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    Une vie secrète
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    3,7
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    22 critiques spectateurs

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    francoisjhn
    francoisjhn

    26 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 octobre 2020
    Il y a une certaine ressemblance entre l'acteur et Tommy Lee Jones (même si TLJ ne ressent pas le besoin de nous montrer à l'écran son pénis sous toutes ses formes...). L'histoire est intéressante et assez méconnue, donc enrichissante d'un point de vue historique, même si la passion semble parfois l'emporter sur la raison (notamment chez Rosa). Le film est donc bien, le principal bémol est qu'il dure 2h30.
    velocio
    velocio

    1 297 abonnés 3 121 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 octobre 2020
    Trois réalisateurs ou réalisatrices pour un film, c’est une situation très rare, même si il ne faut pas remonter très loin dans le temps pour retrouver Party Girl, Caméra d’or cannoise en 2014, réalisé par 2 femmes et un homme. Jon Garaño, Aitor Arregi et José Mari Goenaga sont basques et ils travaillent ensemble depuis une vingtaine d’années, tant sur des scénarios de films que sur leur réalisation et leur production. Une vie secrète est leur première réalisation en trio. C’est aussi la première fois qu’ils abandonnent la langue basque pour le castillan. Les taupes sont de petits mammifères qui vivent presque en permanence dans des galeries souterraines. Wikipedia nous dit qu’elles naissent avec une vue parfaitement développée et qu’elles deviennent aveugles ou presque (selon les espèces) au fil du temps. Pendant la guerre d’Espagne et durant la longue période du franquisme, la répression organisée par les phalangistes et la garde civile a touché énormément de monde, avec, à la clé, des détentions, des tortures ou des exécutions, après ou sans jugement. Pour échapper à ces traitements barbares, de nombreux espagnols se sont cachés, très souvent dans leur domicile, sans pouvoir sortir de chez eux, avec l’espoir que cette situation serait de courte durée. En fait, cette situation a duré jusqu’en 1969, date de la « prescription générale pour les crimes commis pendant la guerre ». En Espagne, un qualificatif a été utilisé pour appeler ces gens là : Los topos, les taupes. Des gens qui, certes, ne sont pas devenus aveugles au fil du temps, mais qui, parfois, n’ont pas vu la lumière du jour pendant de très longues années. C’est la vision en 2012, au Festival de San Sebastien, de 30 ans d’obscurité, un documentaire réalisé par Manuel H. Martin et qui racontait l’histoire de plusieurs « taupes », qui a déclenché chez le trio des réalisateurs l’idée de réaliser une fiction sur ce sujet.

    "Une vie secrète" se concentre sur un couple, Higinio et Rosa Blanco, Higinio restant terré chez lui pendant plus de 30 ans, Rosa étant elle obligée de mentir à son entourage durant toute cette période. Pour Higiono, un confinement à côté duquel celui que nous avons vécu au printemps dernier (et que nous allons peut-être connaître à nouveau !) peut être qualifié de particulièrement léger. Pour le couple, le poids permanent de la peur et une promiscuité non moins permanente qui ne peut pas, malgré l’amour manifeste qu’ils ont l’un pour l’autre, ne pas générer des moments de tension, et ce, d’autant plus lorsque Rosa décide qu’il est temps pour elle d’avoir un enfant. Pour le couple, toujours, un certain nombre de difficultés d’ordre pratique : comment faire, par exemple, pour cacher la présence d’un homme lorsqu’on fait sécher le linge à l’extérieur ? Comment faire concernant le renouvellement des vêtements d’Higinio, l’achat de vêtements d’hommes étant bien sûr impossible ? Pour le couple, enfin, il y a le danger important que représente un voisin proche, dont le frère a été tué par les Républicains et qui, poursuivant Higinio de sa vindicte, est persuadé qu’il se cache chez lui et parait prêt à tout pour le débusquer.

    Sur un sujet fort, mais difficile à traiter, Une vie secrète ne manquera pas de partager les spectateurs, certains y voyant un film décrivant parfaitement la vie d’un couple dont le mari doit vivre caché de tous pendant 30 longues années, les autres regrettant que cela se traduise par un film trop long et visuellement trop sombre. Par contre, les spectateurs ne pourront qu’apprécier le jeu de Antonio de la Torre et, peut-être plus encore, celui de Belén Cuesta.
    Vince
    Vince

    42 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 janvier 2021
    ''La Trinchera Infinita'' ou ''Une vie secrète'' (2019) est le nouveau excellent film espagnol du trio basque - Jon Garaño, Aitor Arregi et José Mari Goenaga, trois réalisateurs qui travaillent ensemble depuis plus de vingt ans -, après les deux très bons films : Loreak (2014) y Handia (2017).

    Ce dernier raconte l'histoire d'un couple - Higinio et Rosa -, particulièrement l'histoire d'Higinio, un ''topo'', partisan républicain qui voit sa vie menacée lors de l'arrivée des troupes franquistes, en 1936, dans un petit village de Huelva en Andalousie, dans le sud-ouest de l'Espagne. Et, avec l'aide précieuse de sa femme, il va construire un trou dans le mur du salon de sa maison où il sera enfermé et caché pendant plus de 30 ans, par peur des représailles des troupes franquistes, il subira la peur et l'enfermement perpétuel dans ''une vie secrète''.

    Les deux protagonistes, Antonio de la Torre (''La colère d'un homme patient'' (2016), ''Que dios nos perdone'' (2016), ''El reino'' (2018) et Belén Cuesto, qu'on a récemment aperçu dans ''La Casa de Papel'' saison 4 et qui a notamment remporté le Goya 2020 de la meilleure actrice pour ''La Trinchera Infinita'', sont tous deux excellents, ils portent tout le film sur leurs épaules. Chaque scène est formidablement bien tourné, et la prestance de ces deux derniers se fait ressentir à chaque instant, autant lorsqu'Higinio se retrouve seul, caché et enfermé derrière le mur du salon, et autant lorsque Rosa continue de vivre seule et/ou en présence de son mari caché pendant 30 ans, de 1936, début de la guerre civile (1936-1939) à 1969, loi d'amnistie promulguée par le gouvernement franquiste qui ''oubliait'' l'ensemble des actes commis par les espagnols républicains avant 1939.

    D'un point de vue narratif, ce qui est clairement intéressant est la chronologie utilisée par les réalisateurs, c'est-à-dire que nous suivons l'histoire d'Higinio et son enfermement pendant environ 33 ans, durant une époque où l'Espagne rencontre de multiples événements majeurs de son histoire : la guerre civile (1936-1939), l'avènement de Franco au pouvoir et le début de la dictature franquiste (1939 jusqu'en 1975), la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945) où Higinio s'intéresse vivement à la situation mondiale ainsi que la position des Alliés, la rencontre culte d'Eisenhower et de Franco à Madrid du 21-22 décembre 1959, les débuts du tourisme de masse en Espagne dans les années 60 jusqu'à l'amnistie signée par Franco de la persécution des délits et crimes de guerre, en 1969. Tout cela est suivi par Higinio à l'écoute de la radio, à la lecture des journaux puis via la télévision lorsque celle-ci apparaît en Espagne dans les années 60.

    De plus, le long-métrage est composé à partir de chapitres intitulés par des définitions de divers termes - Franco, enfermement, sortir, etc., - représentant la vie espagnole entre 1936-1975 et surtout la vie d'Higinio de manière métaphorique, implicite et symbolique.

    Par ailleurs, en 2019, dans le panorama cinématographique espagnol, nous retrouvons deux excellents films dont le sujet traite de la guerre civile et de ses conséquences sur des personnages historiques et fictifs : Mientras dure la guerre (Alejandro Amenábar) et La trinchera infinita. Ce dernier est nettement plus poétique. Dès le départ, les réalisateurs se retrouvent caméra à l'épaule en suivant une course poursuite effrénée d'Hignacio et des troupes franquistes dans la sierra. De plus, la photographie, toujours dans une constante ambivalence entre obscurité et lumière, donne l'impression que nous sommes devant les plus grands tableaux picturaux du mouvement du clair-obscur tels ceux de Veermer par exemple. À la différence de Mientras dure la guerre, où Amenábar raconte l'histoire ''réelle'' en s'intéressant à Unamuno et particulièrement à son discours donnée à l'Université de Salamanque du 12 octobre 1936 en présence de Milán Astray et la femme de Franco, où il exprime, de manière trop tardive, son opposition au franquisme et à ses valeurs; La Trinchera Infinita aborde la ''microhistoire'' à partir de la fiction, en inventant le personnage d'Higinio qui interprète un topo fictif et les réalisateurs nous proposent une vision de ce que fut un ''Topo'' durant ces années sombres de l'histoire espagnole, en s'inspirant notamment du documentaire 30 años de oscuridad (Manuel H. Martín, 2011) qui raconte la vie de Manuel Cortés, maire d'une ville de la province de Malaga durant la Deuxième République espagnole et qui a vécu durant plus de trente ans, caché et enfermé à l'instar d'Higinio. Puis pour finir, le film d'une durée de 2h27 peut laisser quelques personnes sur le carreau de par sa longueur. Néanmoins, on ne s'ennuie à aucun moment, nous suivons l'histoire d'Higinio dans le panorama historique espagnol avec grand intérêt et l'interprétation des deux acteurs nous permet de jamais s'ennuyer.

    La Trinchera Infinita est un excellent long-métrage en ce début d'année scolaire, qui devait sortir au printemps dernier mais qui fut reporté en raison de la crise sanitaire. Il sort officiellement en France le mercredi 26 octobre, et si vous souhaitez voir un grand moment cinématographique provenant du cinéma espagnol, ce film est pour vous !
    Rudlet4
    Rudlet4

    1 abonné 6 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2020
    Un film un peu long mais qui nous immerge d'autant mieux dans la longueur de cet enfermement (1939/1969) pendant lequel certains républicains espagnols devaient se cacher. Et en parallèle de ce fait historique, un intérêt certain pour l'évolution de ce couple qui doit se cacher pendant une si longue période, et pour qui se succèdent la passion, la construction, les irritations ou incompréhensions, la connivence, les élans amoureux, en bref les fluctuations de l'amour dans l'adversité, comme pour beaucoup de couples qui pourtant ne subissent pas une "Vie secrète".
    Anne-laure Riou
    Anne-laure Riou

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 octobre 2020
    absolument génial ! on ne voit pas passer les 2h30...les acteurs jouent divinement bien, l histoire est passionnante et le suspens incroyable !! ne réfléchissez pas..
    foncez le voir !!!
    Jose de la Peña
    Jose de la Peña

    7 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 octobre 2020
    La "trinchera infinita" a été l'une des surprises les plus agréables en Espagne l'année dernière . Un film qui était déjà prometteur par les noms qu'il portait, mais qui est venu confirmer sa candidature pour une saison de prix. Les réalisateurs basques, signent ici leur meilleur film jusqu'à présent. Un film nu qui met en scène l'Espagne condamnée à vivre cachée pendant quatre décennies.

    L'histoire nous emmène dans le sud de l'Espagne. En pleine guerre civile, Higinio est persécuté pour son appartenance à des groupes politiques de gauche. Un voisin le dénonce comme étant responsable de la mort de son frère. Après avoir été capturé et avoir réussi à s'enfuir, il se cache pendant 30 longues années dans sa maison, d'abord dans le trou sous des jarres remplies d'huile, puis dans l'étroit trou derrière un faux mur. Trente ans durant lesquels il voit la vie passer à travers des images qu'il capte par un petit trou derrière un miroir et les quelques interactions avec sa femme et son fils.

    Le film nous enferme dans quatre murs où Antonio de la Torre passe tout le film. À l'exception de quelques scènes et de la fin, tout le film se déroule dans le même espace. Jon Garaño, Aitor Arregi et José Mari Goenaga parviennent à faire un film extrêmement intéressant et divertissant en dépouillant les éléments et en cloisonnant l'intrigue. Tout un exploit.

    Les réalisateurs de "Loreak" et "Handia" réalisent sans aucun doute leur meilleur film à ce jour, étant aussi leur premier film non tourné en basque, bien que ce ne soit qu'une anecdote. Le mérite de "La trinchera infinita" revient en grande partie à un Antonio de la Torre encore en état de grâce et à une Belén Cuesta qui réclame déjà à grands cris le Goya qui lui est due depuis des années.

    Quant à l'histoire, le film s'en occupe avec un soin extrême. De l'accent, l'un des aspects qui a suscité les commentaires les plus positifs parmi les spectateurs du film, aux costumes, au maquillage et aux décors, le tout à un très haut niveau. Mais le véritable pouvoir du film est sa propre histoire, sa propre intrigue. Quand le cinéma espagnol révèle les aspects les plus méconnus de la guerre civile et du franquisme, bien qu'il soit très banal qu'il ne parle de rien d'autre, ce n'est pas vrai, il brille.

    Bien qu'elle puisse sembler être une histoire délirante, "Lq trinchera infinita" fonctionne parce que nous savons que c'est vrai, que c'est arrivé. De nombreux "Higinios" et de nombreuses "Roses" ont connu des tourments pendant la guerre civile et les années qui ont suivi. C'est un drame qui touche le spectateur. Ne perdons pas de vue ce film.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    368 abonnés 581 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2020
    Ce long film de près de 2h30 sur l'histoire d'un espagnol républicain contraint de vivre cloîtré à son domicile familial afin d'échapper aux franquistes est très prenant et intéressant à suivre malgré sa longueur. Cet homme restera ainsi emmuré chez lui durant plus de 30 ans jusqu'à la parution du décret d'amnistie de 1969 où, bien que victime, il retrouvera l'air libre comme bien d'autres dans son cas en Espagne et que l'on surnommait « les taupes ». Le réalisateur fait bien ressortir l'aspect historique et humain qu'une telle situation hors normes provoque durant cette longue détention volontaire.
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