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Anne M.
72 abonnés
642 critiques
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4,5
Publiée le 18 juin 2019
Si « l’autre continent » passe toujours près de chez vous je vous conseille d’en profiter, pour passer un moment rare.
Maria part à Taiwan afin d’y écrire un roman. Pour gagner sa vie, elle est guide touristique en langue néerlandaise dans un temple bouddhiste. Elle y rencontre Olivier, guide aussi. Comme elle, il parle mandarin, mais aussi une dizaine de langues étrangères. La scène de leur rencontre est charmante et originale.
Ils vivent une histoire d’amour qui s’installe dans le temps, jusqu’au jour où Olivier tombe malade. Le jeune couple rentre à Strasbourg afin qu’Olivier puisse y bénéficier de soins de qualité. Maria reste au chevet d’Olivier. De jour en jour elle vit au quotidien les revers de la maladie. Les images d’Asie restent présentes.
Romain Cogitore est le frère de Clément Cogitore (« Ni le ciel ni la terre », « Braguino ») : une famille de cinéastes très doués.
« l’autre continent » excelle à mes yeux par sa justesse comme par sa singularité, même si le thème du film , depuis « love story » est récurrent dans l’histoire du cinéma.
J’ai tout aimé dans la réalisation : la musique discrète en phase avec les émotions, le texte poétique, léger ; la succession d’images asiatiques et françaises, parfois oniriques, les acteurs très vrais.
L’histoire, loin de prendre les sentiments du spectateur en otage (ce que je craignais), émouvante, est riche en oxygène, laisse respirer, et espérer.
La jeunesse et ses potentiels sont au coeur de cette histoire où l’amour est présenté avec beaucoup de philosophie.
Encore un film remarquable, qui va passer presque inaperçu car mal distribué et noyé au milieu des gros bluckbusters américains récemment sortis et pourtant il est bien meilleur et il les surpasse en bien des points. Voilà un film intelligent et sensible qu'il serait dommage de rater. J'ai trouvé l'actrice principale excellente dans ce rôle pas facile à interpréter.
Maria et Olivier se rencontrent à Taïwan. Personnalité fougueuse pour l’une et hésitante pour le second, les deux âmes vont pourtant s’aimer et vivre une belle histoire d’amour. Mais Olivier tombe malade et les deux français sont contraints de retourner au pays afin de bénéficier de meilleurs soins. Entre humour acidulé, tendresse fiévreuse et pressentiments chimérique, « L’autre continent » est un voyage dans la romance et l’espoir. Porté par deux comédiens charismatiques, Déborah François et Paul Hamy tentent néanmoins de ne pas faire écrouler la fragilité d’un scénario un peu faible. La construction de l’histoire est effectivement irrégulière et il est parfois difficile de s’évader dans tant d’incertitude. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Le film a une vrai sensibilité dans sa photo, son image, et est aussi pourvu d'une vrai ambition puisque son histoire est presque une anti rom-com. On se trouve don dans un film à la sensibilité poétique. On y parle de la force de l'amour mais aussi de ses limites... pourtant, ca ne suffit pas à convaincre pleinement, la faute, je pense au duo d'acteurs dont l'alchimie ne fonctionne pas complètement. Deborah Francois notamment, peine à faire croire à son personnage.
Ce n’est pas vraiment le genre de film que je serais allé voir spontanément…Il a fallu qu’une présentatrice du JT, le présente comme son coup de cœur de la semaine pour m’inciter à le voir… Cela commence comme une comédie romantique délicieusement exotique…. Maria quitte la France pour Taïwan. Sa mère l’emmène à l’aéroport et elle en profite pour embrasser ses ribambelles d’amants. En fait, Maria s’enfuit à Taïwan afin d’écrire un roman, là où la plupart des gens ordinaires y courent pour faire des affaires, mais, nécessité alimentaire oblige, elle vivra en tant que guide en néerlandais…Elle y rencontre Olivier polyglotte sensible et brillant…ne parle-t-il pas 14 langues…Maria (savoureuse Déborah François) est aussi impatiente qu’il est timide. C’est donc elle qui fait le premier pas et les suivants. Toujours et encore elle qui permet la naissance d’une histoire d’amour puissante et profonde…cette première partie est de loin la plus réussie… Le ton est léger, délicat, presque poétique. On nage en plein exotisme, les deux amants s’interpellent en de multiples langues, ce travail sur les langues a constitué un véritable défi…les deux comédiens ayant du apprendre phonétiquement le mandarin…il constitue l’originalité du film… Mais hélas, l’idylle est de courte durée, car le jeune homme apprend qu’il est très malade...On lui diagnostique une leucémie et il doit rentrer en France pour bénéficier des soins les plus adaptés…..C’est là que le film trouve ses limites, dans son incapacité à changer de braquet et continuer à évoluer dans cet univers poétique, sensoriel aux confins du fantastique dans lequel nous baignions au début du film… pour verser dans un récit quasi biologique des ravages de la maladie et du handicap cérébral dans la vie d’un couple…Il ne parvient pas à échapper au piège lacrymal, sans que le jeu des comédiens, n’incarne réellement les ravages que peuvent engendrer une pathologie hématologique et une lésion cérébrale…Au final, le film de Romain Cogitore, malgré quelques fulgurances esthétiques, manque de profondeur et de cohérence, à vouloir traiter trop de thèmes à la fois...
Déçue par rapport aux commentaires qui rendaient ce film extraordinaires. Histoire au final peu originale d’un couple foudroyée par la maladie. Acteurs restant très classiques Pas exceptionnel mais film tout à fait « regardable »
Une excellente surprise que ce film vu avec un peu de retard : une histoire pleine d'intérêts, une photo magnifique, du rythme et des comédien.ne.s très convaicant.e.s.
Un film sur le registre des histoires d’amour ordinaires qui deviennent extraordinaires quand la maladie s’en mêle. En sus, le scénario effleure la magie et l’équilibre du corps face à la maladie, conformément aux fondamentaux et préceptes de la médecine chinoise mais sans toutefois faire œuvre de vulgarisation ni de prosélytisme sur le sujet. Une histoire en plusieurs temps : la rencontre de deux personnages aux caractères assez différents (on se croirait presque dans un film d’Eric Rohmer là), l’amour et la complicité qui s’installent, la maladie qui bouleverse les projets avec l’amour plus fort que cette épreuve et puis une conclusion superficielle, davantage qu’un final, dont bien entendu je ne dévoilerai rien ici. Un style assez classique sur un rythme assez lent qui l’est moins pour ce type de chronique de la vie quotidienne. Un récit en douceur et en finesse.
Petit film sans prétention, qui a le mérite d'être authentique dans son histoire, sa mise en scène, ses personnages et le jeu des acteurs. Pas incontournable mais un mélodrame qui reste agréable à visionner.
Un hommage à l'amour inconditionnel et au don de soi puis, l'évocation d'une certaine "renaissance". Finalement, une histoire d'amour plutôt ordinaire, autant que l'épreuve de la maladie, dont on a du mal à croire d'un point de vue médical! Non, ce récit ne m'à pas touché, malgré son approche délicate et sensible.
Un film beau et subtil qui pose des vraies questions existentielles : peut-on abandonner l’être que l’on aime lorsque la maladie l’a transformé ? On s’attache à ce couple beau, vrai et touchant. Les images, la lumière, le jeu des acteurs dévoilent la sensibilité de son auteur, un univers que ne renierait pas Mia Hansen-Love.
Dans la famille Cogitore, Clément a nettement plus marqué les cinéphiles avec Ni le ciel ni la terre que son frère Romain avec Nos résistances, peu vu car chichement distribué. Le deuxième long de Romain Cogitore, L'autre continent, est un objet assez étrange, un mélodrame en définitive mais agrémenté de couleurs changeantes, s'éloignant du réalisme avant d'y revenir. Cela pourrait être un rêve raconté par la narratrice ou simplement la trame du roman qu'elle a entrepris d'écrire à Taïwan. La première partie du film, qui se déroule justement à Taipeh, est attrayante avec la rencontre de deux guides touristiques polyglottes dont l'amour va croître et embellir. Légèreté de ton, dialogues enlevés, mise en scène originale : L'autre continent pourrait bien être la petite pépite inattendue du premier semestre 2019. Oui, mais voilà, soudain, c'est le drame. S'il est vrai que même dans cette deuxième partie, strasbourgeoise, en l'occurrence, il y a un aspect romantique et parfois aérien qui continue de séduire, la tragédie qui se joue sous nos yeux n'échappe pas à une évidente lourdeur lacrymale. D'une certaine façon, c'est comme la fin d'un amour : les deux personnages ne semblent plus se comprendre car ils ont cessé de parler la même langue. D'où ce sentiment que le film s'effiloche au fil des minutes et perd de son caractère spécifique. Pour autant, il faut saluer l'interprétation lumineuse de la trop rare Déborah François, à l'opposé de Paul Hamy dont le jeu semble parfois moins précis (c'est un avis personnel).
l se passe quelque chose dans ce film, dans cette histoire d'amour à l'heure des neurosciences. Cogitore cristallise son époque entre perte et permanence, entre ce qui reste et ce qui s'oublie. D'une romance banale, il fait surgir de la puissance de ses plans travaillés et de ses personnages décalés. Reste qu'alors qu'on s'attend à ce que quelque chose décolle, nous sommes renvoyés à la réalité, à l'impossible.
Deborah François touchante dans un film qui met un temps fou à arriver a son sujet : L'amour et la maladie. Une variante de "Love Story", en gros mais avec un voyage en Asie comme environnement atypique.
Merveilleux film sur la maladie qui met à rude épreuve l'amour, aussi inconditionnel soit-il !! Moi j'ai beaucoup aimé car c'est triste, c'est réaliste et je n'ai pas arrêté de m'identifier à ce couple et je me mettais à la place de cette femme qui veille sur son mari malgré toutes les épreuves qui lui sont envoyées et franchement cela m'a beaucoup remué !! Un très joli film, certes lent mais très puissant ! Bravo...