Un film d'une mollesse phénoménale et qui ne décolle jamais. Ce n'est pourtant pas faute pour Jude Law et Carrie Coon de s'employer à faire vivre des scènes qui ne suscitent au mieux qu'un intérêt poli, mais qui se noient le plus souvent dans une absence quasi totale de tension et d'enjeu. Aucune idée ne semble avoir été exploitée comme il le faudrait, et la fin arriverait presque comme un soulagement si elle n'était pas aussi décevante de platitude.
Influencé par les avis positifs de la presse, je me suis laissé tenter. Dire que je n’ai pas aimé serait exagéré. L’histoire est intéressante et la performance de Carrie Coon est vraiment excellente. La rupture de l’équilibre familiale est bien présente mais je m’attendais une teneur plus radicale et plus cynique que ce qui est proposé. De plus,« The Nest » fourmille de plans statiques où il ne se passe rien ou si peu, ne faisant que temporiser un film déjà apathique. Bref, je suis resté sur ma faim.
Un film qui mérite qu'on s'y attarde mais le spectateur doit rester vigilant car il y a des temps assez lents. Jude Law est parfait en yuppi arriviste. La chute laisse un peu sur sa faim. Pas un grand film mais c'est à voir. (en revanche la photographie est catastrophique)
Pour les amateurs de films d'ambiance, montés comme des thrillers sans appartenir réellement à cette catégorie (je pense au dernier Yorgos lanthimos entre autre) où l'on n'explique pas tout, et où la perception est préférée au jugement. "The nest" aurait pu prendre davantage d'envergure, prendre des paris scénaristiques plus risqués, tirer encore davantage sur la corde sensible des non dits et des mensonges que l'on se fait, gagner en intensité. Une étoile supplémentaire aurait pu être ajoutée pour moi. Suis-je trop gourmande et prendrai-je peut-être plaisir à repenser aux détails qui confèrent à ce film quelque chose d'à la fois très simple et très compliqué ?
Une très belle photographie et des décors particulièrement réussis, un bon mixage et des acteurs très convaincants.
Le lent déclin d'un couple, filmé comme un thriller horrifique, en plein boom néolibéral des années 80. C'est tout de même impressionnant d'observer ce mal insidieux ronger un couple à priori heureux, à la manière d'un film de possession et de maison hantée. Au-delà du vernis qui craque, c'est une véritable contamination qui se joue à l'écran... Un délitement de la sphère familiale, au rendu fascinant, mais dont on comprend qu'il s'étend au-delà du manoir gothique de ce drame élégant, avec une portée sociale et politique évidentes. Le capitalisme débridé et toxique qui fait imploser la sphère familiale, en en symbolisant l'effondrement par le biais de l'ambition dévorante du personnage joué par Jude Law. L'acteur est très bon, passant du génie séducteur au menteur pathétique, mais c'est surtout Carrie Coon, excellente, qui donne toute la profondeur et la densité à ce drame exigeant et ambitieux.
Un trader ayant fait fortune à New-York convainc femme et enfants de s'installer en Angleterre où il pourra gagner encore plus. Un déménagement qui provoquera la désintégration de sa famille. Quand un mari place sa quête cupide de pouvoir au-dessus de tout quelle place reste-t-il à son épouse, si ce n'est juste un rôle de faire-valoir auquel la superbe Carrie Coon refusera de s'assigner. Sean Durkin avec une mise en scène douce lorgnant par petites touches vers le thriller horrifique ou le fantastique taille un joli costume cinq pièces aux mâles alpha.
Belle progression, spirale lente vers les abîmes, entraînée par l'addiction au fake du mari shooté aux sirènes 80's du reagannisme et du thatcherisme. Pas nécessairement plaisant, mais une représentation moderne de la vanity fair.
Ambiance pesante dès le début ou l'on sent que derrière une façade de famille parfaite tout cloche.. et la descente aux enfers se poursuit tout au long du film. Acteurs assez bons mais il existe tout de même des longueurs.
« The Nest » est un film lent et psychologique : autant prévenir pour ceux qui serait tentés de voir le film. Pour autant, il n’en demeure pas moins que ce film est excellent, servi à merveille par les deux acteurs principaux, Carrie Coon et Jude Law. Anatomie de la déliquescence d’un couple et du foyer familial, entre un mari menteur, manipulateur, égoïste et sa femme qui, sans l’air d’y toucher, reste intéressée. Les deux enfants en font les frais. Au-delà du pitch qui n’a rien d’original, la principale force de « The Nest » est d’embarquer le spectateur dans une ambiance de plus en plus oppressante, dans le sillage de ce couple qui n’arrive plus à se supporter. Avec une brillante mise en scène, « The Nest » enferme au fur et à mesure ses personnages dans des cadres plus resserrés, pour mieux souligner une ambiance de plus en plus irrespirable, le couple étant devenu de simples silhouettes dans cette demeure devenu bien trop grande pour eux. La fin laisse place à différentes interprétations à l’issue de l’autodestruction de ce couple, mais là n’est pas le propos du film, qui n’est ni plus ni moins une description froide de l’abandon des espoirs que chacun peut avoir au début d’une relation amoureuse.
Descente aux enfers de yuppies voulant vivre au dessus de leurs moyens. Intimiste et sombre à l'image de la photo. Dans le genre de Blue Jasmine de Allen en moins bien du fait des longueurs et de la fin tronquée.
Si les manoirs victoriens sont de formidables révélateurs des lignes de fracture de la cellule familiale, ils sont plus souvent employés dans des productions teintées de surnaturel que dans des chroniques cartésiennes des excès d’un autre époque, en l'occurrence l’aube des années 80. Un yuppie retourne dans son Angleterre natale avec femme et enfants, convaincu que c’est là qu’il pourra révéler son plein potentiel. Entre les difficultés d’adaptation sociale des enfants, le sentiment grandissant d'incomplétude de son épouse et ses propres échecs professionnels, rien ne va pas se dérouler comme il l’espérait S’il faut reconnaître une grande qualité à ‘The nest’, c’est d’avoir fait de la bâtisse, implicitement, l’écrin idéal pour illustrer la dérive d’un homme dont les convictions et les certitudes se heurtent à la réalité toute simple de ses propres limites, dans un ère où le paraître parvient parfois à remplacer les compétences. Vivre au-dessus de ses moyens dans l’espoir, justement, de pouvoir parvenir un jour réellement à ce niveau de richesse, c’est le piège destructeur dans lequel va tomber Rory, trop obnubilé par cette réussite qui lui semble à portée de main et lui permettre de prendre sa revanche sur ses origines, pour se préoccuper du naufrage de ses proches. La caméra passe ainsi de plans larges et apaisés à un cadre de plus en plus resserré à mesure que l’atmosphère familiale devient étouffante. Curieusement, on pense beaucoup à un autre film récent dont ‘The nest’, malgré des qualités certaines, n’atteint pas tout à fait le niveau d'excellence: l’prouvant ‘Pieces of a woman’ de Kornel Mundruczo. Comme dans ce dernier, le trait souffre parfois d’une certaine surenchère, tout comme les métaphores qui illustrent la remontée toxique de ces non-dits et de ces secrets qui rongent les fondations de la vie rêvée des O’Hara...et comme dans la production Netflix, c’est une actrice que je ne connaissais personnellement pas, Carrie Coon, de moins en moins prête à sacrifier ce qui compte réellement pour elle dans le but de satisfaire l’orgueil de son mari, qui se révèle être l’aimant qui finira par attirer tous les regards, grâce à la force silencieuse qu’elle dissimule derrière les bonnes manières d’une supposée épouse choyée, et qui finira par tout emporter sur son passage.
On s'ennuie ferme dans ce film qui voudrait mettre en image la célèbre citation : l'argent ne fait pas le bonheur ...ensuite me taraude cette question : pourquoi le scénario se passe t'il dans les années 80 ? Si vous avez la réponse après avoir vu ce film ...et bien ,ça n'a pas d'importance ,c'était juste comme ça ...
Pas d'intrigue pour ce film cousu de fil blanc, qui réussi l'exploit de commencer et de finir en même temps. Jude Law semble vouloir compenser le vide scénaristique en surjouant en permanence... Trop loin pour être décevant.
le couple Jude Law et Carrie Coon fonctionne et captive. malheureusement les 2 acteurs et le thème ne suffisent pas à en faire un film réussi. dommage.