Un marié fuit la noce, la messe de mariage à peine finie,
dans la voiture prévue pour le nouveau couple, pilotée par une autre que la jeune épousée !
Le repas sera-t-il annulé ? Non. Quand le vin (amer, de l'infidélité, de la tromperie et de l'abandon) est tiré, il faut le boire. Pour "contextualiser" la mésaventure de cette disparition, comme on est au bord de la mer (Bassin d'Arcachon - autrement poétiquement montré que chez Canet...), et que l'esseulée se prénomme (Mary)Céleste.... l'heure se fait aux récits. Brefs, voire très brefs, ou plus développés.
]On pourrait ainsi les appeler : "anti-gaspi", "Artémis", "B(e)audelaire, "les ortolans", "l'inconnue", "tartufferies", "la mouche", "amour, toujours", "Orphée". Avec "le phare et l'écho", en début et fin de propos.
Le tout ponctué d'une version contemporaine du choeur : "à cause des filles ?", chansonnettes et ritournelles par l'orchestre de la noce.[/spoiler] Si les saynètes ne constituent pas l'amorce d'un "Décaméron" 2019 cependant (car de qualité narrative inégale), et s'il n'est pas un Boccace renouvelé, notons que le vétéran Pascal Thomas reste un très bon conteur. Voilà un film qui tranche agréablement avec la médiocrité et la vulgarité des temps... y compris cinématographiques. Casting performant, dont Pierre Richard, Louis-Do de Lencquesaing, Audrey Fleurot, Rossy de Palma et Alexandra Stewart, ou Marie-Josée Croze.