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framboise32
150 abonnés
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3,0
Publiée le 30 avril 2019
La lutte des classes est un film social, et politique. La comédie est actuelle, moderne. Le sujet est sérieux mais il est traité d’une façon drôle, assez légère, tendre et attachant. Michel Leclerc aborde la question de l’éducation et des écoles à travers l’histoire de Sofia et Paul. Un couple qui décident de partir vivre en banlieue pour inscrire leur enfant dans le public. La première partie est mieux réussie. On regrette la deuxième partie du film avec une série de clichés ou encore la morale (qui semblent assumés). Mais l’ensemble reste sympathique
Sofia et Paul sont incarnés par Leïla Bekhti et Edouard Baer impeccables .Ils ont l’air de s’amuser autant que le spectateur.
Sincère et drôle, la comédie est portée avec talent par Leïla Bekhti et Edouard Baer
Ça doit être être comme ça dans la vrai vie, sauf ce qu'on nous montre un brin idéalisé. Ça donne presque envie d'aller vivre à Bagnolet, mais c'est oublier le flot de bagnoles que l'on ne voit pas mais qu est là tout autour, qui enserre et axphixie les gens. Un film que j'ai vu un peu par hasard et qu'il aurait été dommage de rater. Ouf !
Edouard Baer (notre maître de cérémonie au prochain Festival de Cannes) est maître es ‘rien du tout’ dans ce film, qu’il joue superbement. Sa compagne dans le film Leïla Bekhti est également maître mais en vrai (avocate), quoiqu'elle ne maîtrise pas les choses plus que lui. Les deux forment une sorte de couple magnifique et infernal, dans le sens où ils sont passionnés par ce à quoi ils croient, pas menteurs, authentiques tous les deux, mais authentiquement ordinaires voire idiots (même si l'un a fait des études et l'autre pas). Le titre nous fait croire d’abord qu’il s’agit d’un film ennuyeux sur la lutte des classes (au sens marxiste du travail qui s’oppose au capital). Donc titre très mauvais. Le synopsis du film nous fait croire ensuite qu’il s’agit d’un jeu de mots sur l’école (école publique, école privée). Et les critiques s’engouffrent là-dedans : l’école serait ‘le symbole de la fracture nationale’ ; le réalisateur s’interrogerait sur ‘la mixité sociale’, dont le film en serait une ‘gentille chronique’… L’essentiel est ailleurs et plus simple –mais c’est peut-être difficile à voir, comme toutes les choses simples : ce couple incarne à merveille la bêtise de notre temps, où les gens passent de la passion au dogme sans s’en rendre compte, manipulés qu’ils sont en tout, pouvant aller jusqu’à devenir le contraire de ce qu’ils affichent. Oui, l’école est le révélateur de cet état de choses (dans ce film-là) mais ce n’est pas le sujet principal. Ce qui est montré, et grave, c’est d’être à la fois mou et borné dans sa tête, d’avoir des valeurs mais de ne plus trop les connaître. Tout cela mènerait une personne solitaire à l’ennui ou à la violence. Heureusement, dans le film, ils sont deux, sans compter la brochette de personnages avec qui ils communiquent, et ça sauve tout le monde (c’est du moins comme ça dans le film). Plus heureusement encore, et c’est la première qualité du film, c’est une vraie comédie. C’est désopilant (à commencer par le père plutôt looser ou la mère plutôt winneuse). Même si c’est moins désopilant de s’aviser qu’on rit de nous-mêmes, dans ce qu’on a de plus authentique... C’est du Molière. Le ton est donné dès la première seconde (on y parle immobilier), où l'on "rit" ouvertement du "dogmatisme" (hallucinant, du père). A.G.
Surprise pour ce film qui n'a pas été "poussé" pas une promotion envahissante . Il surf sur la vague du social ... gilets jaunes obligent. Mais il se distingue des films de ces derniers mois par une approche politiquement très incorrecte , parsemée de tous les clichés dont on ne doit pas parler et surtout soutenu pas un humour constant durant tout le film et non uniquement sur les bons mots des bandes annonce. Bref il y a longtemps que je n'avais autant ri avec cependant une réflexion profonde sur l’acceptation de "l'autre" et bien sure quelques séquences "émotion" . A voir absolument .
Un film charmant dans lequel les acteurs jouent très bien. C'est ça la France comme le chante si bien Marc Lavoine ! Le meilleur film à l'affiche à voir en ce moment.
Par curiosité je suis allé voir ce film, car touché par la thématique. J'ai beaucoup aimé ce couple attachant, qui vit dans un joyeux bordel... Mais aussi le couple de parent qu'ils invitent sont très bien interprètés. Autant d'autres personnages sont trop caricaturés : le voisin juif parano, dont on se demande ce qu'il fait là, le proviseur et l'institutrice complètement dépassés, pas du tout crédible malgré leurs efforts. Heureusement les enfants sont eux hypercrédibles ! J'ai i quand même passé un bon moment au final.
Edouard Baer incarne un personnage qui tente d'appliquer à la vraie vie ses convictions philosophiques et politiques. Musicien, incroyant et de gauche, il veut élever son fils dans l'école de la République et rêve d'une mixité laïque aussi parfaite que théorique. Son code de conduite se heurte à la conception de vie très différente des habitants de son quartier. Ceux-ci sont ancrés dans leurs croyances religieuses, refermés sur leur communautés et peu enclins à modifier leurs comportements pour en faciliter le fusion. Pour provoquer les situations comiques le film pousse le habitudes comportementales de chaque communauté jusqu'à la caricature. Admettons, question d'efficacité. Le courage d'aborder le thème de la mixité et de la laïcité mérite bien une demi-étoile. Hélas, le très politiquement correct se glisse dans tous les détours du scénario. Ainsi, le jeune musicien insulte le pape, Mère Theresa et l'école privée. Son hérésie s'arrête là, Michel Leclerc n'est pas Charly. Son fils est exclu méchamment du groupe de ses camarades de cours de récré. Explication : spoiler: c'est parce qu'ils sont perçus comme riches dans ce quartier. Ouf, on aurait pu penser que c'était du racisme. Mais non, dans ce sens là, ce n'est pas envisageable. Tandis qu'exclure un enfant parce que ses parents sont aisés, alors là on comprend mieux, c'est plus cool. La professeur d'Ecole est aussi une caricature, spoiler: qui parle aux enfants comme une circulaire ministérielle . Du coup, cela suffit à justifier que les enfants ne respectent pas son autorité. Parce qu'évidemment un film correct ne peut pas simplement affirmer que l'Education Nationale fait son boulot, mais que ces enfants sont juste très mal élevés par leurs parents. Le scénariste a donc bien endossé l'idéologie selon laquelle c'est toujours la faute du système, ici incarné par l'homme (= masculin), blanc et français, qui doit s'excuser de vivre selon ses convictions, et finalement y renoncer pour éviter tout heurt avec les autres habitants. Finalement, le seul plaisir de ce film est l'excellent jeu d'acteurs de Edouard Baer et Leila Bekhti qui peinent à affronter ce monde contraire à leurs convictions. Tout le reste du scénario est falsification intellectuelle, à commencer par le titre, et grossières contorsions pour faire endosser au spectateur la mystification sociologique du moment, qui préfère tordre les réalités pour coller à l'idéologie dominante.
Très décevant la scène finale est juste irréaliste Édouard Baer joue toujours aussi bien mais il n’est pas forcément à son avantage. On l’a préféré dans d’autres rôles. Je ne conseille pas forcément
J'au eu beaucoup de plaisir à voir ce film , qui m'a touché et qui me rappelle le choix de nos écoles pour nos enfants .L'école public comme dans le film nous apporte un arc en ciel de couleurs , de culture , de partage quand nous voulons être au coeur de notre société , proche de nos voisins .Et les acteurs étaient dans la pudeur , justesse et excellents .Bravo à ce film de nous rappeler que nous voulons le mieux pour nos enfants sans nous égarer dans ce long parcours. Et n'oublions surtout pas le bien être de nos enfants . Un grand merci à ce film qui montre que les parents toujours très inquiets doivent être à l'écoute , aidants .....Et pour les professeurs , pas de panique ,et pas facile de gérer les parents et les enfants . Dans l'éducation de nos enfants, vous êtes indispensables ... Tous les acteurs de nos écoles sont mis en lumière avec leurs difficulté et leurs richesse Le titre " La lutte des classes ." évoque et traite avec beaucoup d'émotions ce parcours pour tous les parents parfois maladroits mais sincères dans leur démarche ...
Sofia et Paul sont de gauche. Résolument. Lui est un vieux punk anarchiste, batteur dans un groupe dont la célébrité se résume à un vieux clip outrageusement anticlérical. Elle est une jeune maghrébine de banlieue qui, à force de travail, est parvenue à intégrer un brillant cabinet parisien d'avocats. Sofia et Paul ont acheté une petite maison avec jardin à Bagnolet de l'autre côté du périphérique. Ils y ont scolarisé à l'école publique Jean-Jaurès leur fils Corentin. Mais les années passant, la qualité de l'enseignement à l'école publique se détériore conduisant les parents des camarades de Corentin à les transférer à l'école privée Saint-Benoît. Sofia et Paul sont confrontés à un dilemme : la fidélité à leurs convictions politiques ou l'éducation de leur enfant ?
De film en film, Michel Leclerc et sa co-scénariste Baya Kasmi se sont fait une spécialité de creuser les contradictions de la gauche. Avec autant d'intelligence que de tendresse. Sans une once de cynisme. On se souvient de l'éclatant succès de "Le Nom des gens", César 2011 du meilleur scénario et de la meilleure actrice pour Sara Forestier. "La Lutte des classes" reproduit la même recette. Malheureusement le succès public n'est pas au rendez-vous. Car peut-être le pitch du film n'a pas su exciter la curiosité au delà de la question simple qu'il semblait poser : Jean-Jaurès ou Saint-Benoît ?
Il y a pourtant beaucoup d'intelligence dans "La Lutte des classes". À commencer par son titre. Le film ne se réduit pas à interroger le choix des parents de l'établissement scolaire de leur enfant. Un choix qui, au demeurant, se tranche facilement : connaissez-vous une famille qui, au nom de ses convictions politiques, a sciemment choisi de sacrifier la scolarité de ses enfants ?
Comme il l'avait fait dans "Le Nom des gens" ou dans "Télé gaucho", Michel Leclerc interroge le vivre-ensemble, la mixité sociale et les limites plus ou moins fondées qu'on y met, la laïcité, la liberté individuelle, la vie de couple. La barque pourrait sembler bien chargée. Elle ne l'est pas grâce à un scénario très fluide qui n'est ni moralisateur ni simpliste. Si des questions graves sont traitées, le parti systématique est d'en rire sans vulgarité. Les personnages sont toujours justes, qui ne se réduisent jamais à leur caricature, à commencer par Édouard Baer - que je trouve parfois horripilant mais qui ne l'est pas ici - et par Leïla Bekhti qui confirme, huit ans après son César du meilleur espoir féminin, qu'elle fait désormais partie de la cour des grand.e.s
Pourquoi le public français plébiscite-t-il "Qu'est ce qu'on a [encore] fait au Bon Dieu", pas drôle et vulgaire, et boude-t-il "La Lutte des classes" ?
film intéressant qui met bien en évidence les tensions liées aux inégalités sociales et à quel point les enjeux sont bien plus complexes que les élans du coeur et des bons sentiments.
Le film est un peu bancal parfois, mais les situations sont vraiment drôles et Baer est excellent en gauchiste qui essaie d'assumer ses contradictions. Les situations sont réalistes et le discours tient la route, sans angélisme ni manichéisme. Bref un film attachant.
Une comédie sociale de très bonne tenue, drôle et intelligente, qui aborde un thème passionnant. Michel Leclerc bouscule les idéaux de ses personnages en les confrontant aux fractures sociales sans basculer dans le pessimisme et le misérabilisme.