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Un visiteur
3,5
Publiée le 11 avril 2020
Un Téchiné, même mineur, ça me cueille presque à chaque fois, par la subtilité du casting, par un sens du rythme très particulier et par une poésie discrète qui ne remet jamais en cause le parti pris réaliste d’ensemble. Le film a quelques petites faiblesses: l’idée d’aborder ce sujet délicat depuis le point de vue de Deneuve, grande habituée du cinéma de Téchiné, et de l’inscrire dans une forme de terroir est intéressante et permet d’avoir un certain recul, de proposer une vision dépassionnée du problème de la radicalisation. En même temps, on sent bien que les personnages de radicalisés aimantent le scénario et la réalisation, que les questionnements qu’ils suscitent sont trop énormes pour être regardés de loin. Du coup, il y a parfois de petits flottements et hésitations dans le point de vue et j’aurais aimé que la relation grand-mère/petit-fils soit mieux approfondie, que Téchiné assume de faire de Deneuve son point d’ancrage et que le côté « sociologie » de la radicalisation soit un peu moins présent. Ça reste un bon film, simple et intelligent.
Je reste un peu sur ma faim.. je sais pas j’ai ni été ému, ni même été à fond dans l’histoire.. mais ça reste un joli film ! Mais un peu trop "feuilleton" pour moi, il manque quelque chose pour qu'on souvienne vraiment longtemps.
"L'adieu à la nuit" est un film sur l'embrigadement islamiste. André Téchiné ne détaille pas tout le processus comme d'autres avant lui puisqu'il place le personnage de Muriel devant le fait accompli. Heureuse de revoir son petit-fils, elle va vite découvrir ce qu'il cache. D'abord perdue et désemparée, elle va tenter de l'aider comme elle le peut. Il y a eu beaucoup de films de ce genre ces dernières années après les terribles événements que l'on a connus, donc on pourrait dire que celui-ci arrive un peu tard seulement, il n'est jamais trop tard pour sensibiliser les gens sur ce sujet. C'est un peu le fond de l'histoire d'ailleurs avec Muriel, qui à défaut de faire revenir son petit-fils à la raison, ne s'avoue pas vaincue et va tout faire pour limiter la casse. Avec ce film, le réalisateur ne juge pas, il sensibilise au même titre qu'il suggère plus qu'il traite le sujet. Le fait de placer l'histoire à la campagne loin de la ville est intéressant, car cela montre qu'il faut faire attention et que cela peut toucher tout le monde même si Alex n'a pas été radicalisé là-bas, ce qui n'est pas le cas de Lila. La position du réalisateur et le cadre de l'histoire font de "L'Adieu à la nuit", un film un peu différent des autres. L'ajout du personnage de Fouad est un autre exemple que André Téchiné ne cherche pas à juger ou à pointer du doigt qui que ce soit. Il ne cherche pas non plus à faire un film idéaliste avec une happy end. "L'Adieu à la nuit" est un bon petit film avec un sujet d'actualité abordé de manière réaliste qui peut s'appuyer sur un bon casting.
J’ai trouvé ce drame raté par la manière dont il traite sa thématique. Surtout que je ne comprends pas son timing de sortie à une période où la vraie problématique est le retour en France des djihadistes et non plus les départs qui vont forcément diminuer après la défaite militaire en Syrie de l’E. I . Ce n’est pas la première fois que je vois un film parlant du radicalisme, je pense notamment à l’excellent LE CIEL ATTENDRA, mais je n’ai pas du tout accroché avec celui-ci. Il n’y a aucune finesse dans sa manière d’aborder les choses avec même par moments un amalgame dangereux entre religion et radicalisation. Première faute, à aucun moment on ne sait quelle était la personnalité d’Alex avant qu’il ne se radicalise. Cela va entrainer une manière de tourner le personnage comme si tous ses points négatifs venaient de sa conversion. Aucune analyse n’est faite pour nous expliquer pourquoi il en est venu là. J’avais l’impression d’être plongé dans un reportage W9 nous montrant que des choses pour choquer sans apporter le moindre fond. Pourtant, Kacey Mottet Klein, qui joue ce jeune perturbé, est très bon. Il aurait mérité plus de profondeur pour son personnage. Son duo avec Oulaya Amamra fonctionne plutôt bien. Avec la présence du prometteur Stéphane Bak. Le casting est ma seule satisfaction de L'ADIEU À LA NUIT. Par contre, malheureusement le message à sens unique sur l’islam comme si une conversion entrainait directement à la radicalisation, est je le répète dangereux. Il n’y a aucun contrepoids afin de créer un équilibre, comme dans d’autre films sur ce sujet. Et à moins que le public qui va le voir ne soit avisé, l’influence peut être néfaste.
Techiné s'attaque au sujet sensible de la radicalisation islamique en signant un drame sensible et humain qui manque un peu de souffle, mais offre à Catherine Deneuve un rôle sublime de grand-mère prise au dépourvu.
Ce film n'a aucun intérêt, il n'apporte rien sur un sujet qu'ont nous bassinent de fils en films Contente d'avoir vu Catherine Deneuve , les deux autres acteurs sont tellement fades
Un titre bien solennel pour un téléfilm bâclé. En fait d’adieu, c’est bien celui à un réalisateur qui eût jadis du talent qu’il convient de se résigner. On est ici très loin de Hôtel des Amériques, Rendez-vous Ma saison préférée ou Les roseaux sauvages . Au fil des années, André TECHINE a ressassé jusqu’à plus soif ses obsessions, ses frustrations et ses regrets, qui invariablement gravitent autour de l’homosexualité et de ses variantes . La cadence s’est même accélérée récemment avec Quand on a dix-sept ans ou pire, Nos années folles. Le voici à présent qui, pour se renouveler, aborde « un sujet de société » à la façon de l’un de ces magazines dont France Télévision a le secret. Il n’y a là qu’un méli-mélo indigeste : un centre équestre, un groupuscule de musulmans salafistes, un prêcheur condamné de droit commun, des adolescents en rébellion contre …(?), des policiers perspicaces (!) et, cerise sur le gâteau, son habituelle muse (en toute fin de carrière, du moins peut-on l’espérer) Catherine DENEUVE, qui incontestablement devrait plutôt se contenter de signer des lettres ouvertes ou des pétitions que de faire de la très (mauvaise) figuration dans ce genre de production. Il ne reste finalement que des bribes d’un style autrefois si personnel, avec par moments une photographie magnifique et cette façon bien à lui de filmer la nature, les paysages et le vent agitant les arbres. C’est tout simplement navrant.
André Téchiné frappe en plein coeur ! Catherine Deneuve est éblouissante.C' est le personnage centrale, elle porte cette oeuvre à bout de bras et c'est une réelle réussite !.
Thème sensible très bien traité par André Téchiné. Catherine Deneuve très crédible en grand mère courage, en revanche, les deux autres acteurs principaux ne m'ont pas du tout convaincu! A découvrir tout de même.
Parfois un brin démonstratif, L’adieu à la nuit nous raconte la bataille d’une grand-mère – éblouissante Catherine Deneuve – pour retenir en France son petit-fils radicalisé et tenté par le djihâd en Syrie. Tendre et humain, ce film d’André Téchiné a le mérite d’aborder un sujet rare et sensible, sans porter de jugement et sans tomber dans le sensationnalisme. Il nous offre par ailleurs plusieurs très belles séquences oniriques à la limite du fantastique, entre aurore et crépuscule, à l’instar du superbe générique d’ouverture.
Un sujet sur la radicalisation en France, révéler par la mise en scène de cette réalisation quelconque, sans voir le scénario en main et sous les yeux, est une ennuyeuse intrigue une fois de plus, délicate et compliquée. Ce n'est jamais facile de savoir déverrouiller une situation très en actualité, c'est le temps réel d'une étude statistique, ça tourne toujours autour du pot d'échappement.
Ces gens-là devenus extrémistes aux origines totalement contraires à leurs cultures, un pays d'affection reniant les ancêtres, donc par affinités amoureuses, ce qui a de plus normal chez un romantique idéaliste, la compassion humaine. Lien du mariage en exemple, il ne faut surtout pas les lâchés vers la Syrie via la Turquie, de gré ou de force, ces bombes à retardement pour les médias, c'est compris ?
André Téchiné confie à Catherine Deneuve le rôle d’une femme qui voit son petit fils plonger dans l’enrôlement djihadiste sans pouvoir en maîtriser son destin. Kacey Mottet Klein interprète ce jeune avec une fougue passionnelle qui fait froid dans le dos. Teinté de maladresses “L’Adieu à la nuit” se révèle naïf en apparence jusqu’au moment où l’on comprend que l’âme du film est bien ce lien intergénérationnel qui se rompt. Un film doux et brutal, sensible et déterminé, abordable et intense. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Ce film montre comment un jeune homme, sans histoire peut être enrôler par des sois-disant, religieux, qui lui promettent la vie éternelle après la mort. On voit bien la fragilité de ce jeune, manque du père, le décès de la mère. C'est sur ça que les rabatteurs ont joué. L'islamisme radical, vu sous un angle plus posé et réfléchi. Très bon film. Bravo aux acteurs...
Un sujet vraiment délicat (un jeune veut partir faire le djihad en Syrie) traité avec simplicité. Sa grand-mère (Deneuve) s'en apercevoir et tente de le stopper même si pour cela elle doit le perdre d'une autre façon. quelques longueurs mais un beau film d'actualité.
Quelle performance de Kacey Mottet Klein (sans doute le fils caché de Poelvoorde, c'est pas possible autrement) ! Tout en dureté. Le film est simple mais efficace. Il ne s'aventure pas, il montre des choses, sans s'en mêler vraiment. Et quel beau sujet : utile, puissant, flippant, désespérant aussi. Bravo aux acteurs et aux réalisateurs