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iam_f@bv
8 critiques
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3,5
Publiée le 20 février 2022
Ce film est un bon moment passé dans le quartier de l'extraordinaire monde de Mr Rogers ! C'est bon enfant, cela semble bon enfant et quoi de plus normal car l'histoire raconte la rencontre d'un journaliste qui doit écrire un article sur le présentateur vedette de l'époque d'une émission éducative pour enfants. Sauf que la vie n'est pas un jeu d'enfant.. et que l'enfance laisse des traces sur l'adulte qu'est devenu le journaliste... Tom Hanks est une fois de plus impeccable dans son rôle principal, bien accompagné par le second rôle de ce film, excellent lui aussi.
A priori, voilà un sujet qui ne semblait devoir intéresser personne en Europe : à partir de la fin des années 60 et pendant plus de 30 ans, Fred Rogers anima une émission éducative à la télévision américaine, assez avant-gardiste dans sa manière d’aborder l’impact émotionnel et psychologique des événements brutaux (deuil, maladie, divorce des parents,...) qui pouvaient toucher les enfants d’une façon qu’on ne qualifiait alors pas encore de “bienveillante” mais qui l’était très clairement, à sa façon. Cette émission, qui a marqué plusieurs générations d’enfants américains, est virtuellement inconnue en Europe, et le projet semblait ne pouvoir promettre que tout ce qu’il peut y avoir de plus insupportablement mélo et mielleux dans ce genre de cinéma hollywoodien. Outre le motif récurrent de la petite ville en carton-pâte tout droit venue d’un film de Michel Gondry, le film aborde Fred Rogers - pas sa vie, qui ne présente pas d’intérêt particulier mais ses méthodes de travail et ses valeurs - par le biais indirect d’un journaliste, jeune père désinvesti, gratte-papier cynique traînant de lourdes casseroles familiales, chargé d’écrire son portrait pour le magazine Esquire. On s’attend à découvrir une réalité moins reluisante derrière la façade lisse de l’animateur-doudou mais non, pas du tout : Rogers, auquel Tom Hanks prête sa bonhomie naturelle, était un rare spécimen de “vrai gentil”, un homme qui s’intéressait sincèrement à ses interlocuteurs et essayait de les conseiller ou de les guider au mieux. Si le déroulement de la démonstration, à travers la réconciliation du journaliste et de son père, demeure assez convenu, on prendra la peine de signaler que pour un film qui repose exclusivement sur les bons sentiments, celui-ci réussit l’exploit assez rare de ne pas sombrer dans la mièvrerie.
Il faut sans doute avoir garder une part d'enfance en soi et accepter de la faire remonter pour adorer ce film. Ce film est tout de douceur et de bienveillance. OUI, je sais nous ne vivons certainement pas dans un monde bisounours. Mais, pour une fois, acceptez le parti pris et laissez-vous bercer. Vous verrez, cela fait beaucoup de bien ! Le film est construit comme une émission pour enfants, ce qui aide à faire émerger nos souvenirs enfantins. Une fois de plus, l'immense Tom Hanks s'efface derrière son personnage et fait revivre merveilleusement Mr Rodgers. Au journaliste qui demande à Mr Rogers, "Pensez-vous qu'il soit plus facile ou plus compliqué d'être une célébrité ?" Mr Rogers répond "Célèbre n'est qu'un mot à 7 lettres comme stupide ou visible. Ce qui compte véritablement, c'est ce que l'on fait de la célébrité". On ne peut s'empêcher de penser que cette phrase convient parfaitement à Tom Hanks ! Quant à Matthew Rhys, il incarne parfaitement le personnage rude et froid qui s'adoucit au contact de Mr Rogers (ou bien est-ce Matthew Rhys qui laisse voir son admiration pour Tom Hanks ?)... tout comme nous.
Lorsque l'on prend connaissance du scénario globale, que l'on sait que Tom Hanks va incarné un mythique présentateur d'émission de très grande jeunesse, on peut quasiment s'attendre à une sorte de Disney à la morale définie et à une mélancholie également distincte, et bien sincèrement on y est presque avec même une vraie morale adulte. Mr Rogers ou le grand ami des enfants qui pourraient aujourd'hui regarder Diney Junior, Tiji ou toutes ces chaînes conçues pour les tous petits. Un ami qui se veut le narrateur du début de notre vie, nous expliquer avec les mots justes, comment interpréter la vie tel qu'elle nous attend, sauf que là c'est la vie d'un adulte en perte de vitesse familiale et presque professionnelle qui se voit être l'élément d'alimentation du récit. spoiler: Un homme dont la relation paternelle est chaotique, dont l'attribution de l'interview de notre grand orateur ne lui inspire pour réel sentiment que : "qu'est ce qu'on me demande de faire là ? Interroger un présentateur d'émission pour enfants", un sentiment qui va le mettre non pas en situation de déstabilisation, mais en position de "moins que rien". Car oui notre jeune père de famille et grand journaliste se voit lui comme "LE" reporter à qui l'on doit donner le meilleur et non pas une tâche qu'il estime de suite ingrate. Un sentiment superbement montrer tous le long et dès la première rencontre entre les 2 hommes, se voir assister au tournage d'une émission au rythme très décontracte, à l'ambiance enfantine simplement, notre homme se sent directement au bas de l'échelle. Les premiers échanges verbaux également vont le mettre mal à l'aise et le réconforter dans son objection... J'ai l'impression de m'égarer mais l'essence même du film c'est justement de montrer la différence colossale d'atmosphère de travail entre le journalisme et la télé pour enfant, d'un côté, le stress d'obtenir ce que l'on veut, vouloir les meilleurs sujets et meilleurs résultats, de l'autre, cette nostalgie, cette mélancolie, "ce niveau maternel" clairement parlant. Mais à vrai dire c'est cet état d'esprit qui manquait à ce jeune père pour renouer le lien paternel, le lien avec sa femme et son tout nouveau rôle, car être père c'est justement le fait d'être patient, comprendre ce qui nous entoure et comment expliquer à un enfant ce qui lui attend. Si Matthew Rhys est donc impeccable dans ce personnage complètement perdu dans ce monde qu'il ne maîtrise absolument pas, Tom Hanks incarne merveilleusement bien cet homme qui aura, au travers de 1968 à 2001, traverser les générations d'enfants ayant clairement grandi avec lui et appris leurs premières grandes leçons de vie. Un rôle qui fait de Tom, le quasi poète qu'il à jouer sur d'autres registre avec toujours autant de classe. Un acteur qui est un des rares à réellement savoir incarner le calme absolu, le banal ou familier ainsi que le stresser ou cavaleur. spoiler: Mais c'est sur 2 scènes bien précises que l'on comprend réellement l'impact de Fred Roger sur la vie des adultes ou parents : le métro avec le générique de l'émission entonner par tous les voyageurs petits et grands et tous statuts confondus, puis le final avec la grande famille au complet, accompagnant un autre père de famille sur le chemin du départ final. Un récit ou plutôt une petite fable sur l'enfance perdu de certains, garder par d'autres, superbement jouer par le monstre Hanks, génialement jouer aussi par Rhys et qui porte pour morale finale : "Ne jamais perdre l'âme d'enfant qui sommeil en nous, car sans elle, on est perdu", tous simplement.
Une excellente biographie d'un personnage que nous ne connaissons pas en France. Doué d'une psychologie étonnante et un peu dans son monde, la rencontre avec un journaliste qui le juge un peu excentrique va bouleverser la vie de ce dernier. A voir pour l'excellence de l'interprétation, y compris des rôles secondaires et des figurants ainsi que pour profiter d’une expérience fabuleuse.
J'ai vu un film bien délicat, bien touchant porté par une interprétation émouvante de Tom Hanks... C'est un biopic et une découverte d'un présentateur TV d'émission pour enfant, interviewé par un journaliste de presse écrite qui vit des épisodes familiaux très douloureux... on voit le chemin qu'il faut prendre pour rester et être gentil... C'est un film très émouvant...
Très belle histoire, seulement inspirée par la réalité, qui suit un journaliste qui mature avec l'aide de m. Rogers. La re-création du plateau de tournage dans le plateau de tournage d'origine est excellente. Le jeu est excellent surtout par le journaliste. Le film encourage a être de meilleurs humains, y compris les psychopathes!
Certains trouveront ça sans doute (et peut-être à juste titre) gnan-gnan et poussif, moi j'avoue que ça m'a touché et ça m'a parlé. Et puis Tom Hanks, avec son capital sympathie, est parfait dans le rôle de Mr. Rogers.
Je ne connaissais pas Fred Rogers, et j'ai trouvé que ce feel-good movie était très touchant. Tout commence par un chant un peu kitch, et on se demande où ce film va nous mener et quel en sera l'issu. Au final, on se retrouve avec une problématique universelle c'est à dire les colères/souffrances/trauma de l'enfance qui forgent notre personnalité adulte. La réalisation est très bien menée, et nous emmène vers le monde "enfantin" de Fred, où on alterne la vie réelle et l'émission.
Un film poignant qui, au delà de la ficelle classique d'une relation difficile entre une fils et son père parle de choses importantes : l'écoute, le respect, l'empathie, la parentalité, la gestion de la colère, le pardon, la bienveillance. Ne cherchez pas de suspense ou d'action, c'est un film doux sur les relations humaines dans une époque d'avant l'individualisme à outrance et l'ère numérique. Tom Hanks et Matthew Rhys m'ont tiré des larmes. La phrase clé du film : "ce qui est énoncé peut être accepté", qui colle à de nombreux cas de la vie. Du coup je me suis renseigné sur Fred Rogers (que seuls les américains peuvent connaître) et je comprends et respecte les quelques allusions religieuses dans le film, qui collent à la réalité de sa personne et pour une fois pas à une bien-pensance hollywoodienne. Il y a une teinte de naïveté comme le vrai Fred Rogers l'assumait et comme Tom Hanks aime la porter. Une bonne bouffée de fraîcheur pour son développement personnel.
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18 103 critiques
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5,0
Publiée le 25 juillet 2020
Je ne sais pas quoi dire à propos de ce faux film. Je n'ai jamais pensé que ce film me donnerait envie d'être comme M. Rogers. Ce film est tout simplement magnifique et me donne envie de pleurer. M. Rogers, le vrai était un homme qui n'était qu'un cœur pur. J'adore le fait que Tom Hanks ai fait un travail phénoménal avec Fred Rogers et je n'ai aucune plainte. L'Extraordinaire Mr. Rogers me fait sentir quelque chose comme le bonheur. Je ne sais pas quoi dire car ce film a été fait pour M. Rogers lui-même et moi. Même si vous l'avez vu regardez le de nouveau. J'espère que M. Rogers regarde cela au paradis et peu l'apprécier. Je dirai que c'est ce que le film a fait pour moi un peu de paradis...
J'ai vu l'extraordinaire Mr Rogers ce soir et j'ai vraiment passé un très bon moment devant ce film. Le personnage de Rogers est vraiment très inspirant et agréable à écouter, et délivre des morales assez simples et enfantines mais tout à fait philosophiques et intéressantes quand même. La sympathie de ce personnage est aussi bien aidé par le charisme naturel de Tom Hanks, qui est adorable dans son rôle. Lloyd est au début un peu froid et peu intéressant mais lui aussi a droit à une très bonne évolution au cours du film, ce qui le rend au final très touchant et attachant. J'ai beaucoup aimé aussi le fait que les personnages chantent souvent dans le cadre de l'émission de Rogers, cela donne un côté comédie musicale au film que j'ai beaucoup aimé et cela apporte une touche d'originalité au film car en dehors de ça, la réalisation du film est assez convenue. Même si L'extraordinaire Mr Rogers ne marquera sûrement pas l'année 2020 car il est trop imparfait (il y a notamment des problèmes de rythme, il peut arriver qu'on s'ennuit un peu devant le film), ça reste un film très réconfortant et agréable à regarder, je ne peux que vous le recommander.
La télévision a toujours fait débat entre ce qui nous est montré et l’envers du décor. De plus, la réception est toujours à prendre avec minutie, car cet outil n’a pas forcément pour but d’interagir avec le spectateur. Pourtant, parmi ces émissions peu lucratives, au moins une d’entre-elles sort du lot, à savoir « Mister Rogers' Neighborhood ». En enchaînant promptement avec « Can You Ever Forgive Me ? », Marielle Heller s’applique à nous dévoiler la personnalité d’une icône américaine. L’émission pour enfant est détournée dans un interview qui convoque deux opposés, mais deux humains, face aux mêmes sentiments que la vie nous apporte ou nous retire. Ce film nous enseigne ainsi la gestion d’émotions fortes, celles qui peuvent à la fois créer des liens et les briser.
Et malgré toutes les apparences, l’œuvre prolonge le discours de l’émission d’origine, mettant alors en relief l’homme qui rend tout bonheur possible, mais pour ceux qui la redoutent et pour ceux qui l’ignorent. Fred Rogers (Tom Hanks) est d’une incroyable bonté, d’une écoute irrésistible et d’un soutien morale gargantuesque. Sa prestation, sa patience et son élocution nous rappellent ô combien nous ne cessons de vivre dans la panique, alors que lui, se pose et nous répond avec de bonnes volontés. Le portrait d’un personnage devient celui d’un homme, pourtant ordinaire, mais à l’esprit bien trop pure pour qu’on le croit réel. Cette sensation se ressent à chaque échange avec l’admirable bonhomme, qui n’est pas aussi méticuleux pour rien. Tout finit par se justifier et tout est mérité. C’est justement en confrontant cette entité avec le journaliste Lloyd Vogel (Matthew Rhys) que l’on va finir par explorer non pas l’âme de Rogers, mais celui du véritable patient.
Nous pouvons aisément nous identifier derrière cet homme, ce mari, ce père, cet humain rempli de faiblesses. Il arrive un moment où tout nous dépasse et sa situation profite à une tendre discussion. La première leçon, la voici. Elle s’adresse aux petits comme aux grands. Personne ne manque vraiment d’expériences pour avancer, mais juste des conseils bienveillants pour partir à point dans une vie parfois violente et qui nous effraie. Et pour cause, il faut également revoir ce que l’Amérique a à se reprocher, car il n’y a pas que des individus qui peinent à se relever. Comme un adulte, la nostalgie rattrape le présent, avec es maux ou des traumatismes qui ne demandent qu’à être partagés pour mieux les affronter. Mais cet exercice, reproduit une mise en scène de la télévision très reconnaissable, voire prévisible, marquant ainsi la limite entre l’icône et son sujet. L’essentiel viendra du public et de sa réception, qui ne peut se laisser convaincre aussi facilement. Il faut d’abord s’armer d’empathie et de recul pour enfin rentrer dans les détails.
En somme, « L'Extraordinaire Mr. Rogers » (A Beautiful Day in the Neighborhood) est un bon ami, celui qui veut du bien et qui y croit. Son rapport au monde résonne comme simpliste et n’apporte pas toujours les nuances souhaitées aux problématiques citées ou simplement suggérées. Le récit nous invite tout bonnement à ouvrir les yeux et de garder notre sensibilité à l’écoute, comme pour toute séance thérapeutique. On se permet alors de définir ce qu’est un honnête homme, médiateur et généreux dans ce qu’il peut proposer ou apporter. Les influences de Mr. Rogers se comprennent, sans forcément sombrer dans une lourdeur évidente. Il ne s’articule pas comme une solution mais comme un guide, s’enfermant dans une perspective qui peut en déplaire à certains, mais rien ne peut briser son identité ou ses bonnes paroles.
Un film qui remonte le moral sur l'être humain. Tom Hanks incarne ce personnage à merveille, plein d'empathie et d'écoute. Un sentiment de bien-être émane de ce visionnage et on se sent bien et détendu après ça. Du feel good à 200%