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traversay1
3 572 abonnés
4 861 critiques
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2,5
Publiée le 30 janvier 2020
L'idée de départ est alléchante : parler du petit monde des traducteurs et, à travers leur profession sous-évaluée et sous-rémunérée, des lois commerciales des maisons d'édition via le filon des best-sellers n'est pas banal, mitonné avec un début d'atmosphère à la Agatha Christie. Tant que le film joue la carte du Céki ka trahi, tout va à peu près bien, nonobstant l'irruption de scènes incongrues en flashback ou en analepses, qui annoncent une ambition alambiquée qui dépasse le pur whodunit. Et en effet, cela se gâte vite avec une propension à surenchérir dans les rebondissements qui ne fait que s'aggraver tout au fil des minutes pour se terminer aux portes du ridicule. Dès que l'on s'éloigne du huis-clos, Le long-métrage s'égare et perd en totale crédibilité, guère aidé par des dialogues d'une grande faiblesse et une mise en scène sans vie. Régis Roinsard avait réussi son coup avec son film précédent, Populaire, riche de fantaisie et de pétulance, autant d'atouts inexistants dans Les traducteurs dont l'esprit de sérieux est bien guindé, quoique certains passages, vers la fin, peuvent provoquer quelques rires certainement non prévus par les auteurs. Lambert Wilson s'est sans doute beaucoup amusé à composer un méchant aussi cynique mais il en rajoute tellement que lui aussi prête à sourire. Le casting international est totalement gâché par le manque de grain à moudre qu'ont des acteurs aussi brillants, d'habitude, que Eduardo Noriega, Olga Kurylenko ou Riccardo Scamarcio, entre autres, sans parler de la pauvre Sidse Babett Knudsen qui a hérité d'un rôle aussi peu consistant qu'insipide.
Une petite dizaine de traducteurs confinés dans un bunker et coupés du monde par un puissant et richissime éditeur, le temps de traduire un futur probable bestseller…A la différence qu’il s’agit de traduction et non « d’écrivains-nègres », histoire n’est curieusement pas sans nous rappeler celle de « The Ghost Writer », le chef d’œuvre d’espionnage de Polanski, réalisé il y a une petite dizaine d’années. Le problème c’est que le film de Régis Roinsard fait preuve de bien moins d’envergure et surtout de moins de maîtrise que celui du réalisateur de « Répulsion » et du « Bal des Vampires », dont il semble clairement s’inspirer.
Pourtant ça démarre plutôt bien. Pendant une dizaine de minutes, on suit les fameux traducteurs, en provenance de leur pays d’origine, jusqu’ à la luxueuse demeure ou ils vont être confinés. La mise en scène est fluide et les personnages plutôt bien dépeints et interprétés, même si les différences culturelles sont montrées de façon un peu caricaturale (l’Italien grande-gueule, la danoise dépressive, la portugaise aux abois financièrement, etc) L’intrigue progresse ensuite de manière classique jusqu’au point d’orgue du film, ou l’on apprend que le début du livre a fuité sur internet et que l’un des traducteurs est forcément responsable.
A partir de ce moment, le récit, qui jusqu’alors avait été parfaitement linéaire et maîtrisé, se perd complétement en apartés, digressions et autres flash-backs. Pour résumer, ça part dans tous les sens et selon toute logique cinématographique, la tension finit par s’évaporer. On se dit que le film va revenir sur les rails…mais la dernière demi-heure est encore pire. A force de rebondissements incessants et de coups de théâtre à répétition, on décroche complétement. La force du film de Polanski résidait dans la simplicité de son récit et de sa mise en scène. Dans les traducteurs on dirait que le réalisateur veut en rajouter toujours plus et nous en mettre plein la vue, jusqu’à plus soif. Le plus triste c’est que les acteurs donnent l’impression d’y croire. Le spectateur lui il n’y croit plus du tout
Bref, là où le pitch initial pouvait laisser présager un grand film, on se retrouve juste avec un petit thriller « branché » ni vraiment bon, ni vraiment mauvais comme des centaines d’autres. Dommage.
On pouvait craindre le pire, une sortie en salles près de 2 ans après le tournage augurant rarement de quelque chose de bon. Faute d'un montage compliqué dû à un scénario peut-être trop ambitieux? Et pourtant, de cette intrigue à rebondissements, lorgnant autant du coté d'Usual Suspects que du Crime de l'Orient Express ( ce dernier d'ailleurs cité ),et dont les imperfections, les incohérences et une propension à la surcharge rempliraient une pleine page blanche de spoils, Régis Roinsard réussit l'exploit de tenir le spectateur en haleine d'un bout à l'autre grâce à une mise en scène nerveuse et l'abattage de ses interprètes, Lambert Wilson en tête qui retrouve ici avec une délectation visible le costume de crapule qu'il avait déjà endossé dans Corporate.
Il ne manquait pas grand chose à ce film, pourtant très soigné quant à la photo, l'interprétation et le montage, pour être un excellent thriller. Ici, la machine tourne à vide et cela ressemble à une parodie sans humour. Reste un bel hommage aux traducteurs professionnels.
Pour vendre dans le plus de pays possibles il faut réunir des acteurs/actrices de beaucoup de pays. L'idée de départ est à ce niveau géniale : mettre dans la même salle des traducteurs des 12 pays différents pour traduire un livre en même temps. Idée géniale pou pouvoir vendre dans beaucoup de pays, mais pour faire un film cohérent ça n'est pas l'idéal ... on ne sent pas de cohésion entre ces acteurs/actrices vedettes dans leur pays. Imaginer la Première Ministre du Danemark en traductrice frustrée ... difficile ! Le personnage de Lambert Wilson est outrageusement sadique, on n'y croit pas, il pousse le trait trop loin. Olga K en traductrice évanescente ... ratée. Sara Giraudeau fait ce qu'elle peut mais bof ça peine à prendre. En fait c'est tout le film qui peine à prendre. Comme une mayonnaise qui ne monte pas. Un défaut de mise en scène et de direction d'acteurs certainement.
La bande-annonce était vaguement prometteuse, mais j’ai vite déchanté. Dans ce film choral (environ une dizaine de personnages cosmopolites), on a beau chercher la perle rare pour s’accrocher à quelque chose, on devra se contenter d’un défilé de seconds rôles minimalistes, sortis tout droit de la feuille blanche du scénariste. Alors fatalement, tout ça traverse l’écran sans y croire vraiment ni provoquer la moindre émotion. Si on ajoute la diction patate chaude dans la bouche de certains comédiens, faut vraiment s’accrocher par moments pour suivre ce scénario aussi extravagant qu’absurde. D’ailleurs, si vous avez la possibilité de voir ce film français avec des sous-titres en français, surtout n’hésitez pas, ça vous sera d’un grand secours pour mieux comprendre le vide. La mise en place dure un quart d’heure, elle installe un huis-clos énigmatique dont on espère un suspense à la hauteur des poncifs dramatiques du genre : petit château isolé dans la campagne, berlines à rallonge, hôtesse d’accueil qui refroidirait un esquimau, portes blindées, appartements cocooning pour le repos mérité des traducteurs. Luxe, calme et volupté, comme disait l’autre. Et puis soudain on ne comprend pas pourquoi ça fait plus d’une heure qu’on s’emmerde. Le film déraille vers une intrigue à tiroirs qu’on n’oserait pas faire avaler à des demeurés. On se demande ce qu’on fout là et on regarde le dernier coup de théâtre, un pied déjà sur l’escalier de sortie.
Un thriller littéraire machiavélique et brillant, pas avare de retournements de situation et doté d'un casting impressionnant. Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr
L'idée est bonne .. mais rien n'est crédible .; trop gros .... on est de mons en moins concerné .. même si le rebondissement de fin laisse une note positive sur l'avis . Mais trop moyen .
Une bonne idée de départ qui promettait. Quelques bonnes scènes marquante mais problème car confus au début et difficile a croire a cette histoire trop alambique.
Un thriller français plutôt alambiqué, un peu exagérément d’ailleurs, mais très prenant à cause du confinement des protagonistes dans un bunker dans lequel on ressent une menace tout en ignorant laquelle et d’où elle va provenir. C’est inventif, et même si par certains côtés, nous ne sommes pas pleinement convaincus, c’est indéniable que ce film vaut le détour
La bande-annonce était très accrocheuse, faisant penser à du suspens à la « Agatha Christie », je me suis donc laissée tenter. L'histoire est originale et reste dans le domaine de la littérature. Le casting m'a beaucoup plu car il est justement international afin de respecter plus ou moins l'origine de ses traducteurs. Alex Lawther qui interprète d'ailleurs le traducteur anglais y est bluffant. Lorsque le chantage commence auprès de l'éditeur (Lambert Wilson), le film va commencer à déraper et à prendre des allures de thriller et d'enquête. Le suspens est présent, on essaie de deviner tout en étant porté par le récit, qui n'hésite pas à revenir dans le passé ou dans le futur afin de nous donner des bribes d'informations. Mais je reste très dubitative concernant la dernière demi-heure de l'histoire... Le twist final se perd finalement dans une multitude de twists et de dénouements, tous surenchérissant, comme si le réalisateur tentait de nous en mettre plein la vue au risque de nous faire décrocher par ce trop plein d'informations, et surtout par l'invraisemblance du récit. De très bonnes idées, un bon scénario, un bon casting, mais pas assez de maîtrise et d'organisation sur la fin du film.
Un pitch original, un début accrocheur et une fin en apothéose, "Les traducteurs" est une réussite du genre. On se prend très rapidement au jeu de vouloir découvrir le coupable et, même si certains blasés trouveront le dénouement assez classique, je n'avais pour ma part pas eu la moindre idée de l'identité du coupable. Le côté Tour de Babel du film est sympa et donne lieu à des scènes à part (spoiler: celle où ils se coordonnent avant de se battre ). Une valeur sure donc.