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FaRem
8 593 abonnés
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3,5
Publiée le 25 décembre 2018
"The Place" n'est pas réellement un remake, car le format n'est pas le même, mais plutôt une adaptation de la série américaine "The Booth at the End". Sans être sûr que c'était lui, je me doutais bien que c'était Paolo Genovese à la tête de ce projet. Le réalisateur du très bon "Perfetti sconosciuti" prouve encore une fois qu'il est excellent pour gérer autant de personnages et d'histoires différentes dans un huis clos. Sans sortir de ce restaurant, le réalisateur italien nous fait entrer dans la vie de ces différentes personnes qui viennent demander quelque chose à cet homme qui exigera un service en retour pour exaucer leurs souhaits. L'homme sans nom a tout du diable avec qui l'on vient passer un pacte seulement s'il est tout aussi cruel, il ne force personne et surtout les gens peuvent renoncer à tout moment et sans craindre une riposte de sa part. Parmi les demandes, il y a un homme qui veut que son fils guérisse, un autre qui veut retrouver la vue ou une femme qui veut sentir la présence de Dieu à nouveau. Plein de petites demandes qu’elles soient personnelles ou pas qui exigent une sorte de sacrifice en retour. Mais jusqu'où ces gens sont-ils prêts à aller pour cela ? Chaque histoire est une pièce d’un puzzle qui se met en place à chaque rencontre. L'histoire est très bien ficelée avec des histoires qui se croisent ou qui entrent en contradiction. C'est très bien écrit ce qui rend le film aussi intrigant qu'intéressant. Si le personnage de "L'homme" est mystérieux et que l'on a une idée de ce qu'il peut être, cela n'a finalement aucune importance sur l'histoire. Les personnages en face de lui sont ceux qui sont réellement importants. C'est moins bien que "Perfetti sconosciuti" qui est vraiment un film parfaitement maîtrisé du début à la fin, mais ce nouveau film de Paolo Genovese est encore une réussite avec cette histoire pleine de surprises.
Dans un bar nommé The Place, un homme reçoit des personnes qui viennent lui confier leurs demandes qu’il exaucera en échange de l’un ou l’autre “petit� service. Adapté d'une série américaine, le film se passe entièrement dans un café, sans temps morts, et en conversations successives avec les "clients" de cette sorte de démiurge. Qui est-il ? Dieu, le Diable ou la voie de la conscience de chacun des individus qui viennent le consulter ? Dans ce climat nimbé de fantastique et avec un dispositif théâtral et évidemment répétitif, le film réussit à rester passionnant, presque dans la continuité, en ménageant des surprises narratives et en mélangeant certaines des différentes histoires contées. La mise en scène, en revanche, ne parvient pas à se défaire d'une certaine uniformité de style. L'interprétation de Valerio Mastandrea est remarquable tandis que celles de ses petits camarades apparaissent parfois comme une performance lors d'un casting. Comme le film précédent de Paolo Genovese, Perfetti sconosciuti, qui vient d'être "remaké" en France par Fred Cavayé (Le jeu), il était probable que The Place connaîtrait de nouvelles versions hors d'Italie. Que le film "original" sorte en France et ailleurs évitera sans doute cette tendance et permet de découvrir un cinéaste mal connu, pas sans talent, même si visiblement adepte de scenarii concepts.
Tout simplement excellent. Une adaptation de l'excellente et brève série The Booth at the end (2 saisons de 5 épisodes chacune, 21 minutes par séquence) à la sauce italienne. Une étonnante histoire, entre comédie dramatique et film fantastique. Ou lorsque les voeux les plus inavouables peuvent se réaliser, à condition d'y mettre le prix. Très bonne interprétation également.
4 511 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 28 janvier 2021
L'histoire tourne autour d'un personnage mystérieux qui peut exaucer n'importe quel souhait et de nombreuses personnes qui gravitent autour de lui entremêlées par leurs propres désirs et leurs agendas. Malheureusement vous pouvez comprendre presque tous les personnages du film en 15 à 20 minutes ce qui rend le reste de l'histoire superflue. Si c'était un court métrage il aurait pu être intéressant mais avec cette durée il devient rapidement répétitif, prévisible et il perd son rythme. Ce qui est d'autant plus problématique que The Place se déroule dans un seul endroit un café nommé The Place. Ce mono-territoire aurait été moins pénible dans un court métrage de cette façon il ne fait que ralentir encore plus l'histoire...
Tout se passe dans un café où un homme mystérieux, assis à la même table, reçoit la visite d’hommes et de femmes au fil des journées. Il les écoute, ouvre son cahier, leur parle et ils s’en vont. La serveuse commence à se poser des questions. Ces messieurs et mesdames tout le monde ont un souhait. Ce vœu se réalisera à condition qu’ils relèvent un défi, souvent cruel. Jusqu’où sont-ils prêts à aller ? Il n’est pas question ici de tout comprendre, « The Place » est un huis-clos qui repose essentiellement sur les dialogues. Bien que parfois répétitif, les allers retours des personnages sont prenant, voir émotionnellement poignants. Une belle réflexion sur la morale et le libre-arbitre. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un film intrigant et captivant qui, malgré le huis clos et la répétition des scènes, maintient le spectateur en haleine grâce à un scénario intelligent. La construction du puzzle pousse notre curiosité jusqu'à un dénouement plus ou moins satisfaisant pour les différents personnages.
Un film extraordinaire : un homme dans un bar est là pour exaucer les voeux les plus chers.....contre un service petit ou grand anodin ou terrible il est sûrement un intermédiaire peut être du Diable ou de Dieu et lui aussi à un souhait. ....
Très intrigant dès le début. Un brin de concentration pour bien établir les liens entre tous les personnages. On aime ou on déteste. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé ce huis clos dans The Place.
Un homme est assis dans un bar. Il griffonne dans un épais cahier noir. Devant lui défilent dix personnes qui lui demandent d’exaucer leur vœu le plus cher : retrouver la foi perdue, guérir un époux malade, recouvrer la vue. L'homme assis consulte son cahier et passe avec ses "clients" un pacte faustien. Leur vœu sera exaucé à condition de relever un défi. À l'un il demande de kidnapper un enfant, à l'autre de poser une bombe, à un troisième de commettre un viol, etc. Ange ou démon ?
"The Place" est un double défi. Le premier est de mise en scène. Comment raconter, sans jamais sortir de l'espace clos d'un café bondé, les rencontres successives d'un homme avec dix interlocuteurs ? Le plus simple, le plus calamiteux aurait été de filmer chaque rencontre en champ-contrechamp pendant dix minutes. Il fallait trouver autre chose. Le réalisateur Paolo Genovese, wonder kid du cinéma italien, y parvient remarquablement en jouant sur le tempo (certaines rencontres sont très brèves, d'autres plus longues), sur l'heure de la journée (certaines se déroulent en plein jour, d'autres dans l'atmosphère plus détendue d'une fin de soirée), sur les séquences (tel client réapparaît plus fréquemment que tel autre) et évite les chausse-trapes du film à sketchs.
Le second est de scénario. Le film est une question : qui est ce mystérieux inconnu ? Quelles pulsions l'animent ? Fait-il le bien ou le mal ? Est-il doté de pouvoirs surnaturels ? Ou n'est-il que l'instrument d'une puissance qui l'instrumentalise ? Le film en pose ensuite progressivement une autre : quels liens existent entre les dix personnages ? les défis lancés aux uns neutralisent-ils ceux lancés aux autres ? Ces questions tiennent le spectateur en haleine. Son intelligence, sa perspicacité sont mises au défi et l'obligent à une attention accrue. "The Place" serait génial s'il répondait aux questions qu'il pose. Mais à défaut de le faire, il provoque une frustration similaire à celle que susciterait un puzzle de mille pièces d'un ciel bleu monochrome dont les morceaux ne s'ajusteraient pas.
Un homme au fond d’un bar reçoit jour après jour des visiteurs qui lui demandent d’exaucer un vœu en contre partie de quoi il répondra favorablement à leur désir. Paolo Genovese a adapté une série américaine « The Booth At The End » alors présentée sur un format très court (12 minutes par épisode). L’engager dans une version très longue (1 h 45) nuit quelque peu à l’action, plus psychologique que matérielle. La mise en scène en tient compte bien évidemment (sur les objectifs, les angles et la place de la caméra) mais la dynamique pâtit d’un système plus long Le théâtre de marionnettes se fatigue du décor et de ses personnages, malgré des comédiens conformes à l’exercice. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Jour et nuit, il est assis au même endroit, au fond d’un bar nommé « The Place ». Tour à tour, différentes personnes s’entretiennent avec lui. Cet homme mystérieux, au physique ordinaire et charismatique, propose des pactes faustiens à ses clients. Il réalise leurs vœux en exigeant une contrepartie : une religieuse qui a perdu la foi doit tomber enceinte pour la retrouver, un homme qui veut sauver la vie d’un enfant doit tuer une petite fille, une dame doit poser une bombe dans un lieu public pour que son mari guérisse de sa maladie d’Alzheimer…
Il faut se réjouir de la sortie dans les salles françaises de The Place, le onzième long-métrage de Paolo Genovese, auteur relativement inconnu en France alors qu’il fait les beaux jours du box-office italien (son précédent film, Perfetti Sconosciuti, a donné lieu à un remake de Fred Cavayé sorti l’année dernière sous le titre Le Jeu). Adepte du huis-clos basé sur un angle concept, le réalisateur s’est ici inspiré d’une série télévisée américaine, The Booth at the End (2010). À mesure que les gens défilent devant cet étrange personnage, à la fois allégorie du diable et directeur de conscience ambigu, et que les missions qui leur sont données entrent en collision, différents conflits moraux sont soulevés. Quels sacrifices et quels compromis sommes-nous prêts à faire pour réaliser nos désirs ? Si l’écriture du film parvient à questionner de manière féroce notre liberté d’action, adoptant un parti pris dramaturgique efficace qui théâtralise un hors-champ dans l’esprit du spectateur, elle contient en elle-même ses limites cinématographiques. (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2019/02/03/the-place/)
Si vous avez aimé The booth at the end, la série dont Genovese s'est inspi....a pompé jusqu'à la moindre virgule les dialogues, vous allez être extrêmement déçu.e par cet adapta...plagiat aussi décevant qu'inutile. Il y a 2 personnages/situations qui sont inventés par Genovese, le reste est du copier-coller, en ayant ôté toute nuance des histoires/psychologies. Du coup, pourquoi 2 remplacements de persos tout aussi intéressants que ceux qui sont gardés, et ceux gardés sont EXACTEMENT pareils que dans la série. Je n'ai pas pas compris les choix du réalisateur. Je n'ai pas compris non plus les critiques presse/spectateurs élogieuses, comme si personne n'avait vu la série initiale. Et si le personnage principal (l'homme qui donne les missions selon les voeux des gens) dans la série était subtil et factuel, ce qui conférait tout l'attrait de la série (je te demande quelque chose, tu me donnes une mission. Il n'y a pas de jugement ni d'affect, je fais avec ce que tu me donnes et me demandes, si je n'accepte pas, c'est plié, si j'accepte, c'est tout aussi plié, pas de justifications ni de tergiversations, c'est moi qui suis responsable. C'est là que toute la réflexion et l'introspection se joue) celui de la série est beaucoup plus politiquement correct, sans être plus attachant, il y a du jugement de sa part, ce qui discrédite tout....donc la réflexion est limitée puisque les demandeurs se transforment victimes. Alors que dans la série, non. Le demandeur est responsable et l'assume, et c'est là tout l'intérêt. Et le personnage féminin (Doris dans la série, Jenesaismêmeplusqui dans le film) perd tout son mystère également. Bref, une adaptation dénuée de sens, tant au niveau de la motivation du réalisateur que de son rendu à l'écran. Dégoûtée.