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    Nightmare Alley
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    390 critiques spectateurs

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    Cinemadourg
    Cinemadourg

    764 abonnés 1 511 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 janvier 2022
    Je reste totalement mitigé sur ce soi-disant thriller, je vais tenter de vous expliquer pourquoi.
    Côté points forts, techniquement, ils sont nombreux : un casting savoureux (Bradley Cooper en tête), une mise en scène immersive et soignée dans cette Amérique des années 1930 (décors, lumière, photographie, atmosphère des vieilles fêtes foraines, tout est superbe), bref, une grande maîtrise cinématographique du réalisateur Guillermo Del Toro : du travail très propre !
    Le problème, c'est l'histoire et la pseudo tension narrative !
    Ce n'est pas du tout excitant, une fois la mise en place des différents personnages, l'ennui arrive peu à peu dans ce scénario sans grand intérêt sur le fond.
    Au final, voilà un film beau mais froid, qui se regarde comme on feuillette un magazine aux belles images mais manquant totalement d'émotion.
    Léché et légèrement intrigant, mais long et sans âme.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Lolipop
    Lolipop

    10 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2022
    Le moins qu'on puisse dire c'est que ce film ne laisse pas indifférent, et c'est à mes yeux ce qui en fait un chef d'oeuvre. G Del Toro sait vraiment créer une atmosphère particulière, froide et glauque. Le film porte bien son nom, c'est vrai que l'on se croirait dans un cauchemar. Tout est magnifique, les décors en particulier. Le casting est incroyable, et particulièrement Cate Blanchett. Elle fait vraiment frissonner. A voir absolument, ne serait-ce que pour elle.
    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    138 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 janvier 2022
    CA RONRONNE DUR A NIGHTMARE ALLEY...:)) ça ronronne et ça manque d'aspérité... !
    Film simpliste un brin ringard avec un Bradley Cooper bien pataud qui semble dans des pantoufles et n'arbore que deux expressions différentes (en comptant celle de la scène finale... !) Dicaprio (qui sait si bien jouer les escrocs!) était pressenti et nul doute qu'il aurait insufflé davantage de vie et charisme au personnage...
    Bref, malgré une jolie reconstitution de l'époque (1941) et une ambiance romanesque, on a du mal à vibrer pour ce Léo Brière américain!
    ffred
    ffred

    1 690 abonnés 4 014 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2022
    Nouveau film de Guillermo Del Toro, remake de Le charlatan (pas vu) sorti en 1947. Je n’avais pas du tout aimé La forme de l’eau (4 Oscars dont meilleur film et réalisateur…) en 2018. Je craignais un peu donc. Craintes assez vites envolées, j’ai bien accroché assez vite. Il faut dire que la mise en scène et la direction artistique sont élégantes et extrêmement soignées. L’intrigue, assez lente à se mettre en place, devient de plus en plus prenante et un bon suspens prend vite le dessus. On ne voit pas passer les 2h31. Dernier point et pas des moindres, la distribution est étincelante. Bradley Cooper (aussi producteur) est très convaincant dans le rôle principal. Il est entourée d’une brochette de seconds rôles de haut vol : Cate Blanchett (différente de son rôle dans Don’t look up mais une fois de plus géniale), Toni Collette, Willem Dafoe, Richard Jenkins, Ron Perlman, Mary Steenburgen, David Strathairn et Rooney Mara (que j’ai toujours trouvé terne, sans charisme, et peu talentueuse). Bref, pas le meilleur film de son auteur, pas le pire non plus, on peut même dire que ce Nightmare Alley se laisse regarder sans problème et même avec un certain plaisir.
    moket
    moket

    522 abonnés 4 320 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 novembre 2022
    Un casting 5 étoiles, une réalisation très soignée, un ticket pour un voyage vers le merveilleux qui se transforme en cauchemar. Un film noir comme aux plus belles années du genre qui permet également à Guillermo Del Toro de crier son amour pour les freaks.
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 janvier 2022
    Après le succès critique et public de « La Forme de l’eau » et sa ribambelle d’Oscars (un bon et beau film mais qui n’en méritait peut-être pas tant), le grand Guillermo del Toro s’octroie un petit plaisir personnel avec « Nightmare Alley ». Pas vraiment un film d’auteur pointu comme à ses débuts, ni un film poétique à récompenses et encore moins un blockbuster coûteux, son nouvel opus est un peu à part dans sa filmographie. On est plutôt dans un film noir à l’ancienne avec un casting de luxe venu s’encanailler avec un réalisateur de plus en plus prestigieux et reconnu. Mais les obsessions du cinéaste sont toujours présentes tout comme sa fascination pour les personnages en marge, les monstres ou les créatures. Des personnages ou entités inscrites dans le fantastique le plus souvent (« Le labyrinthe de Pan »), la science-fiction parfois (« Pacific Rim ») mais, pour la première fois, dans le réel ici. Ce sont des hommes, ni plus, ni moins, en marge et qui se servent des crédules pour faire croire à l’incroyable dans ces années 40 où la science n’expliquait pas encore tout.



    Chaque acteur de son prestigieux casting est à sa place et fait ce qu’on lui demande sans véritablement surprendre mais avec application. Bradley Cooper porte le film de manière plutôt admirable sur ses épaules tandis que ses partenaires font ce qu’on attend d’eux. On sent que le cinéaste a voulu se faire plaisir et faire plaisir et cela tout en ne décevant personne dans sa distribution, le plus petit des seconds rôles étant joué par une tête connue des cinéphiles. Le trio de femmes fatales aux côtés de Cooper n’en fait pas trop et on ne peut ressortir une prestation plutôt qu’une autre. C’est un film d’acteurs certes mais aussi et avant tout un suspense sur les faux-semblants, la manipulation et le besoin de croire. Sans conteste, c’est sur la facture visuelle que Del Toro nous régale avec ce film est divisé en deux parties distinctes. La première, au sein de la fête foraine et où le décorum mis en place pourrait confiner à une vision de musée, est stupéfiante pour nos yeux émerveillés par une magie désuète. La seconde, dans une grande ville, développe des images tout aussi belles et soignées. A tel point qu’elle convoque de vieux souvenirs des plus grands films noirs de l’époque, sauf que le couleur remplace le noir et blanc ici. Visuellement c’est un donc un sans-faute sublime et raffiné.



    Il n’empêche, même si l’on ne s’ennuie jamais vraiment, il faut avouer que deux heures et trente minutes pour une telle intrigue est peut-être un tantinet trop long et surtout inutile. On s’en contentera, comprenant le plaisir que le cinéaste prend à nous dérouler son somptueux livre d’images. Et heureusement la seconde partie est celle du suspense et de l’entrée en scène de Cate Blanchett, ce qui permet de relancer le film. La résolution de l’intrigue est le point le plus décevant, car à la fois prévisible et trop sibylline quant aux motivations d’un des personnages. Mais pour le reste, c’est plaisant, rare et surtout généreux. Encore une fois. Le regard porté par le cinéaste sur ses personnages (ces parias et leurs petites combines enrichissant l’imaginaire des plus crédules) est pur et toujours aussi bienvenu. « Nightmare Alley » n’est pas le meilleur film de son auteur (le méconnu « L’Échine du Diable » reste en tête) mais c’est un beau film noir dans un écrin en or massif, confirmant le savoir-faire technique et formel d’un auteur passionnant et décidément à part.



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    Dois-Je Le voir ?
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    349 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2022
    C’est une réalisation de l’oscarisé Guillermo del Toro. Le mexicain habitué des adaptations va cette fois faire celle du roman Le Charlatan de William Lindsay Gresham, publié en 1946. Ce livre avait déjà été porté à l'écran par Edmund Goulding en 1947. Le scénario a été écrit avec Kim Morgan. Le 19 janvier 2022 en salle.



    L’attente était légitime concernant Nightmare Alley. Sa durée va être bien comblée par un contenu assez riche. L’introduction est des plus mystérieuses et va nous envoyer rapidement dans une fête foraine. Un air mystique s’instaure au fur et à mesure. C’est un plaisir d’être plongé dans cet univers. Stanton va fréquenter des forains aux talents intrigants. Cette partie est une totale réussite. Heureusement, elle ne va pas se prolonger tout du long, car ça aurait pu être chronophage. On sent d’ailleurs un petit coup de mou sur le milieu. Une fois expérimenté, notre futur escroc va aller se faire de l’argent à New York. Une relance de l’histoire qui est la bienvenue avec un angle d’attaque différent. Cette fois, on sera plus dans la filouterie.



    Cette nouvelle œuvre de Guillermo del Toro se distingue surtout par sa photographie sublime. Le ton d’image utilisé est sombre. Cela va créer une atmosphère bien particulière. Même si la partie chez les forains est une réussite à ce niveau-là, New York va être encore meilleure. Se replonger dans la Grosse Pomme des années 40 est un régal. Que ce soit par les décors ou les costumes, le charme est total. Ce film arrive à nous mettre dans un cocon tout du long. D’un point de vue purement esthétique, les amateurs du genre vont donc sûrement tomber amoureux de ce drame.



    Malheureusement, une fois l’émerveillement visuel passé, le reste n’est pas à la même hauteur. Nightmare Alley peine à provoquer des élans émotifs quel qu'il soit. Tout est beaucoup trop normé afin de rentrer dans les cases. La folie n’a pas sa place dans cette peinture cinématographique. Il y a certes une tentative de tout dynamiter sur la fin, mais ça ne va pas durer bien longtemps. Le film repart dans ses travers et son manque de piment. L’histoire de cet arnaqueur aurait pourtant pu se prêter à beaucoup plus d’excitation.



    Tout va devoir tenir sur les épaules de Stanton. Nous ne savons pas grand-chose sur lui et on va devoir se contenter de voir son comportement présent. À quelques reprises son passé est un peu fouillé, mais ça ne va pas plus loin. Le charisme de Bradley Cooper arrive cependant à masquer ces manquements. Ce ne sera pas le cas pour les personnages secondaires qui sont trop fades. Ils empêchent de créer une vraie dramaturgie. Pourtant, le casting est impressionnant avec entre autres Toni Collette, Cate Blanchett, Willem Dafoe, Ron Perlman et Rooney Mara. Leur performance à tous est remarquable, mais ça ne suffit pas pour donner de la profondeur au récit. On sent que le film n’ose pas aller au bout de ses idées. Pourtant, les bases sont excellentes. Le symbole va être Molly. Alors qu’elle aurait pu créer un véritable contrepoids à Stanton, elle est fantomatique.

    Même si Guillermo nous satisfait avec la beauté de sa création, cela ne suffit pas à émerveiller.
    Dandure
    Dandure

    168 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 janvier 2022
    Mesmerized
    Attention cet avis comporte ce genre de spoiler : spoiler: ça fait cher le message de prévention contre les addictions.


    Entrez mesdames et messieurs dans cette ruelle du cauchemar. Elle est pavée de 𝐬𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞𝐬 et de 𝐛𝐫𝐢𝐥𝐥𝐚𝐧𝐭𝐞𝐬 intentions. Son créateur a reconstruit les années 30 jusqu’au fantasme über-clinquant : ses attrape-nigauds, ses pseudo sciences, ses magnats tout puissants. Tremblez devant ses monstres dévorés par l’ambition et la cruauté. Succombez aux charmes vénéneux du 𝐟𝐢𝐥𝐦 𝐧𝐨𝐢𝐫. Chaque plan est une apothéose esthétique, chaque scène une sublimation de scénographie. Différentes lectures sont possibles, tout le monde s’y retrouvera. Venez vous perdre dans ce dédale de pay load / pay off où tout est sur-souligné, où chaque mystère sera dévoi...


    Comment ça j’en fait des caisses ?

    C’est pas tous les jours qu’un réal shooté à la cinéphilie s’empare d’un genre cinématographique et des thèmes de l’époque pour livrer un 𝐜𝐫𝐢 𝐝’𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫, une ode, fascinée et fascinante de chaque instant au cinéma. Alors oui, 2h30 en compagnie d'un anti-héros antipathique pour une nouvelle à chute qui ne parle finalement de rien, c’est peut-être excessif. Mais dans cette attraction de foire, cet exercice de style, y avait-il quelque chose qui ne l’était pas ?
    Elisabeth G.
    Elisabeth G.

    183 abonnés 1 081 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 janvier 2022
    Un film d'une longueur démesurée, magnifique visuellement mais décevant par son scénario bancal et ses personnages trop superficiels.
    La critique complète sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr
    emma emma
    emma emma

    37 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 janvier 2022
    Bradley Cooper (Stan Carlisle) quitte une maison à laquelle il vient de mettre le feu, après y avoir abandonné un corps. Cette scène le hante durant tout le film, à coup de flashs et de mauvais rêves. Autant dire que du coup, on se pose beaucoup de questions à son sujet. Qui est Stan, qui est le cadavre, quel terrible vérité nous sera révélée avant la fin du film…?

    Suite à cette scène d’intro, le film va s’articuler en 2 parties bien distinctes:
    - La première, Stan intègre une foire itinérante, où pendant une heure, on le voit se familiariser peu à peu avec ce monde de forains, et son festival d’animations à la limite de l’illégalité et de la supercherie.
    Rooney Mara gère un petit numéro assez spectaculaire autour de l’électricité (sans doute pertinent au début du XXème, mais en 1940, je doute que cela soit très original), Ron Perlman est l’homme le plus fort du monde, et Willem Dafoe exhibe un homme sauvage, un «crétin» dans le langage forain, qui dévore des poulets vivants direct avec les dents, et qu’il maintient en esclavage à coup d’addiction.. Bref, un petit monde bien huilé se jouant de la naïveté et de la cruauté des badauds. (Et pour nous spectateurs, des acteurs qu'on a grand plaisir à retrouver ici.)
    Profitant de l’occasion, Stan se forme au métier de mentaliste auprès du couple Toni Collette et David Strathairn, en apprenant les trucs qui permettent de filouter des spectateurs crédules, heureux de communiquer avec des défunts chers à leur coeur. (Toni Collette et David Strathairn qui vivent d'ailleurs dans une maison en dure, alors que la foire se balade dans le pays, c'est dommage, est-ce une incohérence, ou ai-je loupé un épisode?...)
    - Dans la seconde partie, Stan prend son envol en embarquant Rooney Mara (la fée électricité), dont il est tombé amoureux, avec l’idée d’aller arnaquer de riches notables grâce à son nouveau savoir-faire… spoiler: Au passage, il quitte la foire après avoir «tué» son mentor en lui refilant une bouteille (l'alcoolisme a son importance dans le film), sans que personne ne le soupçonne. On sait, nous spectateurs, qu’il en est sans doute au moins à 2 morts sur la conscience, avec le brûlé du début.

    Devenu un mentaliste à succès, il rencontre Cate Blanchett, psychologue réputée, et à la clientèle prestigieuse, qu’il parvient à bluffer lors d’une soirée de gala, et avec laquelle il ne tarde pas à conclure un pacte malhonnête: des séances de thérapie contre des révélations intimes sur ses clients les plus en vue (bonjour l’éthique professionnelle, on y reviendra…)

    La première partie, contrairement à beaucoup d’avis que j’ai pu lire, m’a paru la plus intéressante.
    C’est un véritable hommage à des films comme Freaks (Tod Browning) ,Elephant Man (Lynch) ou les Frères Falls (Polish), on se plaît à découvrir, à travers les yeux de Stan, cet univers à la frontière du malsain, rempli de monstres et de bizarreries en tous genres. L’ambiance est géniale, les décors et les éclairages sont de toute beauté. C’est sombre, boueux, et extrêmement bien filmé.
    Malheureusement Bradley Cooper est un peu en retenue pendant cette première partie, mais comme il est aussi novice que nous à ce stade du film, on met ça sur le compte des besoins du scénario. Il se révélera quand son personnage aura besoin de prendre de l’ampleur…
    Alors quand on assiste à son premier numéro de mentalisme dans sa vie d’après, on est un peu déçu que Stan n’opère pas le grand changement attendu, ne devienne pas le monstre de génie et de charisme qu’il faudrait qu’il soit. (Et on se met à imaginer ce que DiCaprio aurait pu donner dans ce rôle…) Mais c’est peut-être le personnage en lui-même qui n’est pas assez creusé..
    Et c’est le gros problème de cette seconde partie: les nouveaux personnages qui y évoluent n’ont pas les épaules, les situations sont en dessous de nos attentes. Car Guillermo del Toro a su nous capter, nous captiver durant cette première heure de film… Le final a intérêt à être à la hauteur.
    Mais hélas, Cate Blanchett est un «stéréotype sur pattes» de femme fatale, froide, élégante, (botoxée?) mais sans intérêt psychologique. C’est sans aucun doute le personnage le plus mal écrit du film, un comble pour une psy ultra manipulatrice. On se demande aussi quel est l’intérêt pour elle de céder à cet échange d’infos malsain avec Stan, alors que sa clientèle lui assure une vie très confortable, et que sa renommée est au plus haut… spoiler: Et ce n’est pas un incongru « je t’aime» envoyé à la fin qui suffira à expliquer son parcours pendant le film (franchement, on doit se contenter de ça…?)

    Richard Jenkins (le «redoutable» Ezra Grindle) ne paraît jamais bien inquiétant, là où il est censé être d’une puissance et d’une dangerosité immenses (dixit Cate Blanchett), et ce malgré le bunker ultra surveillé dans lequel évolue le monsieur. Son homme de main (Holt McCallany, génial dans «Mindhunter») est ici largement sous-exploité.. Et Rooney Mara continue de sourire gentiment, comme elle le fait depuis le début, sans relief, mais en ouvrant de grands yeux quand tout ça devient trop horrible pour elle (assez peu fouillé, comme caractère, là aussi).
    Les personnages du début commencent à nous manquer, ou du moins l’ambiance magique du début du film (c’est aussi à ce moment, au bout d’une heure et demie de film, qu’ont commencé à se faire entendre dans la salle des ronflements….. c’est dire..) Je ne parlerai même pas de l'épisode avec la clé dans la cire, pour s'insinuer discretos dans le cabinet de la psy, insulte à tout spectateur ayant bouffé du Hercule Poirot ou du Miss Marple dans son enfance...
    spoiler: En avançant dans le récit, on en sait plus sur le meurtre de l’ouverture du film: le flashback où Stan ouvre la fenêtre pour que son papa attrape froid prête presque à sourire, du coup, malgré le côté tragique (tout ça pour ça…).. Mais on en sait toujours aussi peu sur les motivations profondes des uns et des autres. Un vague relent de psychanalyse tente de justifier les comportements de Bradley Cooper et de Cate Blanchett (à coup de complexes d’Electre et d’Oedipe), mais que cela paraît léger et commun pour un film qui surfe sur une atmosphère aussi magique... Ajoutons qu’une prédiction de tarot par Toni Collette vient nous annoncer une fin tragique: du coup, quand on voit Stan chiper le verre d’alcool (lui qui ne boit JAMAIS une goutte) à Blanchett, on sait comment tout cela terminera, et on voit venir la scène de fin à des kilomètres, d'autant qu'on a passé beaucoup de temps en première partie sur le personnage du crétin, il fallait bien que ça ait une justification à un moment de l'histoire sous peine d'être gratuit (L'arroseur arrosé).

    Restent une ambiance magique pendant la première heure, une photo sublime et des cadrages parfaits (et les beaux yeux de Bradley Cooper), mais le scénario n'est pas à la hauteur des espérances, et c'est l'ensemble qui en pâtit au point de paraître bâclé. Tellement dommage.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 636 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 janvier 2022
    Guillermo del Toro retrouve le charme des films noirs à l’ancienne, avec un héros-escroc (très bien interprété par Bradley Cooper) dont on suit l’ascension en anticipant la chute, une femme fatale, plusieurs jeux de manipulation, une bonne dose d’immoralité et de danger… La mécanique narrative, sans atteindre des sommets dramatiques ni titiller particulièrement la fibre émotionnelle, est vraiment bien huilée, efficace et prenante du début à la fin, avec un bon sens de l’ironie tragique. Et comme souvent dans l’œuvre du cinéaste mexicain, on apprécie surtout la stylisation de la réalisation et de la photographie, ainsi que le soin fétichiste apporté aux décors et costumes. Le cadre forain présenté dans la première partie du film, avec ses ambiances sombres et ses freaks, est superbe. Et la suite, dans le cadre urbain d’une haute société, très classe.
    2985
    2985

    248 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2022
    Comme toujours avec Del Toro la réalisation est très soignée et esthétiser, la photographie, costumes, décors, lumières, bénéficie d'une attention particulière tout comme son Labyrinthe de Pan, Crisom Peak, la forme de l'eau...Toutefois le scénario est très classique, banal histoire d'escroqueries, de duperies et faux-semblants mainte fois vue au cinéma à la différence qu'ici c'est joliment enrobé et porté par un casting de haut vol. Le film plus concis aurait gagné en rythme et donné plus d'envergure aux différents stratagèmes et rebondissements, mais certains dialogues s'éternisant font perdre parfois l'intérêt de l'histoire. Ca reste globalement un bon film mais on a connu un Del toro beaucoup plus inspiré.
    Fabien D
    Fabien D

    178 abonnés 1 136 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 janvier 2022
    Quel plaisir de retrouver Guillermo Del Toro en si grande forme. Somptueux film noir, nightmare alley est d'une beauté visuelle indéniable notamment lors d'une première partie fascinante dans le milieu des forains et des freak show. Portrait ambigu d'un homme dans la tourmente, Nightmare Alley est, avant tout, une incroyable galeries de personnages dominée par une extraordinaire Cate Blanchett d'une froideur aussi séduisante qu'effrayante. Si le film connaît quelques facilités scénaristique, il est passionnant de bout en bout, tour à tour drôle, intriguant et tragique. Profondément psychanalytique, nightmare alley est un film d'une belle tenue, comme si les univers de LA confidential et de shutters island rencontrait le cinéma de Tim Burton des années 80. Bref, le dernier Del Toro est une belle réussite, une épopée intime traversée d'éclairs de violence. A découvrir en salles!
    petitbandit
    petitbandit

    89 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 janvier 2022
    Une belle distribution pour ce Nightmare Alley où Bradley Cooper endosse le rôle d'un mentalisme escroc qui par son talent va duper un certains nombre de personnes au nom de l'argent. L'interprétation est de qualité et la mise en scène également, on peut quand même déplorer ces interminables bavardages, toutes ces scènes à rallonge qui font perdre de l'intérêt au film. Si la qualité est présente , l'ennui m'a un peu gagné, peu d'émotion à sortir de l'ensemble.
    Marc Leparquier
    Marc Leparquier

    65 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 janvier 2022
    Assez prévisible en plus d'un endroit, j'aurais pu donné une demi étoile en moins, mais quand il y a une pensée derrière l'oeuvre et que le film est une fable au récit aussi séduisant pour les oreilles que pour les yeux difficile de ne pas céder à l'appel de la perfection. Aucune performance ne sort du lot, les acteurs font leur job avec charisme et style, rouages d'une machine parfaitement huilée. L’œuvre est plus grande que la sommes de ses individualités. Aussi, Nightmare Alley c'est d'abord une ambiance, sombre, angoissante et mystérieuse comme les adore Guillermo Del Toro, et puis c'est un parcours initiatique ou chaque personnage secondaire est soit un but, soit un obstacle sinon une source d'apprentissage, un conseil, une mise en garde. Le décors envoûte, la lumière sublime.
    Et c'est dans cet atmosphère que stan fuit un passé dont les premières scènes nous dévoilent les flammes. Si la pluie lui offre une nouvelle vie, il se peut que le feu brûle encore et que cherchant à s'élever au dessus de sa condition Stan, n'écoutant les présages que d'une oreilles sourdes, ne réalise tout simplement pas qu'il est son plus grand danger.
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