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Pauline R.
7 abonnés
79 critiques
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2,0
Publiée le 28 décembre 2019
Ce film m'a déconcertée et j'en suis sortie déçue et dégoûtée. Plus on avance, plus cela devient décousu et gratuit en termes de violence et de scènes répulsives. Le début est fort, on se prend aussitôt au jeu, malheureusement ça s'épuise complètement et on perd le fil. Si l'acteur principal est captivant, la jeune femme ne m'a pas touchée du tout, complètement fade. D'ailleurs les femmes sont ici réduites à des êtres sans liberté aucune, sans prise de décision. Ce sont des choses fragiles et passives à la merci des hommes. Non merci !!
Franchement, en y mettant toute ma bonne volonté, j'ai eu du mal à suivre cette histoire brouillone, confuse, aux raccords de plans parfois hasardeux. Non ce n'est pas un nouveau petit genie Chinois du cinema, il a encore beaucoup à apprendre. Evidemment Telerama à adoré, c'est tout dire...
le style chinois est un peu moins extraverti que le coréen, son voisin....il n'empêche que ce thriller reste passionnant, en particulier les prises de vue autour du lac, cette partie enclavée autour de la ville où règne le non droit...et la pauvreté cela reste un thriller haletant avec maints rebondissements très bien orchestré !
Un film à voir pour son travail du décor et de la lumière, Diao Yinan, fan absolu des néons d'antan et des rubans LED d'aujourd'hui, est des réalisateurs chinois contemporains, celui qui sait le mieux mettre en lumière les petites villes de province, la beauté de la brousse industrielle (qui me manque..), leurs routes défoncées et leur vie grouillante. Mais alors l’interprétation de Hu Ge... Outre qu'il est peu crédible en truand qui crachotte sa saucisse industrielle, que dire de son élocution? Gwei Lun-Mei était elle-aussi plus convaincante dans Black coal. C'est mon seul regret sur ce film: tous deux posent et surjouent plus qu'ils n’interprètent pendant la bonne première partie du film. Heureusement, la suite des événements les amenant à se bouger plus les fesses qu'ils ne parlent est par conséquent plus plaisante :-) Petit message à ceux qui cherchent un message politique (c'est très français çà..), il n'y en a pas, et si vous vous perdez dans la foule des badauds, des flics et des indics, ce n'est pas bien grave, vous êtes bien entourés :-) A noter pour finir que le titre français (les chinois sont très forts pour donner des noms poétiques à leurs lieux géographiques, et le réalisateur est, outre l'ASMR, un fan de cartes) est beaucoup plus sexy que le "rendez-vous de la gare routière sud"( 南方车站的聚会) original: EP.Jacobs et Diao Yinan n'ayant en commun que le goût de la brume et de l' intrigue, ce qui est déjà pas mal!
Repéré avec notamment Train de nuit et l'impressionnant Black Coal, Diao Yi'nan figure parmi les cinéastes les plus prometteurs du moment. Ce que Le lac des oies sauvages ne confirme qu'à moitié tant ce polar nocturne et pluvieux se prend un peu les pieds dans le tapis, dans une stylisation extrême dont les qualités d'atmosphère ne peuvent masquer les défaillances d'un scénario principalement répétitif et contemplatif. Qu'il y règne une certaine opacité dans son récit, ce n'est pas si grave, c'était aussi le cas dans Un grand voyage vers la nuit de Bi Gan mais ce dernier avait pour lui un côté onirique assez fascinant (pas pour tout le monde, évidemment) qu'on ne trouve pas dans Le lac des oies sauvages. L'aspect romanesque, voire romantique du film est sous-jacent mais s'efface devant l'architecture alambiquée et pas si originale que cela de la trame policière, malgré le talent certain du metteur en scène, qui semble d'ailleurs en être un peu trop conscient. La virtuosité du film a quelque chose d'un peu gratuit dans cette chasse à l'homme qui n'est pas loin de tourner en rond et même à vide, loin d'égaler son modèle revendiqué, M le maudit de Fritz Lang.
Autant "Black Coal", le précédent film du cinéaste, avait une intrigue de film noir, autant l'argument du "lac aux oies sauvages" est plutôt celui d'un polar. Zenong Zhou est un chef de gang qui tue accidentellement un flic; aux côtés d'une prostituée, il se cache pour échapper à la chasse à l'homme dont il est victime. En présentant un antagonisme très clair, Diao Yi'nan crée un fil rouge conducteur qui permet au spectateur de naviguer dans une narration elliptique aux personnages opaques. La construction de l'ensemble est très vite complexifiée par l'utilisation de flashbacks faisant le point sur la nature de la relation entre les deux personnages principaux; si la suite est plus linéaire, le recours au hors-champ et l'absence d'explication et de morale nous met dans une zone inconfortable, instable. Le plus déstabilisant n'est pas l'incompréhension de certains éléments de l'intrigue – une norme dans la tradition du film noir, dont le film reprend la construction – mais de l'absence de surplomb moral du cinéaste sur des personnages perçus comme de pures figures abstraites. L'ambition de Diao Yi'nan est de recourir à une identification à la mise en scène, pari qui se révèle être à double tranchant : si l'on est séduit par l'esthétique du film, on entrera dans celui-ci et on acceptera sa logique; sinon, on risque de rester très vite sur le carreau. La singularité du "lac aux oies sauvages" (titre magnifique) est de se confronter franchement au genre sur certaines scènes en usant d'un montage tranchant et d'une hyperviolence stylisée (vous ne regarderez plus jamais votre parapluie de la même manière) et d'y échapper à travers de longs blocs vaporeux où l'on peut se laisser bercer par la combinaison d'un rythme indolent et d'une photographie sublime. Proposition maîtrisée qui ouvre des brèches envoûtantes et transperce par des fulgurances poétiques (un tigre éclairé suite à un coup de feu, une femme qui crache le sperme de son amant sur un lac au beau milieu de la nuit), "Le lac aux oies sauvages" aurait mérité d'être récompensé au dernier festival de Cannes, rien que pour la beauté lancinante de sa mise en scène.
Même si l’histoire se suit agréablement, elle se révèle parfois confuse. On sent souvent que l’intrigue est un prétexte pour faire de belles séquences, mais pour les amateurs tels que moi des réalisateurs plasticiens, on lui pardonne sans sourciller cet engouement pour l’esthétique, car c’est un régal de tous les instants pour les yeux.
Film à oublier et à éviter. Scénario confus, ça ne tient pas la route 2 secondes. Bref je n’ai rien compris... qui est qui, qui fait quoi. Le tout d’une lenteur et d’un ennui....il faudra qu’ on m’ explique les critiques de la presse où bien alors je suis un ignare....Il y a plein de bons films en ce moment à l’affiche, alors évitez celui-là.
Le cinéma chinois est désespérément coincé dans la confusion esthétique : la plupart des réalisateurs persistent à croire qu'un grand film doit être lent et contemplatif. Il y a encore du chemin à faire avant d'atteindre la finesse des cinémas japonais et sud-coréens. Pour autant, ce film constitue une première marche vers le changement car, par-delà les longs passages inutiles, la lenteur de nombreux passages et une réalisation convenue (pluie et nuit), ce policier surprend par quelques scènes étonnantes et originales.
Les spectateurs qui s'attendent à un "polar époustouflant", comme le laissent croire beaucoup de critiques, risquent d'être fort déçus. Le Lac aux oies sauvages se réfère effectivement à une trame de polar classique (le truand poursuivi par la police, mais aussi par ses anciens complices), mais il s'agit surtout d'un exercice de style. D'ailleurs plusieurs ellipses dans le déroulement du film, indiquent bien que le réalisateur ne s'intéresse pas vraiment au scénario. Malheureusement pour lui cette cavale autour du lac peut assez rapidement lasser, même si l'ensemble est remarquablement filmé et photographié. Comme nombre de réalisateurs un peu imbus d'eux mêmes, Diao Yinan nous fait comprendre qu'il connaît bien les codes du film noir, mais qu'il entend bien les transcender. On est pas obligé d'adhérer.
Le précédent film de Diao Yinan, « Black Coal », avait eu l’Ours d’or à Berlin en 2014. Récompense quelque peu exagérée tant ce film était neurasthénique et prétentieux en se rêvant comme le renouveau du film policier chinois. Mais si on s’y ennuyait copieusement, il laissait déjà présager des talents de metteur en scène du cinéaste. Celui-ci revient cinq ans plus tard avec un nouvel opus qui s’apparente plus au polar, un genre voisin du film policier, puisqu’il met en vedette tout un tas de gangsters et de marginaux. Présenté en compétition au Festival de Cannes cette année et revenu bredouille de la Croisette, il aurait pourtant pu prétendre aux côtés de Tarantino et d’autres à remporter le Prix de la mise en scène plutôt que les frères Dardenne pour « Le jeune Ahmed ». Ceci mis à part, « Le Lac aux oies sauvages » est un film visuellement sublime, aux atours hypnotiques, dont l’esthétique joue pour beaucoup dans la réussite.
En effet, c’est le genre d’œuvre stylisée à l’extrême (et qui a du style) dont on se doute que le réalisateur aime à se regarder filmer. Cela paraît encore un peu trop prétentieux, on peut en effet et encore une fois trouver Diao Yinan trop conscient de la propre excellence visuelle de son long-métrage. Mais quand c’est beau il faut le dire et cette fois ça fonctionne complètement, il nous cueille complètement avec ce nouveau film. Les images font d’ailleurs parfois penser au « In the Mood for love » de Wong Kar-Wai en mode contemporain et flashy. Les plans sont savamment travaillés, il sait découper ses séquences de manière méticuleuse et justifiée comme lors de ce combat dans un immeuble ou de celui dans la cave d’un hôtel, sommets de mise en scène. Et les environs de son lac, rarement montré, sont mis en avant de la plus belle des manières et donnent au film son cachet si original. La faune humaine bigarrée et les décors très étranges de cette zone de non-droit, comme la qualifient la police, sont particulièrement mis en avant et donnent à « Le Lac aux oies sauvages » une âme singulière, une atmosphère envoûtante et un aspect unique en son genre.
Il y a bon nombre de plans ou de séquences qui feront date et qui excitent la pupille du spectateur avide de belles images sans que cela fasse sombrer cette œuvre dans un aspect trop clip. On se souviendra longtemps de cette décapitation à scooter ou de ce bandit tué au parapluie, des fulgurances de violences certes esthétisée mais magnifiques que ne renieraient pas Tarantino ou un certain cinéma coréen qui serait cependant peut-être plus énervé. Mais il y a aussi des séquences presque oniriques au détour d’un simple plan à l’image de cette chorégraphie des policiers infiltrés avec leur baskets fluos qui clignotent sur « Raspoutine » de Boney M. Le cinéaste a le sens du détail et filme comme un chorégraphe des images de toute beauté qui flattent le regard. Malheureusement, il y quelques errements au niveau du scénario et de la psychologie des personnages. Si l’intrigue est relativement claire et que les allers et retours dans le temps entretiennent le mystère, il y a un manque de clarté flagrant dans les motivations des personnages et leurs déplacements qui peuvent rendre tout cela parfois opaque. Le réalisateur semble tout miser sur la forme au point d’en oublier parfois le fond relégué semble-t-il au second plan. Mais « Le Lac aux oies sauvages » est un tel plaisir pour les yeux que l’on ne s’en offusquera pas jusqu’à cette belle conclusion féministe.
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Une film esthétiquement superbe mais qui peine par une narration très lente et confuse. la contemplation ne suffit pas à compenser une intrigue dans laquelle on a du mal à rentrer.