Un film savoureux et burlesque qui met en scène des personnages attachants. Mario Monicelli réalise un film plein d'énergie emblématique de la comédie à l'italienne. Une brochette d'acteurs extraordinaires, des situations surréalistes et des gaffes à la pelle, le tout enrobé d'un soupçon d'amour et de romance ; voilà la recette de ce film réussi. La narration est vraiment bien sentie et tout s'enchaîne avec une grande fluidité, et surtout sans temps mort. La réalisation est efficace et fonctionne très bien, avec souvent du hors-champ et quelques effets bien sentis. Un bon moment de cinéma qui inspirera sans doute ses successeurs (tontons flingueurs et autres succès français).
L’un des beaux exemples de l’âge d’or de la comédie Italienne, de l’époque des De Sica, Rosselini, Risi .Tout y est , une histoire loufoque , farfelue, de petites gens du Lumpen prolétarait italien. Des personnages un peu pitoyables mais tellement attachants. Tout est basé sur le projet d’un cambriolage qui doit rapporter le gros lot. Mais tout s’organise très mal ,tout part de travers. L’itinéraire ubuesque pour atteindre l’appartement , l’attente sur la verrière est une scène culte , comme l’est la percée du mur qui aboutit finalement sur la cuisine où est Toto. La sortie au petit matin dans les banlieues lugubres, avec les policiers qui passent en vélo autour, est intense comme comme un drame Shakpearien. Au final Gasman se fait embarqué avec un groupe de travailleur journalier contre sa volonté, comme happé par la vie normale, on est dans du Charlot ou du Buster Keaton , tout cela avec une pantomime hilarante. C’était la force de ce cinéma , de transformer l’aventure minable de petites gens en drame Humain, en tragédie Grecque. Les acteurs sont bien sûr formidable, avec Gasman au summum de son art et Toto, unique dans son style, un monstre sacré. Le film fonctionne toujours aussi bien et n’a pas vieillit:.
Avec cette énergique et hilarante comédie populaire, le réalisateur Mario Monicelli s'inscrit dans la plus pure tradition comique italienne. Utilisant le concept toujours efficace des « bras cassés », ce film relatant les déboires d'une bande d'apprentis cambrioleurs pas franchement doués s'avère un puissant anxiolytique. Porté par un casting de redoutables pitres, dans lequel s'intègrent les immenses (également par la taille pour le premier) Vittorio Gassman et Marcelo Mastroianni, cette farce tragi-comique s'impose comme un modèle du genre. Les dialogues sont succulents, les gags font mouche, la réalisation est très bonne et la chute particulièrement bien trouvée. Une certaines tendresse se dégage également de chacun des personnages et les magnifiques Claudia Cardinale et Carla Gravina complètent le casting et apportent la juste touche de romance à cet astucieux mélange. A l'instar de ces fameuses « pâtes aux pois chiches », on en reprendrait volontiers ! Un petit chef d'oeuvre dans le genre.
Un film totalement jubilatoire ou l on suit une bande de bras cassés qui va tenter un coup plutôt facile et pourtant leur manière "scientifique" de le préparer va poser quelques soucis. Le ton est volontairement léger et les dialogues ajoute à se côté démerde et insouciant du film. Chaque personnage ajoute sa propre personnalité à cette bande improbable. Les acteurs sur jouent un peu mais le cinéma de cette époque voulait cela aussi.
Film sympa on replonge dans une déjà lointaine décennie... ce film est assez divertissant mais pas vraiment passionnant je me suis parfois un peu ennuyé mais par bonheur ces désagréments ne dure guère... Lors de sa sortie en 1958 ça devait être plus novateur en son temps...étant donné que ce film est perçu comme une des toutes premières comédies italiennes considéré comme réussie... L'intérêt du film est aussi de se documenter sur une époque et humer l'atmosphère qui y règne; l'humour y est parfois volontairement naive et simple...ce qui n'est pas une mauvaise chose... Par ailleurs il m'a fallu du temps pour reconnaître Vittorio Gassman dont je n'avais vu qu' à travers de précieux films des années 70, je crois bien que c'est lui qui a le rôle le plus riche...la fin est meilleur; assez rigolote et doucement ironique...
"Le pigeon" de Mario Monicelli, un des maîtres de la comédie italienne, est un véritable petit bijou. Une mise en scène parfaite, qui nous fait suivre les péripéties de Pépé et sa bande s'apprêtant à faire un gros casse...spoiler: (vous vous doutez bien que les choses vont être plus compliquées que prévu) Les dialogues et les péripéties que vont vivre les protagonistes sont tout simplement excellents, hilarants. Ce film est un pur régal; un humour parfaitement dosé qui n'a pas pris une ride. Les acteurs sont géniaux; c'est la première collaboration entre Vittorio Gassman et Mario Monicelli (8 autres suivront). Il y a également Marcello Mastroianni, Toto, Claudia Cardinale (un de ses premiers rôles au cinéma) et Renato Salvatori. "Le pigeon", c'est que du bonheur. Splendido ! Une de mes comédies préférées.
Une superbe galerie de minables, tous bien campés, hâbleurs et bras cassés mais qui finissent par nous attendrir (à l'exception du "sicilien", toutefois"). Considéré comme la comédie fondatrice du comique à l'italienne, ce film sans aucun temps mort est à redécouvrir d'urgence. Il est sans doute là le vrai génie du cinéma italien, inutile d'aller le chercher chez Antonioni.
En faisant de la détresse sociale de ses contemporains, qu’il avait jusque-là traitée avec gravité au travers du courant néoréaliste, comme support à un humour plein d’entrain, Mario Monicelli a ouvert la voie à un style de comédies qui devint le cœur de la production italienne dans les années soixante. Le simple fait d’avoir réuni un casting aussi prestigieux, Vittorio Gassman et Marcello Mastroianni (qui devinrent tous deux des figures emblématiques du genre) mais aussi Toto déjà connu en Italie pour ses comédies, avait de quoi assurer à Le pigeon un accueil public favorable mais le fait de voir cette joyeuse de cambrioleurs maladroits se démener pour accomplir leur forfait s’avère un spectacle aussi hilarant qu’émouvant. L’autre bonne surprise du casting est cette actrice inconnue qui deviendra la star qu’on connait, la magnifique Claudia Cardinale. Le ton très burlesque des gags et du jeu des acteurs de cette pitrerie et la peinture amère de son contexte forment un cocktail vraiment particulier qui, un demi-siècle, garde tout son impact tragicomique.
"Le Pigeon" est un film fondateur, dont l'impact a certes décliné avec le temps mais qui garde bien des atouts dans sa manche. Première comédie italienne a rencontrer un véritable succès critique et public, à l'étranger comme en Italie; premier grand rôle comique de Vittorio Gassman, qui allait les enchaîner par la suite; quasiment première apparition à l'écran de Claudia Cardinale, qui à l'époque avait encore besoin d'être doublée en italien; et surtout, chaînon indispensable entre les grandes comédies des années 60-70 et le néo-réalisme de l'immédiat après-guerre, dont Monicelli se réclame ouvertement. Décors choisis dans les banlieues en construction du Rome des années 50, personnages mi-prolos mi-demis-sel luttant pour s'en sortir et accumulant les plans foireux, bien au-dessus de leurs faibles moyens. Il y a une forme de candeur et d'optimisme bien rafraîchissante. La dureté des rapports entre les individus alterne avec des éclairs d'humanité, l'ironie et le burlesque non sont jamais pollués par le cynisme - tant il est vrai que les Italiens sentent, plus facilement que les Français, que la bonne humeur est la meilleure arme face aux saloperies de la vie. Une parodie sympa, enfin, des films de casse américains. La limite, c'est que l'arrière-plan social qui fait la richesse du "Pigeon" a beaucoup changé, et que le film fait peu écho aux sensibilités et aux enjeux d'aujourd'hui. C'est l'inconvénient du réalisme: il perd vite de son actualité. Mais quand on aligne au générique Gassman, Mastroianni, Salvatori, Cardinale et Toto (pour ne citer que les plus fameux), on a quand même quelques arguments pour passer la rampe des années...
Très magistrale entrée cinématographique pour l'année 2013 avec ce film qui est le prototype même de la comédie à l'italienne, la première a avoir eu une véritable audience internationale et qui résume à elle seule le genre. Contexte social réaliste qu'un tournage en extérieurs ne fait que mieux souligner, scénario aussi brillant que le casse raconté est minable et le casse raconté est totalement minable, dialogues aux petits oignons, numéros d'acteurs tous grandioses par un casting qui fait vraiment trop rêver (la crème de la crème du cinéma italien, Gassman, Mastroianni, etc...), la bande de bras cassés qui forment une grande partie des personnages du film est filmée avec autant de tendresse que de drôlerie ce qui provoque un attachement instantané avec le spectateur (en fait tous les personnages sont attachants !!!) qui ne les quitte vraiment qu'à regret, et une fin qui est un régal au sens propre comme au sens figuré. Un véritable joyau de perfection qu'on a plaisir à regarder si on emploie un gros euphémisme, et qu'on aura certainement encore plus de plaisir à revoir. Pas de doute, Mario Monicelli était un très grand. Un chef d’œuvre.
Film qui lança la mode de la comédie à l'italienne,"Le Pigeon"(1958)demeure toujours aussi ludique et jubilatoire,avec cette bande de bras cassés pas fichus d'organiser correctement un casse.On rit avec eux et pas contre eux,tellement leur côté pathétique est racheté par une humanité et une maladresse désarmante.Mario Monicelli noublie pas non plus un arrière-fond social,car ces 5 amateurs sont des sans-grades,qui vivent dans les faubourgs pittoresques du Rome des années 50,et qui essayent de s'en sortir par des combines plus ou moins hasardeuses.Saveur ultime:on apprend à la fin que n'importe lequel d'entre eux serait capable de travailler.C'est donc volontairement qu'ils vivent en marge,comme pour adresser un pied de nez à l'évolution de la société.Le casting rassemble la crème des acteurs italiens de l'époque.Vittorio Gassman est le chef de file,boxeur du dimanche et dragueur balourd.Marcello Mastroïanni est un photographe très amteur,père poule.Renato Salvatori est un Sicilien égaré à la "Grande Ville",alors que Toto se mue en organisateur toujours poursuivi par les carabinieri!A noter aussi les premiers pas de l'éternelle Claudia Cardinale en soeur séquestrée.Les péripéties sont toujours inventives,dans un rythme enlevé,et avec un attachement pour ses personnages jamais démenti.Incontournable.