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Yves G.
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3,0
Publiée le 12 avril 2018
Taelor Ranzau a vingt-six ans. Dix ans plus tôt, son père est mort et lui a laissé une fortune. Mais la vie de Taelor n'est pas rose pour autant.
"Southern Belle" a marqué les spectateurs du Festival international de cinéma de Marseille l'été dernier. Il arrive sur nos écrans neuf mois plus tard. Il a pour héroïne une Paris Hilton texane, fille unique d'un père qui, pour punir la mère de Taelor dont il divorçait, a spolié sa femme pour léguer sa fortune de 500 millions de dollars à sa fille.
On imaginerait volontiers que, grâce à cet argent, Taelor vit une vie de princesse. Hélas il n'en est rien. Comme n'importe quelle white trash, de ceux qu'on voit dans "3 Billboards" ou "8 Mile", Taelor passe ses journées avec une bande d'amis aussi décérébrés et oisifs qu'elle, à boire, se droguer et tirer au fusil d'assaut sur des lapins inoffensifs.
Le documentaire du Français Nicolas Peduzzi - qui fut un temps le boyfriend de Taelor avant de s'en séparer - suscite des sentiments ambigus. À première vue, il s'agit de l'accumulation complaisante, comme on en voit treize à la douzaine sur YouTube, de scènes d'alcool et de drogue, toutes plus trash les unes que les autres. Mais cette accumulation produit précisément un écœurement et une mise à distance. Beaucoup plus moral qu'il n'en a l'air, "Southern Belle" constitue en fait le procès en règle d'une certaine dérive de l'Amérique de Trump, pourrie par l'argent facile, sans boussole morale.
Entre un oncle cinglé, une père parano, une grand-mère mourante et quelques soi-disants amis camés jusqu'aux yeux, la belle Taelor constitue paradoxalement un môle de stabilité et de bon sens. Et la scène ultime qui clôt le film donne à son personnage une dimension que ses vaines déambulations dans Houston et ses environs ne laissaient pas augurer.
sans intérêt... on attend en vain de comprendre ce qui s'est passé mais c'est juste une suite de scènes désagréables sans intérêt avec des personnages moches dans tous les sens; bref, à éviter
Curieux destin que celui de Taelor Ranzau qui, à 14 ans, a hérité de l'immense fortune de son père, tout juste décédé. Pris dans un engrenage familial terrible, internée par sa mère, Taelor erre aujourd'hui dans le Sud des États-Unis, prise dans un étau familial terrible où la seule échappatoire qu'elle semble trouver se fait au travers de soirées défonce avec des copains racistes amateurs d'armes à feu. Parce qu'il a très bien connu Taelor, Nicolas Peduzzi la filme avec une empathie évidente sans pour autant la prendre de haut et occulter la vacuité de la vie de la jeune femme qui semble désormais errer sans but alors qu'elle avait tout pour elle. Histoire tragique, pas loin des grands romans du Sud des États-Unis avec son héroïne brisée et son histoire familiale compliquée. Parfois un peu lent, le film se perd dans quelques séquences un peu longuettes mais trouve sa force dès qu'apparaît dans le récit David, l'oncle de Taelor, un personnage si exubérant qu'il serait ridicule si on était dans une fiction. Ici, c'est le réalisme qui prime et David ne tarde pas à bouffer l'écran en imposant sa vision des choses avec une telle folie que "Southern Belle" finit par prendre des dimensions tragiques. Dommage que Peduzzi n'en utilise pas tout à fait toutes les facettes.
Un personnage touchant et attachant que l'on voudrait aider à trouver son chemin... La jeunesse américaine décadente dans les states puritains en passant par les "nouveaux" riches qui n'ont pas fait l'école des bonnes manières. En bref, un tableau triste de cette fille seule qui doit apprendre à aller de l'avant par elle-même sans l'amour des siens.
Film dont il ne faut jamais oublier que c'est un documentaire, filmant la vie quotidienne de personnages réels, qui ne jouent pas un rôle ou pas plus que dans leur vie "normale". Si l'on reste dans ce point de vue on est absolument fasciné par ce récit, et par l'innocence de celle qui en est l'héroïne, dans un monde en perdition. Elle éclaire la vie de ses proches et les sauve.
Le film est incroyable, émouvant et profond. Il ne cherche pas à plaire, il porte un vrai regard sans jugement mais avec beaucoup de sensibilité est d’intelligence. Ne peut laisser indifférent... quelle gifle! Bravo Peduzzi
un premier film fort et fascinant. on n'arrive pas a oublier cette jeune femme qu'on aimerait détester mais a qui on s'attache des séquences inoubliables comme cette scène de chasse la nuit ou la discussion avec cet oncle plus grand que nature
Un film singulier, puissant, vibrant, traversé de fresques graphiques, imparfait comme tout premier film, avec des longueurs, perfectible, et qui ne va pas toujours au fond des choses. Un tableau ubuesque d'une jeunesse qui n'a ni époque ni géographie. À voir pour sa singularité et les sentiments contradictoires qu'il éveille en nous.
Une énorme gifle ! Entre Fitzgerald et Brett Easton Ellis, une plongée en apnée dans le vide profond d’une Amerique aussi effrayante que fascinante. Le film nous laisse, comme les personnages qu’il dépeint, en totale halu
un film d une rare sensibilité,brut et libre . la mise en scène poétique et magnifique transporte les personnage touchants dans l Amérique qui nous fascine. à voir !
Très beau film radical et poétique, bouleversante frontière entre la réalité et la fiction. On ne peut être qu'émue par ces personnages filmés sans fard. Une pépite brute. A voir absolument !
C'était une vrai bonne surprise, melange entre une fiction et un documentaire qui s'entremêlent à merveille. Un genre nouveau je trouve. Je conseille d'aller voir. Le personnage principal est particulièrement attachant.
Un documentaire émouvant et magnifiquement filmé, au plus près des personnages. La figure centrale de Taelor fascine et terrifie à la fois par ce qu'elle exprime de désillusion extrême. Le film la montre aussi touchante et fragile, comme si elle n'était plus en charge de sa propre vie.
Film BOULEVERSANT à voir sans hésitation. Dans un décor déjanté, le portrait d'une femme sous influence touchante profonde et singulière. Plein les yeux et surtout plein le coeur.