Après 7 ans de travail de 2010 à 2017 récompensés par un succès au box-office japonais, puis enfin sa sortie en France en 2022 dans tous les cinémas indépendants, « Junk Head » de Takahide Hori a le plaisir de se trouver dans ma vidéothèque en Blu-Ray (je n’avais pas eu l’occasion de le voir au cinéma) pour 1h40 de pure folie !
« Junk Head » nous conte l’histoire d’une humanité quasi-immortelle qui n’arrive plus à se reproduire, un homme appelé Parton est donc envoyé dans les sous-sols de la Terre pour trouver de l’aide auprès de mutants créés par les hommes, il ne s’attend pas à découvrir le monde souterrain bien plus dangereux qu’il n’y parait…
Autant le dire tout de suite, « Junk Head » est un bijou sacré d’animation stop-motion qui vous ravira par ses mouvements fluides, ses idées créatives et ses visuels époustouflants.
Côté scénario, j’ai trouvé qu’il partait un peu dans tous les sens à la moitié du film mais pour heureusement revenir à son objectif de départ sans trop de soucis.
Les personnages sont tous plus originaux les uns que les autres et certains sont mêmes drôlement attachants. Le design des monstres est vraiment bien réfléchi et nous fait penser tour à tour à « Alien », « Les Gardiens de la Galaxie », ou encore « Dune » pour les vers géants.
De plus, il faut souligner que Takahide Hori a quasiment tout fait entièrement seul : les personnages, les décors, la réalisation, le doublage, la musique, le montage.
Après, je dois reconnaitre que sur 1h40 il y a peut-être 10 ou 15 minutes de trop, en effet au bout d’un moment ça ralentit, ça prend bien son temps, ce n’est pas que c’est ennuyant, mais on aimerait que ça aille plus vite, qu’il y ait plus d’action.
Il y aussi la fin qui vient comme un cheveu sur la soupe et n’apporte pas de finalité à la quête de Parton, mais après quelques recherches, j’ai appris que « Junk Head » est le premier volet d’une trilogie, l’aventure de Parton et de ses amis n’est donc pas terminée !
Finalement, je comprends les raisons de son échec en France : c’est trop spécial. Les japonais sont habitués et adorent ce genre d’univers psychédélique, futuriste et un peu horrifique à la fois. Mais c’est dommage de ne pas lui laisser sa chance car il le mérite amplement.
Au final « Junk Head » est un film qui vaut le coup d’œil, ne serait-ce que pour les visuels qui vous marqueront la rétine.