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    La Fille au bracelet
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    288 critiques spectateurs

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    Maite.ferhat
    Maite.ferhat

    70 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 février 2020
    Stéphane Demoustier réalise à travers son nouveau film, l’autopsie d’un procès: une jeune femme de 19 ans est accusée du meurtre de sa meilleure amie.
    De premier abord, rien ne prédestine Lise (personnage principal joué par Mélissa Guers) à commettre un homicide, et pourtant le réalisateur nous fait douter tout le long du film.

    Nous sommes confrontés à une avocate générale (magnifiquement joué par Anaïs Demoustier), piquante, assassinante, aux propos violents, qui nous démontre par A+B, que oui Lise est l’auteur du crime, et on y croit. Et de l’autre côté, nous partageons l’incompréhension des parents qui se persuadent de l’innocence de leur fille, et qui voit/voyait en elle encore une enfant.

    C’est un réel bras de fer entre intimité et justice; un vrai casse tête où la sexualité ouverte et assumée de Lise la pénalise dans le jugement de son procès. Comme un air de "La Vérité"…
    amafu
    amafu

    6 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2020
    Une jeune fille accusée d'avoir tué sa meilleure amie libérée de prison et dotée d'un bracelet électronique en attendant son procès. C'est intéressant à suivre, on a envie de connaitre le verdict ( spoiler: pour ma part étant persuadée qu'elle était coupable, j'ai été un peu surprise)
    et aussi la vérité ( spoiler: et là on reste sur sa faim, car si Lise est innocente qui est le ou la coupable ?)
    . La jeune fille qui joue le personnage de Lise est étonnante de maturité, quant aux autres acteurs ils sont excellents (particulièrement Roschdy Zem que j'adore).
    William Dardeau
    William Dardeau

    32 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 février 2020
    Comment critiquer un non-film ? Car il est difficile de considérer La fille au bracelet comme un film. Pour être clair, je vais écrire qu'il y a probablement plus de cinéma dans Plus belle la vie que dans le film (?) de Stéphane Demoustier. Il s'agirait d'un film de procès, mais alors le plus affligeant. Evoquons ce procès: une procureure tellement nulle qu'elle ne semble pas se rendre compte que tout ce qu'elle dit est à décharge de l'accusée,( une histoire de couteau absurde, entre autres bévues), une avocate de la défense qui demande doctement : mais que sait-on de nos ados ? ( Vous m'en direz tant ma brave dame, certains ados auraient une sexualité, disons un peu débridée ! Quelle nouvelle terrassante !) . Je passerai pudiquement sur les parents (il doit bien y avoir un épisode de Plus belle la vie où il sont plus crédibles, quand ils comprennent que leur fille a rencontré le loup !) . Et l'accusée mutique (J'avais oublié, c'est une ado, alors vous comprenez, elle est forcément mutique !). Il n'y a donc strictement rien à sauver dans la fille au bracelet, et certainement pas la façon de filmer, quasi scolaire. Dois je préciser que j'ai bien compris qu'il ne s'agissait pas d'un thriller, mais d'un film (?) profond sur le système judiciaire français, les angoisses des ados d'aujourd'hui (et de leurs parents). Le critique de Libération estime que le film serait puritain; c'est déjà un bien grand honneur ! Quant aux autres critiques (y compris certaines de celles des contributeurs de ce site), j'y vois quand même beaucoup de copinage. Mais on va dire que suis complotiste !
    allcinefilm
    allcinefilm

    4 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 février 2020
    Un film remarquable. Il montre ce moment de vie incroyable d'une jeune fille. Vous pouvez aller le voir sans problème.
    PouletCurry
    PouletCurry

    25 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 février 2020
    On se laisse prendre par l'histoire de ce drame entre deux meilleures amies. Certes, il n'y a pas grand chose d'original dans la réalisation, puisqu'il s'agit d'un "simple" procès, mais les événements que ce procès vise à éclaircir sont bien ficelés, et touchants par moments. La manière de relater les faits est assez suggestive, ce qui évite de tomber dans certaines lourdeurs parfois inhérentes à ce genre de film. On soulignera que Roschdy Zem livre une belle prestation, et que Chiara Mastroianni fait décoller le tout par ses quelques interventions. Pour Anaïs Demoustier par contre, c'est un naufrage. Elle n'a aucune crédibilité dans ce rôle de procureur intraitable. La manière avec laquelle elle récite son réquisitoire fait peine à voir.
    Agnès J.
    Agnès J.

    13 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2020
    Très intéressant à condition d’aimer les procès ! Bien joué. Peut représenter la jeunesse d’aujourd'hui. Tous crédibles dans leur rôle.
    Danielle G
    Danielle G

    13 abonnés 59 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 février 2020
    un jeu d'acteur parfait. félicitations à la jeune actrice qui joue une accusée froide directe sans émotion pour sa défense. dommage que le scénario n'ait pas été plus approfondi il y avait certaines lacunes comme dans la scène du couteau et les révélations avortées de l'actrice. le seul bémol c'est la participation d'Anaïs Desmoustier qu'en temps ordinaire j'apprécie mais là j'ai trouvé qu'elle jouait mal son rôle
    Ismael
    Ismael

    81 abonnés 183 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 février 2020
    Etrange paradoxe que ce film bourré de talent à tous les étages (comédiens, réalisation, photo…), mais qui n'a finalement pas grand-chose à nous raconter semble-t-il.

    En vérité, la fille au bracelet fait partie de ces -nombreuses- œuvres « dans l’air du temps » qui misent sur l’intérêt du public pour le fait divers ou les procès (comme le montre le succès d'émissions telles que Faites entrer l'accusé ou Non Elucidé ), tout en se voulant le « reflet d’une époque ». Et pour cela il évoque de nombreux thèmes de société comme la jeunesse débauchée (ou pas), le vide existentiel de cette même jeunesse, le supposé fossé entre les générations, etc.

    Mais sur tous ces sujets, le film n 'a pas spécialement de message à délivrer ni même de véritable point de vue à apporter. A la place il essaie surtout de créer, de provoquer une sensation de "mystère" et de "vertige" à l'écran. Et le plus fort c'est qu'il y parvient en plus. Mais si on trouve du mystère et du vertige dans La fille au bracelet, c'est grâce au talent des comédiens et à la mise en scène très maitrisée, bien plus que graçe à un quelconque propos du film.

    Bref, assez décevant au demeurant, la fille au bracelet reste surtout l'occasion de voir de très bons comédiens à l'œuvre. Aspect qui est renforcé par le côté assez "théâtre filmé" de l'ensemble. Roschdy Zem et Chiara Mastroianni n'ont plus rien à prouver et la jeune Mélissa Guers s'en tire avec les honneurs pour son tout premier rôle.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2020
    Les films de procès, ceux dont les scènes sont tournées, pour la plupart, à l’intérieur d’un tribunal, sont un genre à part entière, déjà souvent exploité au cinéma. Le scénario de La Fille au bracelet, lui-même inspiré d’un film argentin (Accusada de Gonzalo Tobal), aurait sans doute parfaitement convenu à quelqu’un comme André Cayatte (1909-1989), cinéaste qui s’était spécialisé dans ce genre-là. Pour réussir les films de cette sorte, pour les rendre réellement captivants, la condition sine qua non, c’est de réunir une distribution sans défaut. Les interprètes doivent être choisis avec un soin extrême, me semble-t-il, et c’est, sans nul doute, le cas en ce qui concerne le film de Stéphane Demoustier.
    On n’y décèle aucune erreur, aucune défaillance. Le réalisateur ne s’est pas trompé en confiant à sa sœur Anaïs Demoustier le rôle de l’avocate générale : son inflexibilité et son acharnement lui vont comme un gant. Il n’a pas davantage failli en choisissant Annie Mercier en tant qu’avocate de la défense : chacune de ses interventions fait sensation. Quant aux parents de l’accusée, on ne pouvait rêver mieux que Roschdy Zem en père bien décidé à rester, quoi qu’il arrive, aux côtés de sa fille, et Chiara Mastroianni en mère déboussolée qui, dans un premier temps, préfère ne pas se rendre au procès, puis se ravise, ce qui donne lieu à un échange dérangeant avec le président du tribunal (Pascal-Pierre Garbarini).
    Mais la réussite la plus flagrante du film, c’est le choix de Mélissa Guers, nouvelle venue au cinéma, dans le rôle de Lise, jeune fille de 18 ans, accusée d’avoir assassiné, deux ans plus tôt, celle dont elle affirme qu’elle était sa meilleure amie, Flora. Ce personnage, elle le joue à la perfection, en conservant, presque d’un bout à l’autre, un visage presque fermé, opaque, énigmatique. Il n’y a qu’à la fin du film où, enfin, quelque chose change : des sentiments, des émotions se manifestent, là où l’on croyait qu’il n’y avait qu’une sorte de carapace.
    Le film décortique, en quelque sorte, la tenue d’un procès et en dévoile les terribles implications. Flora a été assassinée deux ans avant le procès, ce qui signifie qu’à l’époque, Lise n’avait que 16 ans. Or ce sont des pans entiers de sa vie, de ses comportements les plus secrets, qui sont exposés au tribunal, sans pudeur, y compris, chaque fois que c’est possible, au moyen de vidéos, les jeunes de cet âge étant assez friands de cette pratique. Or, l’un des chefs d’accusation repose précisément sur une vidéo à caractère pornographique. Tout cela est exhibé en public, non seulement aux yeux des jurés, mais aussi à ceux du public, parmi lesquels le père, puis également la mère, de Lise.
    C’est d’ailleurs l’un des grands points forts du film, que de signifier l’étonnement des parents qui étaient loin de tout savoir au sujet de leur fille. « Que savons-nous des adolescents de 16, 17 ou 18 ans ? De leurs pratiques, de leurs amours… ? », demande, très justement, l’avocate de la défense au cours de sa plaidoirie. Les parents connaissent-ils leurs propres enfants ? Rien n’est moins sûr. Peut-être que ce qu’ils savent peut se comparer à la partie visible d’un iceberg, rien de plus. Quoi qu’il en soit, le remarquable film de Stéphane Demoustier nous fait ressentir, de façon impressionnante, à la fois ce que c’est que d’être un juré de cours d’assises et ce que c’est que d’être un parent subitement confronté à des révélations pour le moins gênantes et inattendues concernant un de leurs enfants. On ne ressort pas d’un tel film sans en être profondément bouleversé.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    529 abonnés 951 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mars 2020
    Il y a quelque chose qui cloche dans l'attitude de Lise (Melissa Guers, formidable). Mais quoi ? La Fille au bracelet se garde bien d'y répondre, préférant laisser le doute assaillir le spectateur.
    Le troisième long-métrage de Stéphane Demoustier est on ne peut plus direct, focalisant toute son attention sur les scènes de prétoires et quelques moments de suspension avec les deux parents. Dispositif minimal mais qui accentue l'identification à eux, tout comme on en a pour les jurés puisque de fait on en devient un par écran interposé. Et on cherche la faille. Rien à faire, les évènements se percutent ou s'annulent, nous ramenant inlassablement à ce même état d'incertitude.
    On observe deux figures parentales progressivement entamés par les révélations et perturbés par le comportement de leur fille adolescente. Est-elle réellement insaisissable ou ce sont eux qui peinent à la saisir ? Derrière, en agrandissant le cadre, ce sont toutes ces informations et ces regards qui déstabilisent. Pourquoi ce ton, pourquoi cette posture, pourquoi cette réaction ou cette absence de réaction ? Est-ce moi qui ai mal vu, mal compris ou mal interprété ou l'inverse ?
    Le doute étreint aussi fortement que la prestation des comédiens. À l'issue, chacun aura sa vérité mais aucun n'en sera persuadé.
    Ce qui fait de La Fille au bracelet une vraie curiosité.
    Joce2012
    Joce2012

    204 abonnés 581 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 février 2020
    Film intéressant pour qui n'a jamais assisté à un procès, les acteurs sont bien dans leur rôle, il manque un peu la recherche du meurtrier. ..
    petitbandit
    petitbandit

    89 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 février 2020
    3 étoiles au lieu de 4 pour un film qui m'a catastrophé dans son dénouement final. L'interprétation est excellente, la jeune Lise est très convaincante de même que Rochdy Zem et Chiarra Mastroianni en parents protecteurs. L'ambiance, les dialogues, la mise en scène sont bons et après être tenu 1H30 en haleine, le verdict fait retomber comme un soufflet ce film pourtant de bonne qualité. Dommage mais chacun se fera juge sur le coup....
    selenie
    selenie

    6 233 abonnés 6 183 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2020
    La grande réussite du film repose sur un scénario malin, ludique, et surtout particulièrement objectif sur l'univers d'un tribunal tout en disséquant les rapports intergénérationnels complexes. On ne peut que souffrir pour et avec les parents, surtout qu'on a bien du mal à croire et à soutenir Lise qui reste très antipathique, trop froide pour nous toucher. D'ailleurs si le film fait tout pour rester neutre et nous interroger constamment sur sa culpabilité il est difficile de ne pas choisir le camp de l'accusation tant Lise a tout d'une coupable manipulatrice. Le film est prenant, grâce à des acteurs à la fois sobres et bouillonnants, mais surtout grâce à un scénario qui passe habilement d'une thématique à l'autre. A voir et à conseiller.
    Site : Selenie
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 février 2020
    Il faudra encore des films comme celui-ci pour découvrir ce que deviennent nos jeunes et ne pas rester hébétés devant ce qu’ont façonné les réseaux sociaux et nos vies accaparées.
    Bien sûr les sommets d’indifférence, de violence, qui ont amené à la mort atroce d’une jeune fille et au jugement de sa meilleure amie ne sont pas monnaie courante. Ce cas exceptionnel insiste sur le fait que les progrès technologiques, la libération des mœurs ne garantissent pas le bonheur, loin de là.
    J’avais cru que ce titre parfait était en réalité « la jeune fille au bracelet » mais cette expression qui frôle la désuétude aurait atténué la froideur qui marque le film malgré l’humanisme consciencieux du juge.
    Les acteurs sont tous excellents et l’avocat de la partie civile, sœur du réalisateur, dans un rôle âpre arrive à transcender la douceur qu’elle dégage habituellement http://blog-de-guy.blogspot.com/2019/10/alice-et-le-maire-nicolas-pariser.html
    Les silences aussi expressifs que les plaidoiries laissent de la place aux spectateurs pour deviner si l’accusée est coupable mais aussi se demander où sont passés les sentiments quand les exprimer semble plus obscène que « d’administrer une fellation ».
    Cinememories
    Cinememories

    482 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juin 2021
    Après une leçon de carrière avec “Terre Battue” et “Allons Enfants”, un Paris post-attentats mettant en scène ses propres enfants, Stéphane Demoustier ne relâche pas sa fibre familiale et il nous projette de nouveau dans l’une d’elle, repoussée dans ses doutes. Et c’est un peu le gros pari de l’oeuvre qui cherche à faire entrer le spectateur en phase avec le quotidien d’une famille qui démarre un procès. L’ouverture est à l’image de ce qu’on pourra constater par la suite, c’est d’abord le paradis, les vacances, le calme, la paix, mais qui soudainement s’enfuit en même temps qu’une jeune fille qui ignore tant de choses et qui en apprendra plus qu’il n’en faut pour une vie d’adolescente. Peu de temps morts dans ce drame judiciaire, qui nous fait prendre les mêmes allers et retours entre le tribunal et un domicile qui a vraisemblablement perdu de sa saveur. Mais qu’en est-il réellement ? L’objectif est pourtant si limpide dès les premières lignes, car la résolution d’une sombre enquête n’est qu’un support. La réflexion conduit à la légitimité de l’accusée, dont nous sommes à la fois les juges et les bourreaux.

    Tout gravite autour de Lise (Melissa Guers), adolescente contemporaine, que l’on explore par ses passions et sa caractérisation spirituelle. Elle est au milieu d’une cible facile, d’un crime odieux et d’un débat qui confronte les hommes et la morale. Le portrait de cette femme est décortiqué à la cour, mais c’est surtout le rapport qui la lie à ses amis de sa génération ou sa famille qui intéresse le réalisateur. Le scénario témoigne justement de ce parti pris, sincère et efficace. De ce fait, la jeunesse est passée en revue, mais de manière obsolète car il serait déplacé de déclarer la vérité absolue. Le récit nous laisse tout un tas d’ouvertures à propos de cette génération déchaînée, mais qui peut aussi s’exposer à des difficultés plus tenaces, le genre d’émotion qui est gravé dans la chair et dont il faut connaître les rouages afin de les interpréter. Et c’est là qu’interviennent à la fois les points forts et les limites de l’exercice de style. D’une part la double lecture du procès ne se sert pas de Lise comme outil de moralisation, car il faut savoir nuancer cette classe sociale à part et le film le fait dans la subtilité et en adéquation avec son support juridique. Malheureusement, c’est l’intense interprétation de cette métaphore de la jeunesse qui voile une partie de l’émotion. Et même qui elle s’avère troqué par du suspense comme nous les apprécions, il y avait sans doute une meilleure justesse à cerner dans ce tribunal.

    Le fait d’opposer une avocate générale (Anaïs Demoustier), aussi jeune et aussi rigoureuse n’est sans doute pas un hasard. Comme Lise, elle cherche également à trouver sa placer dans une société dirigée par des codes, dont elle apprend à ses dépens. Et l’avocate surenchérit à chaque prise de parole et nous fait prendre conscience du poids des mots, comme le poids du silence. La mise en scène ne cherche donc pas plus loin que la plaidoirie, car en dehors de ces séances thérapeutiques et sévèrement épuisantes mentalement, il y a une tragédie qui revendique trop de subtilité jusqu’à ne plus y voir clair dans cette narration qui se répète. Plus l’on avance, plus les preuves formelles s’accumulent et frappent la conscience d’une “femme”, captive de sa condition, captive de ses imperfections et captive d’un bracelet qui lui pend au cou, telle une mise à mort symbolique. Tout fini par revenir au point de départ et inévitablement, nous finissons par assimiler cette démarche qui affectionne les cadres serrés et isolés sur la gestuelle ou le regard des personnages. Le bon équilibre est souvent rompu entre les discours et ces plans tranchants sur le visage, au prix d’un léger flottement, qui ne gâche pas pour autant les valeurs que véhiculent l’intrigue.

    En somme, “La Fille au Bracelet” n’est pas une histoire personnelle, mais universelle. Entre un père qui a perdu de vue la jeunesse et la fille qu'il a élevé, une mère qui enfante plus que tout des responsabilités sur une vie dont elle n’a plus le contrôle, un frère cadet solitaire et désorienté dans sa fougue et des amis qui se révèlent insuffisants, l’émancipation de Lise tient dans cette boîte noire dont il faudra accepter la disparition pour se satisfaire de sa culpabilité ou non. Et le plus important après tous ces échanges, c’est de comprendre en quoi chaque personnage œuvre à réparer un lien ou à brosser les contours d’un échec personnel et intime.
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