Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
weena
4 abonnés
54 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 31 mai 2011
Quelle très belle surprise! J'ai découvert Tati avec ce film et j'ai beaucoup aimé, alors que, habituellement, j'ai du mal avec les films antérieurs aux années 1980. Subtilité, humour... Et que dire de la villa Harpel! Ce film est une vraie réussite.
Certes ce film est un témoignage de l'après guerre: l'opposition entre la reconstruction bétonnée et moderne face au petit village d'antant avec ses personnages burlesques. Mais comment s'extasier devant tant de situations répétées, de scenes quasi similaires.... un court métrage aurait suffit. En 2011, ce film est imbuvable!
Mon oncle vaut d'etre vu à plusieurs egards : pour retrouver une France qui a disparue la maison concue par Tati avec le decorateur Jacques Lagrange qui est le personnage central du film tout comme Tokyo peut l'etre dans Lost in Translation l'absence de scenario, decontenancant parfois mais finalement rafraichissant la satyre feroce du paraitre au travers des codes de la "bonne" societe et de ses deambulations dans la maison c'est le 1° Tati que je vois (et pas le dernier, merci Arte) et cela m'a furieusement rappelé le genial Ozu dans le rythme posé, les couleurs "délavées" et dans le fait que l'histoire n'est pas seulement racontée avec des mots mais aussi avec le contexte/position sociale,familiale/non dit.
Bref merci Arte de m'avoir fait decouvrir ce film !
Tati a un style très particulier auquel on accroche... ou pas. Sa satire de la vie moderne, dans toutes les scènes se déroulant dans la maison de la soeur de Hulot, est très drôle, avec d'excellents gags et de très bons acteurs, surjouant gaiement. C'est à peu près la seule chose qui m'a plu dans "Mon Oncle". La poésie de Tati ne me touche guère, et le film s'étire en longueur et j'avoue avoir un peu décroché. Les scènes se répètent, et certaines séquences (l'usine, notamment) m'ont même profondément exaspéré. De plus, Tati, en acteur quasi-muet (ses dialogues tiennent sur un post-it), n'égale pas les grands acteurs burlesques des années 1920. L'ensemble a un côté "vieille France" un peu daté, charmant certes, surtout avec cette petite musique entêtante culte, mais également un peu décourageant...
Si je reconnais que l'univers est grandiose et que le côté absurde du film absolument visionnaire pour l'époque, j'ai été amer de constater que l'humour, lui, avait cependant bien mal vieilli.
Dans cette seconde manche des aventures de Monsieur Hulot,lunaire personnage,symbolisant la vieille France provinciale,Jacques Tati s'attaque à la déshumanisation d'une société en pleine modernisation frénétique.En témoigne la création de la villa d'Arpel,décor principal du film à géométrie variable.Des nouveaux riches s'y amusent de leurs bruyants objets électriques,misant tout sur le paraître,en oubliant simplement de communiquer.Alors quand Hulot pointe son museau,il fait voler en éclat cette harmonie factice avec sa légendaire fantaisie.Les gags de Tati sont très élaborés,se plaisant à déséquilibrer l'ordre établi.Il y a une utilisation magistrale des sons(l'eau qui coule d'une fontaine,des passants se cognant dans un lampadaire...)et de la musique,entêtante.L'ensemble est très chaplinesque,bien qu'aux effets moins durables.Le manque de dialogues et l'absence d'un quelconque scénario finissant par lasser.Mais Tati,comme il l'a dit,a fait le film qu'il voulait,entre tendresse et burlesque,célébrant le charme de la France d'antan et s'amusant simplement des travers humains."Mon oncle"(1957)reste attachant.
De la poésie à l'état pur! Doublée d'une vision à la fois pessimiste, satyrique et débordante de tendresse sur les rapports humains à-travers la modernité et le passage progressif du monde rural au monde urbain. Et avec un esthétisme extraordinaire, mis au service de l'humour acide mais jamais méchant, avec des bruitages et une musique parallèles (les bruits musicaux de la "modernité" contre le musette caractéristique du vieux quartier); les deux maisons sont symboliques de ce parallélisme et le mur défoncé caractérise ce "passage de témoin" entre les deux mondes et les rapports humains si différents qui les régissent et le rire vient à tout boût de champ, qu'il soit moqueur, complice, ou même jaune et mélancolique... Tous les plans, tous les bruitages, toutes les musiques, tous les personnages sont minutieusement préparés, mijotés et le tout est servi par le chef Tati comme un festin d'une finesse extraordinaire qu'on déguste avec un plaisir je trouve indémodable, même aujourd'hui... je dirais d'autant plus aujourd'hui...
Un film qu'on m'a forcé à regarder étant enfant et que j'ai eu le courage de re-visionner aujourd'hui. Je ne doute pas que dans son temps, Mon Oncle fut une critique satirique de la société et sa modernité, mais les mœurs ont aujourd'hui changé, et Mon Oncle fait office de film vieillot. Dans un registre plus ou moins similaire, j'ai largement préféré Les Temps Moderne. En clair, je me suis ennuyé, et les longueurs assommantes dont regorge le film ne m'ont vraiment pas aidé à me maintenir éveillé.
Mon oncle symbolise la parfaite union entre l'art de Tati ainsi que son univers et celui de la réalité. Mon oncle est une fable énigmatique dont la subtilité et la créativité raviront le spectateur. Un grand moment de cinéma.
[...]Dès les premières minutes, et ce jusqu'à la fin, tout n'est que contrastes entre la vie simple et authentique d' Hulot dans un quartier ordinaire où les hommes se rejoignent au café du coin et les femmes discutent en bas des immeubles, et la vie stérilisée de la famille Arpel,où tout n'est que modernité et technologie, censées rendre la vie plus simple. Et Tati va se donner à coeur joie dans la critique de cette modernité envahissante, où tout est régie par la technologie. Il va tourner ses personnages en ridicule, leur mettre des costumes hideux (surtout à la mère Arpel !). Et on ne peut que s'identifier au petit Gérard qui fait les 400 coups avec ses copains dans le dos de ses parents (héhé). [...] Venez lire cette critique en entier et bien d'autres sur http://pixagain.org !
Je ne suis pas certain qu'on aurait tort de qualifier Tati de réactionnaire tant son film tourne en dérision la modernité, le "progrès", la robotique, mais c'est surtout qu'il a raison de se moquer de tout ceci, un film beau et nostalgique, drôle et touchant et surtout tellement vrai, lorsque l'on entend les discussions parfois pathétiques de certains personnages et qu'on a entendu récemment les mêmes, c'est simplement jouissif de voir à quel point paradoxalement Tati était avant gardiste (ou alors l'homme n'a pas vraiment changé). J'étais un peu septique au début, n'ayant pas aimé Playtime, ici c'est un vrai régal, un brin long pour une comédie peut-être, mais très plaisant et rafraîchissant et d'une grande justesse.
Critique de la modernité, ce film de Tati réunit la beauté des images et de la musique, et tous les gags d'un des personnages les plus intéressants du cinéma : M.Hulot. Encore faut-il adhérer à cet humour..
Un petit peu déçu car je m'attendais à une révélation. Reste un film à l'esthétisme visuel et sonore assez captivant mais plutôt longuet. N'est pas Chaplin qui veut, même si certaines trouvailles sont vraiment du niveau du maître.