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Fêtons le cinéma
690 abonnés
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3,0
Publiée le 10 avril 2020
Ce que propose Le Meilleur reste à venir, c’est avant toute chose un hédonisme subordonné à la réalité qui fait des hommes des malades en puissance dont le seul remède véritable est à chercher dans l’amour et l’amitié. Il faut profiter du temps qu’on a, se raccorder à l’essentiel, aux relations humaines, vivre toute sa vie comme si on allait mourir demain. Cet hédonisme est d’abord le propre de César, jouisseur qui reconnaît lui-même avoir profité des bonnes choses, avoir bien vécu. Mais il tend à se complexifier à mesure que nos deux protagonistes principaux font prendre conscience à l’autre des ombres qui continuent de le hanter : le spectre du père, celui de l’épouse dont la mémoire reste gravée au doigt par l’anneau de mariage, encore là en dépit des années. Le film orchestre un règlement de comptes porteur d’un élan vital essentiel : savoir pardonner, accepter ses erreurs, se retourner pour mieux avancer. Son approche reste néanmoins des plus banales, sinon grossières : la caméra est toujours là où on l’attend, où on la redoute, au chevet du mourant, près de la table de ping-pong sur laquelle rebondit la vérité, d’un camp à l’autre. Comique et drame fonctionnent en vases communicants, leur contenu ne cessant de fluctuer, d’échanger sa place sans jamais toutefois fusionner pour donner corps à une tonalité originale apte à les mêler avec justesse. Car le tire-larmes sert beaucoup ici, de même que les accès de feel good dont les recettes sont bien connues. Et le long métrage renvoie parfois l’impression désagréable de se servir du malheur comme d’un matériau utile à la comédie de boulevard, notamment dans sa première partie. La séquence à l’église s’avère, à ce titre, fort malvenue, de même celle qui présente Randa comme un accessoire burlesque (« y a une femme voilée assise dans mon salon ») dont la religion n’est jamais traitée, sinon évacuée de la même manière que le voile disparaît de sa tête, occasionnant les compliments de César (« vous êtes vraiment belle, en fait »). Maladroit, Le Meilleur reste à venir ne dose pas bien son comique et semble aussi embarrassé par ses situations que le personnage d’Arthur ; mais cette boiterie congénitale était peut-être la condition nécessaire pour susciter l’émotion, car l’émotion est là, indubitablement. Au fond, ce qu’essaie de figurer le film pendant deux heures, c’est qu’il faut être là pour soi et pour autrui, et cela malgré soi, malgré ses défauts et sa peur de voir l’autre partir ; qu’il faut sillonner l’humain comme on sillonne le monde, de Biarritz à l’Inde. Au fond, ce qu’il essaie de formuler, c’est un adieu qui tire de sa banalité une force hors du commun : « tu m’as laissé la Terre entière, mais la Terre sans toi c’est petit ».
un très bon duo d'acteurs pour ce film drôle et émouvant tant par son scénario que les prestations de Fabrice Luchini et Patrick Bruel. un très bon moment. 4.5
Émouvant, plein de tendresse et superbement bien joué par deux grands acteurs. Lucchini n Est pas dans l excès et ça étonne autant que ça attendri . Bruel est à la hauteur . J ai passé un beau moment , et on en ressort en se disant et si ça m arrivait ....
Les comédies avec Patrick Bruel, on n'en attend pas grand chose. Et pourtant, la qualité est là tant dans le jeu d'acteur que dans les dialogues savoureux. Le duo avec Fabrice Lucchini fonctionne, amusant et émouvant.
J'adore Fabrice Luchini en général mais on s'ennuie beaucoup. Trop de longueurs, de scènes sans saveurs qui s'enchaînent sans but précis. Le film est censé être une comédie mais je n'ai pas décroché un seul sourire... Je n'ai pas non plus été touché par cette histoire ! Très difficile d'atteindre la fin du film sans arrêter...
Si on sait depuis longtemps que ce n’est pas le concept qui assure la réussite d’un film, on sait aussi que c’est tout de même lui qui suscite la curiosité de départ, bien au-delà des autres éléments (les réalisateurs, les acteurs,...) qui pourraient augmenter significativement les chances de considérer le résultat comme une grande réussite. Or, ‘Le meilleur reste à venir’, c’est du pur high-concept comme les comédies françaises AAA en raffolent, et qui devrait sans doute lui valoir un remake américain d’ici quelques années : Arthur découvre que son ami César est atteint d’un cancer incurable mais après un de ces quiproquos qui n’existent que dans les comédies françaises, c’est César qui est convaincu que Arthur est condamné : devant l’enthousiasme et l’énergie qu’Arthur découvre chez son ami, déterminé à tenter l’impossible pour qu’il profite à fond des semaines qui lui restent, Arthur n’ose pas le détromper et lui révéler la vérité. Avec le duo Delaporte/De la Patelière aux commandes, on sait d’instinct qu’on aura droit à du quiproquo à répétition (auquel on ne croit guère, mais qu’importe...) et à du ping-pong verbal entre les protagonistes, toutefois bien moins inspiré que dans ‘Le prénom”. C’est que le duo deale cette fois avec la mort et le cancer, et qu’un minimum de tenue était exigée : du coup, le facture dramatique du scénario, qui se fait plus présente dans le dernier tiers du film, si elle n’est pas de la plus subtile finesse et recourt aux grosses ficelles qu’on imaginait, n’en demeure pas moins fonctionnelle. En fait, on a un peu l’impression que Delaporte et De la Patelière ont voulu imiter Toledano et Nakache à l’époque d”Intouchables”, passer de la comédie de boulevard au film qui parle des drames de la vie, tout en les atténuant avec de la tendresse et un humour qui n’offensera personne. Je n’ai jamais fait partie des admirateurs de ‘Intouchables’, comédie faiblarde mais feel-good movie hautement fédérateur, et c’est exactement le niveau de qualité auquel le nouveau venu parvient, sans démériter, et surtout grâce à la présence de Fabrice Lucchini. Il ne cartonnera certainement pas autant - on ne joue pas impunément avec la mort - mais enfin, compte tenu du niveau plus que navrant des dernières comédies hexagonales que j’ai eu le malheur de regarder, un peu de souffrance et de tristesse ne fait visiblement pas de mal à l’ensemble.
Les deux personnages principaux incarnés par Bruel et Luchini sont trop caricaturaux pour qu’on puisse accorder ne serait-ce qu’un peu de cohérence à cette intrigue alambiquée. En découlent de vaines tentatives de comique de situation, trop incongrues pour faire mouche et parfois presque gênantes.
Je n'en attendais pas tant de ce film que j'espérais plutôt comme une bonne petite comédie à la française, "sans prétention". J'ai passé un agréable moment en compagnie de deux acteurs qui prennent manifestement du plaisir à jouer et à être ensemble. C'est du moins ce qu'arrivent à nous transmettre Fabrice Luchini et Patrick Bruel, cette jubilation à nous entraîner avec eux dans cette suite de quiproquos dont on se demande comment ils arriveront à se dépêtrer. C'est signe que le scénario et la mise en scène tiennent la route, comme le jeu des acteurs qui a pu se déployer pour notre plus grand plaisir. C'est aussi un film sensible qui aborde un sujet somme toute grave - l'approche de la mort par la maladie -, que l'humour garde un peu à distance tout en laissant passer l'émotion. Un bon moment de cinéma comme il n'y en a pas tant que ça.
J'ai adoré. Les 2 acteurs sont parfaits, sincères. Les échanges entre eux fonctionnent très bien. Les thèmes abordés touchent tout le monde. Un très bon film, sensible et drôle à la fois avec du suspens et beaucoup de tendresse. Un film qui nous ramène à l'essentiel. Efficace.
Film incroyablement bien joué. Les acteurs sont très bons. Le film est excellent. L'emotion est là. Vraiment, je vous le conseille. Un sujet très difficile à traiter mais qui est traité avec finesse humour et délicatesse. bravo au metteur en scène.
Un film émouvant sur l'amitié et le partage. Dur de ne pas se projeter dans cette comédie très théâtrale sur deux amis que tout oppose. Fabrice Luchini reste assez exubérant, mais moins qu'à son habitude, rendant son personnage plus crédible et moins énervant que dans de nombreux films. Une bonne surprise.