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Antoine G
10 abonnés
51 critiques
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5,0
Publiée le 13 janvier 2020
Ce film , outre sa magistrale mise en scène, nous donne, à sa façon, des nouvelles de la Chine . Loin de Shanghai, tout du moins de ses grattes ciel, les bas fonds laissent penser que le miracle chinois se nourrit lui aussi du crime organisé et de la déchéance de nombreux chinois
Thriller intéressant et haletant dans la veine des films sombres que le cinéma de l'Asie nous propose en s'émancipant de plus en plus. Des plans magnifiques et oniriques au bord du lac et des quartiers aussi glauques qu'étranges qui offrent des images noctures inquiétantes et belles. A voir.
Malgré un titre qui fleure la perle de sagesse confucianiste, c’est à des influences occidentales avérées que se rattache ce film de Diao Yi’nan. Pour les plus évidents d’entre eux, on mentionnera la pluie battante, les lueurs criardes des néons dans la brume nocturne, la femme mystérieuse, les petits éléments plus ou moins signifiants adroitement disséminés ici et là, la nasse qui se referme sur un homme qui sait qu’il n’en réchappera pas, l’atmosphère à la fois romantique, poisseuse et désespérée : oui, ‘Le lac aux oies sauvages’ est un Film Noir, mais adapté à la réalité et aux particularismes chinois, ce qui crée un choc des codes et références cinématographiques indéniablement stimulant. L’exercice resterait pourtant une simple source d’amusement si le réalisateur ne faisait pas preuve d’autant de maîtrise tout au long de son projet: attentif à chaque détail, sculptant la lumière et les ombres pour obtenir le rendu le plus adéquat, manipulant les clichés et les passages obligés tout en ne donnant jamais l’impression de jouer les imitateurs serviles, son film est une réussite formelle qui se hisse au niveau des plus grands spécimens d’antan. Parfois, on s’y perd un peu : cela tient comme souvent aux patronymes chinois, et à une certaine manière de raconter une histoire par nature relativement complexe, avec de multiples intervenants...mais on ne décroche pas suffisamment pour ne pas se rendre compte qu’une autre des forces du film est qu’il parvient, sans donner l’impression de dénoncer quoi que ce soit (ce qui aurait sans doute été dommageable à sa diffusion) de dépeindre la Chine telle qu’elle est, brutale, autocratique et impitoyable.
Apres le prometteur mais néanmoins exigeant film black coal, diao yinan nous ponde un autre polar glauque mais surtout incompréhensible, avec des personnages plus détestables les uns que les autres ce qui n'aident pas pas à l appréciation du film. Peu à peu on se détache de ce film et on regarde sa montre en espérant que la torture prend vite fin.
Vu "Le Lac aux oies sauvages" de Diao Yi'nan, en avant-première. C’est un polar haletant et glauque de deux âmes soeurs qui courent après leur salut, et cherchent à le trouver ensemble, au moins pendant un temps. Tourné principalement de nuit, à part une échappée belle et romantique sous un ciel d’azur, tout est donc ombres et lumières, pour encore plus de noirceur. Ici, peu de dialogues, pas de psychologie non plus des personnages, c’est l’action qui est à l’honneur et qui prime. Donc, chasse à l’homme, gangs qui s’affrontent, et avec quelques scènes très graphiques et violentes. Le récit alterne également sa mise en scène avec un savant dosage de moments en suspension, où l’on se retrouve aux aguets, tout comme les protagonistes, jusqu’à la charge et aux confrontations orchestrées de manière virtuose. En pur film d’atmosphère opaque, assurément, l’exercice de style est réussi. Mais, attention âmes sensibles, divertissement avec dose d'hémoglobine.
Film âpre, lent, désabusé. Les laissés pour compte de la société chinoise urbaine qui n'ont pas réussi dans l'effervescence de la croissance économique et qui survivent de rapines et autres méfaits. Un thriller sur fond de violence, corruption, enquête policière et rédemption. Le mari bandit qui veut sauver sa femme en se vendant avec l'aide d'une baigneuse sous contrôle . . . Comment s'en sortir au milieu des trahisons. Et avec pourtant une entraide si certains peuvent y gagner une liberté. Constat triste de la dure réalité, ce film n'est néanmoins pas toujours bien scénarisé et raconté. Manque de crédibilité ou volonté de ne pas tomber plus dans le glauque pour ne pas dénigrer l'Empire du Milieu et son incapacité à faire profiter à chacun de ses progrès économiques ?
Les éloges de ce film me navrent autant que le film. Franchement ce film cumule les poncifs, les ficelles, les platitudes, les longueurs. Les 2 personnages principaux sont certes beaux ms d une beauté froide et malheureusement sans saveur. Ce film sont une successions de plans sans écriture, une idée ne suffit pas pr porter un film de bout en bout.
Ce chef d'oeuvre chinois est un thriller pour le moins inattendue. Contemplatif, atmosphèrique, délurée, ce film hybride nous régale par sa densité. L'auteur arrive à texturer la matière et le son d'une manière inespéré, on ressent réellement les choses. L'influence de l'expressionnisme allemand et de la nouvelle vague donne un air frais au genre et au cinéma asiatique. Même le scénario surprend de part la résolution du personnage, à aucun moment il ne souhaite s'en sortir, son développement est vraiment intéressant. Chaque plan est une peinture baroque fusionné à la lumière aliéné du cinéma de Nicolas Winding Refn, une inspiration entre autres. Le plus étonnant à mes yeux reste tout de même, ce montage parfaitement équilibré, entre très long plan où l'on respire et sur découpage où l'on étouffe face à toute cette violence pulsionelle. On se souviendra assurément de cette expérience que je recommande grandement, un très grand film.
Nul n’est besoin d’être un spécialiste du cinéma chinois pour plonger avec plaisir dans ce lac des oies sauvages. La version chinoise, soutenue par de très bons sous-titres en français vous y aide mais attention les eaux sont plutôt troubles par ici. On peut parler pour ce film de Diao Yinan de merveille de l’esthétisme sombre où ce dernier adjectif est présent au sens propre avec une superbe ambiance nocturne prédominante mais aussi figuré car les personnages sont tout à fait tragiques sans jamais être glauque. Dans ce registre Gwei Lun Mei incarne une baigneuse, vocable qui autour du lac signifiant qu’elle fait commerce de ses charmes sous le contrôle des caïds locaux. Les scènes de violences sont aussi abruptes que radicales et les corps à corps ensanglantés ne laisseront personne indifférent. Une chasse à l’homme sans merci, parfois un rien kitch, mais de très haute tenue cinématographique.
Des scènes de nuit incroyables. Le rythme peut dérouter un peu, mais si on se laisser emporter, le film devient génial, à la fois film de genre, critique sociétale, oeuvre très littéraire avec la rédemption de deux personnages qui se croisent. IL y a plein d'images qui restent ensuite en tête. spoiler: le coup du parapluie est vraiment jouissif visuellement .
Je ne sais pas, je dois être complètement dépassé face à cette avalanche de bonnes critiques. Alors oui c'est bien filmé, certaines scènes sont mêmes magnifiées par le contraste avec la misère et la crasse ambiante. Mais l'intrigue est vraiment banale, d'une platitude sans nom, et cela m'a particulièrement dérangé. Je ne regrette pas de l'avoir vu pour autant mais il ne restera pas dans ma mémoire bien longtemps.
Décidément le cinéma chinois n'a plus rien a envier au film noir américain . Ambiances nocturnes sur fond d 'humidité et de moiteur , on participe a un road movie au milieu d 'un gang de motocycliste spécialise dans le vol d deux roues . L'intrigue qui met en scène un méchant repenti et une prostituée qui veut se racheter n'est pas très claire mais peu importe . On se trouve dans un labyrinthe d’arrière cour d'immeubles ou l'on respire les odeurs de cuisines, la moiteur du climat , la promiscuité d'un peuple abandonné a son sort ou seule la survie est le moteur de ces vies brisées
un cinéma chinois étonnant sans morale meme si in fine cela finit mal pour chef de gang. une lumiere et un eclairage des bord du lac sur la barque digne d un clair obscur de murnau dans l aurore...les visages a la torche des habitants réveillés par la police sur un patio relève de la meme technique. une chasse à l homme a l américaine des film noir et blanc...tres peu de dialogue et une lenteur tend le scenario énigmatique merci pour ce film