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Estonius
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2,0
Publiée le 18 septembre 2023
On croit d'abor avoir affaire à un fim sur l'incruste, un thème qui fonctionne toujours, or cet aspect des choses est peu traité, le fim se traine et se disperse avant que l'on comprenne qu'en fait le thème est ailleurs. Sauf qu'à défaut d'explication on est complétement largué: secte, arnaque financière, mélange des deux on ne saura jamais.
Que cela fait du bien de voir des œuvres étranges où tout peut arriver et dont l’issue tout comme les tenants et les aboutissants sont impossibles à deviner en amont. « Time Share » fait partie de celles-là et on doit ce film au réalisateur du thriller à twists acclamé « L’Accusé » avec la star espagnole Mario Casas. Ici on entre en immersion en plein dans un immense club de vacances sur la côte mexicaine près de Cancun. Un complexe hôtelier gigantesque qui a changé de propriétaires il y a quelques années et qui prône le vivre ensemble fondu dans les vacances de rêves. Mais le prologue, qui nous montre deux scènes étranges, nous indique que l’on va s’éloigner d’une autre œuvre prenant place dans un complexe hôtelier : la succulente série « The White Lotus » qui analysait les relations humaines chez les nantis. Après cette entame pour le moins perturbante, les séquences bizarres mais réalistes (on n’entre jamais dans le fantastique) vont s’enchaîner en suivant d’un côté un couple en vacances et de l’autre un second couple qui travaille dans l’hôtel.
« Time Share » s’avère peu bavard et va préférer des vignettes alternant le caustique et l’incongru avec le malaise et l’étrange. Le fond de l’histoire recèle une critique de ces gigantesques resorts qui vantent un bonheur préfabriqué mais aussi une satire du consumérisme superficiel et futile des vacanciers. La charge est à la fois originale mais aussi chargée et pas toujours très fine. Elle fait néanmoins son petit effet. La folie qui va pénétrer les deux personnages principaux va nous gagner car on se demande tout le long le fin mot de l’histoire. En cela, malgré son rythme très lent voire contemplatif, le long-métrage nous intrigue voire presque nous hypnotise. Et c’est beaucoup grâce à la mise en scène léchée d’Hoffman qui nous fait penser à celle du danois Nicolas Winding Refn mélangée à celle d’un Haneke qui aurait pris des acides. Les plans sont très travaillés et les images sont belles, paradoxalement adaptées au contexte mais en opposition à l’ambiance de cauchemar ambiant vécu par les protagonistes.
Seulement, cette œuvre profondément originale aurait gagné à être moins opaque et hermétique. Hoffman fait parfois un peu le malin avec son script qui manque d’explications et laisse beaucoup de zones d’ombres qui pourraient frustrer certains spectateurs cartésiens. Même si on voit un peu où il veut en venir et qu’on devine plus ou moins le pourquoi du comment il demeure presque atone dans sa conclusion. A nous de nous faire notre propre interprétation avec les nombreux indices disséminés le long de l’histoire. « Time share » est donc une œuvre intelligente mais parfois un brin prétentieuse et trop sûre de ses effets. Il n’empêche, si on entre dans le délire (un peu comme le magistral « Le Menu ») on passe un bon moment de cinéma qui sort des sentiers battus.
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ce film est une vraie perle qui doit mérité son succès, malgré le peux d'accessibilité et sa notes assez basse, il est excellent et je vous le conseille vraiment
si vous avez aimé "the cure of life" celui-ci devrait vous plaire
mais il a quelques imperfection : on a du mal a si retrouver dans cette histoire un peux flou ou il manque beaucoup d'informations, ou certains personnages ne sont pas assez développé( à mon goût ) et une durée de film trop cour, 2h aurait été l'idéal
en revanche j'ai accroché direct au film ou l'ambiance et très bien maîtriser et fait tenir un suspense et une Angoisse tout le long avec de bon acteurs et une belle photographie
vraiment je comprends pas pourquoi le film n'a pas eu un grand succès ( sûrement qu'il est adapté à un public restraint)
pst : c'est ma première critique, donc je n'ai peut-être pas choisi les bon mots
Si l'originalité de ce film n'est pas contestable, ce qu'il dégage l'est beaucoup plus. Pendant toute une première partie on ne voit pas trop où tout cela conduit et quand l'histoire est enfin installée, après un long moment d'ennui, on se dit tout ça pour ça. Donc vous l'aurez compris, "Tiempo compartido" est plombé par son approche lente et dépressive au rendu assez désagréable.
Bienvenue au para... en enfer. Pedro a loué une superbe villa dans un énorme centre de vacances pour passer une semaine de rêve avec sa femme et son fils seulement, le rêve se transforme vite en cauchemar, car ils se voient obligés de partager leur maison avec une autre famille qui avait fait la même réservation. Si Éva prend ça du bon côté, car elle est là avant tout pour se détendre et passer du bon temps, ce n'est pas le cas de Pedro qui va commencer à voir le mal partout et à devenir paranoïaque. Nous avons deux points de vue dans cette histoire, celui de Pedro, mais aussi celui d'Andres, un employé du complexe. Les deux personnages sont assez similaires dans leur comportement sauf qu'Andres à l'air à un stade avancé en ce qui concerne la folie. L'histoire de Sebastián Hofmann est énigmatique et très intrigante. On ne sait pas vraiment ce qui se passe après un début vraiment très étrange et l'on ne sait pas si Pedro a raison de s'inquiéter. Alors que dans un tel endroit, on s'attend à voir de la bonne humeur et des festivités, on a surtout droit à de situations perturbantes et des regards inquiétants. Pour ce qui est de nous fait vivre la même paranoïa que le personnage principal, le réalisateur y parvient à merveille. On ne sait pas si on a affaire à un immense complot, à un gros malentendu ou à quelque chose de plus sinistre parce que certaines scènes laissent paraître quelque chose de presque malsain. Dans son film, le réalisateur décrit une société autoritaire et fait une critique acerbe de la société de consommation. Si ce n'est pas toujours évident de captiver avec une histoire si énigmatique, le réalisateur y parvient totalement avec son intrigue kafkaïenne, sa mise en scène efficace, un habillage sonore qui l'est tout autant et des acteurs très convaincants. Chacun se fera son propre avis en ce qui concerne le fond, car le film est ouvert à toutes les interprétations, mais pour ce qui est de la forme, c'est très réussi. Je n'avais pas aimé "Halley", le premier et précédent film de Sebastián Hofmann dans lequel on suivait un mort en décomposition par contre celui-ci est aussi intéressant que réussi.