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AlphaWolf
80 abonnés
842 critiques
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3,5
Publiée le 9 avril 2020
Sans jamais tomber dans un misérabilisme facile, le film nous entraîne dans une histoire douce-amère, simple mais efficace, qui repose sur une galerie de personnages justes, complémentaires et attendrissants. Les actrices amateurs sont bluffantes de naturel et les professionnelles, qu'on pouvait craindre en cabotinage, sont au diapason.
Les Invisibles est une comédie offrant un casting idéal et hétéroclite, une réalisation et une interprétation sincères, sur un sujet important mais méconnu. C'est brillant, les dialogues font mouche et le tout donne donc un bon film français.
" Les Invisibles " est un film remarquable, témoignage direct de la société française actuelle avec tout ce qu'elle a d'injuste et de sublime. L'histoire de ces femmes est passionnante, dramatique tout autant que drôle parfois (ah ces " noms d'emprunt " !), hyper humaine et pleine d'espoir. D'un point de vue cinéma, il est important de signaler la qualité du casting principal : Audrey Lamy joue comme jamais - en tout cas, pour moi, c'est la première fois que je la vois perdre ses tics de " Scènes de ménage " -, Noemie Lvosky est aussi juste que d'habitude, Corinne Masiero montre un jeu très sobre et cela lui fait gagner en crédibilité, tandis que Déborah Lukumuena confirme l'énorme potentiel détecté dans le fabuleux film " Divines ". Le point fort de ce film est aussi d'avoir un casting " secondaire " époustouflant avec ces femmes fabuleuses. En sortant du cinéma, je reconnais avoir profondément été touché par ce film, comme seul le cinéma français contemporain sait le faire : film social, humain, dramatico-comique... tout ce que j'aime car nécessaire.
Après son premier film « Discount », Louis-Julien Petit ne change pas de ton et surtout d’esprit pour aller au-devant cette fois des femmes SDF et du travail souterrain des travailleuses sociales. Dans un quotidien miné d’interdits et de préventions à l’égard d’une communauté qui doit elle-même combattre ses propres travers. Plus que l’envers du décor et la façade lézardée, le réalisateur nous montre des coulisses où des femmes tentent de venir en aide à d’autres femmes, dans un processus d’insertion aux multiples embuches. Il enrichit son propos d’un documentaire puissant, joliment contrebalancé par le jeu des comédiennes, professionnelle ou pas. Elles sont toutes à citer, mais particulièrement Audrey Lamy qui m’a mis des frissons à plusieurs reprises, sans en faire des tonnes. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Une grande bouffée d'emotion ! Ce film comico-dramatique nous plonge dans une realité crue, une realité blessée, mais une realité vivante, un centre d'emotion, de tristesse, d'espoir et de desespoir, mais un film qui par le talent de ses actrices donne envie de se battre !
Les invisibles est un film à l’échelle humaine, montrant des humains en bas de l’échelle sociale. Ceux qu’on évite, qu’on ne regarde pas, à la misère contagieuse. Difficile partant de là de ne pas faire dans le mélodrame. Pourtant le réalisateur Louis-Julien Petit est parvenu à équilibrer le tout avec des pointes d’humour, jouant principalement avec la simplicité des personnages et une pincée de tendresse. Ça semble parfaitement authentique, les situations, les travailleurs sociaux comme les sans-abris, tous ceux qui connaissent un peu ces milieux diront que ça sent le vécu. C’est loin d’être tout rose, mais il y a un parfum d’espoir dans ce film, c’est triste mais pas déprimant. Bravo à Audrey Lamy, Corinne Masiero, Noémie Lvovsky et Sarah Suco pour leurs prestation qui portent le film, et merci à ces dames pleines de gentillesses, jouant les SDF qui nous montre un joli visage de l’humanité. Bref, Les invisibles n’est pas le film de l’année, mais il est simple et sincère, c’est toujours agréable.
Les films estampillé " Comédie " en France ont souvent tendance à faire pâlir, moi le premier ... Ici on n'est loin de toutes potacheries superflus, l'humour se confond avec les moments plus intimistes et forment un film hybride très délicat et sympathique. J'ai d'ailleurs un peu pensé à Intouchables en voyant le film, la même bonne humeur vous tient à la sortie. On se délecte à suivre cette chorale dépareillé, les comédiennes se taillent d'ailleurs la part belle. Qu'elles soit professionnels ou non, elles font rires, beaucoup ! Noémie Lvovsky m'a particulièrement fait marré. Les Invisibles est une comédie tendre et attachante qui trouve le parfait dosage entre gravité et déconnade.
Avec ce film, Louis-Julien Petit met la lumière sur ces « Invisibles » femmes que l’on ne voit pas ou plutôt, que l’on ne veut pas voir, ainsi que sur celles qui ont choisi de les guider, ou plus exactement, de les éclairer. Bien que peu réaliste, cette chronique sociale tragi-comique est vraiment touchante et garnie de personnalités plus qu’attachantes. Bonne surprise.
Comprendre les misères des français les plus pauvres, sans haine, sans politique, sans arrières pensées. Les faits rien que les faits. La puissance de ce film magnifique est de ne pas juger. Les fameux invisibles ne sont pas des parfaits ou des immondes. Des êtres humains tout simplement. Des gueules cassées par l'absence d'éducation, de parents, de chance…. Entre 2 souffrances, des lueurs d'espoir. Fragiles. Ne vous trompez pas. Ce film est d'abord joyeux, optimiste. Mais il ne fait aucune concession à la réalité. Mention spéciale à Audrey Lamy. Tout simplement stupéfiante et magnifique.
Un beau pavé dans la marre qui résonne fortement en pleine crise des Gilets jaunes. Un tableau assez brut et réaliste de notre société. Mais contrairement à d'autres films abordant le même sujet, je trouve que celui-ci fait la part belle à l'optimisme (malgré tout), même si certains aspects de l'histoire peuvent paraitre un peu décalés, voire candides. L'ensemble des comédiennes crée une belle synergie, qu'elles soient professionnelles ou pas, à la fois attachantes et crédibles. J'ai en particulier aimé les compositions d'Audrey Lamy et de Noémie Lvovsky, qui apportent entre autres leur drôlerie et leur sensibilité. Quant à Pablo Pauly, je trouve que son personnage n'est pas assez développé, bien qu'il permette de prendre quelques distances amusantes avec le fil narratif. Et ce comédien mérite de tourner davantage !
Audrey et Manu (Audrey Lamy et Corinne Masiero), des travailleuses sociales investies corps et âme dans leur mission, travaillent à l’Envol, une centre d’accueil de jour pour femmes à la rue. Leur équipe se complète de bénévoles dont Hélène (Noémie Lvovsky), un femme fantaisiste en instance de divorce et de salariées dont Angélique (Déborah Lukumunea).
Presque toutes les bénéficiaires du centre jouent leur propre rôle ce qui donne au film un aspect documentaire et très sincère. Leur journée : prendre une douche, laver le linger, déjeuner, trouver du répit et du réconfort.
Mais les autorités sociales reprochent à Manu et Audrey de trop chouchouter les femmes et de ne trouver pour elles aucune solution d’insertion, l’Envol risque d’être fermé. Dans le même temps, les femmes à la rue sont « délogées » du quartier où elles campent et invitées à rejoindre un centre de nuit situé à 50 km de l’Envol.
Manu et son équipe cherchent coûte que coûte des solutions pour aider ces femmes à retrouver une place dans la société.
Résumé ainsi, cela semble être un film social comme les autres, mais c’est tout autre chose. Filmé avec discrétion et sans ambition cinématographique d’ordre esthétique, « Les invisibles » est davantage un film à messages multiples.
La situation des femmes sans abri est décrite en quelques événements significatifs, vraiment saisissants : le délogement des femmes à 5h du matin par les CRS, les protections mises sur les divers lieux communaux qui pourraient être des aires de repos…
L’implication des travailleuses sociales qui mouillent vraiment leur chemise et portent les femmes à bras le corps est admirable.
Ce qui crève l’écran c’est la justesse du jeu des femmes. L’humour et la fantaisie sont bienvenus et salvateurs, tant l’insécurité et le manque d’espoir plombent leurs existence à reconstruire.
Des questions essentielles restent posées même si le scénariste esquisse des réponses : faut-il vraiment ne pas « chouchouter », « porter à bout de bras » des personnes en extrême difficulté ? Des lieux de répit et rassurants doivent-ils être supprimés s’ils ne sont pas rentables en terme d’insertion ? La logique comptable des technocrates du monde social est-elle compatible avec ce monde de vies brisées ?
le cliché de l'assistante sociale déprimée et dépassée. ça se regarde mais un peu caricatural. encore une fois un sujet hyper intéressant et sensible très axé sur le travail de l'ASS, malheureusement très orienté a la deprime a mon gout.
Du trio de tête d affiche, j ai été très agréablement surpris par Audrey Lamy que j avais déjà vu très bien dans d autres films mais qui m a semblé particulièrement remarquable dans ce film. Pour les deux autres, je le savais déjà.
Outre la force du sujet, d une manière générale il est superbement mis en images : qualité des acteurs, diversité des situations, justesse du scénario. J ai moins apprécié ce qui a trait à la fille adoptive (encore que j ai trouvé intéressante sa colère, mais je l ai trouvé trop outrée), la journée porte ouverte et le caractère trop caricatural (dans un but comique) de l évolution des pensionnaires.
Le film commence par les mesures anti-sdf (accoudoir au milieu des bancs pour empêcher de s allonger, il y a une belle série,). J ai trouvé cela intelligent car cela suggère qu il est possible de « choisir » un peu les endroits qu on leur laisse plus facilement accessible et les rendre moins visibles. Je rappelle à ce sujet le film « quand tu descendras du ciel » sur les arrêtés anti-mendicité du sud de la France de la fin des années 1990.