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    Bixa Travesty
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    3,1
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    4 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 448 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 août 2019
    Né en 1990, Linn da Quebrada (littéralement « la belle des bas-fonds ») est une idole queer à São Paulo. Il se définit comme un « terroriste du genre » au « physique désobéissant » qui s’est toujours refusé à changer de sexe, mais revendique néanmoins son identité féminine.
    Sa musique électro-baile funk enflamme les salles. Sur la chaîne de radio Canal Brasil, il bat en brèche le machisme dominant. Avec son amie Jup do Bairro, un trans noir au physique sculptural, ils forment un duo aussi détonnant qu’attachant.

    Claudia Priscilla et Kiko Goifman – auteurs en 2011 de "Look at me again" sur un transgenre – lui consacre un documentaire couronné par le "Teddy Award" à la dernière Berlinale.

    Bixa est une insulte en portugais. Comme les manifestants de la Gay Pride, Linn da Quebrada entend retourner en fierté l’insulte censée le flétrir. Il est une travestie ; mais il se revendique « Bixa ». Entre trans- et cis- il entend imposer son identité à nulle autre pareille : celle d’une femme dans un corps d’homme.

    Plusieurs documentaires récents ont suivi des hommes transgenres dans leur processus de réassignation identitaire : "Finding Phong" au Vietnam, "Coby" aux États-Unis. Innombrables sont les fictions qui ont mis en scène des héros androgynes, souvent pour souligner les difficultés qu’ils/elles avaient à trouver leur place dans une société qui leur renvoie l’image d’un monstre déviant : l’excellent "Girl" et sa conclusion tétanisante, "Il ou elle", "Une femme fantastique"…

    La position de Linn da Quebrada n’est pas la même : il ne s’agit pas d’un homme qui souhaite changer de sexe mais d’un homme à l’identité féminine qui veut faire entendre sa voix.

    Le duo musical qu’il forme avec Jup do Bairro – dont on regrette qu’elle passe au second plan tant sa personnalité éveille, elle aussi, la curiosité – est bluffant. Leurs performances sur scène sont d’une volcanique énergie.
    La « douce radicalité de [cette] artiste brésilienne hors normes » (dixit Le Monde) ne laissera pas indifférent.

    Toutefois, le documentaire, qui dure 1h15 à peine, tourne vite en rond. On voit Linn da Quebrada sur scène, à la radio, en famille. On apprend, à travers quelques images d’archives, qu’il a survécu à un cancer. On voit aussi complaisamment son sexe, gros plans dispensables dont on comprend mal la nécessité, si ce n’est de choquer le bourgeois, de défier la censure (le film est interdit aux moins de douze ans en France) et d’épicer un sujet qui l’était déjà suffisamment sans en rajouter.
    fcaponord
    fcaponord

    11 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juillet 2019
    super documentaire, cela fait plaisir de découvrir ce personnage engagé et plein de vie qui n'a pas craint de défendre la cause des homo et travelo dénonçant au passage l'hypocrisie des "gens comme il faut" et leur lacheté par rapport à la recherche du plaisir
    war m
    war m

    28 abonnés 447 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juin 2019
    Le film élude la richesse de la rencontre documentaire, celle de l’exposition d’une dialectique du regard (désir d’être vue / de voir). Mais à l’heure du Brésil ultraréactionnaire de Jair Bolsonaro, il témoigne avec force de la façon dont se politise une génération issue des périphéries urbaines.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 350 abonnés 4 139 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 juin 2019
    Pour le plus grand bien de la société, les fictions et documentaires sur l’homosexualité ou l’identité sexuelle se font de moins en moins rares au cinéma. “Bixa Travesty� est l’un d’eux et dresse le portrait de Linn da Quebrada, une transsexuelle étiquetée comme l'une des figures de proue du baile funk expérimental. Pourtant, à la lecture du documentaire, cette personne irrite plus qu’elle n’intéresse. Linn considère la plupart des hommes comme des machos. Linn s’aime beaucoup au point de penser que son corps est une archéologie, un territoire géographique à explorer. Elle s’aime et est amoureuse de son corps au point de liker ses propres photos sur les réseaux sociaux et d’écouter ses propres chansons quand elle est triste. En parlant de ses chansons, celles-ci sont loin d’être musicales, puisque le rythme est toujours le même, si on peut appeler ça un rythme, et ses textes sont loin d’être recherchés. Linn estime qu’elle n’a besoin de personne et qu’elle se suffit à elle-même, mais au travers de ses médiatisations, elle pense que les autres ont besoin d’elle. Elle le dit, pleins de gens l’aime et elle le sait. Linn est heureuse et c’est le principal, surtout après son douloureux cancer, mais en faire un documentaire en est presque scandaleux. C’est par son égoïste aventure personnelle qu’elle déconstruit tous les combats de la communauté LGBTQ.
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