Derniers Avis : The Unthinkable - Page 2

Le succès à domicile inattendu de cette première production d’un collectif de jeunes réalisateurs suédois, qui plus est financé par Kickstarter, tient à ce qu’ils sont arrivés pile au bon moment, en révélateur des angoisses existentielles d’un ancien paradis nordique qui a succombé à la peur de l’instabilité du monde extérieur et d’un ordre international en pleine déliquescence : N’oublions pas que la Suède a été le premier pays d’Europe à rétablir le service militaire et à fournir des manuels de survie à sa population, tant la perception d’une possible agression russe est devenue une psychose nationale. Pourtant, personne ne dit que c’est la Russie qui est responsables des attentats, des coupures de courant et des attaques false-flag qui frappent le royaume tout au long du film: c’est juste que les scénaristes le pensaient très très fort. Pourtant, même si le résultat se montre assez prodigue en action, il serait réducteur d’assimiler ‘The unthinkable’ à un simple Survival patriotique bas-du-front : vous savez, les Scandinaves, même quand ils font face à un contexte hyper tendu, ils le font en silence et survivre n’a pas l’air de leur faire plus plaisir que ça, sans compter que ce sont des gens un peu bloqués dès qu’il s’agit de parler d’émotions. Ce sont donc ces émotions, refoulées pour la plupart; qui irriguent la totalité du scénario, alors que les services publics et l’approvisionnement s’effondrent et que les gens sont victimes de crises amnésiques beaucoup plus inquiétantes : on suit ainsi les conséquences d’une relation amoureuse naissante tuée dans l’oeuf par le silence et le non-dit, le combat solitaire d’un père protecteur et survivaliste qui ne sait exprimer son affection que par la colère ou les pérégrinations d’un fils presque autiste et tendu vers un seul but : ce n’est pas toujours passionnant, ce n’est pas toujours très profond, ces différents personnages sont d’une froideur et d’une impassibilité typiquement scandinaves mais tout cela mis ensemble, ça permet d’orchestrer le script avec la rigueur d’une partition classique, sans compter qu’en dépit d’un budget larvaire, ‘The Unthinkable’ se paye le luxe d’avoir une vraie gueule de blockbuster quand il s’en donne la peine !

Europe s'est inventé un pseudo ennemi et c'est bien sûr la Russie... peut-être que ça suffit!
Une provocation et une ignorance totale pour une autre nation...Film trop naze...
Vivons tous en paix et réglons nos problèmes par nos propres moyens...
Suffira mentir!

L’exercice périlleux qui consiste à mêler l’intime au chaos est parfaitement réussi. On a affaire à un cinéma qui considère les spectateurs comme intelligents. On oubliera donc quelques invraisemblances et 2 ou 3 longueurs pour se concentrer sur l’approche originale, la virtuosité de la mise en scène, le sens du rythme et la complexité du caractère de chaque personnage. Nous sommes loin des blockbusters qui véhiculent archétypes et vision binaire du monde. C’est rare et salutaire.

Génial, efficace, subtil !
Très bien réalisé et je suis vraiment critique en général ,le cinéma scandinave m'a souvent agréablement surpris ces dernières années,il n'a rien à envier aux autres .

Scénario catastrophe...mais quelle catastrophe ? Film difficile à suivre, malgré le fait que les acteurs soient plutôt convaincants... Je reste dubitatif...Le seul fil conducteur du scénario est la tristesse, l'erreur, le regret, la destruction, l'ennemi inconnu, la menace permanente, encore la destruction, l'attaque bactériologique... Film très négatif, jusqu'à l'absurde, sans grand intérêt, à consommer avec beaucoup de modération...

j'aurai aimé vous dire que j'ai apprécié ce film, mais je reste assez mitigé, sur ce mélange surréaliste entre le drame familial et le film catastrophe et légèrement SF, ou tout est brouillé constamment. il y a pourtant de bonnes idées, mais a force de trop vouloir en faire a tous les niveaux, on en perd les specateurs ...

Triplement primé au festival de Gérardmer mais moi ça ne pas emballé sur toute la ligne.Pendant presque la 1 ère heure du film,il ne se passe pas grand chose.Et après ça part un peu dans tous les sens et laisse sous-entendre que c'est une spoiler: attaque terroriste russe.
.Curieux film suédois difficile à cerner!

Je suis content et déçu à la fois ! Evidemment on en voit très rarement des films venant de la Suède, et The Unthinkable gère parfaitement le côté apocalyptique, il joue sur notre incompréhension, sur le mystère, et de notre imagination. Les personnages sont très bon, certes c'est très romancé notamment avec le père que j'ai trouvé incroyable, ce film joue sur le côté symbolique et sur des messages mais il ne faut pas s'arrêter sur les scènes qui paraissent absurde. La fin du film est très touchante, je dirais même qu'elle a réussi à stopper le temps pour nous montrer ces derniers instant de bonheur qui s'effacent. De manière général c'est un bon film, même si j'avais cette impression qu'il me poussait au suicide car bordel les relations familiales étaient insupportable, insoutenable. Mais à vrai dire ce qui m'a le plus dérangé, c'est l'aspect politique du film, en effet l'auteur de ces "accidents" serait un Etat, en l'occurrence ici la Russie qui avait pour but de détruire la Suède et la mettre hors jeu au niveau des énergies et ressources qu'elle possède, alors autant la fin m'a beaucoup touché autant l'aspect propagande m'a profondément déçu surtout l'extrait de Vladimir Poutine qui est pris hors contexte et une fausse traduction pour appuyer leur critique et dénoncer ce qu'on appellerait "l'impérialisme russe". Je ne compte pas faire un discours politique car ce n'est pas l'endroit pour, mais je dis simplement que la critique de ce film est très maladroite et qu'il aurait fallu garder cela sous silence et évoquer simplement une "armé" sans désigner un Etat en particulier, ainsi il n'y aurait pas de parti pris et un message de paix qui toucherait tout le monde.

Difficile de ne pas être très déçu tant les situations les plus invraisemblables s'enchaînent sans le moindre souci de réalisme scénaristique.
Seules les relations inter-personnages restent crédibles, mais est-ce bien la promesse d'un titre pareil?

Ce film suédois m'a particulièrement surpris par son histoire, on ne sait pas ce qui arrive, on vit les péripéties avec les personnages... On est captivé, intrigué, perdu, bouleversé... Maîtrisé et bien réalisé... Des talents à suivre...

Rarement vu un film aussi idiot... Mal tourné (même les scènes apocalyptiques sont grotesques: bagnoles jouant à saute-mouton, pont écroulé et autres bidules qui font baver les crétins réduits à la lecture de "Oui-oui et les p'tites chandelles"), mal interprété (père, fils et ministre ont des faces de cul avec leur quatre expressions rivalisant de vacuité avec Tom Cruise), mal scénarisé (les invraisemblances sont innombrables, les flash-back ridicules)... Et le tout est noyé dans une mièvrerie sentimentale grotesque, une approche politique franchement ignoble auxquelles se superposent des brouhahas sonores qui sont, au générique, qualifiés de musique... Je suis resté bouche bée devant une telle nullité, ne pouvant l'interrompre tant les scènes se succédant progressaient dans les profondeurs de l'imbécilité... A voir ne serait-ce que pour ces simples raisons: mesurer le niveau mental des critiques professionnels du septième art, avoir une idée de ce qui ne doit jamais être fait lorsqu'on dispose de millions d'euros (ou d'équivalents), comprendre comment la politique la plus odieuse peut filtrer au travers d'images du même niveau que les laudateurs du film: débile!

Un film surprenant qui vous sort des standards, c'est très bien fait, belle qualité et c'est bleufant de réalisme. On se laisse doucement glisser dans une histoire hors du commun. Ça fait du bien aux yeux et au cinéma.

Le collectif "Crazy Pictures", une bande de cinq potes suédois surdoués en matière de courts-métrages, a eu la curieuse d'idée d'organiser un rendez-vous amoureux entre le cinéma nordique et Roland Emmerich, de filmer leurs étranges ébats et d'appeler judicieusement le résultat "The Unthinkable". Bon, ce titre international n'est pas de leur fait (on peut traduire l'original par "Le temps des fleurs est venu" en référence à la fête suédoise du solstice, Midsommar, pendant laquelle la majeure partie du film se déroule) mais le concept de ce long-métrage terriblement bancal est en effet très proche de ce qu'on peut imaginer d'une rencontre aussi improbable...
Pendant un peu moins d'une heure, la première question que l'on se pose devant "The Unthinkable" est clairement "Qu'est-ce que ce truc peut bien vouloir nous raconter ?". Le spectateur vient sans doute là pour découvrir le film ayant remporté quelques prix au Festival de Gerardmer de 2019 mais le voilà face à une espèce de drame familial intimiste complètement absurde où l'on nous présente des personnages inintéressants comme on en a rarement croisé.
Alors qu'un père lunatique auto-sabote de manière irrationnelle sa vie familiale, son fils Alex, un adolescent mal dans sa peau, décide d'en faire de même en agissant en parfait idiot avec la seule fille susceptible de l'aimer. Pris au piège d'un conflit insoluble père-fils, Alex décide de quitter son village natal et part s'installer dans un appartement de son oncle à Stockholm. Là-bas, au fil des années, il devient un célébre musicien replié sur le seul souvenir de son amour d'enfance. Pendant que de mystérieuses attaques terroristes frappent la capitale suédoise, l'artiste misanthrope apprend le décès de sa mère et revient assister à l'enterrement dans son village où il va immanquablement croiser son père devenu un adepte des théories complotistes (il voit des méchants russes déguisés en touristes allemands ramasseurs de mûres partout... oui...) et celle qui a autrefois fait palpiter son petit coeur...
Voilà, résumé ainsi, ça a forcément l'air aussi bête que facile... et ça l'est même carrément ! L'absurdité des comportements de ces personnages les rendent tout simplement invraisemblables à chaque instant. L'idée d'un héros dont la misanthropie trouve l'origine dans cet escalier de souffrances à la fois familiale et sentimentale n'était pas si mauvaise mais, à l'écran, Alex est juste antipathique d'un bout à l'autre, pas aidé en plus par la prestation malheureuse de son interprète qui a le don incroyable d'enchaîner un nombre incalculable de têtes d'idiot du village. Et puis, il y a toujours cette impression que la progression du parcours de cet adulescent tourné vers ses traumas d'enfance pour muter en véritable adulte prêt à s'affirmer est déjà connue par avance... et, devinez quoi, le film ne nous contredira jamais sur ce point en prenant toujours maladroitement les directions les plus attendues qu'il soit par la suite.
Cela dit, même si l'écriture dramatique de ses personnages est aux fraises, il est impossible de ne pas être épaté par l'aspect formel léché de "The Unthinkable". Quoique l'on pense de cette exposition chaotique sur le fond, le collectif de réalisateurs fait incontestablement honneur à sa réputation et à ses ambitions en étant quasiment irréprochable sur tous les domaines techniques -de la réalisation à la photographie en passant par une extraordinaire bande originale, tout est sublime- mais échoue pour l'heure à nous convaincre sur la viabilité scénaristique de toute cette affaire. Cette dichotomie qualitative entre le fond et la forme ne va d'ailleurs faire que s'accroître par la suite...
Lorsque "l'impensable" se produit, la finalité de l'approche des "Crazy Pictures" trouve véritablement son sens : en débutant le film par un traitement intimiste, leur volonté était clairement de faire vivre un événement apocalyptique à l'échelle humaine de leurs personnages. En ce sens, leur grande idée est de garder très longtemps une partie du mystère entourant les étranges phénomènes dont les héros sont victimes et de nous placer dans le même état d'incompréhension et d'urgence face au chaos qui les entoure. De ce seul point de vue de traitement, le film se met à fonctionner : abordées toujours à la frontière du spectaculaire et du réalisme, les séquences de pur film catastrophe sont invariablement saisissantes par leur manière d'impliquer les protagonistes (et nous avec) dans le désordre d'un pays en train de sombrer pour des raisons que tous ignorent et, au niveau de la mise en scène, "The Unthinkable" prend encore une toute autre ampleur grâce notamment à des effets spéciaux extrêmement réussis s'inscrivant dans la logique voulue de côtoyer le réel de l'ensemble.
Le problème, c'est qu'en ayant loupé l'écriture dramatique de sa première partie, dès que le film se refixe sur ses personnages en tentant de nous attacher à leurs sorts respectifs... ben... on s'en fiche, quoi... mais d'une force assez impressionnante, d'autant que tous leurs développements personnels sont tout aussi mal amenés que prévisibles.
Au delà du seul aspect de film catastrophe, c'est d'ailleurs là que la comparaison avec le cinéma de Roland Emmerich prend tout son sens, dans notre détachement total face à ces personnages. Le cinéaste allemand, lui, en dessine les gros contours caricaturaux au surligneur et les fait courir rapidement au milieu de gigantesques explosions, ici, on a tenté l'inverse en se focalisant d'abord grandement sur les développements de leur intimité pour ensuite rentrer dans le dur de l'action mais le résultat est le même car "The Unthinkable" a totalement loupé le coche niveau écriture et, dans un cas comme dans l'autre, nous voilà en train de suivre des personnages désincarnés et qui ne méritent pas une seule seconde notre empathie.
On se raccroche ainsi à la beauté plastique de l'ensemble et au mystère bien plus réussi que le reste entourant cette apocalypse. C'est là que le film réserve quelques-uns de ses plus chouettes moments entre le distillement d'indices du côté du père paranoïaque et d'une femme haut-placée. Il est d'ailleurs dommage que le film ne se concentre pas plus sur cette dernière car, dans ce cas précis, il fait invariablement mouche en montrant le désagrègement des institutions suédoises jusqu'à une séquence très pertinente où les derniers représentants du pouvoir sombrent eux aussi dans un chaos autoritaire.
Mais non, au lieu de ça, "The Unthinkable" préférera se fixer sur l'évolution lamentable de son héros où le contexte apocalyptique n'est plus qu'un simple outil à ce dessein scénaristique. Le film va ainsi devenir interminable et très souvent risible vu la finesse avec laquelle sont amenées les situations les plus grotesques qu'il soit pour permettre la guérison d'Alex de tous ses petits traumas futiles.
Et il y aura cette fin reposant sur une excellente idée. Elle aurait pu être magnifique, bouleversante, d'une poésie infinie... Bref, une de ces fins qui vous marquent durablement en vous mettant la larme à l'oeil. Mais, comme tout le reste, elle met en scène un personnage auquel personne n'est parvenu à nous attacher l'espace d'une seconde et la vacuité émotionnelle dans laquelle elle se déroule alors qu'elle aurait dû en être une explosion est la parfaite traduction de ce pétard trempé jusqu'au moindre grain de poudre qu'a pu représenter la découverte de "The Unthinkable"...
Cinq têtes pensantes derrière le film mais aucune capable de se rendre compte de la pauvreté des personnages au coeur de leur projet. Avec cette omission qualitative majeure, "The Unthinkable" était déjà condamné à l'échec par avance. Il n'en restera qu'une tentative réussie de film apocalyptique nordique d'un point de vue esthétique. En mêlant l'approche réaliste de ce cinéma au grand spectacle des blockbusters hollywoodiens, le collectif aura au moins prouvé qu'il y a une partition différente à jouer de ce côté par rapport aux canons habituels du genre. Pour le reste, on aura rarement vu un film brasser autant de vent sur la forme pour un résultat aussi anecdotique sur le fond. Quelle déception !

Étonnant toutes ces critiques négatives aussi faciles sur le film.

Déjà niveau scénario c'est caler et extrêmement riche . Le film peut être en effet comparé à "The Rain" cependant il me paraît un peu plus noir et plus travailler, collant bout à bout différente histoire, événement, de la relation des personnages principaux du plus jeune âge à l'âge adulte où tout se bouscule soudainement dans le monde qui les entoure et a un impact direct sur leur vie et histoire personnelle.

Le visuel (ou photographie) parlons-en : c'est un chef-d’œuvre, j'ai cru regarder un certain "Mad Max Fury Road" durant les scènes d'action ou encore "The Handmaid's Tale" durant les autres moments. Les images sont superbes et très bien travailler et pas censurer à tout vas, le réalisateur montre tout tel un chef d'orchestre.

Le plus plaisant est le coté historique de celui-ci, même si la Russie a souvent le dos large, il est vrai que c'est un pays qui est souvent là où arrive des mini guerre froide (Syrie, Venezuela, Crimée, Ukraine) et donc le petit clin d’œil à la fin du film spoiler: avec poutine
est tout bonnement bien trouvé et historiquement logique spoiler: (même si je doute que le poison dans le film existe vraiment)


L'histoire du personnage principale est pas mal même s'il est avant tout joué par des mimique et comportement physique plus que verbal. Mais bon son change des discours sans fin. Les autres personnages sont pas mal non plus même si parfois on a du mal à en connaitre suffisamment sur eux ou à les comprendre.

Sinon chapeau à ce film qui, si c'est vrai, a été réalisé sur 7 années par un collectif, à de quoi bien tenir tête aux grosses productions hollywoodiennes qui sont certes réalisées plus rapidement et avec de grosses vedettes à l'affiche, sans pour autant dépasser ce qui a été réaliser ici.

Un film d'action suédois, c'est original car c'est un pays dont on ne voit que très peu de productions cinématographiques, et avec une bande-annonce comme la sienne, il faut reconnaître que cet ensemble est de nature à convaincre de se le procurer. C'est en tout cas ce que j'ai fait.
Mon impression après l'avoir vu ? A cause de ses nombreuses lenteurs, son unique intérêt à mes yeux repose sur les scènes d'action ainsi que sur et le suspens lié à la suite des attaques, pas sur ses sous-intrigues (les relations entre le personnage principal et son père, ainsi qu'avec la fille qu'il avait connu plus jeune), qui ne m'ont pas du tout captivé.
Par ailleurs, j'ai modérément goûté la façon dont il se termine spoiler: autant à cause du sort de celui qu'on a suivi pendant plus de deux heures que pour l'origine des attaques, non explicitée, même si l'extrait de vidéo de Poutine qui dit juste avant le générique final que "l'économie russe se stabilise" sous-entend clairement pour moi que les russes sont les responsables
.
Certains passages de la BO m'ont fait penser à celle d'Interstellar, que je trouve magnifique.
Bref, "Le temps des fleurs vient maintenant" (traduction du titre suédois) est regardable, mais décevant au final.