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Mickael P.
14 abonnés
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2,5
Publiée le 20 mai 2019
Joli petit film sur la survie des SDF et de ceux qui tentent désespérément de les aider malgré le rouleau compresseur de la Loi. Un film où l’on peut voir Audrey Lamy et Corinne Masseiro dans un registre sérieux & émotionnel rafraîchissant. Ça nous change des personnages des séries lourdingues de la 6 ou de TF1.
Gros big up à celui ou celle qui a réalisé la bande annonce sur une musique de George Duke : une bande annonce qui donne tous les meilleurs extraits et situations les plus drôles et cocasses avec des personnages qui semblent hyper attachants... le film est tout le contraire : une série de saynètes sur un film sans scénario axé sur une idée : les femmes à la rue. Les documentaires sur ce sujet m'ont fait verser des larmes à chaque fois, ici ce n'est qu'ennui et quelques sourires déjà dans la bande annonce, je ne me suis attaché à aucun personnage, et c'est surtout ça qui est triste, un si beau sujet sur un scénario si mal construit.
Une réalisation pas du tout drôle mais très sociale, coécrite et mise en scène par Louis-Julien Petit. Les dialogues sont justes et sa mise en scène efficace. Son scénario nous propose une comédie basée sur la solidarité ; une vision sans compromis de SDF, de gens de la rue, de personnes en précarité dans un centre d'accueil de jour, de femmes qui font "comme elles peuvent". Louis-Julien Petit nous distille des scènes difficiles, poignantes et criantes de vérité, mais aussi de belles pointes d'humour avec les "ateliers de travail". Il nous montre également la dévotion et l'implication des travailleurs sociaux. Cette comédie dramatique nous offres de jolies histoires, peuplées de personnages attachants, et des rôles annexes parfaitement tenus par des acteurs non professionnels, bien entourés par les excellentes Corinne Masiero et Audrey Lamy. Après "Discount" (2015) et "Carole Matthieu" (2016) un troisième bon film de Louis-Julien Petit.
A mi-chemin entre le docu fiction et le cinéma réalité, cette comédie m' a laissé sur ma faim. C'est bien joué, bien réalisé, le scénario tient la route , mais il manque ce petit plus qui fait décoller un film. Je n'ai pas vraiment ri à des situations ou des répliques qui se voulaient drôles, pas plus que je n'ai été ému par des scènes qui se prêtaient à la larmichette.L'intention était pourtant bonne et le sujet porteur. Mais je n'ai pas réussi à me laisser attendrir par un des personnages. Il manque un peu plus de rythme. On a l'impression d'un film sous contrôle , complètement bridé. J'aurais aimé un peu plus de "folie"..Le film est quand même présenté comme une comédie, non!
Inspiré par un documentaire de Claire Lajeunie qui avait également écrit un livre sur ce sujet, Louis-Julien Petit réalise son nouveau film sur ces femmes "invisibles" aux yeux de la société et sur ces autres femmes qui font tout pour leur en venir en aide. Une mise en lumière absolument nécessaire surtout par les temps qui courent. En parlant de la précarité, le réalisateur nous propose un film touchant qui ne tombe jamais dans le pathos, intéressant puisqu'il revient en détail sur les différentes étapes pour tenter de s'en sortir, et également drôle, car il y a pas mal recul sur ce qui se passe, mais sans pour autant tomber dans l'humour facile. Ces touches d'humour viennent clairement égayer cette histoire qui met en avant la précarité et la misère humaine. Néanmoins et comme je l'ai dit, ce n'est pas un film lourd et larmoyant, c'est surtout un film profondément humain qui parle également de partage, d'entraide et de sacrifice. Quand on voit ce que ces travailleuses sociales font pour aider ces femmes qui n'ont plus rien, on ne peut que parler de sacrifice, car elles mettent de côté leurs vies pour que les autres en aient une. Une vraie belle leçon de vie incarnée par de superbes actrices et des personnages attachants. Ces dernières rendent authentique un récit qui était déjà réaliste à la base. En somme, Louis-Julien Petit nous propose un drame social touchant, attendrissant, amusant et surtout nécessaire par rapport au sujet qu'il aborde si justement.
Louis-Julien Petit, réalisateur, a souhaité un film solaire et porteur d'espoir malgré la gravité et la dureté du sujet. Mission plus que bien accomplie !! C'est bouleversant d'authenticité sans jamais être dans le misérabilisme. EXCELLENT
« Les invisibles », ce sont celles que l’on ne voit pas ou que nous ne voulons pas voir, les femmes SDF. Louis Julien Petit lui a le mérite de nous les montrer car sur le fond, sa démarche est aussi méritante que celle d’un Ken Loach ou des frères Dardenne même si la forme est par contre franchement en deçà. Maigre défaut face à son scénario salutaire constitué de petites séquences parfois drôles, souvent tragiques, toujours justes. Si son scénario se défend seul, si la mise en scène n’apporte rien (et d’ailleurs est-ce utile face à un tel sujet ?), il y a les personnages, les comédiens et surtout les comédiennes. Toutes remarquables, les SDF qu’elles incarnent (voire qu’elles sont) sont toutes hautes en couleurs et existent même dans de courtes scènes parfois. Et puis, il y a les actrices qui incarnent les responsables du centre d’accueil, Audrey Lamy, plus habituée aux rôles de bonnes copines rigolotes, ici remarquable dans son plus beau rôle à ressort dramatique ; A ses côtés, Corinne Masiero et Noémie Lvovsky, toujours aussi justes qu’à leur habitudes dans des rôles sociaux qui leur vont bien ; et enfin, Déborah Lukumuena dont l’énergie et le dynamisme tranche dans ce joli portrait de groupe avec dames.
Mais que ce film fait du bien ! Louis Julien-Petit continue dans la même veine à la fois tendre, drôle et sociale que dans « Discount » mais avec encore plus de réussite. Il a trouvé l’équilibre parfait entre les trois et nous offre une œuvre humaniste, belle et juste sur des femmes que la société d’aujourd’hui a mis sur le ban. Des femmes qu’on ne préfère pas voir et/ou qui ne préfèrent pas être vues. En s’intéressant à ces sans domicile fixe aux parcours bien différents, il pointe du doigt intelligemment nos sociétés capitalistes qui oublient les laissés-pour-compte. « Les Invisibles » s’aligne clairement sur les traces du cinéma anglais social de Ken Loach, mais avec plus de douceur et un côté revendicatif moins forcé et hargneux. Il n’empêche, le résultat est tout aussi probant et il nous emporte clairement dans un tourbillon d’émotions diverses mais fortes. Il y a peut-être une ou deux longueurs et le personnage de Corinne Masiero qu’on aurait aimé plus fouillé mais ce sont des détails au vu de la réussite indéniable de ce gros coup de cœur. Une œuvre belle et simple par sa modestie et puissante et nécessaire via le message qu’elle véhicule.
Le film parvient à réveiller chez nous plusieurs sentiments que l’on pensait endormis. On est à la fois indigné par la rigidité de l’administration sur ce problème, émus par la détresse de ces femmes que la vie n’a pas gâté mais aussi admiratifs de ceux qui veulent les aider et en on fait le combat d’une vie. D’ailleurs « Les Invisibles » pourrait se voir comme un docu-fiction sur ces femmes qui vivent en foyer d’accueil ou dans la rue mais aussi sur celles qui ont fait le choix d’en faire leur métier ou de devenir des bénévoles à cette cause. Une déclaration d’amour entièrement dédiée à ces personnes de l’ombre altruistes et profondément humanistes qui ont décidé de donner un peu de leurs vies pour éclairer celles d’autres, moins chanceuses. Parfois au prix de leur propre bonheur. Mais cet aspect à la lisière du documentaire n’empêche pas la fiction de fonctionner à plein régime et de faire de ce film un vrai plaisir de cinéma, surtout que la caméra de Petit est tout sauf statique. En effet, un tel sujet n’empêche pas de soigner ses images et le metteur en scène habille son histoire de manière discrète mais agréable à l’œil. Il parvient même à densifier admirablement son récit avec le parcours personnel des quatre encadrantes (et donc les quatre actrices principales), notamment avec des virages romantiques touchants et parfaitement négociés sur la fin.
Tous les portraits décrits ici le sont avec amour et empathie. A l’image, le réalisateur parvient à rendre drôles des situations tristes et émouvantes des situations comiques. Un tour de force en équilibre constant mais réussi. Durant une heure et demie, on est partagé entre rires et larmes et cette sacrée bande de femmes, celles qui aident comme celles qui ont besoin d’aide, est magique. On vit leur malheur (terrible séquence du démantèlement du camp de fortune), on vit leurs craintes tout comme leur déconnexion sociale (la peur de l’entretien d’embauche) mais on vit aussi leur petits bonheurs (la soirée au bar). Leur bonne humeur fait rire, d’un humour fin et bon enfant, et leur détresse interpelle et émeut (le regard de certaines de ses actrices non professionnelles est frappant). Quant au quatuor d’actrices principales, elles sont magistrales et d’une justesse inouïe. Corinne Masiero surprend encore dans un rôle plus tragique que celui qu’on attendait d’elle dans ce type de film et Audrey Lamy est à contre-emploi (enfin !) dans un rôle qui prouve que comme son illustre sœur elle peut être à l’aise dans le registre dramatique. « Les Invisibles » frappe en plein cœur et on sort de là sonné mais le sourire aux lèvres de voir qu’aider son prochain est toujours possible. Mais un constat s’impose : ces invisibles doivent sortir de l’ombre dans laquelle la société les a confinées et la lumière que met ce film sur elles est un bon début.
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Film amusant mais assez réaliste sur la misère sociale et son traitement par les ‘’travailleurs sociaux’’. Il nous montre des militantes unanimement dévouées et dynamiques, des responsables municipaux plus corsetés par une logique administrative que dans la réalité, et des personnes aidées sensiblement plus réactives que la moyenne. Les militantes acharnées qui gèrent un centre d’accueil de jour s’efforcent de répondre parfois au-delà des règles aux besoins des femmes qu’elles accueillent. Elles décident ainsi de se lancer, clandestinement, dans l’hébergement de nuit et d’ouvrir des ateliers de coaching, d’aide à la recherche d’emplois etc… Le film alterne entre découragement et moments de grâce et de drôlerie ; heureusement, pour le spectateur, ces derniers sont un peu plus fréquents que dans la vraie vie. Le scénario reste cependant assez conforme à la vraie vie quand il montre, par exemple, comment certaines personnes sont incapables d’accepter de l’aide. Loin d’un happy-end qui aurait risqué la mièvrerie, la chute du film est à la fois modeste et fière, belle image. Superbement joué par des actrices amateures qui incarnent presque leur propre personnage, mais aussi par l’impeccable Corine Masiero et la charmante Noémie Lvovsky.
Malgré quelques toutes petites maladresses, un film sur un sujet grave qui n'oublie rien. Le parti est pris de ne s'occuper que des personnages et non des causes économico-politiques. Les différentes situations sont crédibles. Toutes ces femmes sont attachantes, l'émotion est contenue (car pas du tout dégoulinante) et l'humour bien dosé. Le message d'espoir n'est pas déraisonnable et les limites des actions engagées sont rappelées par la réalité du fonctionnement administratif...
Super comédie sociale sur un sujet très peu traité au cinema,audrey Lamy est une super comédienne,sans parler des personnages qui ne sont pas de vrais comédiens et qui jouent à merveilles leurs propos rôles,