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fabrice d.
26 abonnés
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3,5
Publiée le 2 décembre 2019
Ce film est d'une grande sensibilité, il est simple comme son personnage principal, le facteur Cheval. Il m'a permis de découvrir cette histoire un peu folle, d'un homme, un facteur, qui va se mettre à construire un palais pour lui mais surtout pour sa fille. Sans plan précis, sauf dans sa tête il se lance dans une oeuvre, qui deviendra plus tard un musée et qui sera consacré par Malraux dans les années 60. Le film met en scène un J. Gamblin époustouflant dans ce rôle de facteur bourru, simple, têtu: on se demande comment il fait pour prendre cette gestuelle et ce faciès un peu benêt. L. Casta est aussi très biens dan son rôle. La fin du film est très touchante aussi.
Un homme a un rêve, de beauté, diffus mais exigeant. Or cet homme est un simple facteur au début du xx ième siècle à la campagne ( c'est à dire le Moyen Âge pour nous). Tous les jours Il arpente les chemins lumineux mais caillouteux de l'arrière pays d'Aix, à raison de 32 km par jour. C'est un taiseux, un contemplatif comme sanglé dans une carapace. Puis un jour c'est l'illumination. Pour l'amour de sa merveilleuse enfant, il entreprend de construire un palais, un lieu enchanteur qui réunira tous les rêves de voyage de cet immobile, et ce sans rien connaître de l'architecture, de la sculpture, à partir de ces tonnes de cailloux qu'il ramène de ses longues tournées à la force des bras dans une brouette. On le prendra pour un fou, mais aussi pour un génie. Cet homme à part a la chance d'être compris, aimé et soutenu par les siens. Il ira donc jusqu'au bout de son rêve. Un acteur formidable qui habite ce personnage singulier avec force et conviction. Le parfum d'un temps révolu. Un très joli film.
Un film qui retrace l'histoire d'un solitaire particulièrement bien interprété par Jacques Gamblin. Le parti pris du film est d'une part de montrer le caractère asocial du personnage qui relève d'un autisme léger et d'autre part le présenter sous un angle assez poétique. Le film est relativement triste et silencieux mais pas misérabiliste, le tout est dans une forme de retenue assez philosophique sans être pédante. Vers la fin il n'est pas assez explicite sur la chronologie qui est cependant bien respectée avec des dates incrustées et quelques informations par le peu de dialogue. Dans le sens de l'autisme léger il y a une progression intelligente de son attitude et ouverture par la réalisation opiniâtre de ses rêves avec le soutient de ses proches. Il n'y a pas de romantisme ou de conflit exacerbé et c'est ce qui en fait dans le caractère un vrai film biographique aboutit.
J'étais dubitatif sur ce film que tous mes proches m'avaient recommandé. Hé bien je n'ai pas été déçu car il m'a vraiment beaucoup ému. Probablement que le scénario est romancé par rapport à la réalité des faits mais, globalement, les événements sont retranscrits avec fidélité. Jacques Gamblin campe un superbe facteur Cheval, autiste, solitaire, rêveur, bizarre mais terriblement attachant. Laetitia Casta est excellente dans un rôle pas toujours facile. On se prend d'amitié pour cet homme incompris qui, n'arrivant pas à exprimer ses émotions par les mots, décide de construire un palais pour sa fille Alice, qui décédera ensuite avant d'atteindre l'age adulte. Son parcours de vie est terriblement triste, ponctué de décès et de séparations. Au-delà de la réalisation du palais, qui est l'oeuvre d'une vie, c'est véritablement l'histoire exceptionnelle de Ferdinand Cheval que l'on découvre, et qui méritait véritablement d'être portée sur les écrans.
magnifique film historique , l'histoire d'un simple facteur de la Drôme qui construit son Palais idéal pendant toute sa vie , en ramassant les cailloux et bâtir son rêve.
C'est vrai qu'elle est incroyable cette histoire. Et ce long-métrage de Nils Tavernier est un bel écrin pour la découvrir ou la redécouvrir. La poésie qui émane du personnage principal confronté à l'âpreté de la vie est réellement touchante. Et Jacques Gamblin nous en propose une magnifique interprétation, entouré de bons acteurs. Cheval semble être un lointain cousin de Mark Hogancamp, dont Robert Zemeckis s'est inspiré pour réaliser le formidable "Bienvenue à Marwen", sorti quelques semaines plus tôt. Pour les deux personnages, il s'agit en effet de créer pour survivre. Dans son biopic, Nils Tavernier met en valeur la beauté singulière du palais idéal, ainsi que la belle nature sur laquelle il est né. Il y a ainsi plusieurs somptueuses images. Peut-être un peu trop didactique dans sa forme globale, "L'Incroyable Histoire du facteur Cheval" demeure une jolie curiosité.
Même si je sais qu’ils sont rarement à classer dans les grandes réussites, j’ai toujours eu un faible pour les biopics, qu’ils concernent des personnalités prestigieuses ou plus modestes, et même si le cinéma français est généralement infoutu d’y mettre des moyens suffisants. Ici, on est du côté du modeste mais aussi de l’atypique : la vie de Ferdinand Cheval, employé des postes dans la Drôme dans la seconde moitié du 19ème siècle, qui passa 33 années de sa vie à bâtir un palais de pierre fantasmagorique issu de sa seule imagination, devenu aujourd’hui une attraction touristique et une pièce du patrimoine national. Comme il était hors de question de filmer deux heures de maçonnerie et de plafonnage, le réalisateur Nils Tavernier s’attache aux pas du personnage, campagnard introspectif et taciturne et à sa vie privée parsemée de tragédies : il survivra à ses deux épouses et à tous ses enfants. Dans ce rôle d’incarnation pur et dur, Jacques Gamblin plisse les yeux, ferme son visage, neutralise ses expressions. Ce type d’’incarnation “physique” façon Anthony Hopkins n’a plus trop la cote aujourd’hui mais elle permet de relier avec simplicité la personnalité autistique de cet humble fonctionnaire avec l’obstination et la créativité hors-norme dont il fit preuve sa vie durant. Dans l’ensemble, il y a peu d’originalité ou d’audace à signaler dans ce portrait pittoresque, très “téléfilm du service public” vu la modestie de ses moyens, d’un homme pittoresque : c’est l’avantage d’avoir un très bon sujet, pour intéresser le chaland, il ne reste alors plus qu’à livrer un travail soigné et répondant aux normes minimales en matière d’art cinématographique.
Ce film est une superbe histoire d'amour. Nils Tavernier a voulu faire de son facteur un être plus mystérieux et taciturne que la probable réalité pour en extraire une folie uniquement mue par l'amour. C'est touchant, émouvant, c'est du pathos en flacon de deux litres mais c'est une véritable oeuvre d'art. Comme celle du modeste héros, ce film peut paraitre simple voire naïf mais il faut un travail considérable pour aboutir à cette simplicité. La photographie est magnifique, la réalisation discrète et Jacques Gamblin est juste bouleversant. La petite douceur de ce mois de janvier.
"L'incroyable histoire du facteur Cheval " ou " Comment aller jusqu'au bout de ses rêves". Dans un film se positionnant entre la biographie et le documentaire, Nils Tavernier évoque sans tapage la vie d'un homme qui s'et rendu célèbre malgré lui. Cette lenteur dans le film, la couleur proche du sépia, la mise en scène millimétrée, ces paysages de la Drôme sublimés par un prise de vue proche de la perfection et surtout l'interprétation magistrale de J. Gamblin et Laetitia Casta, redonnent à cette histoire locale connue, peut être un peu superficiellement un autre vérité pleine d'humanité. Dans ce film il n'est plus question de virtualité. Cette construction naïve existe concrètement, elle a été l'oeuvre d'un homme extra-ordinaire que la vie n'a pas épargné en lui enlevant ses enfants. Cependant, malgré ces épreuves, il n'a pas sombré dans la désespérance. Une belle leçon de courage et de ténacité, qualités souvent absentes de nos jours, un siècle plus tard.
Ce film retrace l'histoire incroyable du facteur Cheval qui consacra 33 années de sa vie à construire, seul, dans son petit village de la Drôme, le "Palais idéal", dédié à sa fille Alice décédée prématurément. Le film offre des vues splendides sur cet édifice à l'architecture hors du commun. Jacques Gamblin, bouleversant en facteur Cheval, est extraordinaire. Une merveille de sensibilité.
Un très beau et très bon film. Époustouflant Jacques Gamblin dans un rôle pas facile , beaucoup d’émotions passe dans son regard et dans ses attitudes. Laetitia Casta est excellente . L’histoire de ce Facteur Cheval est bouleversante et bien décrit, des paysages magnifiques et une belle lumière. A voir
Film épuré avec un Jacques Gamblin superbe ! La tragédie d'un homme qui s'accroche à son rêve...que l'on peut toujours visité. A voir pour fuir l'ordinaire !
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5,0
Publiée le 10 juillet 2020
L'Incroyable histoire du Facteur Cheval est l'histoire authentique de ce facteur de campagne qui décennies après décennies a ramassé des pierres au cours de ses promenades pour les garder et les utiliser pour construire une sorte de palais gigantesque. C'était un rêveur un homme hors du monde réel. Un film très émouvant joué par un génial Jacques Gamblin. Un homme qui garde ses sentiments principalement pour lui-même pour construire un palais à partir de pierres dans la campagne. Guidé par des photos sur des cartes postales il les a ramassées sur ses 32 km de ronde quotidienne à travers une belle campagne française très impressionnante. Le projet a duré 33 ans et pendant tous ce temps il a continué ses fonctions de facteur. Le palais se trouve encore aujourd'hui à Hauterives en France. Du grand cinéma français destiné à tout le monde mais malheureusement pas un film que tout le monde appréciera. Et c'est dommage...