Guerre Mondiale qui après une longue carrière d'horticulteur achevée suite à des déboires financiers s'était reconverti en "mule" pour un célèbre trafiquant de drogue mexicain. L'âge certain de Leo Sharp au moment des faits transforma le traditionnel "go fast" en "go slow" ce qui ne manqua pas de berner tous les services de police, permettant à celui devenu "El Tata" de transporter sur tout le territoire américain des quantités record de cocaïne. Ayant exactement l'âge de Leo Sharp au moment des faits, il n'en fallait pas plus pour décider Clint Eastwood à endosser le rôle d'Earl Stone, lui qui avait pourtant annoncé sa retraite d'acteur à la sortie de "Gran Torino" en 2008. C'est Nick Schenk déjà auteur du scénario de "Gran Torino" qui se charge d'adapter cette histoire tout à la fois cocasse et sordide à partir d'un article paru dans le New York Time Magazine. Le résultat plutôt fidèle à la réalité des faits bénéficie bien sûr de l'œil acéré d'Eastwood qui amène à lui le personnage pour mettre en relief l'insatiable envie de vivre qui habite l'ancien G.I malgré les vicissitudes d'une vie l'ayant vu ruiner ses relations familiales et sentimentales pour n'avoir jamais penser qu'à lui et qui le voit désormais convoyer de la drogue afin d'expier son parcours égotique en commettant quelques bonnes actions grâce à de l'argent sale qui contribue à envoyer des flopées de gamins vers l'enfer de la drogue . Ce dernier aspect est largement éludé par le scénario pour laisser place à l'exploitation facile mais aussi très habile de l'amusement né du décalage entre le vieillard inoffensif et les trafiquants bluffés par les exploits d'El Tata qui déjoue le plus naïvement du monde tous les pièges censés lui barrer la route. Plutôt crépusculaire dans les derniers rôles titres qu'il nous à offerts de "La dernière cible" (1986) à "Gran Torino" en passant par "Impitoyable" (1992) et "Million Dollar Baby" (2004), Eastwood se veut ici résolument optimiste et un brin goguenard, n'hésitant pas à s'auto-parodier en surplombant avec un recul certain son imposante filmographie qui le classe désormais dans le clan des réalisateurs mais aussi des acteurs les plus importants de son temps. Nul doute que la décision de Leo Sharp une fois arrêté d'assumer son sort plutôt que de laisser ses avocats plaider la sénilité de leur client a fortement aidé Eastwood à entrer en empathie avec le personnage. Cette symbiose se ressent à l'écran à travers la photographie aux tons chauds d'Yves Bélanger et les dialogues souvent caustiques mis dans la bouche d'Earl Stone. Cela suffit grandement à notre bonheur même si "La Mule" plutôt consensuel et prévisible n'est pas à classer parmi les réussites majeures du réalisateur (Breezy", "Josey Wales hors-la-loi", "Bronco Billy", "Pale Rider", "Impitoyable", "Sur la route de Madison", "Million Dollar Baby") qui compte désormais 39 films à son compteur. Soyons sûrs qu'il a encore d'autres choses à nous dire.
    Benito G
    Benito G

    679 abonnés 3 162 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 avril 2019
    Clint E. Nous offre une nouvelle bonne surprise ou il produit tout en passant devant la caméra dans cette autobiographie teinté sur son petit côté thriller. Mais nous surprend une fois de plus. Un road movie dramatique surprenant par sa justesse et son émotion réalisé sans en faire trop. On avance en même temps que la reconversion de l horticulteur, quelques traits d humour fait à mon avis inconsciemment. Mais rendant le tout plus crédible que les films traitant généralement de ce sujet certains s attendaient à un truc un peu plus punch et d autres attentes... Mais cela reste du Clint E. Et on sent la patte du réal. Pour le reste, on pas dans un film d action mais une autobiographie tirant sur le côté dramatique. Donc à partir de cela, on a ce qui est annoncé. Le rythme linéaire est assez constant et peut être pour certains un peu lent. Mais il pose les bases, le déroulement et mets cela en scène de façon la plus crédible possible. Et pour cela le rouage fonctionne. Quant au dénouement final, plausible en soit. Restant ainsi sur une fin de page réalisé et maîtrisé par un Grand !!
    Fabien D
    Fabien D

    183 abonnés 1 142 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 janvier 2019
    Après des derniers films plus inégaux, La mule se présente comme le retour en grâce d'un cinéaste que l'on avait trop vite enterré. Ce voyage au cœur de l'Amérique utilise le thème de la cavale policière pour parler de la famille, de l'amour et du pouvoir. Des thèmes généraux mais qu'Eastwood transcende grâce à une mise en scène aussi sobre qu'efficace, des interprètes talentueux, lui-même en tête, et un vrai sens du mélodrame. La mule est un film subtil, jamais manichéen, plein d'humour et parfaitement structuré. Itératif mais jamais ennuyeux, ce film se rapproche davantage de Gran torino et d'un monde parfait que d'invictus et d'au-delà. C'est un grand Eastwood, une magnifique ballade, un road movie solaire et incarné. Excellent !
    andika
    andika

    107 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2019
    Je ne m'attendais plus à voir Clint Eastwood jouer la comédie depuis Gran Torino. Surtout qu'il avait plus ou moins laissé entendre que c'était là son dernier rôle, et de surcroit, c'était une très belle manière de quitter la scène. Finalement, il n'a pas pu résister à faire son retour devant la caméra pour notre plus grand bien.

    L'histoire est simple, on suit les aventures de Earl, un vieil horticulteur pour qui les affaires ne vont pas très bien après avoir dédié sa vie à son boulot. Au détriment de sa famille. Le genre d'homme à préférer les mondanités que d'assister au mariage de sa fille. Ce qui nous frappe rapidement, c'est la composition de Clint Eastwood pour ce rôle. On est à mille lieues de l'inspecteur Harry, dans l'intonation de la voix, dans la posture. On voit constamment un vieil homme souriant, fêtard, léger et immensément drôle. A l'opposée de l'image qu'on pouvait se faire du comédien.

    Et le contrepied est un des thèmes du film. Il est issu d'une histoire tirée de faits réel parue dans le New York Times, à savoir celle d'un nonagénaire faisant la mule pour un cartel mexicain ! A l'époque des Narcos et Breaking Bad, il était tentant d'en faire un film, et tentant pour Clint d'endosser le rôle !

    Mais à travers son propos sur le trafic de drogue, Clint Eastwood nous en dit beaucoup sur les Etats-Unis en étant pas un seul instant politiquement correct. Il est vrai qu'une fois le grand âge atteint, on ne craint plus grande chose et on peut dire tout ce qui nous passe par la tête. Ainsi, on verra Clint Eastwood reluquer franchement des fesses, les filmer en gros plans. On le verra aussi danser avec de très jeunes femmes, continuellement. En gros, il se lâche, allant même jusqu'à montrer des femmes à moitié nues.

    Il détaille aussi avec humour l'enquête de la DEA qui patine. Mené par l'excellent Bradley Cooper, on voit les agents fédéraux s'empêtrer dans leur préjugés de ce que à quoi peut ressembler un trafiquant de drogue. Car oui, aux USA, un nonagénaire blanc et à peu près une personne insoupçonnable. Ainsi, les séances d'arrestation des "suspects" deviennent des séquences assez humoristiques et dénoncent certaines pratiques de la police aux USA.

    Autre dénonciation, le politiquement correct et l'écart générationnel. Combien de voit n'entend-on Clint pester contre ces jeunes qui passent leur vie devant leur écran. Et quel drôlerie de la voir avoir des problèmes à utiliser un téléphone. Au niveau du politiquement correct, certains mots employés sont faits pour heurter à dessein. Et c'est drolatique car en dehors du mot utilisé, la situation de la scène est toujours positive et consensuelle. Alors on se demande, quel est le problème, un mot vient-il assombrir tous les actes qui vont à l'encontre ? Ce film tend à démontrer le contraire.

    La Mule, c'est une très belle réalisation, su superbes acteurs, notamment Andy Garcia en baron de la drogue, et Laurence Fishburne en agent fédéral sans oublier Alison Eastwood qui fit plus vraie que nature en fille de Clint dans le film. Un film qui fait rire, qui fait réfléchir, qui nous sort des sentiers battus. Clint Eastwood est encore là et ça fait beaucoup de bien. Parce qu'à son âge, ce n'est pas forcément gagné.
    btravis1
    btravis1

    113 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 février 2019
    Le film démontre une nouvelle fois tout le talent de Clint Eastwood pour mettre en scène des histoires. Celle-ci n'est pas forcément la plus intéressante et pourtant ! Je pense que si Clint ne jouait pas le rôle du personnage principal, le film n'aurait pas aussi bien fonctionné, car sa prestation, son allure, son charisme arrivent à donner au personnage une certaine sympathie que clairement le rôle ne lui donne pas. Après le scénario n'est pas toujours très crédible, les différentes courses sont parfois redondantes mais au final on passe un bon moment.
    kabah974
    kabah974

    25 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juillet 2019
    Ce film est d'une beauté et intensité hallucinante pour moi. Clint assuré encore une fois mon Dieu jusqu'à ou ira t'il je luis souhaite le meilleur en tous cas et de nous faire encore d'autres films comme cela le plus loin possible...J'ai pris une claque d'humilité de sagesse et d'expérience de sa vie qu'il nous partage avec maestria ce Dieu vivant du cinéma nous fait d'une histoire dira ton banal une introspective du soit qui nous fait réfléchir sur notre condition le temps qui passe la famille les valeurs....Et l'illusion de l'argent bravo!tout un programme....chapeau bas pour le maître.
    Xavier D
    Xavier D

    64 abonnés 1 073 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 janvier 2019
    Certaiment l'un des meilleur film de Clint Eastwood. On va dire un road movie d'une part très drôle et dépaysant et d'autre très dans l'émotion. Un casting prestigieux dont le film se sert pour instauré rire, peur et pleur. Une musique classique au cinéaste. Une fin réaliste et inévitable. Sorte de plaidoirie de la vie passer, Superbe.
    Stephenballade
    Stephenballade

    404 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 février 2019
    Clint Eastwood a beau approcher de ses 90 ans, il n’a rien perdu de sa superbe pour parler de l’être humain dans toute sa splendeur. Et comme souvent dans ce domaine, il se met à la fois devant et derrière la caméra, comme pour montrer que c’est son dada. C’est une façon de garder les rênes à tous les niveaux… Mais j’ai aussi comme la vague impression qu’il a subitement accéléré le rythme de ses productions, après une « pause » de deux ans et demi après "J. Edgar" en tant que réalisateur. Est-ce parce que lui-même sent que le temps passe et qu’il a encore bien des choses à nous dire ? Sans doute, car on ne peut acheter le temps. Ni l’acheter, ni le racheter. Ce qui expliquerait au moins en partie pourquoi il s’est saisi de l’histoire de Leo Sharp (rebaptisé Earl Stone dans le film) par l’intermédiaire de Nick Schenk, le scénariste de "Gran Torino". Voilà un magnifique partenariat qui promet un grand moment ! Mais c’est surtout la bande-annonce qui promet du lourd. En ce qui me concerne, je l’ai trouvée très bien faite, en ne révélant que ce dont il y a besoin pour accrocher le spectateur. Et en plus, elle m’a donné le frisson ! Déjà ! Alors il était hors de question de rater ce "La mule", annoncé comme un nouveau "Gran Torino". Eh bien dans les faits, c’est un peu vrai. Le scénario de "La mule", tel qu’il a été écrit, ressemble par son style à celui de son glorieux aîné : une présentation minutieuse des personnages, une lente montée en tension qui se fait par paliers, et une chute en apothéose par une pirouette que le spectateur n’attend pas en dépit des habitudes d’Eastwood pour surprendre son public. Le constat est quelque peu immoral : on devient admiratif de cette mule la plus vieille du monde. Déjà qu’on trouvait ce vieux attachant malgré ses nombreux défauts étalés par ceux et celles qui ont partagé sa vie ! Et pour cause… Mais j’entends déjà dire certains que cette chute, aussi splendide soit elle, le duo Eastwood/Schenk n’ont pas dû aller la chercher bien loin. Pensez donc ! Ce n’est pas tout à fait ainsi que l’histoire se termine. Ceux qui connaissent la véritable histoire de Leo Sharp pourront le confirmer. Sinon il ne vous reste plus qu’à fouiller sur la toile. Eh oui, quelques libertés ont été prises, tout en gardant l’essentiel de cette histoire. Mais cela permet à Eastwood de nous conduire sur une bien jolie fin, savoureuse à souhait, avec à la clé une morale qui vous colle une baffe à vous démonter la tête et ébranler vos certitudes. On sait tous qu’Eastwood a un goût particulier pour les histoires réelles un peu (beaucoup) à part, mais au vu des thèmes présentés, c’est à se demander si la destinée de Leo Sharp n’a pas été dûment choisie : les valeurs de la famille, la remise en question de sa propre personne, les valeurs humaines… Bref ! Tout ce qui constitue l’essence même de la vie ! Autrement dit la vie, quoi… Eastwood aurait-il trouvé un écho par rapport à sa propre vie ? Après tout, quand on a eu une carrière comme celle qu’il a eu… Toujours est-il que je ne reviendrai pas sur la qualité des acteurs quels qu’ils soient (en particulier Dianne Wiest, particulièrement touchante , et Bradley Cooper) car d’autres allocinéens s’en sont déjà chargés, mais elle donne une belle crédibilité à cette histoire singulière, d’autant que tout a été filmé avec une grande simplicité, sans artifice aucun : rien ne semble illogique, au contraire tout paraît même très plausible. Nous savons tous que les personnes âgées deviennent naïves, et en ce sens Eastwood en fait la parfaite démonstration. Mais ces anciens-là, ils sont tellement entiers qu’ils assument leurs actes et sont capables d’apprendre de leurs erreurs. La peur de mourir seul, sans doute… Alors quand ils trouvent le moyen de parvenir à réaliser leur quête… ils ne sont pas prêts de le lâcher ! Cela bien évidemment dans la condition qu’ils aient pour ainsi dire toute leur tête, en tout cas un minimum de discernement. C’est le cas d’Earl Stone. Mais le plus étonnant, c’est que l’activité d’origine du personnage central correspond tout à fait à sa psychologie. Comme quoi, le hasard fait parfois bien les choses. Il est horticulteur, spécialisé dans une fleur en particulier. Dans la stricte vérité des faits, Leo Sharp cultivait des hémérocalles, ces liliacées dont le bouton ne fleurit qu’un jour. Dans le film, je n’ai malheureusement pas prêté attention à ce qu’Earl Stone cultivait. Des lys ? Des hémérocalles ? Mais comme je l’ai dit, ces fleurs ont des caractéristiques qui correspondent en tout point à l’évolution de son personnage, ce qui est d’ailleurs confirmé par la bouche même de Mary (Dianne Wiest). Alors même si "La mule" ne dégage pas la même puissance que "Gran Torino" ou "Million dollar baby" (ce qui explique pourquoi je ne donne pas la note maximale), et cela en dépit de la musique discrète mais qui accompagne merveilleusement le film et qui souligne avec beaucoup de justesse la lente montée en tension, il n’en reste pas moins un film fort qui donne à réfléchir. Sans compter qu’une certaine admiration envers ce personnage s’insinue en nous, doublée d’une profonde sympathie. Au point d’avoir peur pour sa personne, au même titre qu’Earl quand tout change. Oui, Eastwood a beau vieillir, il reste un excellent acteur car on sent bien la peur qui le submerge quand il se fait bousculer. Et il demeure un grand réalisateur malgré quelques ratés ici et là. A quand son Oscar d’Honneur ? Il le mérite ! Après tout, il a déjà eu un César d’Honneur alors ce ne serait que justice que de lui offrir cet Oscar visant à récompenser une carrière prestigieuse.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 105 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2019
    Je dois avouer que depuis une dizaine d'année, on va dire depuis Gran Torino Eastwood me convainc beaucoup moins, pire il y a certains films que je n'aime vraiment pas genre Invictus alors que d'habitude je trouve ça quand même sympa même lorsque le film ne transpire pas d'originalité. Même si forcément, je suis obligé de reconnaître que des films comme J. Edgar qui m'ennuient pas mal ont un certain intérêt. Mais je crois que comme pour Orson Welles, je préfère les films où ils sont à la fois devant et derrière la caméra.

    Clint Eastwood c'est quand même cette figure qu'on connaît depuis qu'on est gosse et qu'on voit vieillir et où on se demande quand est-ce-qu'il va arrêter. Quelque part c'est triste, mais de l'autre on voit surtout que malgré un âge canonique on peut toujours tenir une caméra et faire des trucs !

    Alors certes Eastwood avait fait de beaux adieux à sa carrière d'acteur avec Gran Torino, mais vu qu'il a tout gâché ensuite en tournant dans Une nouvelle chance (pas vu, mais ça a l'air vraiment nul) le fait de le revoir devant la caméra fait sens dans la Mule. Et ça fait d'autant plus sens que le personnage du film a quasiment son âge.

    Et sans que le film ait à pâlir, je dois dire que le vrai spectacle du film c'est lui. C'est rare que l'on ait un corps de 90 ans (un peu moins) en action durant tout un film et surtout un corps qui, comme je l'ai dit, on a vu jeune, qu'on a connu jeune, ça a un côté réellement fascinant.

    Alors je dois dire que le début du film ne m'a pas forcément convaincu parce qu'on commence en 2005 si je me souviens et puis continue après une ellipse plus d'une décennie ensuite et forcément Eastwood n'a pas pris une ride, sa fille non plus... C'est le genre de truc qui me sort un peu du film, surtout qu'Eastwood on voit bien que dans Grand Torino il y a dix ans il semblait quand même plus en forme. (bon en vrai j'ai pas de solution à proposer

    Le déroulé du film est assez classique, avec une belle rédemption du personnage. Disons que c'est sans surprise. Mais Eastwood réussi à rendre son personnage de petit vieux un peu excentrique attachant. J'aime beaucoup le côté non manichéen, ok il fait la mule, mais il le fait aussi par générosité, les mecs chez qui il prend la drogue sont super sympas, il plaisante avec eux, etc. Idem pour le flic joué par Bradley Cooper, qui n'aura jamais aussi bien joué, tout en sobriété, qui est sympathique, avec ses défauts terriblement humains.

    J'aime le fait que tout le monde se prend de pitié, à part sa famille, pour ce petit vieux, même lorsqu'il fait des conneries, parce que Eastwood arrive comme acteur et réalisateur à susciter l'empathie pour son personnage. Et ça fonctionne avec des petites choses, il est humain, il se comporte comme un enfoiré avec sa famille, il est un peu raciste, mais sympathique, il ne le fait pas exprès, ce qui le rend vraiment touchant lorsqu'il insulte tout le monde et puis surtout il est drôle.

    Après le film a quelques petits soucis, j'aurai aimé qu'il soit plus clair sur les lieux, sur ce qu'il fait réellement, on comprend un peu difficilement qu'il fait le trajet El Paso - Chicago au début je pensais qu'il devait franchir la frontière mexicaine.
    Aussi, si pour certains films, la simplicité est une force (ça m'a fait un peu penser à une histoire vraie de David Lynch pour le côté vieux en vadrouille), j'avoue que ça me semble un peu trop simple, trop facile, trop cousu de fil blanc... Enfin ça relève du détail, ça reste un film est très sympa. Mais peut-être est-on plus audacieux à 78 ans qu'à 88 ?
    ffred
    ffred

    1 737 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 janvier 2019
    Après quelques années en dents de scie et le ratage de Le 15h17 pour Paris, je pensais ne plus revoir de film de Clint Eastwood. Mais celui-ci avait un casting alléchant et une très bonne rumeur. Sans crier au génie, on retrouve un peu de ce qui faisait le succès et la talent de l'acteur/réalisateur. On est plus proche ici de Gran Torino que du reste de sa récente filmographie. Le récit est aussi sombre qu'il est drôle et parfois loufoque. Un certain humour donc (il joue de son âge) et une certaine émotion aident aussi à nous faire passer un bon moment. Certes, la mise en scène est un peu paresseuse mais ça passe. Le reste du casting est convaincant, sans faire d'étincelles, pour les pointures que sont Bradley Cooper, Laurence Fishburne, Andy Garcia ou Dianne Wiest. Bref, pas un des meilleurs films de son auteur, mais un nouvel opus plus qu'honnête (et surtout bien meilleur que le précédent) plus touchant que prenant. On ne s'ennuie pas, c'est déjà ça mais on attend tout de même le grand film testament crépusculaire...
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    638 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 février 2019
    Voir Clint Eastwood à l'écran stimule une certaine admiration pour ce monstre du cinéma américain. Ses derniers films, tout comme ses prestations qui se font de plus en plus rares, endossent la responsabilité d'histoires vraies, rendant hommage à des actes insolites ou de bravoure d'américains populaires ou non. Ici, il se fond dans la peau d'un passeur de drogues des cartels mexicains, passé longtemps inaperçu aux yeux des autorités grâce à son grand âge. Sous des airs de chasse-à-l'homme, "La mule" est avant tout l'histoire d'un homme qui n'a plus rien à perdre, esseulé et démuni. Le portrait de ce vieil homme en quête de rédemption se révèle touchant, saupoudré d'autodérision et de répartie inattendue. Eastwood se montre sous un jour plus sensible, moins autoritaire et borné que dans "Gran Torino" où il jouait aussi un ancien combattant. C'est une belle performance où l'acteur se lâche dans son jeu, donnant ainsi un plaisir de vivre épanouissant à son personnage.
    Etonnement, le drame familial ainsi que tout le passé du personnage principal s'impose comme plus poignant que le film de drogue à la violence banale. Certes, par ce genre prévisible, le réalisateur pointe du doigt une réalité sociale d'une Amérique difficile où les citoyens du troisième âge survivent dans des conditions rudimentaires. L'émotion se marie aisément à la drôlerie, ce qui créé un décalage intéressant qui constitue toute l'ampleur du film. Le road-movie, quant à lui, segmenté en missions, offre des paysages plutôt répétitifs aux enjeux existentiels.
    La facture classique de "La mule" est respectable, propre et maitrisée. Il y a un vrai plaisir à regarder ce film, entre déchirures intimes et violences des narcotrafiquants. Un suspense et une certaine tension découlent de cet étrange mélange, tout en préservant un ton léger, ceci étant surtout du au décalage de son personnage. Bon, par contre, le monstre fait un peu d'ombre à ses partenaires de jeu qui s'avèrent moins percutants dans leurs rôles : Bradley Cooper et Laurence Fishburne en deviennent presque anecdotiques ! Mais on sent l'investissement personnel de Eastwood pour cette oeuvre, autant devant que derrière la caméra. L'humain est ici beau. Et la réflexion sur la vie et sur le prix à payer suite à nos choix est fièrement illustré dans la scène finale.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    782 abonnés 1 540 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2019
    A presque 90 ans, papy Eastwood prouve ici qu'il maîtrise encore les recettes d'un bon film.
    Devant et derrière la caméra, son charisme et son talent restent d'une puissance rare malgré les années qui passent.
    Un vieil homme ayant négligé sa famille toute sa vie pour s'occuper de ses fleurs et des autres en général va tenter, sur le (très) tard, de se racheter avec des dollars faciles gagnés sur les routes en faisant ce qu'on appelle "la mule" pour des organisations mafieuses.
    Quelques sourires, quelques larmes, on ne peut pas rester insensible à ce grand-père bourru un peu pathétique qui se rend compte, au crépuscule de sa vie, que sa famille est plus importante que tout.
    Le scénario est malicieux et superbement interprété (Bradley Cooper, très bon), c'est encore une fois bourré d'humanité et de finesse.
    Prenant et touchant, un très bon moment cinéma.
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