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    Jeanne
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    traversay1
    traversay1

    3 654 abonnés 4 880 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 septembre 2019
    Dans les nombreux films consacrés à Jeanne d'Arc,, jamais l'actrice qui la représente n'a eu son âge, au moment de sa mort (Ingrid Bergman, par exemple, avait 39 ans). Bruno Dumont, lui, n'a pas hésité à confier le rôle à Lise Deplat Prudhomme, 10 ans seulement. Passée la sidération initiale, ce pari se révèle payant, la jeune comédienne étant tout bonnement stupéfiante avec son regard pur qui s'adresse directement à la caméra. Une incarnation de Jeanne qui respecte aussi bien sa nature rebelle que sa fragilité. Autres paris gagnants : la musique sublime de Christophe, tout en arabesques cristallines, et les décors de la cathédrale d'Amiens, des dunes de Wissant ou encore du blockhaus qui symbolise la prison johannique. L'exactitude historique intéresse peu Dumont qui ne bafoue pas pour autant la chronologie et s'appuie sur Péguy pour le canevas d'un film, austère certes et parfois excessif en théâtralité mais qui gagne en puissance à chaque minute, avec quelques moments de grâce au passage, et une dernière partie passionnante, consacrée au procès de Jeanne. La super-héroïne, pucelle que vous croyez, y apparait comme obstinée mais garde tout son mystère, loin de toutes les récupérations politiques dont elle fait régulièrement l'objet. La Jeanne d'Arc de Dumont est plus proche de celle de Dreyer et de Rossellini que de celle de Fleming ou de Besson, mais de cela on n'en doutait pas. Elle est surtout la vision personnelle et originale d'un cinéaste atypique dans le paysage français, pas toujours aisé à suivre, mais terriblement singulier.
    Loïck G.
    Loïck G.

    341 abonnés 1 677 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 septembre 2019
    Bruno Dumont se distingue dans les grandes largeurs en réinventant une histoire de plus en plus légende à ses yeux de créateur. Il joue, il adapte, il modifie, dans ses partis pris qui sans explications minimums, voire corollaire annexe, annihile toute sa démarche créatrice. Ca devient une pantalonnade à laquelle je me refuse de comprendre quoi que ce soit : la pirouette est trop lourdingue pour se dire intelligente .
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    marion-crane
    marion-crane

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2019
    Je sors du film, c'est complètement dingue, cette Jeanne là est d'une grâce indicible , elle nous regarde tous pour que nous soyons tous pauvres humains un peu meilleurs chaque jour .
    Tout est sublime , immensément travaillé , les anachronismes sont géniaux et renforcent cette idée qu'on est tous les uns les autres connectés au monde . Dumont a un culot monstre de se présenter en salles avec un tel film , et en même temps ca touche à l'éternel, j'ai adoré !!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 septembre 2019
    EXCEPTIONNEL
    Cette sublime Jeanne, de Bruno Dumont, si humaine, si preuse, si divine qu'on en ressort plein d'espoirs.
    Film brillant, merveilleux. finement réalisé avec plein de surprises au fur et à mesure de l'histoire que tout le monde connaît.
    Christophe y apporte une dimension angélique.
    Des personnages secondaires tout aussi riches que cette jeune comédienne née pour interpréter ce rôle.
    EXCEPTIONNEL de revisiter un mythe et d'apporter des éléments et des indices pour raconter que cette jeune fille nous a tous dépucelé. Grâce à sa générosité et son dévouement, elle finit par nous faire croire qu'on peut être meilleur.
    poet75
    poet75

    276 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 septembre 2019
    « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits », dit Jésus en s’adressant au Père dans l’évangile de Luc (10, 21). C’est probablement la citation des évangiles qui convient le mieux au nouveau film de Bruno Dumont, deuxième partie de son diptyque sur Jeanne d’Arc. A sa sortie en septembre 2017, le premier volet, sur l’enfance de la bergère de Domrémy, avait surpris par son dépouillement et ses audaces stylistiques. Les scènes chantées, sur une musique tonitruante d’Igorrr, donnaient au film un côté déjanté qui pouvait rebuter certains. Pour ma part, j’avais été séduit, ne serait-ce que parce que le réalisateur avait puisé son inspiration chez Charles Péguy et avait réussi, nonobstant les ruptures de ton dues à la musique, à donner au film une expression et un contenu faisant songer aux mystères tels qu’on les proposait au Moyen-Âge, par exemple sur le parvis des églises. Il y avait quelque chose de cet ordre-là, qui s’accordait à merveille avec les textes de Péguy.
    Cette analyse reste pertinente pour ce qui concerne le film qui sort aujourd’hui, même si, par la force des choses, celui-ci apparaît un peu moins dépouillé que le premier volet. Comme il s’agit, cette fois-ci, de mettre en scène Jeanne au cours des batailles puis au cours de son procès, il a fallu filmer des hommes en armes, des chevaux caparaçonnés, des hommes d’Eglise avec leurs vêtements de fonction et, dans la deuxième partie, user du décor grandiose d’une cathédrale (Amiens ?), ce qui donne lieu à de superbes prises de vue. Cela étant dit, Bruno Dumont ne s’encombre, pas plus que dans le Jeannette de 2017, de la vraisemblance des décors : les scènes de guerre sont toutes filmées dans le paysage de dunes qui avait déjà servi pour le film précédent et, lorsque Jeanne est filmé dans sa prison, en fait de cellule elle est enfermée derrière la grille d’un bunker ! Si, au premier abord, Jeanne peut sembler moins insolite que Jeannette, ce n’est qu’apparence. Le film qui sort aujourd’hui est tout aussi audacieux que le précédent, et il est encore plus séduisant, ne serait-ce que parce que c’est à Christophe qu’a été confiée la musique de ce deuxième volet et non plus à Igorrr. Or, toutes les parties musicales de Jeanne comptent parmi les grandes réussites du film (et réservent une belle surprise lorsque le visage jusque là caché d’un des juges de la pucelle se relève et montre son identité). On ne peut qu’être subjugué, par exemple, lorsque, alors que doit avoir lieu une bataille, on assiste, en guise de combat, à un étonnant ballet équestre. C’est une des séquences les plus admirables du film.
    C’est donc un mystère qu’a, à nouveau, filmé le réalisateur, mettant sur les lèvres des différents protagonistes les mots de Péguy. Un mystère d’autant plus insondable et d’autant plus fascinant que c’est celui de Jeanne en personne. Jeanne qui a gardé un cœur d’enfant. Ce mystère de l’enfance spirituelle, Bruno Dumont a eu l’idée sublime de le confier à la même toute jeune actrice qui jouait dans Jeannette : Lise Leplat Prudhomme. Une interprète d’une dizaine d’années pour jouer le rôle de Jeanne d’Arc ? Cela n’a rien de saugrenu, non, au contraire, c’est une idée que je trouve éblouissante. Dès la première partie du film, on le ressent très fortement chaque fois qu’apparaît celui qui est l’exact contraire de Jeanne : Gilles de Rais, dont on connaît le funeste destin. Et, bien sûr, dans la deuxième partie du film, plus austère parce que consacrée au procès, ce sont les juges, évêques et théologiens, qui, par contraste avec Jeanne, exposent les visages de ceux qui ont renié, rejeté, foulé au pied, la grâce de l’enfance : les chefs, les censeurs, les arrogants n’éprouvant que dédain pour celle qu’ils ont juré de déclarer hérétique afin de la faire mettre au bûcher. L’un d’eux, lors d’une des dernières scènes du film, semble presque devenu fou. Comme l’écrivait si bien Georges Bernanos dans un texte que j’ai cité récemment dans sa totalité sur mon blog : « Il y a un complot des grandes personnes contre l'enfance, et il suffit de lire l'Evangile pour s'en rendre compte. Le Bon Dieu a dit aux cardinaux, théologiens, essayistes, romanciers, à tous enfin : "Devenez semblables aux enfants." Et les cardinaux, théologiens, historiens, essayistes, romanciers, répètent de siècle en siècle à l'enfance trahie : "Devenez semblable à nous." ». On ne peut mieux résumer, me semble-t-il, le propos du nouvel et admirable film de Bruno Dumont.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 septembre 2019
    Magnifique! Chef-d'œuvre!
    Lise Leplat Prudhomme: Une révélation d'actrice!
    Dumont se réinvente toujours!
    Bernard D.
    Bernard D.

    114 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2019
    « Jeanne » de Bruno Dumont est la suite du téléfilm « Jeannette » (2017) qui racontait l’ascension de Jeanne d’Arc jusqu’à la libération d’Orléans et il convient de noter que c’est Lise Leplat Prudhomme qui jouait Jeanne enfant dans le téléfilm qui a repris le rôle de mains de maître. Le film parle de la descente de Jeanne d’Arc à partir de sa défaite à Paris et son procès et son exécution. Il ne faut pas s’attendre à un film historique dans le sens propre du terme (même s’il n’y a j’en suis sûr aucune erreur) ni à un film grand spectacle comme celui de Luc Besson sorti en 1999 en précisant que pour moi le terme grand spectacle n’est pas ici péjoratif !
    Je dirais que ce film de Dumont relève du cinéma « expérimental » en ce sens qu’il n’y a que 2 décors : les dunes du bord de mer du Pas-de-Calais pour nous raconter la bataille de Paris et l’incarcération et le bucher d’une part et la cathédrale d’Amiens où se déroule le procès de Jeanne. Les scènes dans les dunes avec même des bunkers rappellent trop d’autres réalisations de Dumont tels que le téléfilm « P’tit Quinquin » (2014) et le magnifique film « Ma Loute » (2016) avec des acteurs « du cru » avec leur trogne et leur tonalité souvent de ch’timi et avec des propos tantôt « théâtraux », tantôt contemporains tel que par exemple « ça craint » dit un des gardiens de Jeanne à Rouen. Cette partie est pour ma part assez ennuyeuse et parfois longue comme la parade des chevaux symbolisant l’attaque de Paris (chevaux de la Garde Républicaine SVP). Les scènes du procès sont en revanche tout à fait poignantes avec les effets de rhétorique des juges et un jeu d’acteur assez exceptionnel lorsque par exemple Jeanne se refuse à maintes reprises de parler du contenu des messages que le ciel lui a envoyé. Un bémol l’apparition de Fabrice Luchini qui joue le rôle de Charles VII mais avec son phrasé habituel et des dents trop blanches qui « détonnent » ! Par contre une réelle surprise, la présence du chanteur Christophe dont la chanson avant que Jeanne ne soit torturée est particulièrement émouvante. La bande son de Christophe est particulièrement soignée avec une musique un peu planante, nous élevant …
    La cathédrale d’Amiens est magnifiquement filmée et ce cadre fait passer ce film à un niveau quasi-mystique probablement en rapport avec ce que Jeanne d’Arc fut réellement.
    Je sors assez ébahi par ce film et vous demande d’aller vite le voir pour vous faire votre opinion. C’est un film « nouveau » dans son genre qui malgré le peu de moyens (en apparence) nous fait vraiment vibrer sur un sujet – il est vrai – cher aux Français !
    calverr
    calverr

    34 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 septembre 2019
    Magnifique film ! Au-delà de la personnalité historique de Jeanne d'Arc, Dumont nous parle de nous, de la force de nos croyances et de nos convictions, de la part d'enfant qui reste en nous toute notre vie et qui nous donne de la force...
    Dumont ne s'attache pas à coller à la réalité historique, mais au final il transfigure le mythe par des choix audacieux, notamment celui de prendre une petite fille pour jouer le rôle.
    Cleo5a7
    Cleo5a7

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 septembre 2019
    Peut-être un peu long, mais on se laisse bercer par la beauté du regard pur de Jeanne et la musique planante de Christophe.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 septembre 2019
    Après le rock’n’roll et un peu incompréhensible Jeannette, on retrouve l'esprit de Ma Loute, et avec plaisir.
    Les plans sont magnifiques, le ton décalé de la plupart des dialogues, jouissif, et l'aspect burlesque du film fonctionne à merveille ! Un poil long, mais on passe un vrai bon moment.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 10 septembre 2019
    Grosse déception... Film particulièrement ennuyeux !

    On juge souvent la qualité d'un film à l'émotion brute qu'on en éprouve, allant parfois jusqu'à la chair de poule et les transports intérieurs. Certains films passés sur cette grande figure de l'histoire de France qu'est Jeanne d'Arc nous transportent, nous élèvent, nous donneraient presque envie d'y être, de suivre la Pucelle face à l'Anglois !

    Ici rien de tel, hormis des longueurs inutiles et une lassitude qui gagne assez vite le spectateur (plusieurs personnes ont quitté la salle avant même la fin du film, c'est rare et c'est dire...).
    Des personnages qui confinent parfois à la caricature et au grotesque dans leurs expressions ou leur chants...
    Une Jeanne trop jeune - l'actrice est une enfant, non une jeune fille de 18 ans - qui passe une partie de son temps à crier envers ses juges (historiquement douteux, car elle répondait très calmement au contraire) et fait même des caprices ("puisque c'est ainsi, je n'en ferai qu'à ma tête" ou presque dit ainsi), très loin de l'humilité qu'on lui connait.
    Des acteurs qui par ailleurs semblent souvent lire maladroitement leur texte. On se croirait presque dans Kaamelott par moment. Rires dans la salle après certaines répliques hasardeuses... On ne sait pas bien où le réalisateur veut nous emmener.
    Enfin tout cela n'est malheureusement pas rattrapé par la beauté de certains plans (cathédrale, etc.) et le soin de la mise en scène.
    QUEL DOMMAGE !
    Joyeux
    Joyeux

    104 abonnés 99 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 septembre 2019
    Le pire film que j'ai vu dans toute ma vie :
    - "Acteurs" amateurs au plus haut point (Luchini, seul acteur pro, n'apparait même pas 1 minute), casting niveau CM1 (et encore, ce serait insulter les CM1) ;
    - Scénario inexistant ;
    - Musique par Christophe (mas besoin d'en dire plus, on aime ou on n'aime pas) ;
    - Dialogues creux, inégaux, mal amenés ;
    - Plans parfois désastreux et photographie redondante ;
    - Costumes TRES inégaux (un legging au moyen-âge, non mais allo quoi ?!) ;
    - Décors anachroniques (des blockhaus en 1431, vous êtes sûrs ??) ;
    - Maquillages nuls (blessures et saletés irréalistes).
    - Effets spéciaux absents (un bucher sans feu, une première !)

    Bref, aucune émotion enfin si, une, la souffrance, celle de devoir rester dans la salle jusqu'à la fin.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    705 abonnés 3 072 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 septembre 2019
    Avec Jeanne, Bruno Dumont prouve, une nouvelle fois, qu’il y a aujourd’hui un grand cinéma français capable de porter l’étendard de l’exigence artistique et spirituelle. Car le film n’est pas seulement consacré à la grâce, il est grâce, tout entier dans son geste, dans son essence. Sonder le visage de Lise Leplat-Prudhomme suffit à cela. Nous pouvons lire dans la presse que l’œuvre est « contemplative ». Certes, mais seulement dans le sens où elle applique l’esprit à dialoguer avec une puissance supérieure, Dieu ou autre chose. Contemplatif n’équivaut pas à passif ; ce serait nier le rôle fondamental qu’occupe le spectateur dans le processus de réception sensible et critique. Processus que Dumont, de manière consciente ou non, ne cesse de mettre en scène via la lourdeur des cérémonials, des vêtements et des rhétoriques. Dans ces dunes égarées les personnages s’activent, trébuchent et regardent le ciel. Comme nous. Il serait hypocrite de reconnaître plaisants ces plans superbes où rien et tout à la fois se passe, par exemple la longue séquence immobile qui scrute une Jeanne scrutant elle-même la caméra. La langueur se mue en fascination mêlée de douleur. Combien de temps encore ? Pourquoi les percussions dissonent-elles ? Grâce à ce rythme initial que l’on perçoit identique chez Hou Hsiao-hsien (cf. The Assassin), le cinéaste oblige le spectateur à se déshabiller des préjugés qu’il apporte avec lui, à ôter ses vêtements de tous les jours pour revêtir ceux d’un autre temps pourtant ramené au contemporain. Les dunes agissent tel un vestiaire. Le blockhaus telle une passerelle entre le mythe national et sa charge atemporelle. Pour dire la grâce, Charles Péguy. Pour chanter la grâce et élever ainsi les paroles humaines vers des ciels-mystère, Christophe. Pour danser la guerre, un ballet de cavaleries. Tout, chez Dumont, a à voir avec la terre, cette terre du Nord qu’il aime tant, que j’aime tant. Se diffuse un sentiment d’authenticité : les acteurs-amateurs soufflent ce qu’il fallait de fragilité pour incarner des figures que les représentations antérieures figeaient dans une imperfectible diction, dans d’imperfectibles postures concertées qui, ce faisant, manquaient la perfection dans ce qu’elle a de plus spontané. Jeanne l’atteint. Car il ne saurait y avoir de grâce qu’imparfaite, la grâce prenant justement sa source dans du fragile, dans du complexe, dans de l’humain, en somme. Jeanne, ou la grâce incarnée.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 28 août 2019
    Passée la stupéfaction de voir Jeanne d'Arc jouée par une adolescente de 10 ans, on se dirait pourquoi pas ! Cependant, le résultat est très décevant. Si le réalisateur affiche sa volonté de tourner un film sans acteur "professionnel", le jeu des protagonistes est vraiment mauvais (à quelques rares exceptions)... Certaines scènes sont beaucoup trop longues (ex : plan fixe de plusieurs minutes sur la jeune actrice pendant le temps d'une musique entière). Les scènes et décors métaphoriques rendent parfois le propos ridicules (ex : la scène de "bataille" est représentée par des chevaux qui tournent en rond sous forme d'un "spectacle" ; autre ex : château représenté par un gros caillou ; etc.).
    La première partie du film est très ennuyeuse, car tout se passe dans des dunes, où les protagonistes vont et viennent comme dans une pièce de théâtre, les nouveaux personnages étant "annoncés" par ceux déjà présents (ce qui devient presque irritant à force !). La jeune Jeanne reste plantée là dans le sable pour on ne sait quelle raison.
    La seconde partie du film (procès) est un peu moins ennuyeuse, grâce notamment au meilleur jeu de quelques acteurs qui donne au film une tournure presque drôle à certains moments.
    Mais le tout ne convainc pas (mal joué, scénario plat et mal mis en scène, etc.). Seule la bande originale planante et aérienne réalisée par le chanteur Christophe permet d'y trouver un peu de plaisir !
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 390 abonnés 4 224 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 mai 2019
    En 2017, Bruno Dumont nous offrait une claque visuelle et sonore avec « Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc ». Il revient à Cannes en 2019 avec la suite des aventures de la Pucelle d’Orléans. « Jeanne » est désormais une guerrière où elle livre bataille durant la Guerre de Cent Ans en 1429. Emprisonnée à Compiègne par les Bourguignons pour être livrée aux Anglais, elle va subir un procès suite à des accusations de sorcellerie et être condamnée au bûcher pour hérésie. Sur le papier, le scénario est limpide. Dans la réalisation, « Jeanne » est un objet cinématographique à part, comme nous nous en doutions. Mais Bruno Dumont a laissé de côté tout ce qui faisait la réussite du premier volet. S’entourant d’acteurs non professionnels, le film n’est qu’un déballage de répétitions excessivement laborieuses. Seules les séquences en présence de la jeune Lise Leplat Prudhomme sont d’une beauté contemplative. Le réalisateur ne se prive pas de nous montrer son regard profond dans de longues minutes en musique. Malheureusement, dès qu’on la quitte, le film devient insupportable et franchement ridicule. Si le film avait été moins long que ses 2h17 nous aurions certainement pardonnés quelques faiblesses.
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