Je viens de le regarder sur Canal+, quel honte que les traducteurs soient des amateurs alors que le film est un vrai thriller. Autant ce film peut nous emmener loin dans la vengeance de cet infirmier, autant la mauvaise qualité de l'équipe entière est une catastrophe qui a fait que j'ai eu du mal à le regarder en entier.
"An eye for an eye will make us all blind", c'est à cette citation de Gandhi que me fait penser ce film dont le titre anglais est "Eye for an eye". Je comprends l'instinct primaire qui pousse à se faire justice soi-même dans certains cas et de là à passer à l'acte il n'y a qu'un pas et ce n'est pas ce que je recommande ! J'ai lu quelques commentaires disant que ce film est réaliste, non je ne le pense pas et je trouve que beaucoup de personnes, surtout parmi le personnel de cette maison de soin sont bien naïves et peu regardantes. Sinon c'est original et très bien interprété même si sur certains plans c'est un peu cousue de fil blanc jusqu'au loops final quelque peu improbable. Je commence à bien connaitre le cinéma espagnol (post Almodovar même si il n'y a pas que lui et que sa carrière n'est pas encore terminée) et j'ai toujours trouvé Luis Tosar excellent, par son physique et ses interprétations. Ca se regarde bien comme tous les films avec Tosar et l'on apprécie cette bonne dose de tension et de cynisme.
De la comédie bien dramatique mais bien orchestré malgré ce sujet des plus morbide . . . Attention, âmes sensibles s'abstenir . . .Il n' y a pas une once d'humour . .
Ultraréaliste ce film est un bijou de noirceur. La musique originale est anxiogène à souhait. Tosar joue le rôle du soignant au regard inquiétant même quand il rit aux éclats. Le patriarche narco-trafiquant est lui aussi incroyable de crédibilité dans la méchanceté. La fin est hitchcokienne : restez ben accrochés!
Un film qui tient en haleine tout du long, même si l'intrigue est passablement surréaliste dans son déroulement, peu importe. Je n'ai pas très bien compris concernant la scène d'accouchement .C'est des effets spéciaux ou c'était un vrai accouchement? Ca m'a semblé diablement réel, et, si c'est le cas, je ne vois pas trop l'intérêt. En tout cas, c'est bien la première fois que j'assiste à ce genre de scène dans un film de fiction. Et le tout dernier moment du film est un peu choquant lui aussi, pour ma sensibilité. Bon, ils ont coupé avant que cela ne devienne gênant. Bref, la vengeance appelle la vengeance et revient vous anéantir comme un boomerang. Un bon film.
Le début agace un peu avec le surjeu à outrance des deux fils est vraiment too much, deux caricatures sur pattes qui font un peu peur pour la suite des événements. Mais finalement le scénario est plutôt bien troussé et se focalise avant tout sur Mario, le gendre parfait, mature et bien sous tout rapport. C'est ce décalage entre l'homme et soudain l'instinct primaire et refoulé depuis des lustres qui rend le personnage aussi intéressant qu'attachant. Tout fonctionne bien jusqu'à ce que les deux fils du mafieux fassent le contraire de ce que leur père voulait. Malheureusement, c'est là que l'intrigue commence à être moins cohérent. Dommage... On tiquera sur une scène d'accouchement particulièrement crue, une séquence purement gratuite. Le film est semé de maladresses mais il tient mine de rien la route par d'autres paramètres, ça surnage de façon presque miraculeuse tout en tenant en haleine. Site : Selenie
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1,5
Publiée le 25 janvier 2021
L'histoire est un film de vengeance typique mais avec une tournure intéressante. Un patron de la mafia vieillissant atteint d'une maladie neurologique dégénérative choisit d'aller dans une maison de retraite au lieu de retourner chez ses fils délinquants. Il se heurte à la malchance lorsqu'il attire l'attention d'un infirmier héroïque dans l'établissement qu'il a choisi. Si l'on devait créer un super héros infirmier dans une bande dessinée ce serait ce type. Il est un soignant infatigable, le type fort mais silencieux qui se promène en rabaissant les hommes qui parlent devant les femmes en faisant tout ce que sa femme lui dit de faire et oui elle est enceinte d'ailleurs et il va à ces cours aussi. Il a une sorte de policier réveillé comme un Charles Bronson de 1977 avec une sensibilité de 2020. Alors il dit tout à sa femme voyez vous mettez votre famille en danger quand vous ne me dites pas tout. C'est un homme en mission et c'est la vengeance de ce drogué qui a fait tant de mal. Peu importe que Monsieur enfreigne tant de lois médicales et légales en injectant des drogues illicites dans les veines de son sordide patient. Il est à la fois juge, jury, bourreau et policier. Il y a de gros problèmes de crédibilité dans cette histoire comme toujours avec Paco Plaza...
Pour tout dire, je vais de bonnes surprises en bonnes surprises avec le cinéma espagnol... Une fois de plus et après avoir découvert le réalisateur Sorogoyen (El Neiro / Madre (avec Marta Nieto) ), je découvre Paco Plaza et ce "Queen a Hierro Mata". Là encore, je suis bluffé par l'originalité du scénario, la mise en scène et le jeu des acteurs ! Le film commence mollement sur l'accueil d'un grabataire en EHPAD et un infirmier empathique pour évoluer vers un thriller dont on se demande quelle pourra bien en être l'issue ? Et là où le cinéma espagnol se démarque des autres réside dans le fait que tous les pronostics sont... Déjoués ! À voir.
Ca part de rien, un début de style série B et ça va crescendo. Qui plus est ce traitement de l'histoire sous un angle jamais vu pour moi jusqu'à présent, cela m'a scotché !
Du très bon polar Espagnol ! Luis Tosar est une nouvelle fois excellent ! La scène de l'accouchement est comment dire... à ne pas mettre devant les yeux de tout le monde mais superbement filmé.
Remarquable thriller mené dans temps mort et interprété avec talent bien entendu par Tosar mais aussi tous les autres acteurs. Une performance de cinéma à souligner.