Les Municipaux, ces héros est né en 2014, alors qu'Éric Carrière et Francis Ginibre écrivaient une saynète pour un de leurs spectacles. Après l'avoir testé en public avec succès, le duo a rallongé le sketch pour en faire le coeur d'un premier spectacle puis d'un deuxième. Une série diffusée sur C8 a ensuite vu le jour en 2016 pour finalement être adaptée au cinéma.
Eric Carrière et Francis Ginibre ont souhaité avec Les Municipaux, ces héros s'intéresser à ces agents "très proches des citoyens. Ils se lèvent tôt, ils nettoient les rues, s’occupent des jardins, vident les poubelles, etc... (...) Mine de rien, ces employés qu’on appelle « communaux » ou « municipaux » sont en fait « capitaux » pour le bon fonctionnement d’une ville. Mais comme ils ont un statut particulier - ils sont fonctionnaires sans l’être vraiment - cela leur vaut d’être souvent traités de « planqués »", explique Ginibre.
Les Chevaliers du Fiel s'étaient déjà essayés au cinéma en 2014 avec Repas de famille de Pierre-Henry Salfati dont ils tenaient les rôles principaux. Mais l'expérience ne s'est pas exactement déroulée comme ils l'avaient espéré, comme l'explique Eric Carrière : "nous débutions, nous avions laissé beaucoup trop de gens nous aider. Ça partait d’un bon sentiment, mais le résultat a été que le film nous a échappé."
Les Municipaux, ces héros marque le passage du duo derrière la caméra. Francis Ginibre précise : "la scène et le ciné sont complémentaires. Au théâtre, on peut se contenter de jouer des personnages, hors de tout contexte réel. Ce sont les spectateurs qui imaginent leur cadre. Au cinéma, on est obligé de situer ces personnages. Au fond, le cinéma, qui est l’art de l’illusion, oblige à être concret. C’est ça qui nous plait." Eric Carrière enchérit : "on a pris les choses en main, et on a tout fait, sans intermédiaire. J’ai écrit le scénario comme j’en avais envie, en mélangeant sketches déjà éprouvés sur scène, et anecdotes vécues."
Eric Carrière et Francis Ginibre ont choisi de tourner à Port-Vendres car ils souhaitaient éviter un lieu trop touristique. "Quand on arrive sur ses hauteurs, on comprend, en un seul coup d’oeil, qu’elle a eu une histoire. C’est un port à la fois ouvert et protégé. Les Romains l’avaient d’ailleurs élu « plus beau port de France »", explique Carrière, qui connaît bien la ville pour y avoir installé son bateau depuis plus de vingt ans.
Le duo espère que leur film offrira à Port-Vendres un éclairage similaire à ceux qu'ont reçus Saint-Tropez et Bergues avec Le Gendarme de Saint-Tropez et Bienvenue chez les Ch'tis.