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Jean-luc G
63 abonnés
772 critiques
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4,0
Publiée le 16 février 2020
"quand le procès sera terminé, tu pourras arrêter de me dire ce que je dois faire" dit Lise à son père. Réplique imparable qui de suite situe le film sur son vrai terrain, non pas seulement celui d'un procès en cours d'assise, mais celui de l'exploration du fossé qui peut s'installer entre adultes et adolescents d'aujourd'hui. Les silences de Lise, face au déballage impudique de sa vie privée à l'heure des réseaux sociaux et de la liberté sexuelle des adolescents, sont une énigme aux yeux des parents et des magistrats. Nous spectateurs sommes mis dans la position des jurés, celui de devoir se faire une opinion, coincés entre les certitudes de la procureure (Anais Demoustier campe parfaitement une réalité de la profession de nos jours), le pouvoir de conviction de l'avocate de la défense et l'absence d'aveux de l'accusée. Nous devons trancher malgré le doute qui nous assaille, les questions sans réponse, et l'enjeu énorme que représente la décision qui nous incombe, alors que l'on sent dans nos tripes que les destins des deux familles sont déjà irrémédiablement brisés en mille morceaux. La mise en scène est efficace, pas d'effet de caméra, ni d'effets de manche, le récit est clinique, Stéphane Demoustier mérite de se faire un prénom aux cotés de sa sœur. cinéma février 20
Un film ce passant au trois-quarts du temps dans un tribunal peu rebuter, pour autant celui-ci est passionnant d'un bout à l'autre, en partie du aux personnages bien typés et incarnés, et au scénario bien ficelé. Une très belle réussite à ne pas manquer.
J'ai apprécié ce film qui est quand même assez divertissant et bien réalisé. On est plongé dans le procès de manière plutôt réaliste et les faits et gestes sont dévoilés au fur et à mesure comme si on prenait la place des jurés. Jusqu'au bout on est dans le doute de la culpabilité ou non de Lise, même si on a envie de croire en son innocence. Son comportement est assez perturbant, pas conforme à ce qu'on attendrait d'un accusé innocent, de même de ses émotions. Mais le fait de la voir dans son contexte familial lui redonne du capital sympathie. La toute dernière image est vraiment forte et remet en cause nos convictions sur la culpabilité ou non de la jeune fille... Si je devais relever quelques points faibles : l'actrice principale Melissa Guers qui joue le personnage de Lise aurait pu aller plus loin dans son jeu notamment sur la scène pré-verdict. Anaïs Demoustier qui joue l'avocate générale est quand meme particulièrement mauvaise dans son rôle, on a l'impression de l'entendre réciter une poésie de manière très scolaire. Et j'ai trouvé qu'il y avait trop de scènes de trajet de voitures sous fonds de musiques plutôt insupportables. Je recommande néanmoins si vous aimez les huis clos judiciaires et familiaux.
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Excellent film de procès. Une très bonne distribution qui est très crédible dans son rôle. L'histoire en elle-même est totalement vraisemblable. J'ai beaucoup apprécié.
Je recommande ce film, bonne surprise française adaptée du film argentin Acusada de Gonzalo Tobal. Lise, presque 18 ans, porte un bracelet électronique depuis 2 ans : elle est inculpée du meurtre de sa meilleure amie et est assignée à résidence en attendant d’être jugée. Les trois quarts du film portent sur le procès de cette adolescente à la personnalité insaisissable et dont on ne sait pas si elle est coupable du crime dont elle est accusée. Et c’est ce que j’ai beaucoup aimé : comme le Président de la Cour, les jurés, l’avocate générale, et même les parents de Lise, le spectateur doit se forger une conviction intime sur la culpabilité de Lise au regard des éléments de preuve présentés. C’est ainsi que l’emploi du temps de Lise, mais aussi ses habitudes et son intimité (peut-être caractéristiques de la génération Z), sont disséqués, suscitant la stupeur et l’incrédulité des adultes présents non seulement à l’audience … mais aussi dans la salle de cinéma. Le casting du film est bon et les acteurs sont très justes : la jeune Melissa Guers, en adolescente mutique et ambigüe, Roshdy Zem et Chiara Mastroianni, parents tiraillés entre confiance et doute, et Anaïs Demoustier (sœur du réalisateur) en avocate générale sûrement trop inexpérimentée. C’est le troisième long métrage de Stéphane Demoustier. Je ne connais pas le reste de son travail mais celui-ci vaut d’être vu.
Film captivant, très bien interprété. Une tension permanente et un suspense jusqu'au bout du film avec le huis clos du tribunal On se sent comme l un des jurés et c est une drôle d expérience
Un bon thriller judiciaire à la française : réaliste, sobre, humble. Pas de chichi pas d'esthetisme pour romancer ou dramatiser le recit. L'essentiel de celui-ci prend place aux assises sur les 4 jours du procès. La réalisation nous assoie au milieu de ce tribunal lors des séances et nous emmene avec la famille Bataille à leur clôture. Cette jeune fille est-elle coupable ? On se sait pas et le film ne prend aucun partie, a chacun de se faire une opinion.
L'affiche en dit déjà beaucoup !!!! J'aime bien ce genre qui tient en haleine, et bien qu'une grand part de l'action - ou plutôt de l'inaction justement - se passe au tribunal, on reste dans l'expectative, tout comme les jurés d'ailleurs, dans cette affaire bien ficelée, et qui laissera chacun j'imagine dans sa propre conviction..... On ne comprend pas bien pourquoi Lise reste dans ce mutisme qui ne l'aide pas. Pour les acteurs, on reste en famille.... Anaïs Demoustier épouse cette fois-ci la robe de l'avocat général, rôle à contre courant pour elle, pas convaincante, dans cette magnifique réalisation de son frère. Quant à Roschdy Zem, il est impeccable, Annie Mercier avocate de la défense au timbre généreux marque des points dans les débats et Chiara Mastroianni un peu en retrait et intriguante......Et pour ceux qui voudront prolonger l'exercice, ils le pourront grâce à un formidable final, où Lise vous propose sans doute les clés, que chacun interprétera ..... c'est génial !! **
Ce film bien joué, bien monté, au scénario sans graisse fait réfléchir et ne réfléchit pas à la place du spectateur car c''est exactement ce qu'on demande à un film de procès. Ce n'est pas Violette Nosière mais c'est un très bon film.
Le film la fille au bracelet est certes bien joué par les acteurs. L'incertitude sur la culpabilité de Lisa est maintenue tout au long du procès mais je n'ai jamais vu une instruction aussi bâclée. Certes le cinéma ne doit pas toujours refléter la réalité mais développer un procès de Cour D'Assise sans évoquer aucune piste de recherche sur les circonstances du meurtre que les relations ambiguëes entre les deux amies c'est un peu léger... Aucune enquête sur les autres fréquentations de la victime, porte ouverte au départ de Lisa, Couteau caché par le frère non expertisé....
Le scénario commence d’abord par mettre en place le personnage principal – Lise, la jeune fille au bracelet – (comprendre en liberté provisoire sous contrôle judiciaire avant son procès aux Assises) – et distille quelques éléments très partiels de l’intrigue, seulement pour la situer. La meilleure amie de Lise a été assassinée dans sa chambre et Lise est la dernière personne à avoir passé la nuit avec elle. Et comme ce drame fait suite à la divulgation sur les réseaux sociaux d’une vidéo à caractère sexuel tournée par la victime et mettant en scène Lise, l’affaire, la culpabilité semblent entendus malgré l’absence d’aveux et le mutisme de l’accusée. Mais pour autant, le spectateur ne sait rien, ne saura rien de ce qui s’est passé. Le récit glissera et se concentrera sur le débat judiciaire en salle d’audience. Avec un Président de Cour d’Assises qui crève l’écran. Ah, eh bien oui, ce n’est pas un acteur mais un avocat qui s’est glissé dans ces habits-là ! Il connait. Annie Mercier, surtout vue et reconnue au théâtre, assure bien aussi son office dans le rôle de l’avocate de la défense. La plaidoirie à la barre, n’est ce pas finalement une forme de théâtre ? A côté de ça, la sœur du réalisateur (Anaïs Demoustier) fait pâle figure en tant qu’Avocate générale, représentant comme chacun sait la Société. Il est fort possible que, mis à part de gros procès avec procureur expérimenté, ce soit finalement une image ordinaire de la justice. Le spectateur suivra donc les débats. Le suspens sera entretenu jusqu’à la fin : coupable, pas coupable ? Et encore ce ne sera que vérité de Cour de justice. On pourra regretter que la bande-annonce, pour ceux qui l’ont vue, ait pointé l’attention sur un couteau de cuisine disparu, potentiellement l’arme du crime, et retrouvé dans les mains du jeune frère de l’accusée. Mais peut-être était-ce nécessaire pour créer un point de fixation de l’attention du spectateur, pour contourner l’absence d’aspérité dans la mise en scène ? C’est au final un film sur un procès d’assises, sans grande démonstration, ce qui sert certainement le réalisme. C’est plutôt passionnant à suivre, tant l’esprit vagabonde et réfléchit comme le fait sans doute un Jury populaire. Intime conviction. En la matière, il n’est pas demandé davantage. On sentira bien que c’est fragile et risqué comme règle du jeu judiciaire.
Impeccablement interprété, sobrement réalisé, c'est par le scénario que pêche le film de Stéphane Demoustier. Le fait de mettre le spectateur en position de membre du jury l'amène à des outrances. Que dire,par exemple de la scène où " Madame l'avocat général " ( excellente Anaïs Demoustier ) fonde sa principale preuve de culpabilité sur un argument que démolit aussitôt l'avocate de la défense ( et que devient du coup l'obligation d'échanges de pièces entre parties ?)? si ce n'est qu'elle a été clairement écrite pour créer un mini-twist .Restent les rapports parents- ado ( Melissa Guers impressionnante dans son mutisme buté pour sa première apparition à l'écran) plutôt bien vus. Dommage.