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Votre avis sur Matthias & Maxime ?
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Le cas Dolan est quand même assez difficile à cerner depuis plusieurs années. Son cinéma, c'est devenu un film intéressant, un film décevant. Après un "Juste la fin du monde" plutôt ennuyeux et regrettable nous avions eu un "Ma vie avec John F Donovan" plutôt intéressant même si pas exempt de défauts. Avec Matthias et Maxime, assez logiquement, Dolan propose un film encore une fois décevant sur plusieurs aspects.
Le sujet a pourtant des aspects intéressants : une chronique du refoulement sur fond de critique de la normativité sociale ou comment une vidéo fait émerger chez Matthias une bisexualité refoulée. Là où Maxime, incarné par un Xavier Dolan nuancé, fait face à une famille clairement dysfonctionnelle, Matthias questionne son rapport au modèle familial hétérosexuel. Tous les thèmes dolaniens sont là : la relation conflictuelle avec la mère, l'ambiguïté sexuelle, la libération difficile de la parole.
Mais voilà. J'éprouve énormément de regrets pour le Dolan artistiquement inspiré qui nous avait pondu des films comme Mommy ou Laurence Anyways. Matthias et Maxime est un film à la réalisation très académique qui manque clairement de personnalité. Les acteurs restent bien dirigés, les dialogues plutôt bien écrits, mais le film est parasité par de trop nombreuses longueurs. Il faut aussi relever l'artificialité émotionnelle de certaines scènes semblant dire au spectateur par la musique : "là c'est triste". Le travail sur les décors, sur les costumes, d'habitude extrêmement soigné est ici réduit à un simple enrobage de l'environnement.
Si la tournante cinématographique autour de ce réalisateur continue son chemin, son prochain film devrait être plus intéressant. Qui qu'il en soit, comme dirait un professeur d'école, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers ou les qualificatifs de génie, de prodige du cinéma risquent de devenir de l'histoire ancienne pour Xavier Dolan.
Le sujet a pourtant des aspects intéressants : une chronique du refoulement sur fond de critique de la normativité sociale ou comment une vidéo fait émerger chez Matthias une bisexualité refoulée. Là où Maxime, incarné par un Xavier Dolan nuancé, fait face à une famille clairement dysfonctionnelle, Matthias questionne son rapport au modèle familial hétérosexuel. Tous les thèmes dolaniens sont là : la relation conflictuelle avec la mère, l'ambiguïté sexuelle, la libération difficile de la parole.
Mais voilà. J'éprouve énormément de regrets pour le Dolan artistiquement inspiré qui nous avait pondu des films comme Mommy ou Laurence Anyways. Matthias et Maxime est un film à la réalisation très académique qui manque clairement de personnalité. Les acteurs restent bien dirigés, les dialogues plutôt bien écrits, mais le film est parasité par de trop nombreuses longueurs. Il faut aussi relever l'artificialité émotionnelle de certaines scènes semblant dire au spectateur par la musique : "là c'est triste". Le travail sur les décors, sur les costumes, d'habitude extrêmement soigné est ici réduit à un simple enrobage de l'environnement.
Si la tournante cinématographique autour de ce réalisateur continue son chemin, son prochain film devrait être plus intéressant. Qui qu'il en soit, comme dirait un professeur d'école, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers ou les qualificatifs de génie, de prodige du cinéma risquent de devenir de l'histoire ancienne pour Xavier Dolan.
Loin du tsunami Mommy, mais aussi bien loin du naufrage cinématographique que constituait Juste La fin du monde, Matthias et Maxime reste un joli film, à défaut de s'imposer comme un chef-d'œuvre du 7ème art. Si l'on a parfois l'impression d'être face à un patchwork de scènes déjà entrevues dans les précédents Dolan (J'ai tué ma mère, Les Amours imaginaires), l'écriture subtile et inspirée des personnages (sublimée par une solide performance collective des acteurs), la beauté poétique de l'image et la force du propos (une réflexion sur l'amour et l'amitié mais aussi sur les interdits qu'on impose à soi-même) sauvent le film. Matthias et Maxime n'innove pas. Il ne surprend pas davantage. Certaines scènes touchées par la grâce parviennent toutefois à émouvoir et à donner sa pleine mesure à l'œuvre.
Les derniers films de Dolan sont souvent descendus avec le même excès que les précédents ont été encensés. Celui-ci est un film moyen, comme beaucoup de ses films. Je comprends qu’il ait pu cristalliser un certain agacement, puisque tous les ingrédients du cinéma de Dolan sont réunis (relation dysfonctionnelle avec la mère, mise en scène maniérée, overdose de joual, etc.), révélant les limites d’un réalisateur qui tourne en rond depuis quelque temps déjà. Cela dit, même si je trouve tous ces effets de zoom pénibles, même si l’ancrage social des personnages manque cruellement de subtilité, même si j’ai un problème avec le traitement de la jeunesse dans le film (tous ces personnages ont l’air de jeunes-vieux et la caricature de la petite sœur ado est d’une cruauté un brin réac), même si les répliques sont parfois sur-écrites et même si le scénario n’est pas exceptionnel (le baiser de cinéma comme élément déclencheur paraît un peu forcé, la lettre de recommandation comme révélateur de la tension ne fonctionne pas mieux), je trouve quand même que le film se présente avec une relative modestie et que cette évolution du style de Dolan est plutôt une bonne nouvelle. En plus, les acteurs sont très bons et même si les deux héros sont globalement entourés de simples silhouettes ou de caricatures, leur duo et l’ambiguïté de leur relation fonctionne étonnamment bien, à partir de pas grand-chose, et notamment (fait rare chez Dolan, qui lui vient peut-être de sa rencontre avec l’oeuvre de Lagarce), à partir de non-dits, qui font naître l’émotion sans l’imposer.
Deux amis s'embrassent pour les besoins d'un court-métrage et cela déclenche un trouble entre eux. Dans la gamme des films de Dolan sur la question du genre et de la sexualité, celui-ci n'est vraiment pas le plus intéressant. Le tableau de la jeunesse québécoise, pour intéressant qu'il soit (notamment la question de la langue, toujours intrigante d'un point de vue français : une forme pleine d'anglais parlée par les plus jeunes, chose moquée par les autres dont la langue est pourtant également pleine de mots anglais ou d'anglicismes, ou encore le français comme langue des snobs, des intellos), cette jeunesse québécoise donc n'est malheureusement pas assez prenante pour maintenir l'attention tout le long du film...
Le dernier film de Xavier Dolan, "Matthias et Maxime" est une réussite. Il traite de la tension amoureuse entre deux garçons qui évoluent dans la même bande d'amis depuis l'enfance. Les dialogues sont drôles et touchants, certaines scènes sont absolument magnifiques, esthétiquement comme symboliquement. Beaucoup disent qu'il il y a des sujets récurrents du cinéma de Dolan, comme les rapports mère/fils tendus ; certes, mais je les ai trouvé justes et justifiés : ils participent à la notion de complexité omniprésente dans le film : complexité des sentiments, des rapports humains, de s'assumer...Au final, Xavier Dolan livre un propos universel et sensible. Je recommande !
Alain D.
Avec Matt, Max alias Xavier Dolan, est devant et derrière la caméra. Pour son nouveau film, le jeune cinéaste Canadien accomplis une excellente réalisation. Le montage se révèle très efficace, ne laissant place à aucune séquence inutile ; la mise en scène très esthétique nous livre de belles images.
En plus d'une savoureuse bande musicale, les autres points forts du film sont sa bonne ambiance de potes servie par un excellent casting et des silences aussi profonds que les dialogues cash et drôles.
Ceci était pour la forme, pour le fond, Xavier Dolan également scénariste, nous propose une histoire trouble emplie de délicatesse et débordante de sensibilité.
En plus d'une savoureuse bande musicale, les autres points forts du film sont sa bonne ambiance de potes servie par un excellent casting et des silences aussi profonds que les dialogues cash et drôles.
Ceci était pour la forme, pour le fond, Xavier Dolan également scénariste, nous propose une histoire trouble emplie de délicatesse et débordante de sensibilité.
FaRem
"Matthias et Maxime" ou l'impact d'un moment que l'on ne voit pas sur la vie de deux amis. Après s'être embrassés pour les besoins d'un court-métrage, un froid s'installe entre Matthias et Maxime qui vont peu à peu prendre leurs distances pour ne pas avoir à aborder le sujet et peut-être pour ne pas voir une certaine vérité en face. Avec ce film, Xavier Dolan fait du Xavier Dolan. On retrouve des thèmes très souvent abordés dans ses films comme l'homosexualité, l'identité sexuelle et la relation mère-enfant avec une nouvelle fois la présence d'Anne Dorval. Cependant, le réalisateur canadien s'interroge surtout sur les notions d'amour et d'amitié, et sur la ligne qui sépare ces deux sentiments. Après tout, les deux ne sont pas homosexuels et pourtant ce "petit écart" va complètement les troubler. Je trouve que "Matthias et Maxime" est un film en deux parties. La première, c'est du Dolan qui ronronne avec un traitement sans prise de risque et une histoire qui manque de puissance comme le réalisateur sait s'y bien faire habituellement. Par contre, la seconde est plus intéressante avec enfin des confrontations et de l'intensité dans les scènes. Le passage lors de la fête chez Shariff en est le parfait exemple. On assiste à de belles et fortes scènes avec une mise en scène d'un tout autre niveau. Au final, "Matthias et Maxime" mérite que l'on soit patient, un joli petit film sur la complexité de l'amour porté par un bon casting.
Le film de la raison ??? La retenue inhabituelle dont Dolan fait ici preuve rend des merveilles dans cette oeuvre pudique, sensible, fragile, bouleversante en des instants saisissants d'émotion. La magnifique photographie, la beauté et la justesse de ses comédiens, tous excellents, achèvent d'en faire un film d'une qualité exceptionnelle, comme on est en droit de l'attendre de cet auteur qui ne manque pas de talent. En espérant qu'il poursuive dans cette voie...
une évocation du malaise, de la non acceptation de ses sentiments. celle-ci est malheureusement partielle, étouffée par de longues séquences secondaires et un bavardage ambiant. avec Dolan, on retrouve une forme élégante et stylisée par endroits et l'inévitable rapport mère/fils chaotique mais aussi le sentiment de ronronner ou d'avancer au ralenti. une déception, même le final ne délivre pas le spectateur de ce récit!
Une belle petit idylle, suite à un baiser, tourmente deux hommes, mais l'un plus que l'autre. Une romance à la Canadienne..
Un film tout en poésie avec des plans à couper le souffle. Une histoire bien menée, jouant entre sous entendu, regards et déclarations maladroites parfois. Un très grand film, une pépite
Xavier Dolan est de retour dans son pays natal, de retour devant l'écran et de retour tout court après ses 2 films tournés en France et à Hollywood. Avec "Mathias et Maxime", Xavier Dolan retrouve l'audace de ses premiers films. Refoulements des sentiments, relations difficiles mères et fils, , de nouveau une utilisation subtile et toujours appropriée d'une bande son faite de standards populaires, tout cela filmé avec une énergie et une justesse de ton que l'on avait plus retrouvé depuis le fameux "Mummy".
Un bon film mais un Dolan moyen. Rien de vraiment neuf dans cette oeuvre, on retrouve l'ensemble des thématiques qui sont chères au réalisateur sans que pour autant elles aient les impacts qu'elles ont pu avoir dans ses précédents films. Sujet maîtrisé mais sans réel révolution, à voir néanmoins !
Xavier Dolan nous captive, comme toujours, et arrive à nous donner l'impression de vivre son film, alternant plans larges ou rapprochés.
Le jeu des acteurs n'en ai pas des moindres, tous plus touchants les uns que les autres dans leur façon d'aborder les faits et émotions.
Le jeu des acteurs n'en ai pas des moindres, tous plus touchants les uns que les autres dans leur façon d'aborder les faits et émotions.
Chamboulée par ce magnifique film, plein de tendresse et d'humanité, avec une photographie sublime... Merci Xavier Dolan pour cette pépite.
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