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black B.
40 abonnés
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4,0
Publiée le 7 août 2020
Une critique sociale n'a pas pour objectif de donner des réponses, mais de poser des questions. Ici le réalisateur y parvient brillamment, bien aidé par un premier rôle, a double sens, qui s'implique avec justesse. Si l'approche semble académique, le film s'en détache avec finesse, et nous offre une œuvre s'approchant plus du documentaire que du film procès. 4/5
J’ai trouvé ce drame judiciaire excellent. On sent la volonté de Stéphane Demoustier de coller à la réalité. Pour le préparer, il a passé beaucoup de temps à la cour d’assises du tribunal de Bobigny. Même le président du tribunal est joué par un vrai avocat en la personne de Pascal-Pierre Garbarini. Les audiences sont très bien faites. On a l’impression d’assister à un vrai procès. Pour autant, ce n’est pas un documentaire froid. Il y a un gros côté émotionnel lié à toutes les conséquences que va avoir le verdict. Plus les jours passent, plus la tension augmente. On ne voit à aucun moment les faits reprochés à Lise, donc on ne sait pas si elle est coupable ou pas. Il y a un vrai mystère et toujours un doute planera autour de la vérité. J’ai aussi beaucoup aimé la manière dont on revit l’enquête à travers les échanges. Le casting pour mettre en scène ce procès est excellent. Pour son premier film, Melissa Guers est impressionnante. Elle donne une belle profondeur à son personnage avec plein de surprises. Pour s’opposer à elle, on aura droit à une grande Anaïs Demoustier pour faire l’avocate générale. Elle est pleine d’éloquence. Il ne faut pas oublier le rôle primordial du père joué à merveille par Roschdy Zem. Il a toute la gravité qu’on lui connaît pour assumer comme il se doit. C’est très intéressant de voir les répercutions que toute cette affaire va avoir sur cette famille. Les événements seront mis en avant par une belle bande originale. Jusqu’au bout on sera tenu pour se voir offrir un final à la hauteur de la réalisation.
Vu avant le confinement. Ce film rappelle un film espagnol sur le même sujet, la présomption d'innocence, quel que soit le comportement de l'accusé principal, aussi déviant soit-il. La différence est que le film espagnol à la fin esquisse le coupable, alors qu'ici non. À noter, Roschdy Zem, très bien, comme d'hab.
J'ai toujours bien aimé découvrir comment se déroule un procès, je trouve ça intéressant. L'ensemble est convenable. Ce qui est bien avec ce genre de film c'est qu'on peux deviner la fin avant qu'elle soit dévoilée, on peut s'attendre à toute sorte de choses. Par contre je suis déçu du dénouement. Je pense que le film a voulu nous laisser conclure le final à notre façon, ce qui est peut-être une bonne idée, mais moi ça m'a déplu.
L'intrigue captive pendant 1h30 grâce à un procès accusant Lise Bataille : cette adolescente de 18 ans a t-elle ou non tué son amie Flora ? Les acteurs sont bons, autant l'actrice principale Mélissa Guers que ses parents (dont Roschdy Zem), voire les deux avocates. Toutefois ce divertissement honnête n'offre aucune réflexion solide sur la société, ou même sur l'adolescence, ce qui serait surtout l'apanage des films tristes ou sérieux comme celui-ci. Seule une réflexion sur les limites de la Justice peut amener à réfléchir, ce qui paraît somme toute léger.
Après le très réussi « Une intime conviction », voici encore une nouvelle preuve que le film judiciaire ou de procès n’est pas l’apanage du cinéma américain. En effet, « La fille au bracelet » (seulement un second film qui plus est) nous captive une heure et demie durant en alternant avec une fluidité exemplaire les audiences d’un procès en vase clos avec des séquences familiales plus intimes. Cette histoire s’inspire d’un sordide fait divers canadien déjà adapté dans le film argentin « Acusada ». Ce dernier s’attachait davantage aux ressorts de l’affaire et à la vie de l’accusée dans l’attente de son jugement, entre drame et thriller, tandis qu’ici on se focalise plus sur le procès en lui-même et les mœurs d’une adolescente devenue étrangère à sa propre famille. On est donc plus dans le film judiciaire et sociétal. Sans vouloir être chauvin, cette mouture hexagonale qui narre la même affaire mais prise sous un nouvel angle est un poil supérieure à la précédente. En revanche, les deux long-métrages ont l’intelligence de ne pas se risquer à trancher sur la culpabilité ou non de l’accusée. Ils laissent le spectateur se faire sa propre opinion sur elle et sur l’affaire à la lumière des faits évoqués de manière plus ou moins détaillée selon la version. On ne sait à quel saint se vouer au fil des scènes et des intervenants. Et c’est cela qui apporte un suspense plaisant à ce thriller judiciaire sec, concis et tendu.
« La fille au bracelet » permet également de découvrir une jeune actrice au jeu stupéfiant en la personne de Melissa Guers. Son impassibilité et sa froideur apparente font beaucoup dans l’incertitude que l’on éprouve face à cette accusée, entre empathie et méfiance. Une vraie révélation bien secondée par un trio d’acteurs chevronnés au jeu tout aussi intense que sont Roschdy Zem et Chiara Matroianni qui forment un couple crédible avec chacun une scène forte (dans le cercle familial pour lui, au tribunal pour elle). Et n’oublions pas la toujours excellente Anaïs Demoustier dans un contre-emploi étonnant mais probant de juge de l’accusation implacable et sévère. La valeur ajoutée du long-métrage est clairement constituée des scènes de procès, entre plaidoiries et réquisitoires, impeccablement et dialoguées. L’écriture est rigoureuse et la force des échanges verbaux se complète de silences lourds et évocateurs. En creux, le film brosse le portrait d’une jeunesse désinhibée devenue inconnue aux yeux des parents, ce qui ajoute du fond au film, tout comme on montre bien les atermoiements d’une justice qui ne peut pas toujours la rendre. Même si la réalisation est un peu trop sobre et terne, proche d’un téléfilm, c’est une œuvre sèche et forte, à la psychologie intéressante et fouillée.
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Film bien prenant, même s'il est pour les 3/4 en huit clos avec le procès le film ne perd pas son rythme et on reste en haleine tout au long. La scène de Chiara Mastroianni en mère déboussolée est bouleversante et très juste. Melissa Guers est assez impressionnante dans son rôle de jeune fille mutique, une actrice prometteuse. Juste un petit bémol pour l’interprétation de Anaïs Demoustier peu crédible en avocate générale et même agaçante par moments.
Le sujet est relativement classique (le procès aux assises d'une ado accusée du meurtre d'une copine de classe) mais la réalisation en fait un film prenant et qui maintien le suspens jusqu'au bout. En revanche, il manque un peu de continu pour un film de 90 minutes.
Le film rappelle que les parents ne savent pas toujours tout de leurs enfants et que les pratiques des adolescents de 2020 sont différentes (numérique, précocité) de celles de leurs parents lorsqu'ils étaient ados.
Stephane Demoustier (frère d'Anaïs, procureur général dans le film) retrace méthodiquement le procès de Lise (Melissa Guers), 16 ans au moment des faits, soupçonnée d'avoir assassiné sa meilleure amie. Le film est plutôt captivant et laisse planer un suspens bien entretenu par l'attitude de l'accusée aux mœurs débridées. Melissa Guers est la vraie révélation de ce film car elle n'a pas à pâlir de son jeu face aux Zem, Mastroianni ou Demoustier. Un ensemble tendu et âpre, fidèle aux procès en Cours d'Assises mais un brin trop académique à mon goût.
En plaçant le spectateur dans le rôle déstabilisant d'un Juré et en relatant des faits et seulement des faits, sans prendre parti-pris, le réalisateur livre un film-procès intéressant, austère et pudique, porté par une distribution impeccable. La jeune Melissa Guers qui fait ici ses premiers pas d'actrice fait preuve d'instinct troublant et chacun de ses silences sont habités. Préférera t-on faire innocenter un coupable ou faire condamner un innocent quand les preuves sont absentes ? Telle est la question que chacun devra se poser...
Une bonne réalisation pour ce procès en "live". Une reconstitution fidèle , dans le détail, presque clinique.On rentre dans la psychologie de cette jeune fille , sans vraiment la comprendre. C'est aussi l'opposition entre un monde classique et une jeunesse , plus autonome et libérée. Les acteurs, et particulièrement Roschdy Zem et Anais Demoustier sont très bons . Le final nous laisse sur notre faim, et il manque peut-être un peu de lyrisme et de chaleur . La découpe chirurgicale empêche l'émotion.
Un film de facture classique dans sa réalisation mais intéressant puisque l'on peut se mettre dans la peau d'un juré et suivre l'intensité d'un procès ainsi que les rouages d'une justice qui faute de preuves tangibles peut parfois conduire à condamner des innocents. Le film peut cependant laisser le spectateur sur sa faim...