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Ducerceau
14 abonnés
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4,0
Publiée le 29 avril 2021
Une comédie à l'italienne sur fond de néoréalisme italien. Une bande de bras-cassés (au sens propre et au figuré) monte un casse du coffre d'un prêteur sur gages. Mais rien à voir avec la préparation minutieuse et ingénieuse des Océans 11, 12 ou 13 ! Tout est dans la plus ridicule improvisation source d'une avalanche de gags jusqu'à l'explosion finale.
Excellent film N&B bénéficiant d’une technique (photo, cadrage, montage, mise en scène) impeccable, d’un humour haut de gamme, de dialogues savoureux et d’une très bonne distribution. Les vingt premières minutes sont parfaites.
« Le pigeon » de Mario Monicelli (1959) se laisse voir et revoir avec un grand plaisir ! Une bande de 5 pieds nickelés cambrioleurs : Peppe (Vittorio Gassman), boxeur minable ; Mario (Renato Salvatori), orphelin ayant 3 mamans ; Tibério (Marcello Mastroianni), photographe dont la femme est en prison et doit s’occuper de son bébé ; Michele dit Ferribotte (Tiberio Murgia), Sicilien garant de l’honneur de sa sœur (Claudia Cardinale dans son premier rôle) et un vieillard très gourmand (Carlo Pisacane dont la voix française est Louis de Funès). Ils veulent s’emparer du coffre-fort d’un mont de Piété suite à un projet entendu en prison par Peppe le boxeur devenu le pigeon (un mouton) de Cosimo. Le film est bien mené avec des répliques percutantes et des rôles secondaires très bien vus : le fameux Toto livreur de kits pour réussir un cambriolage parfait ; Claudia Cardinale qui s’éprend de Pepe et la petite soubrette aux 3 fiancés ! Un film plein de bonheur et qui vous donne envie de manger des nouilles aux pois chiches !
4 789 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 16 décembre 2020
Un personnage s'approche d'un autre pour lui faire porter le chapeau d'un crime. Mais il ne peut pas le faire alors il suggère quelqu'un d'autre. Le troisième personnage ne peut pas le faire non plus. Bientôt une demi-douzaine de personnes sont à la recherche de quelqu'un pour porter plainte. Elles finissent par décider qu'elles ont besoin d'une personne sans casier judiciaire. Mais aucun d'entre eux ne connaît quelqu'un sans casier judiciaire. Une bande d'amateurs se croyant capables de voler tente un cambriolage aux proportions hilarantes. Gassman brille comme Peppe le chef improvisé de la meute. Mademoiselle Claudia Cardinale ajoute de vrais bonbons pour les yeux comme d'habitude. Si vous êtes déprimé par la morosité de la vie qui y est présentée Le Pigeon est l'antidote parfait. Il montre le côté le plus léger des gens qui n'ont pas de chance et s'essayent au crime...
Une bande de bras cassés cas sociaux tentent un casse. Cette comédie hilarante illustre l'âge d'or de la comédie italienne et bénéficie de très grands acteurs (Gassman, Mastroianni). Mention spéciale au petit vieux édenté et gourmand.
Un film italien bien mené et maîtrisé où l'on retrouve la belle Claudia Cardinale à ses débuts. "Le Pigeon" (1958) est doté d'un scénario simple mais efficace et garde un certain charme désuet. Un classique de l''âge d'or du cinéma italien.
L'un des fleurons de la comédie à l'italienne. Voire même le film référence du genre. Dans "Le pigeon", l'humour réside principalement dans deux choses : tout d'abord les personnages : tous sont des vauriens. Le boxeur, le sicilien, le photographe, l'orphelin et le vieux qui bouffe dans toutes les gamelles. Il n'y en a aucun pour rattraper l'autre. Mais Monicelli le rend si attachants. A tel point qu'on ressent l'envie de faire partie de leur coup, aussi foireux soit-il. Ensuite, les dialogues : ils sont à la fois simples percutants. Prenant un sel bien particulier dans la bouche de tous ces bras cassés. Le comique de situation, lui, fait son apparition bien plus tard, au moment du coup à proprement parler où tout va de traviole. Mais, il n'y a pas que ces qualités à relever : la réalisation est superbe, offrant bon nombre de très beaux plans et le rythme ne faiblit jamais. Si bien que l'on ne voit pas filer ces cent minutes. Pour le coup, en ce qui me concerne, j'aurais volontiers passé une heure de plus avec Gassman, Gravina, Mastroianni et consorts. Après pareille réussite, le cinéma italien aurait pu décliner brusquement n'avoir plus rien à offrir, mais non, s'en suivront encore vingt belles années de cinéma. Et finalement, le cinéma, lorsqu'il ressemble à ça, c'est quelque chose que l'on trouve si difficilement dans la vraie vie : le bonheur.
septiemeartetdemi.com - L'autodérision a quand même du bon ! C'est le principe et l'outil de Le Pigeon, dont le titre, s'il a du sens au début, le perd très vite, comme toute l'introduction d'ailleurs. Mais ce n'est pas l'important. Ce court dialogue tiré du film résume on ne peut mieux l'affaire : « – Tu connais Mario ? – Il y en a des centaines ici. – Mais celui-ci est voleur. – Il y en a des centaines aussi. » Voilà de quoi planter le décor et l'assumer. Ce n'est pas quelque chose que les Français feraient, pour qui, à l'époque, il était quasiment immoral de se distraire du crime... ce qui n'empêchait personne de le faire à partir du moment où le réalisateur avait apposé de prudes garde-fous artistiques.
Monicelli, bien au contraire, puise sa matière dans le crime aussi aisément qu'il puiserait de l'eau dans le lac de Côme. Son idée, c'est que le crime est si présent dans la vie ordinaire que c'est presque un devoir pour les créatifs d'en faire quelque chose qui sorte de l'ordinaire. Il suffisait de poser cette base pour réussir le film, mais le réalisateur ne s'est pas arrêté à la feignardise : à coups de Mastroianni, de Totò, de Cardinale (dont le nom exprime bien mal l'impudicité) et de mises en avant très photographiques des arrière-plans, c'est un tableau satisfaisant qui est dépeint, où des zestes d'humour à peine potache vous nous faire oublier le temps passé depuis l'année de sortie de cette œuvre où « travail » est un gros mot pour les personnages. Un bel exemple de la façon dont l'art peut porter une culture entière à son pinâcle, quelle qu'elle soit, et même si on a l'impression que l'équipe du film est constituée par l'entièreté des Italiens pour qui « travail » n'est pas un gros mot.
Marquant le début de la comédie à l’italienne, Le pigeon, est cependant pas encore aussi mordant que les suivantes. La dernière demi-heure se fait un peu attendre, où le casse qui doit propulser une bande de branquignols ne livre qu’un plat de pâtes et quelques fèves. Toto, Gasslan, Mastroianni et Claudia Cardinale sont excellents et la mise en scène de Monicelli est remarquable. Gassman et Toto finissent malgré eux dans la queue d’une entreprise qui recrute. Mais le vieux Toto est rejeté comme inapte au travail et Gassman est embauché presque contre son gré rentrant dans le rang alors que les immeubles modernes symboles du boom économique italien poussent alentour.
Je suis pas un grand connaisseur de cinéma italien : j'ai vu un Fellini, deux Scola, les Leone (qui sont limite américains), deux Tornatore et en gros ça s'arrête là. Mais bon, étant donné qu'on baigne dans une culture très américanisée, c'est assez logique qu'on n'entende pas beaucoup parler de leur cinéma (comme eux ne doivent pas énormément entendre parler du notre), mis à part pour leurs classiques, dont ce Pigeon fait partie. Et je dois avouer qu'au final ce film est une bonne surprise, j'ai passé un agréable moment, je trouve que le film est sincère et d'une bonne humeur contagieuse. Il y a quelques baisses de rythme, tout n'est pas hilarant (mais il y a quand-même des passages juste tordants tels que la toute fin), mais ça fait le job, les acteurs sont bons, les personnages sont attachants... Non vraiment c'est très sympa.
Le cinéma italien ne m'a pas apporté toujours de satisfaction, mais là, j'en redemande. C'est l'une des grandes réussites de la comédie italienne, un genre qui unit l'étude de moeurs à un humour très particulier, souvent basé sur la farce. Monicelli emploie un style réaliste pour mieux faire ressortir les intentions satiriques de la condition sociale en filigrane. Ses personnages sont tous socialement bien définis et bien observés : de savoureux minables mais très vivants et très attachants, irrésistibles dans leur médiocrité, qui bricolent un grand projet avec de petits moyens. La préparation et l'exécution du cambriolage sont rythmées par des incidents très comiques, et le tout est servi par de grands comédiens au sommet de leur verve dans un savant mélange de tendresse et de loufoquerie. Un vrai régal !
Très bonne comédie italienne qui n'a pas pris une ride malgré les années passées. On rigole toujours autant face aux péripéties de ses cambrioleurs du dimanche. "Le Pigeon" est sans nul doute un des fleurons de la comédie italienne de cette époque.
De la grande comédie italienne d’antan. Plein d’humanité sur le petit peuple italien, plein d’ingéniosité dans l’histoire, plein de pétulance dans l’interprétation, avec des figures, des légendes du cinéma italien. Tout cela fait un cocktail qui était savoureux… mais qui perd un peu de goût avec le temps. On a quand même plaisir à le revoir, plaisir accompagné de nostalgie.
Une sorte de "océans eleven" avant l'heure. Mais en plus modeste et en version comédie. Ça commence de façon assez drôle: -Je peux pas vous aider à faire ce vol!!!!! Où je mettrai le petit? -mais avec sa mère, en prison! Ils ont un jardin d'enfant!! -non, le petit ira en prison quand il sera grand!!!!! Puis ensuite quand le casse se prépare les personnages se développent et on s'attache davantage à leur personnalité. Cela devient moins drôle, mais cela reste cocasse. On est quand même dans l'esprit de ".Faites sauter la banque" avec Louis de Funès. Amusant.