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Un visiteur
4,0
Publiée le 2 juillet 2020
Ou comment aborder de tels sujets; l'addiction, la relation de couple, la responsabilité parentale, le rôle de l'entourage dans ce qu'il a de complexe, en si peu de temps! Grâce à ce film, il a le défaut de ses qualités, un large spectre mais pas suffisamment long pour tous les aborder en profondeur. 4 étoiles car il est en définitif très honnête, bien réalisé. On pourra lui reprocher de ne pas aller jusqu'au bout des choses, mais chacun se sentira touché en fonction de sa propre réalité ou pas. J'y ai trouvé mon compte. Certes le sevrage est quelque peu abordé rapidement, certes la perte de confiance en l'autre peut être jugée comme quelque peu surfaite. Mais certaines scènes, rythme et tempo collent parfaitement à ce que la confiance en l'autre a de plus fragile une fois qu'elle a été remise en question. Le dénouement et le dernier plan résume à mon sens bien la complexité des sujets abordés. L'addition cette fois, à l'autre. Un regard, un sourire, une expression.
Étonnant film, à partir d'une situation étrange qui construit un drame sur le mensonge dans le couple et ce qui peut (ou pas ) survivre de l'amour. Très juste, très fin et des acteurs si attachants.
Un film qui glisse et surfe au-dessus d'un sujet peu banal sans jamais l'atteindre, puisqu'on reste en surface. Dommage, les 2 acteurs Saline Salette et Pio Marmaï sont excellents.
Peu accrocheur ! Un père de famille voit sa jeune fille faire un malaise. Overdose de cocaïne. La police s'en mêle, le couple est mis à rude épreuve. La confiance est fragile, la paranoïa s'installe. Film que l'on peut vivement accéléré, il ne s'y passe presque rien. Le jeu demeure bon, mais peu intéressant quand on n'a pas touché à la drogue car on ne se sent vraiment pas concerné.
"Mais vous êtes fous" raconte les difficultés d'un couple qui voit sa stabilité voler en éclat à cause de la spoiler: dépendance à la cocaine du père et de ses conséquences imprévues sur la santé de sa fille. Entre la culpabilité de Roman (Pio Marmai), rongé par le remords et les difficultés de Camille (Céline Sallette) à lui re-faire confiance, c'est l'histoire de n'importe quel couple aimant qui essaie de se reconstruire après une sortie de route ayant entrainé des dommages collatéraux. Le film est sans parti pris, évite le ton moralisateur et les acteurs sont suffisamment bons pour que, malgré quelques incohérences (comme la fspoiler: acilité avec laquelle Romane réussit à se désintoxiquer ), nous soyons touchés et que nous ayons envie de savoir qui sera le vainqueur entre le déchirement et le pardon.
J’ai bien aimé ce drame. Son analyse des relations humaines par rapport à l’addiction est assez bien tournée. On va voir comment Romain, une fois son problème découvert, devient un paria pour une grande partie de son entourage. Il n’est plus vu comme une victime de la drogue mais comme coupable d’une trahison. Ce point de vue, qui va à l’encontre de beaucoup de film dans le genre où les proches ont tendance à soutenir contre vents et marées, est intéressant. Cela révèle bien une mentalité élitiste de certaines personnes qui ne pardonne pas l’échec ni la faiblesse quand celle-ci sort du cadre de la « morale ». Malheureusement, je ne suis pas du tout fan de Pio Marmai. Je trouve son jeu inexpressif. Sa compagne, joué par Céline Sallette, ne m’a pas emballé non plus. Elle est le seul personnage dont les réactions m’ont laissé sceptique quant à leur cohérence selon l’avancement du film. Cela n’empêche pas que toute cette photo de la sphère familiale donne son intérêt à MAIS VOUS ÊTES FOUS. Par contre, en ce qui s’agit du pur côté addiction, c’est selon moi un échec. On ne nous montre pas (ou extrêmement peu) le comportement dérangé que devrait avoir Pio Marmai en période de sevrage ou même les échecs qui en découlent. Comme si stopper la consommation de drogue (surtout la cocaïne) était une histoire d’enfant. Encore plus facile que d’arrêter de fumer. Cet aspect m’a beaucoup fait tiquer et ça montre que le film oublie de se saisir d’une partie primordiale du problème d’addiction.
-Mais vous êtes fous est un film français réalisé par Audrey Diwan sorti le 24 avril 2019. Les acteurs principaux sont Pio Marmai (Roman) ainsi que Céline Sallette (Camille).
-Roman aime Camille, autant qu'il aime ses deux filles. Mais il cache à tous un grand problème d'addiction qui pourrait mettre en péril ce qu'il a de plus cher.
-C'est un sujet assez intéressant tiré d'une histoire vraie. Le casting est plutôt correct. Par contre la fin aurait pu être davantage détaillée. Moralité : "Ne jamais toucher à la drogue"
Film intéressant... Surtout la première partie qui est réussie... On est révolté, ahuri... Le réalisateur réussi à créer une tension palpable... Cependant ça s'essouffle un peu... Quelques scènes sont improbables notamment le sevrage rapide et sans douleur... Bref à voir tout de même ! Le jeu d'acteur top. Bien qu'un peu trop la même expression sur l'actrice principale...
Pour son premier film, le réalisatrice Audrey Diwan est partie d'elle-même. De son vécu. D'une rencontre avec une femme (dont s'inspire le personnage de Céline Sallette) qui lui a confié avoir vu sa vie et celle de sa famille ébranlées quand l'addiction de son mari fut révélée. Raconté comme ça, on aurait pu craindre un drame lacrymal à base de psychologie balourde et de grandes déclarations ronflantes sur la drogue. Eh bien non. Marcia Romano et Audrey Diwan (également coscénariste) éjectent les scories redoutées et vont au plus simple, au plus organique. Au plus touchant. La metteuse en scène privilégie ces petites choses, à priori banales, subtiles, pour partager le malaise, le choc et le drame. Et ça marche bien mieux que tous les discours. Derrière le drame d'un homme mis à nu, il y a celui d'une femme prête à tout pour l'aider. Et c'est justement dans cette dernière partie que Mais vous êtes fous bouleverse. Bien sûr, on ne peut rester indifférent au personnage de Roman (excellent Pio Marmai), aimant mais fissuré. Mais c'est bien l'amour de Camille (magnifique Céline Sallette) qui emmène le film au delà de ce qu'on en attend. Déjouant les idées reçues, elle traverse le film comme cette énergie positive qui vacille (une métaphore exploitée par le film d'ailleurs). L'émotion repose en grande partie sur le personnage et ça fonctionne bien. Un drame sincère et émouvant sur les conséquences d'une erreur personnelle sur la vie à plusieurs.
une idée intéressante qui fait réfléchir sur la confiance du couple ici bafouée par la drogue et le conjoint qui ne s'en remet pas. PLV : très bon jeu des deux acteurs principaux
Duo d'acteurs très bien, tout comme les rôles secondaires. Même si le film a des temps morts, suivre cette famille qui s'enfonce dans cette spirale infernale sans comprendre ce qui se passe, avec ses questionnements, tiraillements et doutes, tout cela est très réaliste.
Audrey Diwan frappe fort et juste pour son premier long-métrage. Elle s’attaque à un sujet relativement classique au cinéma, la dépendance à la drogue. En l’occurrence ici celle à la cocaïne. Mais on sent qu’elle s’est fortement documentée sur le sujet par la foultitude de détails notables qui parsèment le film et le rendent crédible au plus haut point. On apprend même certaines choses incroyables sur le sujet. Normal me direz-vous. Mais certains ne s’embarrasseraient pas d’autant de précision ou ont abordé le sujet différemment comme par exemple l’inoubliable chef-d’œuvre qu’est « Requiem for a dream » et son traitement implacable. Ici on est dans une veine sociale et réaliste absolue. Le cercle vicieux et inaltérable de la dépendance est montré sous son jour le plus probant et juste dans le contexte du quotidien d’un homme comme les autres. Ce choix et la manière de montrer cette incursion nocive au sein d’une famille lambda est judicieux et pertinent. Il nous met face à la dure réalité de la chose et des ravages et dommages collatéraux que cela va avoir dans la cellule familiale. Des effets parfois irréversibles et souvent insoupçonnés mais bien réels qui rendent le film passionnant. Chaque détail sonne vrai et cela joue beaucoup dans la réussite de « Mais vous êtes fous ».
Mais le film (ou le sujet) en cache un autre, tout aussi maîtrisé et passionnant. Derrière le drame que va vivre cette famille à cause du père tombé secrètement dans la cocaïne va naître un très beau film d’amour et une belle leçon de résilience et de résistance pour le couple. Par ce postulat de base, on va vivre de beaux moments d’amour et de tendresse sentimentale à côté des séquences tragiques plus dures émotionnellement. A ce titre, Pio Marmaï et Céline Salette forment un beau duo de cinéma, complètement en osmose, dans cette épreuve qui amène leur couple et l’amour qu’ils se portent à se remettre en question. Ils nous font ressentir indubitablement ce que l’on pourrait endurer face à un tel drame. D’un côté la lutte contre son addiction et l’éventuelle rechute pour le père et de l’autre la confiance perdue et la paranoïa d’une rechute de l’homme aimé pour la mère.
Durant une bonne heure, « Mais vous êtes fous » nous emporte presque comme un thriller et il aurait pu se terminer sur le happy-end de rigueur et légitime qui n’aurait pas entaché sa réussite. Mais Diwan fait un choix plus audacieux et le script nous emmène dans une dernière partie plutôt inattendue qui boucle parfaitement la boucle (et le sujet). En effet, le final est bien plus amer que prévu et convoque la dure fatalité d’un tel drame dans la famille et les conséquences irréversibles que cela peut avoir. La psychose, la perte de la foi en l’être aimé et l’impossible retour du couple à une vie normale sont au cœur du dernier quart et rendent cette œuvre complète. Loin du documentaire, car il y a beaucoup de cinéma et de passion dans ce film, « Mais vous êtes fous » se conclue admirablement et dévoile une œuvre belle et maîtrisée de bout en bout. On reprochera juste une mise en scène anonyme et qui pourrait coller à celle d’un téléfilm accompagnant une soirée thématique sur une chaîne publique. Mais on s’en départira pour apprécier ce premier essai concluant.
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