AlloCiné
Mon compte
Note moyenne
3,5
1298 notes
En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur L'Adieu à la nuit ?
5
12 critiques
4
55 critiques
3
48 critiques
2
21 critiques
1
10 critiques
0
4 critiques
Trier par :
Filtrer par :
Toutes les notes
Le tandem Téchiné- Deneuve est toujours aussi efficace. Le jeu est bon dans ce sujet d'actualité. Je recommande ce film sur les dégâts collatéraux dans les familles dans des cas comme celui-ci.
Un film juste, sensible et parfois cruel sur la radicalisation aux prises dans une intrigue familiale. Le film est brut, on aimerait parfois qu’il prenne une autre direction, qu’il se termine comme un happy end mais Téchiné n’est pas un romantique, c'est un réaliste, comme dans la vie dans ce qu’elle a de plus impitoyable mais parfois de plus lumineux, à travers notamment cette grand-mère qui donne tout pour son petit-fils - sans retour.
Il fallait oser s'attaquer à un thème comme celui ci, i. e l'endoctrinement idéologique d'un jeune Français voulant à tout prix rejoindre les combattants de Syrie avec sa jeune compagne. Le processus est décortiqué et montre combien il est difficile de concevoir ou de mesurer un tel cheminement, et particulièrement dans les yeux d'une grand mère merveilleusement bien interprétée par Catherine Deneuve. Fait de société actuel, ce film apporte beaucoup pour la compréhension de cette idéologie extrémiste.
8ème collaboration Deneuve Téchiné et pas des moindres, Deneuve retrouve dans ce rôle de grand-mère confrontée à la radicalisation islamique de son petit-fils l'intensité dramatique des grands Téchiné notamment "Le lien du crime" ou "Ma saison préférée". Il faut voir son visage désespéré face à une situation qu'elle veut combattre sans savoir comment. Il y a deux aspects dans ce dernier Téchiné, le personnage de la grand-mère mais aussi, comme souvent chez Téchiné, l'adolescence en mal de vivre et en recherche de repères. C'est dire si le cinéaste a ici deux sujets qui l'inspire, on retrouve sa façon abrupte et directe de filmer ses personnages prêts à se télescoper à tout moment.
De André Téchiné (2019).
Un film fort, passionnant sur un fait de société qui trouble au plus profond la société française et occidentale. Une analyse détaillée sur ce qu'un engagement et une cause peut pousser à aller jusqu'à l'irréparable. Filmé avec force et act à la fois. Sans jugement, sans ostracisme mais avec une réelle volonté de comprendre et de mettre en perspective ce qu'un esprit rationnel a des difficultés à comprendre. Catherine Deneuve en mère confrontée au choix de son fils (qu'elle découvre et ne comprend pas) est vraiement excellente, touchante de justesse et sincérité. Kacey Mottet Klein confirme qu'il est un grand acteur. Il joue avec finesse . Belle prestation d'Oulaya Amamra qui laisse entrevoir (souvent) le jeu d'embrigadement dévolu aux femmes 'converties'. Un grand ''Téchiné''
Un film fort, passionnant sur un fait de société qui trouble au plus profond la société française et occidentale. Une analyse détaillée sur ce qu'un engagement et une cause peut pousser à aller jusqu'à l'irréparable. Filmé avec force et act à la fois. Sans jugement, sans ostracisme mais avec une réelle volonté de comprendre et de mettre en perspective ce qu'un esprit rationnel a des difficultés à comprendre. Catherine Deneuve en mère confrontée au choix de son fils (qu'elle découvre et ne comprend pas) est vraiement excellente, touchante de justesse et sincérité. Kacey Mottet Klein confirme qu'il est un grand acteur. Il joue avec finesse . Belle prestation d'Oulaya Amamra qui laisse entrevoir (souvent) le jeu d'embrigadement dévolu aux femmes 'converties'. Un grand ''Téchiné''
Quand on va au cinéma depuis longtemps, difficile de ne pas avoir croisé Catherine Deneuve où vieille devenue, sa beauté lumineuse a perdu sa froideur et soi même le goût des clichés.
Je ne connais pas bien Téchiné, l’auteur de « Ma saison préférée » et je crains les unanimités. En ces temps chargés de nuages noirs, le sujet de l’Islamisme appelle plutôt l’évitement d‘autant plus que ces départs vers des contrées où refaire sa vie en cherchant la mort ne datent pas d’aujourd’hui.
Le titre inspiré par le vocabulaire religieux laissait craindre le pire avec éclipse de soleil au générique, se plaçant tellement dans l’absolu qu’il ne dirait plus rien de nos pauvres existences. C’est pourtant essentiellement d’idéal dont il s’agit lorsque des jeunes insatisfaits de leur vie en sont à souhaiter son envers sans discussion. Ce conflit universel et familial est mêlé de sentiments, de complexité et d’évidences. Au moment de garer sa voiture arrive une info à la radio : le FN prend du poil de la bête. Le mérite de ce film est d’aborder les problèmes en évitant les sermons. L’évocation des vieillissements, l’absolutisme de la jeunesse, le passage des saisons, le jihad, les chevaux, les fêtes, les deuils, les réseaux, la punition, l’ailleurs, sont habilement racontés.
Les couleurs pastels des comédies musicales sont passées depuis longtemps et les communications restent bien incertaines parmi les cerisiers, alors il reste peut être à écrire une lettre.
Je ne connais pas bien Téchiné, l’auteur de « Ma saison préférée » et je crains les unanimités. En ces temps chargés de nuages noirs, le sujet de l’Islamisme appelle plutôt l’évitement d‘autant plus que ces départs vers des contrées où refaire sa vie en cherchant la mort ne datent pas d’aujourd’hui.
Le titre inspiré par le vocabulaire religieux laissait craindre le pire avec éclipse de soleil au générique, se plaçant tellement dans l’absolu qu’il ne dirait plus rien de nos pauvres existences. C’est pourtant essentiellement d’idéal dont il s’agit lorsque des jeunes insatisfaits de leur vie en sont à souhaiter son envers sans discussion. Ce conflit universel et familial est mêlé de sentiments, de complexité et d’évidences. Au moment de garer sa voiture arrive une info à la radio : le FN prend du poil de la bête. Le mérite de ce film est d’aborder les problèmes en évitant les sermons. L’évocation des vieillissements, l’absolutisme de la jeunesse, le passage des saisons, le jihad, les chevaux, les fêtes, les deuils, les réseaux, la punition, l’ailleurs, sont habilement racontés.
Les couleurs pastels des comédies musicales sont passées depuis longtemps et les communications restent bien incertaines parmi les cerisiers, alors il reste peut être à écrire une lettre.
Une grand-mère (Catherine Deneuve) tente d’empêcher son petit-fils radicalisé à l’Islam de partir rejoindre le Djiad. André Téchiné, à mon sens, le meilleur réalisateur français depuis déjà pas mal de temps, utilise à nouveau son actrice fétiche pour signer l’un de ses meilleurs films. Le sujet est grave mais tellement actuel, que le message passe très bien. Après le « Grâce à dieu » de François Ozon qui dénonçait la pédophilie dans la chrétienté, cet autre fléau de la société qu’est la radicalisation à l’Islam avait besoin lui aussi d’un film « porte-drapeau » afin de sensibiliser les gens au fait que de nombreux maux invisibles côtoient en permanence notre quotidien à tous
Un Téchiné, même mineur, ça me cueille presque à chaque fois, par la subtilité du casting, par un sens du rythme très particulier et par une poésie discrète qui ne remet jamais en cause le parti pris réaliste d’ensemble. Le film a quelques petites faiblesses: l’idée d’aborder ce sujet délicat depuis le point de vue de Deneuve, grande habituée du cinéma de Téchiné, et de l’inscrire dans une forme de terroir est intéressante et permet d’avoir un certain recul, de proposer une vision dépassionnée du problème de la radicalisation. En même temps, on sent bien que les personnages de radicalisés aimantent le scénario et la réalisation, que les questionnements qu’ils suscitent sont trop énormes pour être regardés de loin. Du coup, il y a parfois de petits flottements et hésitations dans le point de vue et j’aurais aimé que la relation grand-mère/petit-fils soit mieux approfondie, que Téchiné assume de faire de Deneuve son point d’ancrage et que le côté « sociologie » de la radicalisation soit un peu moins présent. Ça reste un bon film, simple et intelligent.
Un sujet sur la radicalisation en France, révéler par la mise en scène de cette réalisation quelconque, sans voir le scénario en main et sous les yeux, est une ennuyeuse intrigue une fois de plus, délicate et compliquée.
Ce n'est jamais facile de savoir déverrouiller une situation très en actualité, c'est le temps réel d'une étude statistique, ça tourne toujours autour du pot d'échappement.
Ces gens-là devenus extrémistes aux origines totalement contraires à leurs cultures, un pays d'affection reniant les ancêtres, donc par affinités amoureuses, ce qui a de plus normal chez un romantique idéaliste, la compassion humaine.
Lien du mariage en exemple, il ne faut surtout pas les lâchés vers la Syrie via la Turquie, de gré ou de force, ces bombes à retardement pour les médias, c'est compris ?
Ce n'est jamais facile de savoir déverrouiller une situation très en actualité, c'est le temps réel d'une étude statistique, ça tourne toujours autour du pot d'échappement.
Ces gens-là devenus extrémistes aux origines totalement contraires à leurs cultures, un pays d'affection reniant les ancêtres, donc par affinités amoureuses, ce qui a de plus normal chez un romantique idéaliste, la compassion humaine.
Lien du mariage en exemple, il ne faut surtout pas les lâchés vers la Syrie via la Turquie, de gré ou de force, ces bombes à retardement pour les médias, c'est compris ?
Le sujet ,galvaudé,est ici traité avec originalité ,ce n'est pas une histoire de plus sur la radicalisation.Aucune exagération,tout semble vrai,presque normal,et le message est terrible.Si la grand-mère incarnée superbement par Deneuve est attachante,aucune empathie pour son petit-fils à qui on aurait envie de donner plus d'une fessée.
Dernier Techiné surfant sur la vague des jeunes appelés à des envies incongrues, incomprises, inouïes !! Idée très intéressante, juste approchée.... On perçoit bien la détresse de Muriel (Catherine Deneuve) dans son rôle de grand-mère, démunie, tentant ce qu'elle peut. Un rôle sympathique amplifié par des prestations mitigées des jeunes ( Lila et Alex) qui ne m'ont pas convaincus - dommage - tandis que Fouad (Kamel Labroudi) appelé à la rescousse s'en sort très bien ! Film dramatique, qui offre à C Deneuve encore un rôle très bien assuré ; je l'ai trouvée bien meilleure ici que dans ces précédentes sorties (où j'ai été un peu radical 😈) !! **
Un Techiné à la fois méticuleux et mélancolique. Le moteur de la radicalisation islamique démonté avec méthode sans tomber dans la démonstration. Deneuve éblouissante en mère à la recherche de son fils perdu. Un film qui témoigne de notre temps sans verser dans la thèse.
Le réalisateur (toujours aussi magistral) nous donne à voir un film remarquable.
Même si cela parle d'un jeune radicalisé, le réalisateur s'attache surtout aux relations humaines, notamment aux relations familiales, c'est cela le sujet principal du film.
En effet, il s'agit surtout d'une relation grand-mère / petit fils.
Aussi, je ne suis pas du tout fan de C. Deneuve mais je dois reconnaître qu'elle est formidable dans ce rôle de grand-mère, notamment son style campagnard et naturel, cela lui va très bien (cela change de ses looks tirés à quatre épingles, chics et apprêtés qui sont franchement superficiels et pénibles).
Même si cela parle d'un jeune radicalisé, le réalisateur s'attache surtout aux relations humaines, notamment aux relations familiales, c'est cela le sujet principal du film.
En effet, il s'agit surtout d'une relation grand-mère / petit fils.
Aussi, je ne suis pas du tout fan de C. Deneuve mais je dois reconnaître qu'elle est formidable dans ce rôle de grand-mère, notamment son style campagnard et naturel, cela lui va très bien (cela change de ses looks tirés à quatre épingles, chics et apprêtés qui sont franchement superficiels et pénibles).
très bon traitement du sujet. Film abouti. après Jusqu'à la garde, on perçoit une petite tendance du cinéma d'auteur français à saluer des opérations policières salvatrices. Un dernier rampart face au risque d'un retour à la loi de la jungle. Presqu'un hymne à la civilisation et à sa sauvegarde face à des dérives romantiques et romanesques (ici l'islamisme radical) destructrices.
Fêtons le cinéma
Partir. Quitter une vie qui ne nous plaît pas. Gagner la terre où l’on se bat au nom de la foi et, ce faisant, la reconnaissance. L’Adieu à la Nuit s’ouvre sur une éclipse solaire, plonge le verger et le domaine équestre dans une obscurité passagère qui ne fait qu’abriter les arbres en fleurs l’espace d’un instant. Drame cosmique où les êtres, telles des étoiles, cherchent la lumière au péril de leur existence. La mort d’une étoile ne s’effectue-t-elle pas dans un jaillissement de blanc ? Ou de rouge, parfois. Des cerises au sweat d’Alex. André Téchiné choisit un cadre rural fortement structuré autour de valeurs communautaires pour mettre en scène la désagrégation d’un jeune homme aussitôt suivie de sa refonte dans une famille de substitution. D’entrée de jeu, Alex se définit comme orphelin : une mère décédée, un père à l’étranger. Son retour dans la campagne s’accompagne d’une quête désespérée, celle de la connexion internet, du dialogue avec les membres de sa nouvelle famille. L’entièreté du film repose sur l’impossible transmission des ondes au sein d’un complexe équestre, petit îlot de tranquillité situé en dehors des préoccupations idéologiques qui occupent la France. Pourtant quelques résonances éclatent çà et là : la radio de la voiture expose le score du Front National aux élections départementales, un score en hausse, un score qui annonce la victoire. Les ondes, tout passe par les ondes. Les lieux intimes se muent rapidement en zone de conflit entre deux visions du monde : la grand-mère cherche à comprendre son petit-fils, son petit-fils refuse d’écouter les craintes de sa grand-mère. Dans ce dialogue de sourds construit comme un vaste crescendo au terme duquel l’adieu se prononce et se vit, naît la nécessité de la parole. Parole dans une langue commune, dans un langage commun. Une parole dont l’utilité doit avant tout taire les silences, toujours plus loquaces que les bribes d’informations glanées lors des repas. L’Adieu à la Nuit se charpente sur l’incapacité d’une grand-mère à communiquer et à communier avec son petit-fils. Les deux termes se ressemblent et partagent l’idée d’union autour de valeurs communes. Malgré son athéisme revendiqué, Muriel mène un train de vie religieux : le jour est consacré à ses chevaux, à l’entraînement, aux concours et aux repas ; avec la nuit commence la chasse au sanglier. À l’instar des cerisiers, Muriel est enracinée dans son environnement. Au contraire d’Alex dont les va-et-vient expriment un besoin d’exil, un sentiment d’apatride écarté de sa véritable patrie. Ils sont inconciliables. Et c’est ce que filme Téchiné. Un sauvetage, in extremis. Qui débouche sur la haine de l’un et le silence de l’autre. Mais qui dessine surtout une perspective : l’écriture. Les mots savent recréer du lien, recoller les morceaux. Tel est l’acte de foi du cinéaste. Il faut maintenir le contact et faire sentir l’amour, un pas après l’autre. « La religion, ça donne de l’espoir », affirme Alex. La seule arme capable de combattre le fanatisme – et à la portée de chacun –, c’est l’amour.
- Meilleurs films
- Meilleurs films selon la presse