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SYNEPHIL
47 abonnés
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3,5
Publiée le 18 septembre 2016
Je ne le classerais pas parmi les chefs d'oeuvre du maitre mais cela reste un thriller tout de même agréable a suivre de part la qualité de ses interprètes et la brillance de sa mise en scène.Si le postulat de départ a propos de l'échange de meurtres s'avère originale ,le déroulement du scénario se révèle un brin paresseux et n'exploite pas suffisamment la richesse de la prometteuse intrigue ,heureusement Sir Alfred nous trousse quelques scènes dont il a le secret afin de maintenir une tension constante.L'efficace bande son y contribue également mais c'est surtout le jeu de comédiens inspirés qui permet de donner corps a toute cette diabolique histoire de chantage.Face a un Granger un peu fade ,le méconnu Walker se montre a son avantage dans la peau de l'inquiétant Bruno Antony.Regard ,gestes ,intonations ... il incarne avec brio cet homme d'apparence discrète mais a la folie intérieure bien réelle ,une sorte de Nathan Bates avant l'heure.
Publié en 1950, le roman de Patricia Highsmith ne tarda pas à connaître son heure de gloire au cinéma, puisque c’est Alfred Hitchcock qui s’atèle à son adaptation l’année suivante. Avec L'Inconnu du Nord-Express (1951), Hitchcock, comme à son habitude, prend un malin plaisir à confronter deux protagonistes différents en tout point. Tout commence à bord d’un train, lorsqu’un inconnu aborde un célèbre tennisman. Lors de leur conversation, cet homme mystérieux lui fait part d’une de ses idées, celle de supprimer sa femme encombrante si en échange, celui-ci supprime son propre père. Le prenant pour un déséquilibré, il n’y prête pas attention et quitte le train. Jusqu’au jour où sa femme est retrouvée assassinée, il réalise alors dans quel pétrin il se retrouve malgré lui ! Fort d’un scénario et d’une trame palpitante, le suspens s’installe au cœur du film dès la rencontre entre les deux hommes, c’est à dire, dès le début et restera constante jusqu’au dénouement final. Une chose est sûre, Hitchcock n’a aucun mal a recruter ses acteurs, car chaque fois il tombe sur des interprètes au charisme, à l’influence et au charme que l’on ne peut nier. Chacun d’eux a sa façon d’interpréter son rôle, ne nous laissant jamais entrevoir ce qu’il va faire, ni ce qu’il mijote. Aidé par une mise en scène mêlant suspens, machination et traque, on suit cet inconnu pas à pas, jusqu'à ce que l’on découvre enfin la fin de l’histoire. Niveau distribution, on retrouve Robert Walker & Farley Granger qui lui, n’est pas un inconnu, puisque nous avions déjà pu le voir dans l’épatant La Corde (1948) où il tenait là aussi, l’un des principaux rôles. On retiendra aussi, la qualité des trucages, notamment pour la scène finale, celle à la fête foraine, lorsque le forain actionne par accident la manette d’accélération des chevaux de bois. Un moment d’anthologie dans la filmographie d’Hitchcock, qui choisit de clôturer cette scène en un brillant accident spectaculaire, tout simplement impressionnant !
Quand une spécialiste du thriller comme Patricia Highsmith voit un de ses romans adaptés au cinéma, qui peut-elle espérer de mieux que le Maître du suspense pour diriger ce film ? En effet, il est difficile de contester le statut de chef-d’œuvre de L’Inconnu du Nord-Express tellement l’art d'Alfred Hitchcock éclate à chaque seconde sur l’écran.spoiler: Comment oublier l’ouverture légendaire (la caméra ne filme que les jambes et les rails, motif prolongeant cette idée, jusqu’à ce que les pieds des personnages se heurtent, faisant ainsi démarrer le récit), les plans où les têtes des spectateurs du match de tennis bougent de droite à gauche à l’exception de celle de Bruno fixée sur Guy ou encore celle de la chute du briquet dans la bouche d’égout ? Hitchcock réussit comme toujours à jouer avec l’intelligence du spectateurspoiler: (quand Guy, sous le coup de la colère, dit à Anne qu’il étranglerait bien Miriam, on entend un train évoquant sa rencontre avec Bruno, personnage dont les mains servent de point de départ à la séquence suivante) et à en détourner l’attention afin de mieux le surprendrespoiler: (la séquence du chien dans l’escalier) . Même si on peut être surpris de ne pas croiser de star ou de blonde glaciale caractéristique du cinéaste, Hitchcock livre un film maîtrisé de bout en bout et bénéficiant d’une histoire prenante à chaque instantspoiler: (même si très différente du roman puisque dans celui-ci Guy finissait par tuer le père de Bruno) . Ainsi que ce soit dans sa version cinéma ou dans sa version anglaise (aux différences minimes bien qu’étant légèrement plus longue et perdant sa séquence conclusive), L’Inconnu du Nord-Express est une pure pépite regorgeant d’idées et qu’on peut voir et revoir sans se lasser.
peut être le meilleur Hitchcock que j'ai vue. meilleur que la loi du silence et le crime était preque parfait. le film à de l'action, du suspence, un scénario très élaboré, une réalisation sans prétention mais qui convient, et une petite dose d'humour. un très bon Hitchcock.
J'ai hésité longuement entre 3 et 4 étoiles mais bon il faut reconnaître que ce film contient deux des meilleurs moments du cinéma d'Hitchcock : le meurtre que l'on voit à travers le reflet des lunettes de la victime et la scène finale du manège. Il faut aussi reconnaître que le film contient aussi le match de tennis le plus chargé de suspense et de loin le plus passionnant. La réalisation technique en elle-même sait se faire très soignée à l'image de la très belle photographie en noir et blanc du film. Au niveau de l'interprétation, Farley Granger est excellent dans le rôle de l'"homme sain" mais c'est sans conteste Robert Walker dans son pénultième rôle qui emporte la majorité des suffrages. Il incarne avec brio ce personnage affable en apparence mais fou dangereux en réalité. Sans lui, il est sûr que "L'Inconnu du Nord-Express" n'aurait pas été le très grand film qu'il est.
Encore un chef d'oeuvre de Sir Alfred, adapté d'un roman de Patricia Highsmith, en prenant certaines libertés toutefois par rapport au roman. L'histoire de ces deux inconnus se rencontrant dans un train dont l'un, ( Robert Walker ), fabuleux dans ce film, propose à l'autre, un tennisman ambitieux, ( Farley Granger ) nanti d'une épouse encombrante un échange de bons procédés, le meurtre de l'épouse en échange du meurtre de son propre père, qui, peu satisfait de ce fils oisif, aliéné et homosexuel, pense à le faire interner. Le tennisman prendra cette conversation à la légère, et bien sûr il a tort puisque peu après sa femme sera étranglée. C'est la trame de départ de ce thriller passionnant, aux multiples rebondissements parfois prévisibles mais mis en scène de façon magistrale. Plusieurs scènes anthologiques, allant du meurtre de l'épouse à la scène finale sur un manège de fête foraine en folie, en passant par une partie de tennis au enjeux cruciaux nous tiennent en haleine sans faiblir. Outre la maîtrise du choix des images toujours inventives et lourdes de symboles du Maître, sont abordées ici le thème de la folie sous un masque affable et rationnel, celui du contrepoint ambigu du fou, victime pas vraiment innocente du traquenard, celui de la femme trop libérée et amorale qu'on supprime, état des lieux d'une Amérique en proie à ses démons. J'allais oublier le personnage de la petite soeur, perspicace et attachante, interprétée par la fille du Maître. Un incontournable trop méconnu de la filmographie d'Alfred Hitchcock.
Une simple histoire, mais pourtant ce film est une pûre merveille. Le suspens, l'interprétation, la réalisation ... retenons le meurtre avec le reflet dans les lunettes ou encore la fin avec le manège, magistral. Du très bon Hitchcock.
Pas forcément le film qui nous vient en premier à l'esprit quant on pense à Alfred Hitchcock, et pourtant "L'inconnu du Nord-Express" se trouve être une de ses réussites majeures. Le scénario d'après le roman de Patricia Highsmith est parfaitement bien écrit, l'interprétation est géniale (surtout en ce qui concerne la prestation de l'énigmatique Robert Walker), la BO de Dimitri Tiomkin est superbe et la réalisation ne manque pas de suspense, de tensions, d'intensité et donc de séquences marquantes. A ce titre, on pourra citer la fameuse et très spectaculaire scène se déroulant sur le manège à la fin du film, un moment particulièrement fort et éprouvant pour les nerfs des téléspectateurs. Un Hitchcock qui s'avère donc vraiment palpitant et que j'ai pris un très grand plaisir à revoir.
Comme souvent chez Hitchcock un homme est pris dans une terrible machination, et les apparences sont contre lui. Un bon thriller, qui a conservé son suspense .
Le film est encore plus fort dans sa partie centrale. L’homme apparaît comme un signe funeste de son malheur. Il devient une représentation physique de ses pensées morbides, il lui rappelle sans cesse qu’il a rêvé de sa disparition et son cauchemar prend forme humaine. C’est encore plus flagrant lors du goûter pendant le match de tennis. Il est une partie de ses convives..... terrible épreuve. Et puis le suspense s’enchaîne avec le match et l’apogée avec le manège fou. Haletant, inquiétant et brillant.
Un étranger aborde un champion de tennis dans un train pour lui proposer d’éliminer sa femme encombrante qui refuse le divorce s’il se charge de tuer son propre père. Ce marché leur permettrait de ne pas se faire prendre, vu qu’ils n’ont aucun lien entre eux. Le tennisman refuse, pensant que l’homme est un fou. Mais quelques temps plus tard, il découvre que sa femme est assassinée. Après quelques échecs pardonnables, le maître du suspense Hitchcock revient avec cette oeuvre maîtrisée en tout point. Dès l’introduction, nous sommes captivés par les propositions hors du commun de cet “Inconnu du Nord-Express”. Puis arrive la scène du meurtre, palpitante et stressante. Étonnamment nous sommes du côté du coupable, va-t'il y arriver ? Omniprésent dans l’intrigue, le meurtrier apparaît pourtant comme un énigmatique personnage. Pourquoi est-il si pressé à commettre ce crime ? Ce dernier semble plus attiré par l’idée de tuer et faire chanter que véritablement tuer son père. Viennent ensuite, plusieurs moments de harcèlement qui font froid dans le dos. “L’inconnu du Nord-Express” est une oeuvre aux tensions inégales servant des scènes mythiques comme celles à la fête foraine. Un classique sadique à posséder sur son étagère. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Alors quelque peu au creux de la vague, Hitch a signé ce petit film qui s'impose pourtant comme un trait d'union entre ses chefs d'oeuvre passés et futurs. Sa maîtrise du suspense et d'une intrigue certes invraisemblable et pleine d'incohérences et de facilités mais aussi un rythme fou et une envie de spectaculaire formel qui dépassait bon nombre de contemporains. Le film souffre aussi d'acteurs principaux un peu en-dedans, loin des couples mythiques à venir, malgré un R. Walker génial. C'est pétillant, et machiavélique, une exploration encore une fois percutante du crime parfait et qui a inspiré bon nombre d'autres films ou de méchants. Formellement somptueux, un thriller déroutant mais qui devrait ganger quelques ajustements pour un éventuel remake (par exemple, la scène de la rencontre, gros point faible du film selon moi). Plus de films sur
"L'Inconnu du Nord-Express"(1951)est un Alfred Hitchcock un peu méconnu,et pourtant un de ses meilleurs.Il comporte tout ce que le maître du suspense adorait:folie sous-jacente,fascination pour le meurtre,pulsions homosexuelles voilées,inventivité éclatante de la mise en scène.le film démarre assez innocemment avec 2 hommes échangeant des banalités dans un train.Sauf que l'un est un psychopathe qui va assassiner l'ex-femme de l'autre,et l'obliger à faire de même avec son père à lui!Un scénario retors et malin,qui montre que l'anecdotique peut conduire au meurtre.Robert Walker,fou flamboyant,semble inarrétable,alors que Farley Granger,mesuré,n'est pas aussi pur qu'il en a l'air.Ce thriller à l'ancienne comporte de nombreuses scènes virtuoses,comme l'égorgement à travers des lunettes.Mais c'est surtout sa dernière-heure,modèle de montage croisé,entre une partie de tennis suffocante et la perte d'un briquet de très haute valeur,qui retient définitivement l'attention.Sans compter le final sur un manège instoppable.Les trucages sont idéaux,et le personnage de Walker continue à faire froid dans le dos par son insistance.