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GabbaGabbaHey
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2,5
Publiée le 23 août 2011
Un Chabrol mineur.. Comme la plupart des récents de toute façon, sa période la plus géniale étant finie depuis quelques temps. M'enfin "Merci Pour Le Chocolat" n'est pas un mauvais film, il se regarde facilement et agréablement, l'intrigue est bien mise en place et il y a même un peu de suspens.. C'est dommage qu'on ne puisse absolument pas compter sur le jeu d'acteur de Anna Mouglalis ni sur celui de Rodolphe Pauly... Heureusement que Isabelle Huppert et Jacques Dutronc sont la !
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 27 février 2021
Le début du film est prometteur. Lorsque Jeanne Pollet (Anna Mouglalis) entend l'histoire de l'incident qui s'est produit le jour de sa naissance et qui soulève la possibilité qu'elle soit la fille d'un célèbre pianiste André Polonski (Jacques Dutronc). Elle cherche à savoir si c'est vrai ou non et compte tenu du fait qu'elle joue aussi du piano ce n'est pas une idée si éloignée. Jeanne rencontre André et sa femme Mika (Isabelle Huppert) et leur fils et découvre en chemin que certains secrets existent dans cette famille autant que dans la sienne. Le personnage de Mika ne nous permet pas de comprendre ses motivations et elle n'est pas assez intéressante. Les scènes au piano semblent fausses et toute l'intrigue secondaire n'ajoute rien à la compréhension du personnage mais sert à rendre le film plus long qu'il n'aurait dû l'être au départ. En bref un film très décevant de Chabrol qui peut et a fait mieux que Merci pour le chocolat...
Tirant son intrigue d'un roman à suspens, Claude Chabrol y ajoute sa petite touche noire. Marie Claire Muller (dite Mika) et André Polonski, un célèbre pianiste, se remarient après une brève union quelques années auparavant. De son côté, Jeanne Pollet apprend qu'elle a failli être échangée à sa naissance avec le fils de Polonski : Guillaume. Elle même pianiste, Jeanne décide de s'introduire chez les Polonski. Et l'intrigue est lancée... Mais ce que lance surtout Claude Chabrol, c'est la bienveillante (en apparence...)Mika. Le réalisateur resserre son action dans une villa inquiétante, et autour de quatre personnages. Le spectateur finit par laisser de côté cette histoire d'échanges qui ne sera pas élucidée (de même que l'origine du tract dans La Fleur du Mal). Il pose toute son attention sur cette Mika perverse et douce, interprêtée magistralement par Isabelle Huppert. Que fait Mika avec son chocolat ? Pourquoi est-elle si maladroite ? Les réponses arriveront tout doucement, notamment dans une scène de flash-back inoubliable. Elles viendront aussi à la fin, lors de cette scène de révélations. Allongée sur son canapé, Isabelle Huppert, plus juste, plus froide et plus mystérieuse que jamais, expliquera à son mari ce que le spectateur soupçonne depuis le début. Elle fera monter encore plus la pression, nous laissant plus tendus que jamais lors du dernier plan (inoubliable lui aussi). Les bords du lac Léman, calme lui aussi mais renfermant certainement quelques noirceurs, ajoutent à l'atmosphère du film. La route de montagne, sinueuse et interminable, isolent encore plus nos quatre personnages. Et la musique, en partciculier les Funérailles de Liszt, qui reviennent sans cesse, acctentuent le côté rituel de la personnalité et de la perversité de Mika. A vous de découvrir ce chocolat mitonné par notre plus grand mais aussi gourmet réalisateur : à vous de déguster ce chocolat rempli de perversité, ce chocolat noir, très noir...
le genre de film qui echappe parfois aux spectateurs que nous sommes tan tout y est incroyablement subtil, c'est un exercice de style doux aussi chaleureux et sensuel qu'une tasse de chocolat chaud ! j ai pas vu beaucoup de Chabrol mais celui la m' a bien plus et marqué surtout par sa forme extrement maitrisé bref: respect l'artiste
Inégalement séduit par le cinéma de Claude Chabrol, j'avoue avoir été plutôt convaincu par celui-ci, le réalisateur se montrant habile pour construire un suspense original, sans mort (ou presque), où tout est dans les comportements, les gestes et surtout les mots, si bien qu'on ne sait jamais très bien comment cette étrange intrigue va évoluer. C'est extrêmement précis, dans le cadrage, la façon de filmer les décors ou de faire de la maison un personnage à part entière, de semer le trouble entre mensonge et vérité, de rentre tous ces protagonistes aussi séduisants qu'inquiétants, si bien qu'il n'est vraiment pas évident (du moins me concernant) de savoir d'où le mal viendra... Si Jacques Dutronc est un peu moins nonchalant que d'habitude, il est inévitablement éclipsé par une Isabelle Huppert que l'on a rarement vu dans une prestation aussi « oscarisable », très élégamment secondée par une toute jeune et déjà fort séduisante Anna Mouglalis. Une œuvre assez étrange, mais séduisant par son déroulement imprévisible et la finesse de ses situations : troublante noirceur.
J’ai trouvé ce film trop lisse et du coup sacrément ennuyeux. Des dialogues plats et une coupable bien dilettante. Autour d’elle, des personnages fades qui manquent de relief. Le sujet n’est pas vraiment traité juste survolé. C’est sa faiblessse
Ce Chabrol commence très bien, installant un trouble diffus dont on peine à saisir l'essence, dans un style on ne peut plus hitchcockien.
J'ai été charmé par le jeu à la fois pesant et précis d'Isabelle Huppert, par la goujaterie élégante de Dutronc et la jeunesse éclatante d'Anna Mouglalis. La première partie du film laisse deviner de multiples interprétations possibles de la réalité, et tous les évènements peuvent signifier plusieurs choses.
Malheureusement, Merci pour le chocolat abandonne tout à coup son ambiguïté initiale pour finalement dévoiler le coeur de son intrigue. Sa légèreté froide et distinguée disparaît brutalement, et le film devient subitement plus lourd, didactique et pour tout dire moins intéressant.
La mise en scène, au diapason de son scénario, évolue d'une sobre virtuosité (pas courante chez Chabrol qui ne se distingue pas habituellement par ses cadres et ses mouvements de caméra) à une démonstrativité qu'on aurait aimé éviter (à l'image de la dernière sortie nocturne en voiture, filmée et écrite avec des gants de boxe).
Un bon cru au total tout de même, notamment grâce à la performance d'Isabelle Huppert.
Pour une énième fois, Chabrol s'intéresse aux délires psychologiques et aux tourments de l'âme humaine. Isabelle Huppert est parfaite dans ce rôle de femme très perturbée. Anna Mouglalis est très bonne actrice, ce rôle de pianiste lui va comme un gant. Il est dommage qu'on nous révèle tout dans les débuts du film, le suspense est du coup presque réduit à zéro. PAS du tout le meilleur Chabrol, loin de là.
Moyen parce qu'il y a Dutronc, pour le reste Hupert dans le rôle favori de la salope totalement désaxée, c'est trop toujours la même chose.. Ce n'est plus une actrice, c'est une caricature et le film a l'avenant.
Avec "Merci pour le Chocolat", Chabrol dresse une fois de plus un vénéneux portrait de la bourgeoisie. Ici, l'action se déroule en Suisse, dans la famille recomposée d'un pianiste, perturbée par l'arrivée d'une jeune femme qui pourrait être sa fille. La réalisation est travaillée, distillant une ambiance malsaine tout au long du film, et s’appuie sur Isabelle Huppert, à l'aise en maîtresse de maison calculatrice et manipulatrice. Le problème vient d'une part du scénario. La présence de non-dits n'est pas gênante, le souci est qu'en plus, des éléments sont amenés sans être utilisés par la suite, tandis que les "rebondissements" sont prévisibles (on devine le final dès les 10 premières minutes du film). En résulte une intrigue assez plate. D'autre part, le jeu des acteurs est peu naturel. On comprend la volonté de donner une ambiance perturbante, mais il y a des limites ! Notamment, Rodolphe Pauly est très peu crédible, passant de l'adolescent amorphe au fils perturbé sans conviction et sans cohérence. Si bien que "Merci pour le Chocolat" s'avère décevant.
Ce n’est pas forcément le meilleur de ses films ( je ne saurais dire lequel… ) mais un de ceux qui lui ressemble le plus. Sa marque de fabrique dans l’attente d’une mise en scène toujours en suspens et jamais révélatrice de quoi que ce soit. A nous de chercher l’indice, la raison, l’intention. Ce qui n’est pas forcément chose aisée dans ce film, mais tellement jubilatoire. Une jeune fille pense être la fille d’un célèbre pianiste. Comme elle prépare un concours de piano, elle rencontre le maître qui se souvient effectivement que le jour de la naissance … L’entente familiale s’en trouve à peine perturbée, tant la femme du monsieur lui ouvre grand les bras. Guillaume le fiston paraît plus circonspect par les attendus de la nouvelle venue, et se tient à l’écart. Après quoi on apprend que la première femme du musicien est morte dans un accident de voiture après avoir rendu visite à celle qui deviendra sa seconde femme. On n’y voit pas forcément malice et encore moins suspicion de quoi que ce soit. Simplement une marque d’intérêt supplémentaire dans un film qui en regorge. Avec une interprétation au sommet de la part d’ Isabelle Huppert, experte en la matière et Anna Mouglalis bien jeune et si prometteuse. En phase avec Jacques Dutronc tout aussi amusé que parfait dans son complet de virtuose, pour dire au final, les choses ! Un personnage en diable Chabrolien ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Claude Chabrol aime explorer la face cachée de la bourgeoisie française. Merci pour le chocolat ne déroge pas à cette règle. Le film possède le ton particulier du réalisateur qui sait parfaitement créer des intrigues criminelles au sein de récits évitant volontairement tout côté spectaculaire. Le mal se présente sous des aspects respectablesspoiler: comme celui d’un simple chocolat (on ne peut qu’immanquablement penser au suspense autour du verre de lait dans Soupçons d’Alfred Hitchcock) . Avec son rythme tranquille typique de la bonhomie liée au cinéaste, cette nouvelle rencontre entre Chabrol et Isabelle Huppert (devenue clairement son actrice fétiche) est donc à nouveau un suspense réussispoiler: (même si on aurait bien aimé que les pulsions criminelles de Marie-Claire soient réellement expliquées) . Sans faire partie de ses meilleures cuvées, Merci pour le chocolat reste donc un bon cru chabrolien.
L'histoire est trouble et perserve comme dans les meilleurs Chabrol. Isabelle Huppert est exceptionnelle en personnage mi-loup mi-agneau. Dommage que la réalisation, qui fait un peu teléfilm, ne soit pas à la hauteur.
Un Chabrol qui encaisse difficilement les faiblesses d'un interprète comme Jacques Dutronc, dont on s'étonne qu'autant de réalisateurs de talent aient fait appel à lui. Il sait jouer juste sans ne jamais aller au-delà, et il n'y a qu'à voir la scène où il se met en colère contre Isabelle Huppert, pour mesurer les limites de son jeu. Et puis cette coiffure ! Toujours la même depuis 50 ans ! Dodolphe Pauly est également un acteur bien faible, handicapé par une voix à la Alexandre Jardin qui n'arrange rien. Quand Chabrol ne croit qu'à moitié à ce qu'il fait, ça saute aux yeux à tous les niveaux, mais un petit Chabrol c'est déjà beaucoup plus intéressant qu'un grand Tavernier.
C'est une histoire de famille, mystérieuse et surtout ambigüe comme les affectionne Claude Chabrol, avec pour toile de fond la tranquille Suisse provinciale et pour sujets quelques unes de ses figures bourgeoises. Autant dire que l'intrigue n'est pas dépourvue d'ironie chabrolienne. Un des traits satiriques, subtil, du film relève des secrets de famille et plus précisément des secrets de naissance, qui semblent concerner ici la plupart des protagonistes et que ceux-ci ont couverts d'un voile pudique et honteux. La situation de départ est d'ailleurs celle de "La vie est un long fleuve tranquille", film auquel il est fait explicitement référence, comme si Chabrol s'amusait lui-même de ce cas de figure usé qui introduit son sujet. Ainsi, Jeanne (Anne Mouglalis) apprend qu'elle pourrait être la fille du célèbre pianiste Polonski. La jeune femme étant elle-même pianiste, elle s'introduit chez les polonski, moins peut-être pour faire la lumière sur ses origines que pour y profiter de quelques leçons de piano du maestro. Cependant, le personnage central du film, tant sa personnalité et son comportement sont étranges, est celui d'Isabelle Huppert. L'épouse de Polonski, spoiler: qu'on soupçonne très vite d'avoir éliminer sa première femme, semble avoir l'idée d'en faire autant avec le fils du pianiste.
Quels sont les mobiles et les intentions de Mika dans cette comédie indéfinie qui parait flirter avec le fait divers criminel mais que son dénouement, moins spectaculaire ou théatral qu'attendu, ramènera à des proportions plus ordinaires? Isabelle Huppert compose la bourgeoise-type dont la prérogative de maîtresse de maison la plus cocasse consiste à préparer le chocolat à toute la famille...Superficielle mais équivoque, elle donne le ton du film. On n'oubliera pas pour autant les brillantes compositions d'un Jacques Dutronc affable et caustique, et d'Anna Mouglalis et Rodolphe Pauly, talentueux, dans les rôles des possibles enfants échangés. On regrettera néanmoins que la situation d'ensemble évolue peu, s'enlise parfois dans des dialogues évasifs et, qu'en conséquence, le récit manque un peu de relief.