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dai72
147 abonnés
2 131 critiques
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3,5
Publiée le 12 novembre 2014
Un film de gangster comme on aime en voir avec son lot de fusillades, de personnages atypiques, de meurtres en tous genres, de dialogues à la fois plaisant et tranchant. Malheureusement, l'histoire tourne un peu en rond, comporte quelques longueurs qui, à mon sens, auraient pu être évitées. Cependant, on ne s'ennuie pas et le fil du scénario est bien respecté et garde son suspens jusqu'au bout !!
Cette vision de « Miller’s Crossing » a été un peu particulière, étant donné que je venais de lire « La moisson rouge » de Hammett, sans savoir qu’il avait inspiré les frères Coen pour ce film noir. Cela me permet de signaler, déjà, une qualité : voici un bon exemple d’influence positive de la littérature sur le cinéma. Sans passer par l’écueil d’une adaptation officielle, les cinéastes reprennent la substantifique moëlle du roman (« nettoyer » une ville en faisant se monter les différents gangs les uns contre les autres), mais l’introduisent dans un autre espace, avec des autres personnages biens à eux. Ces gangsters coeniens sont tour à tour terrifiants (surtout « Eddie the Danish », sorte de personnification du mal, précurseur de Javier Bardem dans « No Country For Old Men ») et tour à tour drôles (comme le mafieux Johnny Caspar qui ne cesse de se réclamer d’éthique dans ses discours !). Cet humour est toujours bienvenu et efficace lorsqu’il intervient dans ce qui reste avant tout un vrai film noir. L’atmosphère est très prenante, et si la mise en scène peut sembler parfois classique (comparée à la folie baroque des meilleurs films des frangins), elle explose quelque fois lors de scènes-clés visuellement très fortes. C’est bien sûr le cas de la célèbre scène dans les bois ou encore au motif omniprésent du chapeau ; mais je pense surtout au braquage de la maison de Leo (Albert Finney). Séquence quasi-muette, débutant par un splendide raccord sur la fenêtre, nous faisant passer d’une scène intime à la scène sanglante, et se poursuivant avec les duels entre les gangsters et le maitre de la ville, finissant par les terrasser tout en restant en robe de chambre, le cigare à la main. De la pure jouissance cinématographique ! Et peut-être peut-on voir, d’ailleurs, une auto-parodie de cette scène dans « Burn After Reading », lorsque John Malkovitch se retrouve lui aussi, mais de façon ridicule, en robe de chambre avec un flingue dans une main et un verre d’alcool dans l’autre ! Bref, à travers cette galerie de personnages types, les Coen construisent un grand film noir, à l’ancienne, et réunissent déjà (c’était leur troisième film) l’essence de ce qui fera leurs univers, et leurs meilleurs films. Indispensable pour les amateurs des frangins !
Les frères Coen rendent un magnifique hommage au film noir avec "Miller's crossing" : un des meilleurs films de gangster. Les Coen savent toujours soigner leur personnage en portant sur eux un regard à la fois tendre et acide, c'est particulièrement le cas du personnage de Gabriel Byrne. Brillant du début à la fin.
Je ne suis pas un inconditionne des frères Cohen mais je dois avouer que "Miller's crossing" est un grand film de gangster. Plus que la lutte entre rivaux italiens et irlandais c'est une vraie série noire à l'ancienne que les frangins nous ont mijotés. Gabriel Byrne est juste impeccable dans ron rôle d'animal à sang froid, maitre manipulateur d'une ville transformée en baril de poudre ou il tisse petit à petit sa toile, et John Polito en mafieux italien psychopathe livre des moments jubilatoires avec des réparties parfois pas très éloignées des tontons flingueurs. Un reproche sur la forme quand même...pourquoi cette musique digne d'un western facon téléfilm années 80 ???? Pour le reste c'est du très bon. 4 / 5
Les frères Cohen nous propose une belle immersion dans le milieu gangster des années 30 beaux décors ,ambiance parfaite costumes d'epoques... Très bien retranscris. Pour ce qui est du reste je ressort un peu déçu du scénario qui est très simple, un peu trop linéaire... Le piège se met un peu trop facilement en place sans grande surprise on sait un peu trop d'avance l'issue du film. Malgre tout les dialogues et les prestations des acteurs sont Très bonnes tout comme certaines scènes. Cependant au final je ne suisbpa totalement convaincu je trouve que les frères Cohen ont fait de bien meilleur opus. Mais miller's crossing est une bonne plongée dans un film de mafia crédible qui a aussi un peu vieillit mais qui vaut le détour.
Après une excellente comédie, Arizona Junior, d’une drôlerie incroyable, les frères Coen revenaient, avec Miller’s Crossing, à leurs premières amours : le film noir.
Leur troisième film affiche ce qui serait leur marque de fabrique au fur et à mesure des métrages : une esthétique hors du commun pour une atmosphère presque hors du temps. Malheureusement, Miller’s Crossing n’est que atmosphère et jamais vraiment très bien scénarisé. Les personnages y sont passionnants, les rebondissements plutôt originaux mais l’ensemble ne colle pas vraiment et le film se retrouve être une simple démonstration des talents plastique de la fratrie de Philadelphie. Quelques scènes, tout particulièrement, sont assez exceptionnelles, comme l’attentat sur Leo, que ce dernier, divinement interprété par un toujours parfait Albert Finney, déjoue dans une fusillade d’un comique volontaire incroyablement efficace ou l’offensive des policiers sur un bar, où on trouve une apparition parfaitement incongrue (et jouissive, cela va sans dire) de Sam Raimi. Mais jamais l’histoire du film ne vient magnifier ces prouesses techniques. Les acteurs sont pourtant très bons, surtout le couple Gabriel Byrne – Marcia Gay Harden, mais rien n’y fait, même John Turturro (pléonasme), dans un de ses meilleurs rôles.
Miller’s Crossing est visuellement magnifique, même auditivement grâce à Carter Burwell. Mais c’est aussi une histoire moyenne avec une narration médiocre. Un bon film.
Une sorte de parrain violent et délirant avec de bons acteurs peu connus mais complètement investis dans leur rôle. Une bonne recomposition de l'ambiance des années 30 et un très bon cru des frères Cohen.
Un bel hommage des frères Cohen aux classiques des années 50 avec les mitraillettes ,le whisky les belles pépées et les règlements de comptes en tout genre ,l'histoire est parfois confuse mais la réalisation magistrale (des cadrages et une lumière aux petits oignons) et une interprétation puissante (un excellent Byrne et un Jon Polito genialissime en gros caïd) ne peuvent que nous convaincre de suivre ce film de gangster comme on n'en fait malheureusement plus.
Déjà une très grande maîtrise de la part de Joel Coen (sur la réalisation) ! Dès les premières minutes, le film se découvre une âme, un mariage plan/musique qui captive. Le scénario se laisse apprécier, le casting, et les prestations qui vont avec, sont remarquables, et la touche d'humour fidèle au frères Coen marquera l'arrivée de cette excellente patte dans le cinéma. "Miller's crossing" sort son épingle du jeu dans la catégorie "gangsters", et deviendra le premier film des frères Coen à rendre accroc le spectateur.
Excellent Cohen sur une période ayant inspirée bien des réalisateurs. L'ambiance soutenue par la musique ainsi que les acteurs plongent irrémédiablement les spectateurs dans ce film lent mais dense.
"Miller's crossing" a de nombreuses qualités mais n'est pour moi pas l'un des meilleurs Coen. Je lui reproche surtout un scénario qui repose beaucoup sur des personnages secondaires que l'on ne voit que très brièvement, ce qui donne un sentiment de confusion et nuit à la lisibilité de l'ensemble.
Film sur la mafia où le sardonique l'emporte sur le pathétique, grâce au dosage des effets, avec cette ironie des parodies de western (à la différence par exemple du récent "Il Divo" dont je goûte moyennement l'artillerie lourde...). En plus, c'est somptueusement réalisé, la musique est divine, les deux rivaux très attachants, les raclées ne se comptant plus pour le plus jeune, qu'on croit vite fait pour "la belle venimeuse", une pulpeuse créature à la voix de velours. Une suite de joutes pleine de rebondissements, je pense à ce fer rouge appliqué sur une cible autre que ce que la logique commande !
C'est un film de gangsters qui retrace de l'intérieur une lutte intestine entre le parrain et un rival en pleine ascension. Le personnage principal passe de l'un à l'autre, occasionnant de multiples rebondissements en tous genres. La mise en scène est léchée, l'image travaillée, et les prestations bonnes, à l'instar de J.E. Freeman ou John Turturro. Le scénario est assez complexe, parfois un peu poussif. Si j'ai apprécié certaines surprises (comme le cadavre qui apparaît), l'ensemble m'est apparu quelque peu indigeste. L'histoire n'est que le prétexte à un enchaînement de scènes, certes soignées, mais qui se suffisent à elles-mêmes. Les frères Coen se sont un peu regardé le nombril. Ils se régalent de montrer un cadavre encore chaud en se focalisant d'abord sur un détail, puis en faisant entrer le corps dans le cadre avec le sang qui coule (le député abattu au début du film, etc). C'est gentil, mais cette suite d'idées scéniques ne fait pas un grand film.
Troisième réalisation des frères Coen, Miller's Crossing est un polar parfaitement réalisé et interprété. A l'époque de la Prohibition, le scénario sait nous tenir en haleine et les personnages sont tous intéressants. Quelques scènes de fusillades viennent entrecouper cette histoire aux nombreux rebondissements. Avec Barry Sonnenfeld à la photographie et Carter Burwel à la composition musicale, l'univers des gangsters prend toute son ampleur. A noter les apparitions de Sam Raimi et Frances McDormand.