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Redzing
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4,0
Publiée le 17 janvier 2021
Traqué par deux mystérieux individus, Charlie se réfugie chez sa sœur en Californie, où il est adulé par toute la famille, en particulier sa charmante nièce. Mais ses airs sympathiques cachent-ils un sombre passé ? Ceux qui s'attendent avec "Shadow of a Doubt" à un polar haletant seront déçus. Ici, on est presque dans le drame familial, avec toutefois une atmosphère légèrement anxiogène (voire malsaine) qui prend de plus en plus de place au fur et à mesure que l'intrigue avance. Joseph Cotten y est pour beaucoup. L'acteur se révèle assez incroyable en homme confiant et secret, qui jouit de l'adulation de sa famille, mais matraque à l'occasion sa haine du monde... et de ses occupants. Sa relation très ambigüe avec sa nièce (convaincante Teresa Wright), avec les nombreux sous-entendus amoureux voire sexuels impliqués par la mise en scène, constitue par ailleurs l'un des points principaux du scénario. En tout cas le plus vénéneux, et celui qui amène le plus de suspense dans le dernier acte ! La mise en scène d'Alfred Hitchock n'est pas en reste, le réalisateur jouant beaucoup avec les intérieurs de la maison (ombres des barreaux, plans débullés dans les escaliers...) pour imposer son climat dérangeant, et l'aspect trouble du protagoniste. Et nombre de plans métaphoriques ou de jeux de rappel sont d'autres preuves de sa maîtrise technique. "Shadow of a Doubt" est donc une œuvre très appréciable du "Master of Suspense".
Un film réalisé en 1948 par Sir Alfred Hitchcock au scénario et mise en scène malin ou l'on voit presque pas de meurtre dans ce long métrage, disons que c'est peut être l'œuvre la moins violente dans la filmographie du maître ou tout repose sur les détails de psychologie astucieux des comédiens, comme le titre l'indique, "L'ombre d'un doute". Une famille modèle Américaine est ravie de voir l'arrivée de l'oncle Charlie, c'est la fête joyeuse, mais la nièce va petit à petit avoir des soupçons sur son oncle par des comportements curieux comme découper des articles de journaux comme s'il avait des choses à cacher puis des gens , comme par exemple un élégant détective privé qui questionnent la famille, mystérieux tout ça. Comme très souvent, Alfred Hitchcock joue des tours de passes aux spectateurs, de L'innocente Térésa Wright au mystère Joseph Cotten, la réussite du film tient sur le jeu des comédiens qui font l'intrigue pointilleuse et minutieuse. Une très bonne expérience de cinéma du maître à suspense.
Les Enchaînés, L’Inconnu du Nord-Express, Fenêtre sur cour, Sueurs froides, Psychose, Les Oiseaux… : le moins que l'on puisse dire, c'est que la filmographie d’Alfred Hitchcock regorge de chefs-d’œuvre. Parmi ceux-ci, c’est un film un peu moins connu qui était le préféré du Maître du suspense : L’Ombre d’un doute. Évidemment, nous sommes une fois de plus face à une œuvre aboutie à tous les niveaux à commencer par la structure narrative jouant beaucoup sur les thématiques du double et d’une relation à tendance incestueuse qui unie les deux Charlie au début. Hitchcock prend un malin plaisir à abandonner les grandes métropoles pour se pencher sur les petites villes de provinces et sur la naïveté qu’elles peuvent parfois posséderspoiler: (à l’exception de la jeune Charlotte, aucun membre de la famille ne peut supposer la culpabilité de l’oncle Charlie alors que le père et son ami Herbie se divertissent à imaginer le crime parfait) . Si la musique de Dimitri Tiomkin est loin d’égaler les compositions de Bernard Herrmann pour Hitchcock quelques années plus tard, L’Ombre d’un doute reste une réussite de mise en scène, d’écriture et d’interprétation (Joseph Cotten est, avec Anthony Perkins, un des meilleurs méchants hitchcockiens) et est donc un long-métrage à compter parmi les plus grandes réussites du cinéaste.
On peut parler avec ce film du film référence de Hitchcock. On comprend pourquoi c'était le film préféré du maitre du suspense. On retrouve tout l'humour d'Hitchcock se moquant du bienfaisant et de la famille traditionnelle américaine. La mise en scène est réussie, mettant en valeur un Joseph Cotten au sommet de sa forme. A voir, revoir et à disséquer.
Après une première partie assez longue qui présente les relations familiales des protagonistes s'ouvre une confrontation entre les deux Charlie qui avive notre intérêt par sa tension, ses moralités et son incertitude. Cependant divers effets datés rendent le propos moins efficace, qu'il s'agisse de la musique trop appuyée ou du léger surjeu de Teresa Wright notamment dans les moments d'inquiétude. Un suspense qui montre son âge malgré sa pertinente mise en scène.
Il y'a tout Hitchcock dans ce film : les plans magnifiques et novateurs, la psychologie tortueuse des personnages, le scénario subtil et le suspense toujours présent. L'érotisme et l'ambiguïté à fleur de peau et la critique de la famille et de la société bourgeoise. Les acteurs sont superbes avec un Joseph Cotten beau et manipulateur à souhait. Bref une pure délectation hitchcokienne.
Hitchcock a réussi un solide thriller psychologique. Les personnages principaux comme secondaires ont été bien écrits et sont interprétés avec talent. Joseph Cotten excelle en oncle Charlie qui refuse de récuser son amoralisme et finit même par le professer autour de la tablée familiale, confrontant ainsi sa nièce qui l’idolâtrait sans vraiment le connaître. Les ressorts psychologiques fonctionnent à merveille : l'oncle Charlie feint l'assurance alors qu'il est constamment en danger, il joue sur la fragilité de sa sœur et sur la profession de son beau-frère pour faire pression sur sa nièce. Cette dernière se bat avec l'image idéalisée qu'elle a de son oncle qui l'empêche d'ouvrir les yeux malgré les indices qui s'accumulent. La mise en scène est très efficace et assure le suspense jusqu'au bout.
Vive déception, le film est très premier degré, pas du tout ludique, mais avec des invraissemblances grossières qui ne passent pas comme le film se veut crédible. Ca traine souvent sans créer une ambiance, c'est plat. Pourtant l'idée était bonne, certains acteurs ont du charme... Ce n'est pas nul mais mauvais. Tout le monde adore, donc laissez-vous tenter quand même...
“L’ombre d’un doute” suit une famille américaine à Santa Rosa, une petite ville de Californie qui est aussi celle du réalisateur Alfred Hitchcock. Le père est employé de banque, la mère est femme au foyer de trois enfants, dont la belle Charlie. Un jour son oncle débarque à la maison pour s’installer, il se nomme également Charlie. Il semble être recherché pour l’assassinat de plusieurs veuves. Charlie qui vouait une admiration presque aveugle à son oncle, commence à pressentir qu’il cache quelque chose. En effet, un agent de police qui se fait passer pour un journaliste lui révèle que son oncle est l’un des principaux suspects. Peu à peu, leur relation va être troublée par le doute et les soupçons. Hitchcock filme sa petite ville avec charme et symbolisme de tranquillité. En y introduisant l’énigmatique suspect, il y installe également une dimension noire et violente. Le contraste est de toute finesse et le machiavélisme est encore plus fort. Grâce à des personnages bien écrits, le réalisateur livre une analyse tout en nuances des idéaux américains avec ses nombreuses complexités. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Grand film, un classique signé Alfred Hitchcock, où l'on trouve tous les ingrédients favoris du cinéaste : un scénario bien ficelé, un suspense haletant, une brochette d'acteurs excellents, une héroïne au minois charmant, une belle musique, un léger humour noir et la grande classe du noir et blanc de l'époque.
Le suspense dramatique du film est essentiellement lié à l'incertitude concernant le personnage Charlie Oakley, joué par Joseph Cotten, et à son comportement équivoque -Hitchcock, à ce propos, n'en fait-il pas un peu trop, c'est-à-dire contre toute vraisemblance, pour l'entretenir? En clair le brillant d'homme d'affaires est-il ou pas un tueur de "veuves joyeuses? Le spectateur se pose la question, et la nièce d'Oakley, dans la famille de laquelle l'oncle fait une halte, se la pose aussi.
Le sujet est alors alimentée par les seconds rôles, figures de l'Amérique moyenne et provinciale, plutôt pittoresques. Si la résolution de l'intrigue na manquera pas de relief dramatique, ce qui la précède n'est pas toujours convaincant. Les personnages ne sont pas aussi cocasses -la famille Newton- ou à l'inverse inquiétants, pour ce qui concerne Oakley, qu'Hitchcock le présume. La mise en scène et les protagonistes ont quelque chose d'évident et de convenu dans l'expression de ce cas de figure hitchcockien ,lequel, consécutivement, semble parfois inutilement bavard.
Hitchcock impose une mise en scène qui impose une dualité omniprésente, d'abord visuellement avec deux femmes à lunettes, double cognac, un bar nommé "Til'Two" qui ferme à deux heures... etc... Et plus symbolique avec le culpabilité et la morale, le soupçon et la loyauté, le mal et le bien... etc... Tandis qu'en parallèle le réalisateur impose ironiquement une séquence presque onirique où des dames d'âges mûrs dansent en robe du soir sur un air de l'opérette "La Veuve Joyeuse". Le scénario joue habilement du chat et de la souris, mais pourtant il y a un hic dès le début car on ne comprend pas le risque stupide pris par l'oncle quand il déchire un article du journal : un article qui s'avère bien anodin car dénué d'indice réel et dangereux. On constera également un cale à la porte du garage qui semble placée là par le saint esprit. Il s'agit là des deux gros défauts du film. Mais Hitchcock signe encore une mise en scène inspirée et sophistiquée comme le mouvement de caméra complexe lorsque l'oncle annonce son départ, où la façon de matérialiser la déception et la tristesse de la jeune fille quand elle apprend la réalité, en filmant son ombre qui s'agrandit... autant de détails qui n'étonnent finalement pas quand le réalisateur citera "L'Ombre d'un Doute" comme son film préféré ! Site : Selenie
"L'Ombre d'un doute"(1943)est sans aucun doute l'un des sommets du travail d'Alfred Hitchcock,et un joyau de suspense psychologique.C'était d'ailleurs son film préféré,rétrospectivement.Oncles Charles débarque dans une petite ville tranquille de Californie du Nord,pour rendre visite à sa soeur,et surtout à sa nièce adorée.Si les retrouvailles sont très chaleureuses,la jeune Charlie finit par le soupçonner d'être le tueur de "veuves joyeuses".On pourra ergoter sur le fait que le voile est vite levé sur la culpabilité de l'oncle,l'intérêt majeur n'étant pas là.Hitchcock s'amuse à apporter le crime dans une province paisible,loin de la guerre alors en vigueur.Il y a d'ailleurs un running gag très drôle:celui de 2 voisins qui palabrent sur les différents manières de commettre un crime,comme si cette activité suffisait à les sortir de leur léthargie.Bien sûr,Hitch ne s'arrête pas là,et laisse des pistes sur une relation fondée sur la gémellité,sur l'affrontement entre le bien et le mal,sur un dilemme moral.La mise en scène,cette foisp lus discrète est encore un sommet.Teresa Wright passe de la joie à la terreur avec un égal bonheur.Quant à Joseph Cotten,il est parfait en homme trouble et très méfiant.Le jugement moral final est laissé à l'appréciation de chacun.Superbe.
Le titre n’est pas mensonger puisque, dans le style le plus hitchcockien imaginable, le doute vient perversement s’immiscer dans la relation entre une fille passionnée d’intrigues policières et son oncle au passé trouble. Alors que les vices de cet homme semblent rapidement évidents au public, l’ambigüité reste omniprésente quand au cheminement de ce huis-clos familial troublant. L’utilisation des contrastes lumineux et d’une musique stridente font monter la tension et nous font déceler la patte de celui que l’on surnommera plus tard "le maitre du suspense".
Film préféré d'Hitchock parmi ceux qu'il a tourné. Pas le mien. On est loin de certains de ses chefs d'œuvre, mais L'ombre d'un doute est un film d'une grande efficacité. Encore une fois, le film surprend par sa grande modernité, que ça soit dans l'écriture du scénario (qui se renouvelle régulièrement, Hitchock est un as des climax) que par sa mise en scène. On pourra regretter que certains éléments scénaristiques soient vites bâclés et quelques grosses incohérences, mais ce n'est pas une raison pour bouder son plaisir de spectateur face à cette oeuvre de qualité.