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this is my movies
714 abonnés
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4,5
Publiée le 25 décembre 2016
(...)Là où le film atteint une dimension qui dépasse le cinéma pour Sirk, c'est quand il a la lumineuse idée de donner le rôle du professeur Pohlmann à l'écrivain qu'il adapte, Erich Maria Remarque. Tout comme le personnage du livre (et du film), Remarque fût persécuté durant la guerre par le régime nazi et ses oeuvres furent interdites (notamment sa plus célèbre "A l'Ouest, rien de nouveau"). Douglas Sirk lui donne là l'occasion d'une revanche éclatante et son rôle donne les clés de la morale finale du film. il s'agissait d'une des premières fois où un écrivain apparaissait dans un film un film adapté de son propre roman. Autre apparition qui régalera les cinéphiles, c'est celle de Klaus Kinski. En voyant son nom au générique, j'ai guetté tout le long du film sa scène et je n'ai pas été déçu. Lorsque Ernst va retrouver le père d'Elisabeth, il incarne l'officier SS au bureau et il nous offre un de ses fameux regards hyper flippant avec ses yeux bleus, superbement mis en valeur dans ce plan par la magnifique lumière de la scène. Une des meilleures scènes du film. D'un point de vue formel justement, on est devant du très niveau. Cadres somptueux, couleurs magnifiques, mouvements délicats, jeux d'ombres bref tout un arsenal qui nous fait ressentir l'émotion avec beaucoup de force. Si le film ne compte aucune scène d'action à proprement parler, il n'en reste pas moins très spectaculaire avec ces scènes où le héros déambule dans la ville en ruines et que les bombes pleuvent autour, détruisant tout ce qui nous donne des plans impressionnants. La peur, le danger, on ressent tout cela à la perfection et l'on vibre vraiment avec eux. C'est beau, émouvant sans être mielleux, passionnant d'un point de vue philosophique et pour peu que l'on se laisse pénétrer par l'atmosphère et le rythme du film, on en ressort bouleversé. A lire sur
Une des plus classiques et représentatives des œuvres de Douglas Sirk. Cette rapide histoire d'amour naissante pendant une permission d'un soldat allemand (on aurait préféré de l'allemand sous-titré pour plus de réalisme) est magnifique. Réalisation impeccable comme toujours avec ces éternels contrastes, des champs de ruine avec l'espoir d'une vie meilleure, de l'illusion d'une victoire avec le moral miné des soldats face à l'immondice de la guerre. Les répliques sont quant à elles toujours finement travaillées. Un gros morceau du cinéma à voir sans contestation.
Même si la réalisation est aujourd'hui dépassée, le sujet du film et la façon de présenter le côté allemand pendant la seconde guerre mondiale est très intéressant et nous montre, s'il était encore nécessaire de nous le prouver, à quel point les guerres sont inutiles, et combien elles font des victimes physiques mais aussi morales dans les deux camps. Une rare exploration de cet aspect des belligérants germaniques. A voir ou revoir...
Douglas Sirk place son action au cœur de l’Allemagne nazi et du point de vue d'un petit soldat,c'est une très bonne chose, seulement il est difficile d’être immergé dans l'histoire vu que les acteurs incarnant des allemands jouent en anglais. L'enchainement des situations et quelque peu grossier et amené sans réel finesse,c'est l'autre point faible du film. C'est une Allemagne dont la folie des grandeurs est entrain de la menée à sa chute que montre Sirk. L'absurdité dans laquelle se trouve ce pays étant constamment montrée. Malgré ces problèmes dont le plus gros reste la choix de langue,il en ressort un film dramatique fort.
C'est le premier film que je découvre du cinéaste Douglas Sirk et mon impression sur ce film est pas mal mais qui met beaucoup de temps à démarrer !! Faire une oeuvre et rendre le personnage principal et quelques Allemands de façon humaine pendant la seconde guerre mondiale est audacieux car le film date de 1956 soit 11 ans aprés les évenements, c'est osé et courageux . Un soldat nommé Ernst a une permission de 3 semaines pour rentrer en Allemagne retrouver sa famille mais arrivée sur les lieux, la maison et les allentours sont en ruines et les parents disparus. Pendant 1 heure 15 minutes, je me demandais quel est le but de faire un long métrage long qui me parraissait ennuyeux, j'ai mème faillit arreter et passer à autre chose. Et puis, l'histoire d'amour avec une étrangère m'a d'un coup passionner et la réflexion sur pourquoi fait on une guerre dans une vie qui possède de belles choses m'a bien plu. John Gavin et Liselotte Pulver sont remarquables et la mise en scène est plutot soigné. Avis mitigé et partagé.
C'est à la fois un bon film de guerre, dans des décors de fin du monde, et un beau mélo tragique (la spécialité de Douglas Sirk), avec ce qu'il faut de sensibilité et d'émotion. C'est aussi un point de vue original, celui d'un Allemand qui prend conscience de l'absurdité de son combat. Que ce point de vue fasse l'objet d'un film américain, tourné en Allemagne, est à noter. Le Temps d'aimer et le temps de mourir est une oeuvre humaniste, empreinte de compassion, touchante par sa simplicité et par l'engagement sincère des acteurs. Comme dans À l'ouest, rien de nouveau (autre film tiré d'un roman d'Erich Maria Remarque), la scène finale a une portée symbolique et résume le film : non-sens, force des sentiments, tristesse mais espoir de renouveau.
La célébration d'un fils mort à la guerre. . Si on regarde le film en pensant que Douglas Sirk est ce père qui cherche à imaginer ce qu à pu être les trois dernières années de vie de son fils , officier dans l Armée Allemande , un fils qu il a quitte alors que ce fils avait à peine 14 ans et dont il a appris la mort sur le Front Russe que tardivement alors qu il travaillait a Hollywood.
Peu importe la nationalité de l’individu portant l’uniforme, ses souffrances sont les mêmes. Que ce soit dans la steppe sous les ruines ou accablé par la propagande le soldat qu’il soit vert de gris ou autre subit toujours les horreurs d’un conflit en répandant en fonction des contextes sa sensibilité ou ses angoisses.
Incluant séquentiellement selon les sites les horreurs de la guerre et le repos temporaire d’un guerrier récupéré par les sens le temps d’une permission ce magnifique opus romanesque délivre une panoplie dialectique assez complète sur toutes les perceptions nécessaires à deux climats particuliers. La guerre et les sentiments.
Douglas Sirk est un grand monsieur. Aidé considérablement par le support papier du roman de Erich Maria Remarque cette œuvre somptueuse est une fresque émotionnelle mélodramatique exceptionnelle extirpant de nos profondeurs des sensations de plus en plus recluses suite à nos climats couillus mettant aux placards nos potentiels de midinettes.
Jouons le jeu devant cette vitrine luxueuse, un peu naïve mais tellement efficace dont la finalité impitoyable s’élabore tout le long d’un parcours fait de glaces, de plaisanteries de sapeurs, d’alertes et de passions éphémères grisant un soldat en alternance.
Un très grand film sur une boulimie passionnelle accumulée par un sursitaire que le destin laisse souffler quelques instants en lui offrant avant de l’emporter un morceau de bravoure suite à une condition enfin perçue.
Un grand film, réalisé par Douglas Sirk, appelé de manière courante le maître du mélodrame Hollywoodien. Voilà un film personnel, touchant et ambitieux; peut être pas original ce qui en serait l'unique faiblesse. Une chose est sûre en tous cas : le film nous séduit totalement. Cette manière d'exercer tout au long de celui-ci un contraste entre l'amour et la guerre, qui est bien plus fort qu'un contraste entre la vie et la mort, est admirable. "Faut-il aimer pour vivre ou vivre pour aimer?" voilà la question qui semble donner tout son sens au film. Pour commencer notre analyse, observons la mise en scène. Les plans sont beaux et intéressants. Il y a peu de gros plans ce qui peut être surprenant dans un film de Douglas Sirk, dont les oeuvres sont de manière générale très orientées vers l'abstraction lyrique. L'abstraction lyrique prend dans ce film une autre forme, avec notamment beaucoup de plans américains et un usage des couleurs particulier ce qui permet de rendre particulièrement émouvants les personnages ou les lieux. Concernant les acteurs, ils sont très bons et surtout très bien dirigés. Les personnages, quoique de nature plutôt banale, s'avèrent attachants et même intéressants et cela est du davantage aux acteurs qu'au scénario. La gestion du mouvement est de bonne qualité, ce qui permet la création d'ambiances mais également l'émotion. Il y a quelques très beaux mouvements de caméra dans le film, qui possèdent tous une utilité particulière. Godard, dans une critique devenue célèbre, soulignait la présence indéniable de Sirk dans le film. Selon Godard, tout l'intérêt du film réside dans la manière dont Sirk accompagne chaque mouvement de ses personnages ou de la caméra. La mise en scène est donc excellente parce qu'elle est personnelle et donc unique. Un grand film américain tel qu'on les apprécie. A voir pour tous, cinéphile ou non.
Aujourd'hui encore, l'incroyable impact de ce film témoigne de l'art de Douglas Sirk dans la tenue et la fluidité de son récit, dans la direction d'acteurs - des interprètes de second plan comme Gavin et Pulver se hissent à la hauteur des plus grands - et dans la beauté visuelle du film : décors à la fois réalistes et stylisés, magnifiés par la splendeur de la photographie du grand Russel Metty. Le film tout entier est imprégné de la douleur d'un réalisateur dont l'humanisme est battu en brèche par une barbarie que rien ne semble pouvoir arrêter.
Un mélodrame en temps de guerre, à la fois émouvant et profondément pacifiste et humaniste, aux images sublimées par le Technicolor, mais au récit un peu mielleux.
Voici un mélodrame parfaitement réalisé, qui nous offre une réflexion intéressante sur les responsabilités individuelle et collective dans une période de conflit. Même s'il a un peu vieilli, il vaut le coup d'oeil.
Mélodrame incontournable, chef d'œuvre du septième art, "A Time to Love and a Time to Die" a une puissance romantique et réaliste époustouflante. Non, contrairement aux habitudes de l'époque sur les films de guerre, Douglas Sirk ne magnifie pas l'épopée des soldats américains pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais choisit sobrement de mettre en scène un pauvre soldat allemand de retour dans sa terre natale... Histoire d'un amour maudit par la cruauté de la guerre, mis en scène brillamment par Sirk, "A Time to Love and a Time to Die" est un classique digne de son nom. Une pièce maîtresse du renouveau cinématographique d'après-guerre.
Douglas Sirk est un maître du mélo... et le prouve encore avec ce magnifique "Temps d'aimer et de mourir" si éloigné des films tournés à l'époque qui s'attachaient plus à magnifier la gloire des soldats US sur le front européen et asiatique qu'à s'attarder sur les amours désespérées d'un jeune soldats allemand embarqué dans la guerre malgré lui. Au final, Sirk signe ici un de ses plus beaux films, magnifié par l'interprétation prodigieuse de John Gavin. Son côté angélique (son personnage ressemble à bien des égards au héros de la Ligne rouge de Terrence Mallick...) parvient à 'illuminer le scénario et à mettre en lumière l'absurdité de la guerre. Une pleine réussite. Très émouvant.
Bien plus qu'une romance entre un soldat et son amie d'enfance au coeur d'une ville en ruine, ce mélodrame met avant tout en avant le drame que traverse un allemand qui ouvre les yeux sur le régime nazi dont il a été un fidèle soldat au point d'aller se sacrifier sur le front russe (une decouverte que l'on peut imaginer chez beaucoup de partisans allemands dans les derniers temps du 3ème Reich), mais surtout une dénonciation de l'horreur de la guerre qui rend impossible tout espoir autant chez les civils que chez les soldats (une lueur d'espoir ici incarnée par l'amour naissant entre ces deux êtres perdus).