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Un visiteur
3,5
Publiée le 29 juillet 2018
Mon deuxième Tati après Playtime, qui ne m’avait pas emballé. On retrouve la même capacité assez bluffante à donner vie à un univers singulier jusque dans les moindres détails, le même regard moqueur sur le monde moderne, mais ici on a en contrepoint le vieux Paris de Doisneau, des marchés et des bistrots, ce qui ajoute une certaine humanité à la froideur des décors rétro-futuristes qui sont montrés par ailleurs. Surtout, ce qu’il y a de plus, c’est une trame scénaristique, très rudimentaire mais qui suffit à créer un peu d’émotion et de poésie, là où Playtime était le plus souvent dans un plaisir plus formaliste.
Oh là là. Tati c’est une aventure pour les nerfs. C’est insupportable à entendre, c’est affreux à voir et surtout le style est si laid. À ranger aisément dans les films imbuvables comme ceux de Godard ou de Fellini.
Oui c’est ingénieux, poétique et l’on sourit parfois aux facéties de Tati, mais, contrairement à un Chaplin, ce film ne résiste pas à l’usure du temps. Oscar du meilleur film étranger en 1959.
Très bon film du grand Jacques avec son humour basé sur le comique de situation, et dans lequel il épingle avec brio tous les petits travers des pédants, du modernisme aseptisés ( de l'époque). Cela n'a pas trop vieilli, même si nous sommes habitué au film ou les dialogues sont plus importants, ici ils sont réduits à leur plus simple expression, c'est à dire au juste nécessaire pour comprendre. A voir pour ceux qui ne connaissent pas M. Tati
Que dire... Ce film est le premier que je vois de Jacques Tati, et je ne m'attendais pas à ça. Je ne trouve aucune profondeur aux personnages, pire, ils sont terriblement agaçant, le personnage principal compris. Cet oncle, avouons-le, m'a légèrement fait sourire une ou deux fois, quand les gags sonnent Chaplin, sans l'engagement, ou la poésie de ce dernier. Concernant le travail du son, alors là... J'ai lu quelque part que Tati accentuais certains sons pour forcer le rire, c'est novateur, mais raté. ça sonne juste faux, et concernant la musique, et bien le thème va s'encrer en vous pour un bon bout de temps tellement vous allez l'entendre. Ce film n'as pour moi qu'un point réellement positif; le soin apporté au travail plastique de "mon oncle", il est beau, bien mis en scène, dommage que le fond ne soit pas comme la forme...
Le film a du mérite tant dans son propos que dans sa direction artistique. La société de consommation qui se pointe à la fin des années 50 cherche à vendre le bonheur par l’entremise des gadgets technologiques ; moins d’efforts, plus de temps. Jacques Tati provoque en duel le conformisme et la bohème par l’entremise d’un fils/neveu partagé entre la rigidité d’un père et la douce naïveté d’un oncle. C’est aussi la froideur d’un univers aseptisé contre la primauté de l’âme et de la chaleur humaine. Les décors viennent appuyer le propos de manière remarquable, notamment la résidence de la famille Arpel et celle de Monsieur Hulot. La facture visuelle de Mon oncle est une œuvre en soi. Malheureusement le film n’a pas de rythme, le jeu est insupportablement caricatural. On associe la création du personnage de M. Hulot à l’influence de Charlie Chaplin et Buster Keaton du fait qu’il est pratiquement muet et qu’il est interprété par le réalisateur. Mais là s’arrête la comparaison. Jacques Tati n’a pas une once de l’instinct d’acteur de ses prédécesseurs ni les qualités de cinéaste. Cela n'a pas empêché l’œuvre d'avoir l’effet d’une bombe à sa sortie et de se voir attribuer une multitude de prix, dont l’Oscar du meilleur film étranger. Pas que les honneurs ne soient pas mérités, mais Mon oncle est un bel exemple de ces films qui s'inscrivent parfaitement dans leur temps mais qui perdent quelque peu de leur lustre avec l'âge.
Voila une comédie française comme on en fait plus ! Qu'est ce qu'il m'a fait rire se film quand je l'ai vu il y a 10ans pour la première fois, c'est une merveille qui va traverser les âges à coup sur. Bravo Tati ! Chef-d'oeuvre !
Cinq ans après "Les vacances de Monsieur Hulot", la reconstruction a progressé à pas de géant et c'est une autre France qui se dessine sous les yeux de ceux qui comme Tati ont bien connu celle d'Avant-guerre. Le réalisateur qui avait pressenti les transformations à venir dès "Jour de fête", témoignage sur une France rurale vivante appelée à disparaitre, choisit avec "Mon oncle" d'exposer frontalement le temps d'un film la césure qui s'opère entre deux mondes qui vont s'ignorer le temps que l'un prenne la place de l'autre. Monsieur Hulot habite dans un Saint-Maur-des-Fossés ressemblant étrangement au village de "Jour de fête" déjà attaqué par les bulldozers alors que les Arpel , sa sœur et son beau-frère, habitent juste à côté dans la ville de Créteil où la modernité froide du béton a déjà conquis tout l'espace. Leur villa futuriste (construite aux Studios la Victorine de Nice et reconstituée au CentQuatre le temps d'une exposition en 2009) est tout à la fois l'expression d'une technologique aboutie et d'une réussite sociale portée en étendard. La peinture qu'il fait du couple Arpel est le reflet de l'appréhension que Tati éprouve vis à vis d'un progrès technique dont l'accélération exponentielle ajoutée à son exploitation commerciale devenue scientifique risque d'asservir l'homme plus qu'il ne le sert. Pour appuyer sa démonstration, le réalisateur force sans doute un peu le trait mais il procède avec une telle maestria que le spectateur est immédiatement conquis par l'efficacité des gags qui s'accumulent autour de la vie impossible des Arpel dans leur maison ultramoderne, devenue à force de contraintes une sorte de prison dorée.spoiler: L'énorme poisson-statue qui orne le petit bassin faisant face à l'entrée de la maison est l'argument comique majeur d'un Tati particulièrement inspiré. En effet sort de la gueule du poisson un jet d'eau commandé électriquement à partir d'un bouton poussoir situé dans le vestibule. Or, sans doute par souci d'économie les Arpel ont décidé de n'activer le fameux jet qu'à bon escient, c'est-à-dire pour épater les gens "qui comptent". Tati tout heureux de sa trouvaille, s'amuse à faire tourner chèvre Madame Arpel lors de l'accueil des invités d'une réception où elle ne sait plus quand elle doit actionner son gadget . Tout occupés à l'étalage de leur position sociale, les Arpel ont progressivement oublié qu'ils ont un fils aux abords de l'adolescence, très loin de ces préoccupations matérielles et qui trouve donc dans son oncle Hulot la légèreté et l'attention qui lui manque. N'ayant rien oublié du monde de l'enfance, Monsieur Hulot s'est choisi avec Gérard le compagnon idéal pour déambuler au sein des deux espaces urbains qui s'ils n'ont rien de commun, peuvent chacun constituer un terrain de jeu idéal. spoiler: Mais représentant d'un ancien monde qui se meurt, Monsieur Hulot ne peut constituer un exemple à suivre pour un jeune garçon de dix ans à l'orée des années soixante. Faute de s'intégrer dans le nouveau système de production comme l'y incite à marche forcée Monsieur Arpel en cherchant à le faire travailler au sein de son entreprise, Monsieur Hulot devra se résoudre à l'exil pour ne pas contaminer davantage son neveu . Très apprécié tant par ses qualités esthétiques que par son originalité scénaristique qui lui ont valu un Oscar du meilleur film étranger en 1959, "Mon oncle" a été malgré tout quelque peu contesté par certains qui reprochaient à Tati une position rétrograde vis-à-vis du progrès qui selon eux éclairait différemment ses deux premiers films pouvant être vus désormais comme deux odes à une France statique et passéiste. Rien de tel en fait, tant avec le recul les craintes concernant la gangue dans laquelle l'humain peut se trouver enfermé à trop laisser la technologie lui dicter ses comportements, se sont confirmées en ce début de XXIème siècle. A chacun de se faire son opinion près de soixante ans après la sortie du film. Il n'en demeure pas moins que "Mon oncle", le film le plus reconnu de Tati est sans doute celui où il conjugue le plus parfaitement message social et humour ravageur sans perdre une once du ton poétique qui le caractérise.
Jacques Tati a voulu critiquer la société avenir. Une société superficiel, maniaque et égoïste. La mère de Gerard en est le parfait exemple avec sa fontaine à eau et sa maison hyper-sophistiquer. L'enfant est mis à l'écart par les parents dont leur vie ne rime qu'avec progrer. C'est pour cette raison que Gerard part souvent avec son oncle Mr Hulot qui est plus naturel, drôle et fou ! La société carré, coincé et monotone avec des places bien réservées et précise (la place de parking). La société critique du mal, croyant être supérieur aux "gens de rien", le père de Gerard dit que Mr Hulot n'est pas un bon exemple pour son fils. La société comme je l'ai dit superficiel dont la classe sociale est une base pour avoir de l'estime d'une personne. Dépendante à la technique est complètement contrasté à celle modeste des pauvres quartiers de Paris. J'ai aussi eu un ressenti sur les chiens. Un ressenti qui je pense était volontaire de la part de Tati. Les animaux n'ont pas de préférence sociale comme les humains. Que leur mettre soit riche soit pauvre, qu'ils dorment dehors ou dedans, ils s'amusent et c'est l'importance. Ils sont unis. Mais outre ses critiques, il y a énormément d'humour dans ce film icone du burlesque ! Un humour gestuel et muet qui est le charme selon moi de ce film formidable !
je l'ai vu avec ma classe au cinema et j'ai bien aimé . c'est une comédie sympathique avec beaucoup d'humour. un tres bon moment a passé. j'ai aussi beaucoup rigolé . merci jacques tati
Un chef d'œuvre de Tati. La simplicité du "héros" nous démontre que la vie peut-être belle si on ne se la complique pas. Les parents de l'enfants sont tout simplement géniaux en personnages stressés, mais soucieux de bien faire. L'humour est vraiment typique de TATI, inimités parce que inimitable. Dans la veine des vacances de Monsieur Hulot. Bravo
Mon Oncle est un film sympathique de Jacques Tati, même si je lui préfère Jour de Fête ou encore Les Vacances de Monsieurs Hulot. Les gags sont plutôt sympathiques. L'histoire tient la route. Si l'on ne rit pas forcément à gorge déployée, le film nous amuse et le personnage de Jacques Tati (toujours aussi bon) est assez attachant dans ses gaffes et sa bonne volonté. Bref, ça se regarde bien.
Papa roule dans une belle voiture et maman fait fièrement le ménage. Le couple et leur enfant vivent dans une maison futuriste où le paraitre prime sur les valeurs humaines. Jacques Tati fait revenir son personnage fétiche, Monsieur Hulot, dans cette satire pittoresque de la société moderne. Il décrit avec Mon Oncle ces deux univers de richesses. Celle des vieux quartiers de la banlieue parisienne où les chiens errent, mais où chacun vit dans la joie et la couleur et celle des villas linéaires et aseptisées où tout est contrôlé. Cependant, ce long-métrage de Jacques Tati reste gentillet et se contente d’être démonstratif dans des situations rocambolesques mis en scène avec les bruitages propres au cinéaste, qui cette fois, finissent par agacer. Mon Oncle est une œuvre structurée avec intelligence et spontanéité mais se limite à être une simple comédie. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44