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tomPSGcinema
782 abonnés
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3,5
Publiée le 5 novembre 2019
Certes le sujet de départ n'est pas très original, mais on est tout de même en présence d'une excellente surprise concernant ce thriller danois qui possède une mise en scène pleine de suspense et de tension et une interprétation de qualité de la part du comédien principal. A voir pour tous les amateurs de film a huis-clos.
Excellent polar venu du froid, mais qui se distingue donc avant tout par son parti pris de base. Evidemment, des films de huis clos avec un téléphone, le genre n'est pas neuf mais ce film est un poil différent, car il tient son concept de bout en bout. On ne quittera JAMAIS la salle d'appel, composé de 2 pièces distinctes, et pourtant, on va être tendu et happé par un suspense parfois insoutenable. S'appuyant sur une petite poignée de rebondissement et de non-dits habiles, le film explore l'âme humaine, ses tourments et ses a priori, pour nous plonger dans une quête introspective qui trouvera un certain écho en chacun de nous. Plutôt malin et doué, G. Möller s'appuie sur un design sonore hyper soigné, profond et détaillé, pour nous faire ressentit l'angoisse et la tension. Devant sa caméra, l'acteur principal prend vie, doit sortir une palette de jeu complète pour nous faire tout ressentir, sans en faire de caisses. Découpage précis, montage lent et pourtant accrocheur, déroulement limpide et jamais prévisible, c'est un thriller glaçant, qui vous laissera une drôle d'impression une fois le retour à la réalité. Du beau travail, un film concept malin qui surprend. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Difficile de faire plus minimaliste que "The Guilty". Un flic, une salle, un téléphone et Hop ! C'est parti ! "Buried" nous avait déjà prouvé qu'il ne fallait guère plus pour faire un bon film. La force de "The Guilty" vient principalement de son scénario qui, de prime abord, rappelle fortement celui de "The Call" de Brad Anderson. Avec une mise en scène forcément limitée, tout ce joue sur l'intrigue, son suspens, et sa capacité à tenir le spectateur en haleine et l'obliger à faire fonctionner son imagination. Et ça fonctionne plutôt bien malgré un rythme qui s'essouffle un brin vers la fin. Pas le chef d'oeuvre annoncé mais une bonne surprise tout de même vu le risque pris. A voir.
Une superbe découverte, un huis clos à concept malin et parfaitement maîtrisé. Tout le film va en effet se dérouler dans une centrale d’appel aux secours Danois ou un policier recasé la en attente de son procès suite à une bavure va prendre en mains à distance une affaire d’enlèvement. Étant très sensible au hors champ dans un film j’ai ici été comblé car concrètement l’action va se dérouler dans la tête du spectateur qui va construire mentalement le récit (et pour certains passages c’est assez traumatisant). Bien sûr avec un tel concept l’acteur principal est primordial et celui ci s’en sort ici à merveille. Le travail sur le son est lui aussi remarquable aidant à la construction de cet autre film qui se déroule dans notre tête. C’est extrêmement bien découpé et toujours sous tension, mise à part un ou deux passages du scénario auxquels je n’ai pas accroché (sur du détail car certains renversements sont géniaux) j’ai trouvé ce film remarquable de bout en bout.
"the Guilty" est un petit suspense culotté venu du nord, aussi froid que le pays, uppercut sans froufrou, dans le respect des 3 unités théâtrales : unité de lieu, unité de temps, unité d'action. Ici, pas de bande son, sinon le bruit du silence oppressant, mettant le spectateur dans le même état de fébrilité que le héros de l'histoire. Un petit bijou glacé qui nous met en apnée jusqu'à la fin, en développant son scénario habile plein de surprise. Une vraie bonne surprise !
Pour une première, le danois Gustav Möller explore un exercice de style millimétré et efficace, celui du huis-clos. Le cinéma prend tout un sens face à cette prestation de qualité, où le spectateur partage la seconde oreille d’un protagoniste, torturé par la lourde tâche de jongler entre plusieurs appels depuis un poste fixe. Nous devenons auditeurs et nous sommes évidemment conviés à répondre à la demande émotionnelle d’un récit bien huilé en péripéties. Il y aura peu de chose à raconter au sujet de l’épisode tragique que l’on explore. La majeure partie de l’œuvre repose sur l’imaginaire de chacun et de notre sensibilité, quant à la bienveillance de nos bonnes intentions. On y décortique ainsi les méandres d’une vie fracturée de tout part, où le remord alimentera constamment ce désir de bien faire les choses pour enfin gagner le pardon que l’on espère par-dessus tout.
Asger Holm (Jakob Cedergren), rattaché au standard de la police, est rigoureux dans son activité. Une expérience antérieure sur le terrain l’aide notamment à prendre des décisions à la fois rationnelles et ludiques. L’art de communiqué devient la véritable arme de cette aventure qui ne le ménagera pas mentalement. Et comme nous partageons sa peine, il y aura de quoi rester à l’écoute avec une ouverture d’esprit permanente. Mais le film se montre plus malin et plus audacieux, car nous n’avons pas un pouvoir d'exécution dans le kidnapping qui est conté. Nous sommes constamment baladés là où il faut, en ne laissant qu’une part d’ombre pour se questionner et une part lumineuse pour entrer en harmonie avec le personnage d’Asger.
Au bout du fil, les échanges se multiplient, mais ce sera avec la principale concernée, Iben que le noyau scénaristique se structure comme il faut. L’expérience est plus sensorielle que jamais. En écartant un certain manque de coordination et un degré de narration orienté théâtrale par moment, on se laisse séduire par l’approche de la rédemption. Héros ou pas, la lecture intuitive du spectateur sera essentielle dans la connaissance de soi. Le rapport à l’humain est si pesant que la proximité physique n’est plus à prendre en compte. La flexibilité est le maître-mot de cette expérience qui restera longtemps ancré dans les esprits les plus réceptifs.
« The Guilty » est d’une puissance auditive impressionnante, digne d’un thriller d’Hitchcock. Jamais on ne quitte le commissariat et notre standardiste, temporairement muté à la réception des appels. Le sentiment de culpabilité gagne de plus en plus de terrain, tant que l’affaire n’est pas résolue. La ligne temporelle souligne davantage la détresse du policier qui s’exprime avec crédibilité. Ce collègue le temps d’une séance parvient à nous captiver et à nous impliquer, avec l’empathie nécessaire à cette approche qui se fait rare sur les écrans du moment.
La trame de départ a déjà été exploitée, semblable à "the call" (2013). Le déroulement est évolutif et bénéficie de rebondissements. Mais l'intrigue est sans action, l'ensemble (forcément) statique. L'aspect psychologique est ici très développé et un autre enjeu se dévoile. Le temps est toutefois long par moments et ce drame sera finalement assez vite oublié.
Sous une forme particulière et qui éveille notre imagination comme le font les livres, l’intrigue est haletante. Le fait de donner une dimension au personnage principal rend le film assez authentique. Un revirement de situation qui confirme la qualité de cette œuvre cinématographique et qui ancre en nous une morale.
Un huit-clos assez réussi. Le cinéma scandinave nous prouve une nouvelle fois qu'il a du talent. Le jeu d'acteur est vraiment excellent, l'ambiance est pesante et donc très efficace, le rebondissement nous laisse réellement dans la situation et même la bande sonore nous immerge pleinement. Cependant, il y a quelques longueurs et parfois quelques excentricités mais bon ... chacun ses goûts. Il est difficile de tenir les gens en haleine avec ce genre de film mais là, pour moi, c'était assez prenant. Pour un premier long métrage, ce réalisateur réussi son entrée en matière. 13/20.
Une mauvaise impression qui mène à des crises de fou-rire qui ne peut-être contenues. L'intrigue est malgré tout bien conçue avec un retournement bien contenu jusqu'au dénouement. Mais ce personnage isolé à son bureau qui cherche à réparer ses torts avant son passage devant le juge, multipli les erreurs et les coups de fil tragi-comique.
Scotchant. Et pourtant, c'est épuré. Il n'y a rien. Un bureau, un ordinateur, un opérateur parlant au téléphone. C'est tellement prenant qu'on ne voit pas le temps passer. Comme si on retenait sa respiration pendant une heure vingt-cinq. Ça rappelle le film de Claude Miller : Garde à vue. Très vite, on oublie la caméra pour se concentrer sur le ping-pong entre les deux acteurs. Là, c'est pareil. A la différence près que ce policier est seul, qu'il enquête à distance (il n'est pas présent physiquement sur le terrain, je veux dire) donc il subit les événements. Et nous, on est à ses côtés. Et on est tout aussi impuissant. Il arrive à les influencer par sa rhétorique. Mais il ne peut pas faire de miracle non plus. Rassurer, gagner du temps, obtenir la confiance de son interlocuteur. Mais face à la folie au bout du fil, il montre ses limites. A celle-là se rajoute une procédure disciplinaire qui visiblement le ronge quand on voit à quel point il est obsédé par son métier. Cette affaire, c'est une bouée de sauvetage. Plutôt que de tout perdre, elle est pour lui un moyen de se racheter. De prouver que c'est un bon flic et quelqu'un de bien. Et même s'il a dérapé et qu'il doit être sanctionné, sa volonté reste de sauver le plus de monde possible. Donc guilty, guilty, c'est vite résumé.
De Gustav Möller (2018). Une maitrise exceptionnelle pour un film en huis clos limite minimaliste . En effet, ce thriller vous tiendra en haleine avec moult rebondissements voire même carrément des retournements de situation. Ce pourtant avec une mise en scène minimaliste; Pas de scènes d'action, ni de scènes de violence. Tout est filmé en huis clos avec une caméra au plus près du personnage central du film. Aucune action n'est montrée mais juste décrite et suggérée. Une force du film qui fait mouliner son propre cerveau pour se figurer les scènes; Bien sûr pour ce type de film, il faut un acteur hors pair. Le jeu de Jakob Cedergren est à ce titre exceptionnele de force, de conviction et de maitrise. Une grande partie du film reposant en effet sur la grande qualité de son jeu , filmé au plus près du personnage.
Un OVNI venu du Danemark : un huis-clos, un vrai dans les bureaux d’urgence de la police. Un policier seul face aux appels qu’il reçoit. Sur ce concept on ne peut plus simple, « The guilty » est un film prenant et captivant. D’une part, sur le fond, chaque appel apporte un élément supplémentaire sur le récit et alimente le suspense en permanence. Sur la forme aussi, le film est une réussite. Le cinéaste assume le huis-clos, n’abusant pas inutilement de mouvements de caméra inutiles mais jouant sur la photographie et sur les silences entre chaque appel et même aussi pendant certains appels. Enfin, l’acteur omniprésent et quasiment seul à l’écran est crédible et porte son personnage avec un minimum d’effets mais un maximum d’efficacité.
Super film en huis clos qui m'a rappelé l'exemplarité de Burried. Un film extraordinaire avec peu de moyens et haletant ! L'acteur joue magnifiquement bien, les dialogues sont mesurés et parfaitement répartis pour monter le suspense. En plus il fait même réfléchir!