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Willie Cicci
26 abonnés
24 critiques
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5,0
Publiée le 13 octobre 2021
Première fiction de cinéma à prendre pour sujet la révolution syrienne de 2011, le couple de réalisateurs livre un récit ultra réaliste et cinglant sur l'état des luttes avant l'éclosion de Daesh. A cheval sur trois époques, le film prend le temps de sonder les racines de la crise démocratique syrienne contemporaine.
Sami (Ziad Bakri) est traducteur. Au début des années 1980, encore enfant, il a vu sous ses yeux son père disparaître entre les mains de la police syrienne. Il obtient l’asile politique en Australie en 2000 après un calamiteux lapsus devant les télévisions du monde entier. En 2011, quand le Printemps arabe éclate et quand Sami apprend que son frère vient d’être emprisonné, il décide de retourner dans son pays natal avec Chase, un journaliste australien et ami de longue date.
"Le Traducteur" hésite entre plusieurs registres. Il lorgne du côté des superproductions hollywoodiennes mais n’en a pas les moyens. Il a l’ambition d’être une oeuvre engagée qui dénonce la dictature de Bachar el-Assad et l’impuissance de la communauté internationale et glorifie le courage des insurgés. C’est un thriller qui suit pas à pas Sami dans sa tentative chaotique de retour au pays natal où il doit se cacher de la police et espère sauver son frère. C’est enfin un drame familial qui met aux prises Sami, son frère Ziad, sa belle-soeur Karma et son autre sœur Loulou qui attend un enfant.
"Le Traducteur" croule sous le poids de ses ambitions. Le thriller ne trouve jamais vraiment son rythme. La dénonciation du régime autoritaire syrien aligne les lieux communs. Les dilemmes dans lesquels chaque personnage sont placés frisent souvent la caricature. En un mot, la sauce ne prend pas. "Le Traducteur" est toutefois sauvé par son final. Sa dernière scène n’est pas crédible ; mais elle a un panache qu’on n’oublie pas de sitôt.
Du point de vue cinématographique le film a peu d'intérêt : décors minimalistes, jeu d'acteurs sans charisme, scénario factuel. Ce n'est pas un thriller mais plutôt une fiction politique, militante, engagée... Un film de + sur le Printemps arabe, même si la seule originalité est d'évoquer ce régime autoritaire syrien.
Imortant film politique immergé dans ce printemps syrien qui a demarré la guerre civile dans la quasi-indifférence internationale. Personnages qui s'affirment au fil de la tension historisée. Mériterait un débat en salles art et essai, notamment dans les zones d'influence du Festival de Photojournalisme Visa pour l'Image qui a insisté en 2021 sur les journalistes-citoyens, syriens et birmans. Dans ce film des acteurs restent anonymes au générique car le régime de Bachar El Assad pourrait les traquer dans leurs vies d'exilés. Film fort de la projection duquel on ne sort pas indemne, conscient de la guerre qui perdure là-bas depuis 10 ans et 7 mois.
La chape de plomb et l'emprise d'un régime sur sa population parfaitement décrite dans ce film ô combien nécessaire et magistralement interprété par ses acteurs.
"Le traducteur" comme son nom l'indique est un dénommé Sami, exilé en Australie après un lapsus (volontaire ou non?), qui revient en pleine révolution syrienne tenter de sauver son frère, un opposant au régime de Bachar al-Assad. Celui-ci va vite se rendre compte de l'urgence de la situation, et le chaos qui règne en 2011 dans le pays est très bien dépeint. En effet, il y a un climat de méfiance de tous les instants entre pro et anti Bachar. Se pose alors la question de savoir jusqu'où l'homme est capable d'aller pour dénoncer un système dictatorial. Un film qui monte crescendo jusqu'à la scène finale. Du cinéma engagé.
1er long-métrage, coréalisé par deux cinéastes syriens en exil. Une fiction qui témoigne de la douleur du peuple syrien à travers le regard de son personnage principal, exilé en Australie. Lors d’une interview télévisée de l’équipe olympique syrienne de passage à Sydney, Sami qui est leur traducteur, fait un « lapsus ». Une « erreur » qui fait basculer sa vie et l’oblige à demander l’asile politique. Une décennie plus tard, il revient clandestinement en Syrie pour tenter de sauver son frère, arrêté lors d’une manifestation pacifique. Confronté au quotidien de ceux qu’il a laissés derrière lui, la réalité le rattrape. Elle n’est soudainement plus un acte politique combattu et vécu du lointain, mais une menace quotidienne où la peur, la délation et la mort sont à chaque coin de rue, où la torture et les disparitions sont le tragique destin des opposants au régime. Ce film de fiction, dont l’action se situe en 2011, est un témoignage glaçant. Un thriller, à la lisière du documentaire, qui nous conduit au cœur de l’enfer syrien dans les rues d’un quartier de Damas. Comme il était impossible de tourner sur les lieux mêmes, les scènes furent tournées en Jordanie.
Le Traducteur est un Film engagé absolument bouleversant. Un film en deux temps avec tout d'abord un rythme assez lent qui permet de planter le décor puis un rythme effréné qui nous embarque en Syrie J ai adoré et je vous conseille vivement de le voir.
Bonne idée de départ que celle d'évoquer la façon dont un régime totalitaire résiste à une révolution populaire par le biais d'un thriller tendu où le danger est partout. Dans Le traducteur, premier long-métrage coréalisé par Rana Kazkaz et Anas Khalaf, il s'agit de la Syrie et du retour au pays d'un exilé au risque de perdre la vie. La fiction joue la carte du réalisme et se révèle probante, au moins dans l'enchaînement des différentes péripéties d'un récit sans l'ensemble plutôt bien mené. Bien entendu, tout est fait pour s'attirer notre sympathie pour le héros du film et plus globalement tous les opposants au régime en place. Parfois, les ficelles sont tout de même un peu trop voyantes, ne se démarquant guère de ce que l'on a pu voir dans le même genre au cinéma, dès lors qu'il s'agit de stigmatiser les exactions d'un État qui viole sans états d'âme les fondements de la démocratie. Le film va donc sans souci dans le sens du poil du spectateur et qui aurait le mauvais goût de lui reprocher ? Du point de vue cinématographique pur, Le traducteur est décevant, bien trop sage, sans nulle prise de risque. Il est bien évident que le fond passe largement avant la forme mais c'est sans surprise et le film finit par se développer de façon attendue, jusqu'au dénouement. Dommage, vu son démarrage réussi, il y avait matière à espérer beaucoup plus.
Le Traducteur pose la question suivante : prendre parti ou se taire ? On découvre une Syrie où la peur est omniprésente, le tout tourné de manière plutôt réaliste.
Un film prenant qui restitue très bien l'atmosphère de peur et de menace permanente de cette période en Syrie. La tension monte et le suspens est présent tout du long. Très bon. A voir!
Un traducteur syrien contraint à l’asile politique, revient dans son pays durant les printemps arabes, afin de retrouver son frère emprisonné. Entre drame et thriller politique, un film engagé à l’ambiance oppressante, mais au final assez frustrant car trop artificiel et manquant d’intensité.
Le sujet aurait mérité beaucoup mieux. Une caméra fascinée par le héros dont on quitte rarement la bobine. Une tentative complètement ratée de recherche de plan séquence. Ennuyeux et très mal filmé