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cylon86
2 544 abonnés
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3,0
Publiée le 5 décembre 2012
Robert Flaherty, père du documentaire romancé, s'aventure ici dans les îles désertées d'Aran pour suivre le quotidien d'une famille, du père qui part pêcher les requins, de la mère qui ramasse des algues et du fils qui veut partir en mer. Certes Flaherty réunit des personnes existantes pour leur faire jouer des rôles (le mari et la femme ne sont pas vraiment mariés) mais la réalité de leurs actions qu'il filme existe et il les retranscrit parfaitement, apportant même une touche de lyrisme à l'ensemble lors d'une mémorable scène de tempête. Quant au montage des scènes de pêche, il fait preuve d'une véritable modernité tout en restant dans le réalisme et l'intensité de l'action.
Un film magnifique qui cultive le doute entre pure fiction et documentaire par une succession de scènes d'un réalismes et d'une poésie incroyable. Le film porte une réelle réflexion sur la condition humaine de l'époque et captive durant toute sa première partie par des plans magnifiques de pèche en mer aussi bien que d'agriculture ou de simple quotidien. Malheureusement les plans, bien que toujours aussi beau, se répètent et je dois avouer avoir été lassé par ce qui pourtant ne m'a jamais lassé en directe, la mer et son déchainement.
En multipliant les plans R. Flaherty film la mer, les déchaînements des éléments, avec un dynamisme et une puissance uniques. C’est du grand art qui échappe à tout formatage, à toute banalité. On suit l’activité humaine avec intérêt, mais il faut bien dire que la mise en scène de la famille ou de la communauté de travail est tellement idéalisée qu’elle frôle le chromo.
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4,0
Publiée le 5 mars 2010
On y retrouve dans ce classique du genre le souvenir et le thème de "L'homme d'Aran", de Robert J. Flaherty, tant dans son exposition que dans le souci d'ètudier les plus petits dètails de la vie quotidienne de ces gens bourrus et courageux! Artiste d'une extraordinaire sensibilitè, dôtè d'un grand amour du genre humain et d'une grande sincèritè, Flaherty parcourt une fois de plus le monde avec cette île perdue dans l'immensitè de l'Ocèan, fixant toujours sur la pellicule des instants hautement poètiques! Dans son travail documentaire, la camèra, participant à la vie sociale, provoque des rèactions, intervient dans l'action, sollicite le personnage-acteur! Pour la petite anecdote la pêche au requin fût tournèe au tèlèobjectif sur un remorqueur! Un incontournable où la mer agitèe de "L'homme d'Aran" devient un personnage à part entière...
Avec Flaherty et sa façon de travailler,les 4 * coulent de source.Ce film là n'a pas la même puissance que Nanouk mais ,en vérité,Nanouk est incomparable.Ici,nous trouvons davantage de cinéma et encore plus d'importance aux éléments extérieurs. Une présence de la mer déferlant sur les rochers comme il ne doit pas y avoir d'équivalence dans toute l'histoire du septième art.La mer nous épuise dans nos fauteuils ,c'est dire ce que la réalité peut être.L'histoire de la terre que les habitants apportent pour faire pousser les pommes de terre serait touchante en d'autres lieux mais ,encore une fois, c'est la mer qui capte toute notre attention...Si Jean Gremillon a vu ce film ,il a du en être marqué à jamais.
Man of Aran est le plus beau des films réalisés par Flaherty !
Le cinéaste signe une oeuvre entre fiction et documentaire, en réalité des personnages fictifs grandement inspirés de personnes réelles dans un contexte absolument véridique !
Au final, Flaherty livre, en une succession de séquences d'une beauté stupéfiante, une réflexion magistrale sur la survie des hommes dans des conditions naturelles hostiles et dans des conditions sociales extrêmes !