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    Mon oncle
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    kibruk
    kibruk

    149 abonnés 2 579 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mai 2021
    C'est mon Tati préféré et de loin, et je viens de réaliser que le film est de 1958, ce qui accentue encore son modernisme et son caractère visionnaire. Il est évident que Tati a un regard très critique sur l'évolution technologique de notre société et il traduit cela en opposant très clairement des parties bien distinctes du film : celles dans l'ancien monde, à savoir cette petite place de village pleine de vie et de convivialité (quelques scènes sont néanmoins un peu longues), et du nouveau monde, à savoir la maison de la sœur et l'usine. Et ce sont dans toutes ces scènes mordantes sur le modernisme, le matérialisme et toute la futilité qui en découle, que Tati délivre toute l'excellence et la puissance de son humour si particulier. C'est très très drôle tout en restant toujours bienveillant même pour les personnages dont il se moque. Tout ceci fait que "Mon oncle" est un film que je prends toujours un grand plaisir à revoir. 
    Arnaud A.
    Arnaud A.

    7 abonnés 196 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mai 2021
    Grâce à la nouvelle politique "vintage" de Netflix, j'ai revu Mon Oncle, que j'avais visionné en classe à l'âge de 10 ans, sans trop accrocher. C'est pourtant un film merveilleux, à la fois légendaire et méconnu, qui vaut d'abord à mon avis par ses splendides décors, son génie architectural... La maison de designer, l'immeuble populaire biscornu, l'usine postmoderne, le marché de la place du village ou encore le terrain vague sont reconstruits dans une manière symbolique dont je ne trouve pas d'équivalent.. L'interprétation mimée des personnages vaut également le détour, même si elle aboutit parfois à un surjeu qui peut sembler faux, comme si Tati - dont le personnage ne m'apparaît en fait pas si sympathique - n'était qu'un brouillon d'Atkinson. A voir et à revoir avec enthousiasme, néanmoins.
    stans007
    stans007

    25 abonnés 1 321 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 mars 2021
    Une satire féroce des excès de modernisme. De bons gags mais M. Hulot réussira-t-il à convaincre le fiston ?
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 693 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 mars 2021
    Mon oncle est adoré par les fans de films sophistiqués. Le fait que le commun des mortels puisse trouver l'ensemble peu drôle et fade est dû au fait que nous ne sommes tout simplement pas assez intelligents pour comprendre et apprécier ce chef-d'œuvre. Comme d'autres films de Hulot il est similaire aux épisodes de Mr. Bean mais sans l'humour ou le sentiment d'un lien avec le personnage principal. Je pense vraiment que Jacques Tati n'était pas du tout drôle et que son personnage de Hulot était insipide et l'histoire de Mon oncle s'est développée si lentement que je me suis retrouvé frustré parce que le gain n'a jamais été à la hauteur de l'attente atrocement longue. Je sais que ce sont des mots très durs mais j'ai regardé ce film avec deux autres personnes et aucun d'entre nous n'a ri...
    DarioFulci
    DarioFulci

    106 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 septembre 2020
    Découvrir "Mon Oncle" au cinéma est une véritable chance. Le travail de Jacques Tati est global: l'histoire bien sûr, avec un oncle facétieux et un regard sur l'enfance tout en poésie.
    Le cadre et l'image, avec des décors fous, des milliers d'idées, et l'importance fondamentale du son. La magie de ce qu'il réussit à faire tient à cet ensemble, entre influence du muet, humour cartoon et poésie. C'est un enchantement, des détails incroyables, un humour irrésistible. Tati est tout simplement indispensable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 avril 2020
    Pour son troisième long métrage, Jaques Tati reprend les traits de Monsieur Hulot, le vacancier gaffeur de son précèdent film. Ce personnage isolé en périphérie de la foule des stéréotypes du grand Paris avait su conserver l’anonymat de sa vie quotidienne. Cette fois-ci, nous en connaîtrons plus sur le héros au charme discret. Mon oncle est un film de transition pour Tati. Le pittoresque de ses courts et premiers longs métrages côtoie ici la prédominance architecturale de ses derniers films.

    Dès le générique, nous pouvons relever une opposition franche entre l’écriture rectiligne figurant sur des pancartes industrielles pour énumérer l’ensemble des ouvreurs du film et le choix de clore avec le titre du film « Mon oncle » gravé à la calligraphie incertaine d’une craie sur un mur qui a subit l’érosion du temps.
    Vient ensuite l’image d’une carriole, un symbole de l’ancien monde guidé sur une route bitumée, symbole cette fois-ci du nouveau monde industriel. Au premier plan, un mur est en partie détruit. Il servira de jonction physique et allégorique entre ce que Tati désignait comme « le monde d’il y a vingt ans » et « le monde dans vingt ans ». On pourrait reprocher à Tati de ne pas s’inscrire pleinement dans la réalité en esquissant une lente, mais inéluctable transformation sociale au cœur de la France d’après-guerre à l’instar des maîtres de l’âge d’or japonais qui œuvraient à la même époque avec une grande subtilité. Mais non, l’art de Tati est de forcer le trait pour anticiper les dérives futures qui seront la norme pour les générations à venir. Le moins que l’on puisse dire est que Mon oncle est une remarquable réussite visionnaire. À l’heure où j’écris ces lignes, le monde imaginé par Tati pourrait encore être celui de demain. Avec Stanley Kubrick, il me semble être l’un des rares à travailler de la sorte sur un esthétisme suffisamment personnel et affirmé pour rester hors du temps.

    Dans Mon oncle, tout est opposition. Seules les entités caractérisées par une certaine innocence peuvent déambuler facilement d’un monde à l’autre. Il s’agit des canidés qui remontent les caniveaux au début du film pour arriver dans les beaux quartiers aseptisés. Il s’agit aussi de l’enfant qui contrairement aux adultes n’a pas totalement appris à obéir, et enfin de son oncle, Monsieur Hulot, cet homme qui déjà vacancier ne savait jamais être à sa place.

    Au sein du monde industrialisé, tout est uniforme et contrôlé. Les marquages au sol délimitent les zones à ne pas dépasser, et les couloirs invisibles à emprunter sans possible débordement. Au cœur des relations, l’absence de communication est meublée par des gestes et quelques mots mettant l’accent sur l’image et la propriété. Il n’y aura pas de discussion matinale pour le couple Arpel, propriétaire d’une villa. La fontaine sera allumée à chaque fois qu’une tierce personne se présentera au portail. En ce monde, l’enfant ne peut s’épanouir car tout désordre est prohibé. Nous sommes à l’heure de la mondialisation, une carte d’un monde en réseau est là pour nous le rappeler. Elle figure à l’arrière du bureau présidentiel de l’industrie spécialisée dans la fabrication de matières plastiques où travaille M. Arpel. Ce bureau est un lieu vaste, mais dénué d’objet. Une impression de vide, de profondeur le caractérise. Dans la villa Arpel, l’impression est identique, mais seulement en apparence. En effet, chaque parcelle est cloisonnée, chaque sentier est délimité et jonché d’emplacements désignés où le pied doit se poser. Cela donne lieu aux plus cocasses des situations. Tati nous gratifie d’étonnants ballets de l’absurde où chaque imprévu provoque des contorsions individuelles et collectives. En un sens, la contorsion est ce qui s’oppose à la normalité du fonctionnement d’un corps humain. Dans ce milieu, Monsieur Hulot est un catalyseur gaffeur. À partir d’un repas organisé au millimètre près, les bourdes de notre héros dérégleront toute la mécanique. À la fin de ce même repas, l’ensemble de l’espace sera investi par les invités.
    Autre élément, l’automatisation censée améliorer le confort de vie œuvre ici contre la détente. Chaque objet est exposé comme dans un musée, mais son utilité réelle n’a de cesse d’être remise en question par Tati. L’automatisation ne prend jamais en compte le facteur X. Il suffira qu’un chien passe malencontreusement devant le détecteur pour que les époux Arpel se retrouvent prisonniers dans le garage.
    Cependant, Monsieur Hulot a plus d’un tour dans son sac. Comme suggéré, il investi l’espace vide, et s’approprie les objets. Un divan retourné lui sert de lit, mais provoque un désordre que ne peut supporter M. Arpel.

    De désordre, il est sans arrêt question pour décrire l’ancien monde, celui où habite Monsieur Hulot. L’uniformité de la villa laisse place à une architecture bariolée. Au marché, tout le monde est mélangé, les individus communiquent, les employés délaissent parfois leur tâche pour jouer pleinement un rôle d’agent social. À l’inverse, les employés industriels exécutent scrupuleusement leurs missions assignées, mais économisent les mots au strict nécessaire. La notion de distanciation sociale qui œuvre dans le nouveau monde n’a aucun sens dans l’ancien.
    À la fontaine mécanique de la villa répond un coucou bien vivant sous la fenêtre de Monsieur Hulot.

    Toutefois, ce monde foisonnant est amené à disparaître. Des ouvriers démantèlent de vieilles bâtisses. Peu à peu, le monde industrialisé rogne sur un monde où le temps n’était pas encore comptabilisé. À la fin du film, le marché est déserté. Faute de s’acclimater aux automatismes, Monsieur Hulot subira l’inverse de la tendance de son époque : un exode citadin.

    Cependant, il reste de l’espoir au cœur de ce bouleversement.

    À une époque où l’industrialisation tend au progrès, Tati défend une certaine idée du bien-être en société. L’enfant avait trouvé en son oncle de quoi s’épanouir, ce qui ne lui était pas accordé par son père biologique. Dès le départ de Monsieur Hulot, le père prendra conscience de la complicité qu’il peut forger avec son fils. Cela passera par la blague chère à Tati. Car dans l’ancien monde comme dans le nouveau, la blague est universelle. Il y aura toujours des poteaux à heurter, des automobilistes à duper. Les enfants sont ceux qui trouvent le plus facilement leur voie. L’essentiel n’est pas de pleurer un monde en décrépitude ou de dénigrer le modernisme, mais de trouver une place sans céder aux contraintes sociales. Vivre tout simplement.
    Au final, la voiture ne suivra plus la trace imposée par le marquage au sol.

    Life in plastic, it’s not fantastic !
    Tonton Twan
    Tonton Twan

    5 abonnés 192 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 avril 2020
    "Mon Oncle" ou " le futur c'était mieux avant"...

    Fable poétique où un clown triste et volontiers rêveur rencontre le monde futur par l'intermédiaire de son neveu et de la maison de ses parents ou le monde plus que moderne de l'entreprise dans laquelle travaille le mari de sa soeur...

    Ce film est à recommander si vous êtes amateur de films qui prennent leur temps pour placer une atmosphère feutrée, voire molle et un peu surannée... Les cadrages et le travail sur la photo sont impeccables, mais on en vient à se demander pour servir quel propos ? Il serait bon qu'il y ait vraiment une histoire à raconter et non pas une présentation d'une tranche de vie... A fuir si vous cherchez du rythme et de l'action...

    Au final je ne sais pas trop quelle note lui donner car si j'aime bien son charme, sa qualité et sa poésie je n'arrive pas à me satisfaire de l'absence d'histoire à raconter... ce qui est un minimum pour un film selon moi... J'alterne trop entre mettre zéro ou 5 étoiles... Au final j'en mets zéro car je sais que toute l'intelligensia saura lui décerner les 5 étoiles pour moi...
    marmottefurieuse
    marmottefurieuse

    10 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2020
    Un film atypique de Jacques Tati qui s'amuse à opposer la modernité, froide, sans vie, monotone, sans couleur, incarnée par la bourgeoisie superficielle centrée sur les apparences et la nostalgie de l'ancien temps encore présent dans les vieux quartiers où règne encore une véritable convivialité avec de vrais rapports humains parmi les classes populaires. Même Gérard, l'enfant et le chien du couple de bourgeois Arpel, s'ennuient dans ce nouveau monde moderne aseptisé et préfèrent s'épanouir dans un monde plus en couleur.
    Ti Nou
    Ti Nou

    508 abonnés 3 505 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 février 2020
    S'attaquant à la superficialité et à l'absurdité du modernisme et des mœurs bourgeoises, Jacques Tati signe un film poétique et burlesque qui n'est pas sans rappeler "Les temps modernes" de Chaplin. L'économie de dialogues et l'importance donnée aux décors y font écho.
    war m
    war m

    30 abonnés 447 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2019
    [A propos de la version américaine tournée simultanément et sortie en France en 2005] Une curiosité qui permet de redécouvrir sous un jour nouveau l'oeuvre de Tati et son humour si visuel.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 avril 2019
    Existe-t-il en matière de cinéma, un chef d'oeuvre que l'on peut considérer comme absolu ? On pense alors aux films de Capra, de Welles, de Chaplin, d'Ozu, de Kurozawa, de Varda et bien sur ceux de Tati...

    Mon oncle tient une place particulière dans cette série car c'est le film le plus abouti du grand Jacques, alliant modernisme et nostalgie. C'est un film profondément humain où l'humour reste le fil rouge d'une histoire sans parole mais pas sans contexte.
    La fin où l'on découvre la main de l'enfant retrouvant la main de son père est sublime, comme un clin d'oeil à un avenir qui ne pourra être meilleur que si on lui laisse encore l'espérance aux hommes de pourvoir l'améliorer... Soixante ans après sa sortie le film n'a pas pris une seule ride... pas une !
    Max Rss
    Max Rss

    202 abonnés 1 806 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 avril 2019
    Jacques Tati donna naissance à Monsieur Hulot cinq ans plus tôt. Et, pour ses premières aventures, l'avait emmené dans une station balnéaire en Bretagne. A une époque où les vacances au bord de la mer étaient en pleine démocratisation. Pour "Mon oncle", nous changeons de décor. Et Hulot, se retrouve propulsé dans ces nouveaux lotissements à la pointe de la modernité ayant émergé à la fin des années 50. Tati, et ce fut l'une de ses plus grandes forces, a compris que, s'il voulait que Hulot résiste à l'épreuve du temps, il était indispensable que ses aventures aient l'évolution de la société en toile de fond. Ici, l'homme au chapeau, au parapluie et à la pipe, se retrouve confronté à une modernité technologique, urbaine, domestique et électro-ménagère à laquelle il lui est impossible de s'adapter. En témoigne les nombreux gags où Hulot en découd avec les équipements nouveaux: la fontaine à eau, les portes de placard, les appareils électro-ménagers etc. Des gags dont on décèle des inspirations dans "La Party" d'Edwards et, bien plus tard, dans "Mr. Bean". Tati s'est toujours posé en observateur attentif du monde qui l'entourait. Et ses films contiennent bon nombre de messages qui nous échappent à la première vision. Messages étant le fruit de ses nombreuses observations. "Mon oncle", que l'on aime ou pas le style de Tati, est un film que l'on ne peut manquer. Et on pourrait même dire qu'il était en avance sur son temps. Mais il souffre d'un léger problème: il tend à s'essouffler dans sa dernière demi heure. Tati ne prenant pas la peine de renouveler les gags et cédant donc à la facilité. Ce qui est d'ailleurs le principal problème des films de ce cinéaste, certes bien à part et qui ne fait pas l'unanimité, mais dont le talent me parait bien difficile à contester.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    90 abonnés 1 751 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 octobre 2020
    A l'époque ça devait être novateur, et dénonciateur d'une société ridiculement moderne. Malheureusement aujourd'hui c'est pour moi complètement démodé. Quelques bonnes idées de gags c'est vrai mais le rythme est tellement lent et la mise en scène tellement figée que c'est pour moi d'un ennui mortel...
    Mafoipourquoipas
    Mafoipourquoipas

    12 abonnés 720 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 octobre 2018
    2 étoiles - Mon oncle

    Film conceptuel. Le scénario est intelligent, mais la narration est fastidieuse ... l'ennuie vous embrume l'esprit durant la majeure partie du film. Cela dit, force est de reconnaître qu'il y a une inventivité comique magistrale (gags visuels et sonores). Dommage qu'il n'y ait pas plus de dynamisme et d'humanité : il y a trop d'abstraction minimaliste à la Kandinsky dans ce film.
    mazou31
    mazou31

    98 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 août 2018
    Un très grand film plein de la poésie inimitable de Jacques Tati, moins comique qu’il n’y paraît, un peu lent trop parfois, et qui est devenu « la madeleine » de Proust pour toute une génération dont je suis.
    Mais laissons la critique à l’immense Boris Vian et dans laquelle tout est dit : « Le dernier film de Jacques Tati, Mon oncle, l'emporte encore en perfection sur ces deux classiques de l'écran que sont devenus Jour de fête et Les Vacances de M. Hulot. En vous présentant la musique originale, naïve et gaie de ce ravissant chef-d'œuvre, nous savons ce que nous faisons : nous vous offrons l'illustration sonore d'un film qui durera autant que les bandes immortelles de Chaplin… Et Tati est bien plus qu'un Chaplin français ; c'est un créateur original, un poète de la pellicule, un artiste aussi simple qu'il est bourré de talent. Tati c'est Tati : Il ne ressemble à personne et il faudrait se donner bien du mal pour lui ressembler. »
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