Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Ernesto D.
12 abonnés
60 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 4 avril 2019
Enfin une comédie intelligente et , de surcroît , une analyse assez juste d'une frange de la population bobo encore attachée à ses racines . Mais de plus en plus rare il faut le dire . Le regard du réalisateur est quelque peu appuyé , certes , ( nécessaire pour faire passer une vision sociologique ) n'hésitant pas à inverser les points de vue ( par ex lorsque Sofia ( la beurette ) accuse ses supérieurs "d'abus de discrimination positive" ) pour mieux pointer du doigt les hypocrisies de la société vis à vis d'une partie de la communauté nord africaine mais uniquement vers celle ayant réussit à prendre l'ascenseur sociale au travers de brillantes études . Michel Leclerc n'épargne personne , ni le bobo loser aux idées figées et sûr de lui, ni la mère de famille voilée sur la défensive et empêtrée dans les mêmes idéologies et les mêmes suspicions .La seule question qui vaille est : comment garder ses idéaux lorsque tu es le le seul "blanc" dans un établissement scolaire du 93 où la quasi-totalité est issue de l'immigration et victime d'une forme de ségrégation au "blanc" supposé riche ? . Finalement , devant cette difficulté de réconciliation , de savoir-vivre ensemble , des communauté d'adultes ( mais ont-ils véritablement envie, au fond d'eux , d'aller vers l'autre tout en vivant dans le même quartier ? ) c'est le fils de Paul et de Sofia qui donnera la plus belle réponse en retournant , sans aucun à priori ni calcul ni arrière pensée , vers ses copains de l'école publique où se trouve sa vraie vie ....mais pour combien temps ?
Le titre est donc un jeu de mots. Francs bobos animés d'excellentes intentions et attachés à des principes sincères de liberté, d'égalité et de fraternité, les parents de Coco vivent une véritable crise de foi quand ils s'aperçoivent qu'ils risquent de faire son malheur en le laissant à l'école publique fréquentée par la "diversité ".Le film reste drôle et très humain, sans tomber, ou peu s'en faut, dans la caricature et le feel good movie. Rien d'exceptionnel mais un bon jeu d'acteurs et un message d'optimisme finalement réconfortant: rien n'est perdu avec beaucoup de tolérance, d'écoute et de nécessaires remises en question individuelles. Leçon profitable donc si on veut bien l'entendre.
si l ' on veut voir un film politique ou militant , c ' est raté , car le scénario navigue des bons sentiments égalitaires à la mise en évidence des problèmes communautaires , mais si l ' on veut voir un film drôle , aux répliques hilarantes , allez voir sans hésiter Edouard Baer et Leïla Bekhti excellents sans oublier Ramzy Bedia et Baya Kasmi étonnants enseignants !
Aussitôt vu aussitôt oublié, je me suis fait avoir par la sympathie des acteurs pendant la promo, Ramzy Bedia est excellent dans son rôle de directeur d'école.
Avec un tel casting et un pitch plus que séduisant, le réalisateur Michel Leclerc, qu’on suivait avec attention depuis ses précédentes demi-réussites, a réussi à se planter dans les grandes largeurs. Ce film souffre de facilités dans le scénario, de dialogues assez peu travaillés - mises à part, il est vrai, quelques jolies réparties -, d’une interprétation trop relâchée (qui a choisi l’enfant?) hormis Édouard Baer et Leila Bekhti qui sauvent les meubles. Le thème de la fidélité à ses origines et à quelques valeurs auxquelles on voudrait se tenir toute sa vie et que l’on souhaiterait transmettre à ses enfants est plutôt une bonne idée cinématographique et une nouvelle occasion de décrire le milieu bobo, ici de l’est parisien. Mais on aurait aimé un peu moins de dilettantisme et plus de travail sur les personnages, en dehors des clichés dont regorge le film. Le film sur la gentrification des quartiers populaires et l’évolution sociologique des néo-bourgeois au tournant du siècle reste à faire.
Comédie courageuse où tout n'est pas noir ni blanc même si elle se dégonfle à la fin... Beaucoup de subtilité dans le propos et dans le jeu des acteurs. Certes, il y a des personnages et des situations caricaturaux, mais c'est du cinéma et c'est le style du réalisateur et c'est pour cela aussi qu'on l'aime. Le plus ironique, c'est que le personnage d'Edouard Baer est le seul à avoir le sens de l'humour. Film très réussi puisqu'on rit beaucoup. Objectif atteint !
Le couple avec enfant incarné à l'écran par Leila Bekhti et Edouard Baer fonctionne parfaitement. Certes, la personnalité et le caractère des personnages qu'ils incarnent ne leur ont certainement pas demandé des trésors d'efforts. Il n'empêche qu'ils sont très vrais et crédibles dans leur interprétation. En revanche, ça se gâte avec le gamin et Ramzi.. dont j'ai trouvé le jeu assez peu dégrossi. Et on finit par plonger dans la caricature avec l'institutrice et le grand n'importe quoi avec Zineb Triki (que vous avez vu incarner Nadia El Mansour dans le bureau des légendes) en intégriste à pois rouges varappeuse sur le plat ( le trucage, nécessaire évidemment, et vieux comme le monde est bien visible hélas) dans une scène complètement foutraque qui montre un laisser-aller final en guise de signature!
J’ai vraiment beaucoup de mal avec le cinéma français qui montre aussi peu d’ambition pour la lumière. Tout est plat, sans mise en scène, sans aucun style, fade, impersonnel. Le film est plein de bonnes intentions mais d’une naïveté confondante. Sauvé par quelques dialogues pourtant bien sentis, quelques situations qui font regretter un scénario plus abouti. Reste un Edouard Baer en roue libre mais tellement attachant.
Je trouvais le scénario original, certes il l'est. Mais pourquoi traiter ce sujet en le ridiculisant avec des idées très arrêtées sur le fait d'être réellement ce que l'on est ou ce que l'on voudrait être. Sofia, de condition modeste, a réussi sa vie professionnelle, quant à son mari, il se vautre dans la médiocrité et un manque d'ambition totale. De plus, ce n'est pas parce que l'on vit en banlieue que la vulgarité orale doit faire partie du paysage. Beaucoup de colère et de mal-être dans ce film qui fait que l'on ressort de la salle ne sachant ni le pourquoi, ni le comment. Seul un terrible accident fait que la population diverse et variée arrive à créer un lien qui, jusqu'alors, semblait impossible. Une chose est sûre, est (ou devrait être), que chaque parent ne veuille que le bonheur, voire la réussite, de leurs enfants.
Michel Leclerc est de retour ! Avec La lutte des classes, on retrouve avec tellement de plaisir le réalisateur du Nom des gens. Sur un sujet passionnant (jusqu'où peut on suivre ses idéaux quand ils commencent à affecter nos enfants), Michel Leclerc réussit le même tour de force que sur Le nom des gens : nous faire rire pendant 1h30 (il y a vraiment des scènes hilarantes) sur un sujet sérieux. Le film est vraiment original, le propos passionnant sans être caricatural, les interprètes du film sont absolument parfaits (on n'avait jamais vu Edouard Baer aussi bien au cinéma). Un vrai bijou. Intelligent. Drôle. Jubilatoire.
Superbe film et drôle sur le rôle positif et ingrat de la "communale" dans l’assimilation de gosses issus de milieu différents mais conditionnés par des parents dans des croyances d’un autre âge. On y voit un Bear en pleine forme en gaucho intégriste et pur mais furieusement maladroit. il est suivi par une Leilla et en Ramzy en apôtres de l’intégration mais aussi par une Baya Kasmi en instit adorable mais incapable de se faire écouter comme cela semble trop fréquent dans les banlieues difficiles.
film sympathique mais la dernière scène (tout cela pour finir avec un message bien pathos) est dramatiquement ridicule. Je crois n'avoir jamais vu une scène aussi invraisemblable de ma vie. Hallucinant ! Quel gâchis !
Deux acteurs excellents et un sujet traité avec beaucoup de finesse (pas simple pourtant de ne pas tomber dans la caricature...). On retrouve avec plaisir le style du Nom des Gens, un film tellement bien ! à voir